lundi 5 septembre 2022

Staretz Averkios. Un jeune garçon a résolu son problème et a disparu immédiatement

 

Père Averkios (avec le bâton) et sa fraternité : le diacre Dionysios, le moine Haralampos, le diacre Nikanor (arrière gauche) et le moine Kosmas.

Pendant une courte période, la Sainte Montagne fut calme [après les guerres des Balkans et la libération des Turcs]. Puis la Première Guerre mondiale commença.

Les puissances centrales avaient bloqué la Grèce et la faim se faisait sentir sur la Sainte Montagne, en particulier parmi ceux qui vivaient aux kellies et dans les skites. Les monastères étaient légèrement mieux lotis parce qu'ils avaient leurs dépendances.

Alors le comité représentant les moines vivant aux kellies a élu les Pères Chrysostomos Lavriokelliotis et Averkios, leur a fourni de l'argent et des papiers officiels estampillés par la police et les a envoyés à Athènes pour acheter du blé pour la Sainte Montagne. Le blocus était strict et le blé était très difficile à trouver. Les autorités ne permettaient qu'à un seul bateau à vapeur de décharger sa cargaison pour toute la Grèce. Par la  faute du gouvernement Gounaris, les moines ne furent pas en mesure d'assurer des approvisionnements.

Ils ont ensuite rencontré Eleftherios Venizelos. Ils lui ont demandé son aide et grâce à ses efforts personnels auprès des ambassadeurs d'Angleterre et de France, ils ont réussi à obtenir 160 000 okas de blé [environ 230 tonnes] pour la Sainte Montagne exclusivement. Le staretz raconta plus tard que, d'une part, ils étaient ravis de la bénédiction de la Mère de Dieu, mais que, d'autre part, ils étaient dans l'impossibilité de trouver rapidement suffisamment de sacs pour une telle quantité de blé.

Je me promenais dans les rues du Pirée, très inquiet et je priais les Saints Archanges pour qu'ils résolvent ma difficulté à trouver les sacs dont nous avions besoin. Je me suis assis pour prier sur un banc sur une place.

Un jeune garçon vint vers moi et me dit : « Père, tu as l'air inquiet ».

Je lui ai parlé du problème, disant que je ne connaissais pas le Pirée, donc je ne savais pas vers où me tourner et que personne à qui j'avais demandé ne semblait pas le savoir non plus.

« Ne t'inquiétes pas », a-t-il dit et il a pointé du doigt un magasin en face. « Tu y trouverasautant de sacs que tu le souhaites ».

Et alors, le jeune garçon [ un ange du Seigneur?] a disparu juste devant moi. Et, en effet, je n'ai pas seulement trouvé tous les sacs que je voulais, mais on nous les a donnés gratuitement ».

Ils ont pris le blé, mais ont connu beaucoup de difficultés et de nombreuses attaques de la part des forces armées allemandes avant de parvenir au port de Daphni [sur la Sainte Montagne ]. Ce n'est que par un miracle qu'ils survécurent à une mort presque certaine lorsqu'ils ont furent mitraillés par des avions allemands basés à Kavala. Mais, à la fin, ils réussirent à revenir avec leur trésor. Le comité kelliote organisa sa distribution et des milliers de personnes furent sauvées de la famine.

Extrait d'un texte du moine Païsios Kareotis, publié dans la revue Protaton, vol. 115, juillet - septembre 2009.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PEMPTOUSIA

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