samedi 4 décembre 2021

ENSEIGNEMENTS DES STARTSY DE L'ERMITAGE DE GLINSK

Saints startsy de Glinsk
Seraphim ( Majugui
Seraphim ( Romantsov
Andronique ( Loukache)

glorifiés par l'Eglise le 21 août 2010 

L'Ermitage de Glinsk vit le jour au XVIe siècle dans la province de Koursk (territoire qui fait aujourd'hui partie de la région de Sumsk), sur le site de l'apparition de l'icône miraculeuse de la Nativité de la Génitrice de Dieu. L'icône fut trouvée sous la racine d'un pin, et sous cette racine coula une source d'eau curative.

Elle est donc apparue dans un pin. Un habitant solitaire du désert s'y est d'abord installé, puis d'autres l'ont rejoint. Plus tard, l'Ermitage de Glinsk fut rattaché à une succession de monastères, mais même après avoir obtenu son indépendance, il ne fut pas connu comme un monastère distingué jusqu'en 1817, lorsque l'higoumène Philarète (Danilevsky) de l'Ermitage Saint Sophrone y fut affecté. 

À son arrivée au monastère, il ne trouva que quelques structures anciennes et 25 frères. Inspiré par l'exemple et les enseignements de saint Païssi Vélitchkovsky, l'higoumène Philarète fut véritablement l'illuminateur et le fondateur spirituel du monastère, qui devint célèbre pour ses startsy et ses vastes activités caritatives. Déjà à la fin du XIXe siècle, l'Ermitage de Glinsk comptait 5 églises, 4 églises domestiques, 15 bâtiments pour loger les résidents, 8 auberges pour les fidèles, un réfectoire, une blanchisserie, un hôpital avec une pharmacie et de nombreux bâtiments de logement, dont 4 moulins à roue à eau. Le monastère comprenait une école professionnelle dans laquelle jusqu'à 50 garçons, principalement des orphelins, étaient éduqués. Environ 400 personnes vivaient au monastère.

Presque tout ce qui faisait la gloire extérieure du monastère fut balayé par le tourbillon révolutionnaire.   En 1942, lorsque la ferveur de la vie monastique fut ravivée sur les ruines de son ancienne splendeur, l'Ermitage de Glinsk ne comprenait qu'une seule église domestique, dans le bâtiment abritant également l'hôpital et le logement de l'"évêque".

L'aspect le plus remarquable de l'histoire du monastère est le fait que ses moines furent capables d'endurer toutes les privations et les épreuves de ces terribles décennies, et de rendre au monastère non pas la gloire de son ancienne magnificence, mais plutôt l'esprit d'un véritable ascétisme, d'une autorité et d'un service au monde. Cela permit à l'Ermitage de Glinsk de fonctionner pendant une courte période - de 1942 à 1961, date à laquelle il fut de nouveau fermé - comme une manifestation de force spirituelle inhabituelle, au centre de laquelle se trouvaient les startsy.

Son Éminence, le très révérend Lazare, nous a beaucoup parlé des startsy de l'Ermitage de Glinsk lors de ses visites à Washington, ainsi que l'archimandrite mégaloschème Macaire (Bolotov), qui connut personnellement plusieurs des startsy de Glinsk au cours de la dernière étape de l'histoire du monastère. Ils sont tous deux convaincus que le temps viendra où l'Église les inclura dans la liste des saints. [Le 21 août, l'Église orthodoxe ukrainienne a canonisé trois startsy de Glinsk : le Métropolite Seraphim (Majougui), l'archimandrite mégaloschème Seraphim (Romantsov), et l'archimandrite mégaloschème Andronique (Loukash) Source:Pravoslavie.ru].

***

Nous commençons notre introduction par les instructions du staretz  mégaloschème Seraphim (Romantsov).

"Pour protéger son âme contre le trouble, il vaut mieux faire des compromis sur ce qui ne contredit pas les commandements de Dieu, et veiller à se surveiller, de peur de laisser dans son âme de l'irritation, de la haine et de l'offense."


"La condamnation de son prochain est une faiblesse spirituelle et non une chose dérisoire. Celui qui condamne partage la responsabilité avec le pécheur."


Le staretz n'aimait pas entendre des affirmations sur l'élévation spirituelle de quelqu'un, des incidents de "révélations", ou que quelqu'un "avait des expériences." Il a mis en garde contre le fait de croire trop facilement de telles personnes, de peur que ce ne soit l'aveugle qui guide l'aveugle.


Le staretz persuadait les gens de s'en tenir au juste milieu, de ne pas tomber dans une joie insensée ou dans un chagrin excessif. Les extrêmes ont conduit de nombreuses personnes à une mauvaise fin, voire au suicide.


Lorsqu'il est douloureux de se souvenir du passé, il vaut mieux se repentir simplement de ce qui a été mauvais, et ne plus y penser. Pour ne pas désespérer ou s'affaiblir, "se rappeler les exemples des grandes miséricordes de Dieu envers les grands pécheurs". L'essentiel : ne pas condamner, ne pas envier, se connaître soi-même et être avec Dieu. "


"Ne prêtez pas une attention particulière aux rêves réconfortants. Il vaut mieux ne pas accueillir un ange que de recevoir un démon sous la forme d'un ange. Nous sommes orgueilleux, et pouvons facilement nous tromper à cet égard. "


Instructions du mégaloschème Andronique (Loukash) (1889-1974)


Se connaître soi-même est suffisant.

Commence par aimer le travail, et bientôt Dieu t'enverra la paix.

Ce que tu sèmes dans ta jeunesse, tu le récolteras dans ta vieillesse.

Je crains trois choses : quand je mourrai, comment je mourrai et où je me retrouverai.

Vraiment sage est celui qui enseigne non pas en paroles mais en actes.

N'abandonnez pas la volonté de Dieu pour servir la volonté de l'homme.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


(Extrait du livre (en russe) Glinsk Mosaic : Pilgrims' Recollections of the Glinsk Hermitage, 1942-1961, Pilgrim Publishers, Moscou, 1997).



vendredi 3 décembre 2021

Des "Voyants"


Les médiums et les personnes qui prédisent l'aveniren utilisant des feuilles de thé ou du marc de café déclarent à haute voix qu'ils ont le "don" de percevoir des choses chez certaines personnes ou le fait qu'une famille a été maudite et qu'ils peuvent savoir qui l'a maudite. Soyons sérieux, n'est-ce pas que ces gens se moquent simplement des gens ordinaires ?


Feu l'archimandrite Haralambos Vasilopulos était le confesseur d'un tel type de trompeurs qui se sont repentis; il leur demanda :
- Pourquoi avez-vous participé à l'œuvre du Diable ?
– Je l'ai fait pour de l'argent, ont-ils répondu.
- Lorsque vos clients vous ont demandé quelque chose, qu'avez-vous répondu ?
- Nous les avons simplement ridiculisés.

Ceux-ci ont avoué très honnêtement qu'ils avaient trompé le peuple. « Derrière les médiums (et ainsi de suite), vous ne trouverez rien de plus que la tromperie et l'avarice », affirme le prêtre décédé dans ses observations.

Ces amateurs d'occultisme sont également fiers du fait qu'ils peuvent détecter une personne ou un objet disparu. Est-ce vrai ? S'ils sont si intelligents pour trouver des gens, pourquoi n'utilisent-ils pas leurs pouvoirs pour aider la police à trouver ceux qui représentent un danger pour la société ? 

Il y a beaucoup de récompenses pour avoir trouvé les personnes recherchées. Cela pourrait être une entreprise très prospère !
Ils le voudraient sûrement, mais ils ne le peuvent pas. La seule chose qu'ils peuvent faire est de tromper les gens.

En 1969, à Athènes, il y avait un homme qui aimait passionnément une femme mariée. Il était très déterminé à l'épouser bien qu'elle ne veuille même pas en entendre parler. 

Un jour, il l'a piégée et l'a convaincue de le rejoindre dans sa voiture. Il l'a amenée au Mont Parnasse. Bien sûr, il a tout essayé pour qu'elle change d'avis, mais elle était très catégorique. La conséquence a été qu'il a soudainement dirigé le volant si bien qu'il est entré dans un rocher qui les a envoyés à la mort sur les rochers de l'abîme de 700 m.

À la maison, sa famille attendait qu'il revienne. Un jour s'est écoulé, puis un autre... Aucun signe d'elle.

Sa mère est allée vers un médium pour obtenir de l'aide. Elle l'a payé généreusement. Tout ce qu'elle voulait, c'était savoir où se trouvait sa fille. Sa réponse a été la suivante : « Ta fille est vivante et va bien. En ce moment, elle marche dans une rue près du Pirée. »

Lorsque vous rendez visite à ces "voyants", vous payez le prix fort... Ils se moquent de vous et en plus, vous les payez pour cela. Vous les payez généreusement et tout semble aller bien. Vous ne tenez même pas compte de cela. Pourtant, si un prêtre vient vous voir et vous rend un service, et que vous lui donnez une "petite" somme, vous ne cesserez de vous plaindre d'avoir dû le payer.

Version française Claude Lopez-Ginisty
D'après

NOTES:

1. Son livre [en grec], « Y a-t-il de la magie ? », p 18
2. Ibid. p. 18
3. Il existe également des médiums utilisés par la police pour résoudre des cas difficiles. Les policiers leur demandent de l'aide et ils sont intéressés par tous les moyens pour découvrir l'auteur d'un crime ou d'un cambriolage. Ils ne se rendent même pas compte que le Diable jouera le rôle de rédempteur lorsqu'il sait que les gens tombent dans son piège.


jeudi 2 décembre 2021

Méditation


"Chacun aide son prochain et dit à son frère : Sois fort." 

(Is. 41, 6)

Méditation :

Respectons strictement deux règles dans notre vie quotidienne : ne jamais être découragé et ne jamais inspirer le découragement aux autres. 

Nous ne devons pas être découragés car notre humeur se reflète sur les autres et nos pensées moroses leur enlèvent tout espoir pour l'avenir et toute force pour la lutte [spirituelle]. 

Il vaut mieux se taire que d'exprimer à l'avance nos préoccupations. Si notre cœur est rempli d'une joyeuse espérance, exprimons à haute voix notre foi et notre joie, et ce que nous avons reçu du Seigneur coulera comme une bénédiction autour de nous.

Souvent, les chrétiens s'abandonnent au désespoir, voyant que leur travail est vain, que le fruit n'est pas visible et que la récolte tarde. Lorsque ce sentiment nous envahit, rappelons-nous la fermeté et la détermination avec lesquelles le Christ a œuvré sur terre. Il n'a pas perdu l'espoir, bien qu'Il n'ait pas obtenu de victoire visible et que Ses efforts aient dû sembler vains.

Portons toujours dans nos cœurs ce merveilleux exemple. Souvenons-nous que le soleil brille derrière les nuages, et en attendant patiemment qu'il brille à nouveau pour nous, ne nous laissons jamais aller au découragement. 

Le découragement nous prive de la force et de la vigueur dont nous avons besoin. Regardons courageusement devant nous, en cherchant toujours le point lumineux. 

Le Seigneur justifiera nos espoirs, et la vie semblera plus joyeuse, plus lumineuse et plus belle pour ceux qui nous entourent.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Meditation on Scripture: Is. 41: 6 "No Despondency"
Excerpt from the Russian book 
"Day by Day" for November 22 (December 5),
 translated and presented
 by Dimitry Zarechnak

mercredi 1 décembre 2021

Hiéromoine Feoktist [Igumnov]


A quoi ressemble notre confession habituelle ? Dans la plupart des cas, il s'agit d'une liste des mauvaises actions, des désirs honteux et, parfois, des pensées. Nous avons le sentiment que tout cela est incompatible avec la haute vocation de chrétien. Cela nous inquiète. Mais pour s'inquiéter de ses mauvaises actions, pour combattre ses passions, il ne faut pas être chrétien. Sans aucune corrélation avec l'enseignement de l'Évangile, tous ces mêmes soucis, les gens les ont en dehors de l'Église. Ils essaient seulement de s'en sortir par d'autres méthodes. L'autohypnose par exemple. Ou des visites chez des psychologues. Et en fait, la confession dans cette aspect n'est rien d'autre qu'un outil thérapeutique psychologique, et les médecins ont recours à quelque chose de similaire.

Mais on peut se passer des médecins, on peut simplement s'ouvrir à son ami intime, se voir de l'extérieur et, si c'est vraiment un ami, devenir un peu meilleur. Et vous pouvez commencer à tenir un journal intime, cela aide beaucoup. Le christianisme dans le cadre d'une telle confession n'a absolument rien à voir. Le plus souvent, il n'y a pas de place pour Dieu.

Lorsque le Christ parle de la vie du siècle à venir, du Royaume des cieux, Il ne mentionne pas ce qu'il nous est interdit de faire. Dans toutes Ses paroles consacrées à cette question, il ne met pas l'accent sur ce que nous faisons, mais sur ce que nous pourrions ou devrions faire, et que nous ne faisons pas. De plus, ce que nous "devrions" faire, n'est pas toujours évident. 

Ce n'était pas évident pour le riche. Il a fait tout ce qu'il fallait. Il n'a pas chassé Lazare [Cf la parabole de l'homme riche et de Lazare] et a même montré de la sympathie pour lui. Mais Il n'a pas trouvé la force d'entrer pleinement dans la souffrance de l'homme, dont l'espérance et le soutien, comme il ressort de la traduction de son nom, est Dieu seul. C'est pourquoi le riche fut condamné. 

Une fois de plus, le Seigneur nous pose une question grave : que faisons-nous pour notre prochain qui est dans une situation de vie difficile ? 

Notre avenir dépend de la réponse à cette question. Et, hélas, il n'y aura pas d'excuses.

Version française Claude Lopez-Ginisty d'après

PARISH LIFE 

St. John the Baptist Cathedral

December 2021

mardi 30 novembre 2021

Métropolite Onuphre : Les martyrs sont l'exemple d'un plus grand amour pour Dieu

Quiconque se force à faire le bien devient un martyr sans effusion de sang.

Metropolitan Onuphry : Les martyrs sont un exemple du plus grand amour pour Dieu


Une personne est forte lorsqu'elle est avec Dieu et vit selon Sa loi et Sa volonté a dit Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine dans son sermon pendant la Divine Liturgie à la cathédrale sainte Olga de Kiev le 24 novembre 2021, le jour de commémoration du saint martyr Victor, rapporte le département d'information et d'éducation de l'Église orthodoxe ukrainienne.

Le métropolite a parlé de la vie et de l'exploit du saint martyr Victor de Damas, qui était soldat et qui a souffert pour sa confession de foi à l'époque de l'empereur Marc-Aurèle.

Photo : news.church.ua


« La vie merveilleuse du saint de Dieu Victor,  nous dit à quel point une personne est forte lorsqu'elle est avec Dieu, et à quel point elle est faible lorsqu'elle ne connaît pas Dieu et qu'elle est loin de Lui. Et les martyrs sont pour nous un exemple d'un plus grand amour pour Dieu", a déclaré Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

Selon le primat de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, il y a littéralement des martyrs qui souffrent violence, et des martyrs sans effusion de sang - ceux qui luttent contre eux-mêmes, avec leurs péchés, se forçant à vivre selon la loi de Dieu, bien que cela soit difficile.

« Si une personne se force à faire ce que Dieu dit et refuse de faire ce que la chair, le péché et le Diable lui dictent, alors elle se torture constamment et devient martyr sans effusion de sang », a expliqué Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

Il a noté qu'il est crucial de se forcer à aimer Dieu et à vivre selon Sa loi et Sa volonté.

« Bien que parfois il puisse nous sembler que vivre ainsi n'est pas productif, mais la volonté de Dieu est la vie, comme indiqué dans les Saintes Écritures. Celui qui vit en dehors de la volonté de Dieu est sur le chemin de la mort. Et quiconque vit selon la volonté de Dieu, bien qu'avec difficulté, il suit le chemin de la vie », a déclaré Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

C'est pourquoi, a-t-il souligné, une personne devrait se forcer à s'humilier devant Dieu et son prochain et se forcer à prier maintenant, et non à attendre à le faire quand elle le veut.

« Parfois, une personne devient sage dans sa vieillesse et veut prier, mais sa vue est faible, elle ne peut pas très bien entendre, elle n'a pas la force de se tenir debout et il lui est difficile de faire quoi que ce soit. Par conséquent, vous devez accomplir des exploits spirituels pendant que vous êtes en bonne santé et fort, alors notre exploit est perçu comme un Pieux sacrifice", souligna le Métropolite et il exhorta les fidèles à vivre selon la loi de Dieu et à "à vivre comme le saint martyr Victor vêcut".

Photo : news.church.ua

Pendant l'off8ice, des prières furent offertes pour mettre fin à la propagation de la pernicieuse épidémie, pour la santé des médecins et des malades. À la fin, un court moleben fut exécuté devant l'icône du saint martyr Victor.

Le Métropolite honora les bienfaiteurs de Cathédrale de Sainte Olga par des prix religieux. Puis il consacra les nouveaux locaux de l'école du dimanche, disposés dans le clocher sur le territoire de la paroisse.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PRAVMIR

lundi 29 novembre 2021

Père Andrew Williams: Convertis

 Conversion de saint Paul


Pourquoi certains convertis s'intègrent-ils très rapidement et d'autres, même après 50 ans, semblent-ils toujours s'être convertis la veille ? J'ai été perplexe à ce sujet pendant des décennies. J'ai conclu que tout cela a à voir avec la pureté ou l'impureté de la motivation du converti. 

Le zèle du converti (qui est comme une graine, il doit donc y avoir du zèle), devrait toujours être un zèle humble. Un tel zèle peut être canalisé. Malheureusement, un certain zèle est simplement la fierté de l'ambition et de la soif de pouvoir et ne peut pas être canalisé. Et l'orgueil vient toujours avant la chute, tout comme la chute est toujours le résultat de l'orgueil. Et l'orgueil finit toujours dans une secte ou dans un isolement (internet). Je pense que la parabole du semeur (Luc 8) dit tout à ce propos. Par exemple :

Une graine est tombée au bord du chemin :

Il y a ceux qui cherchent Dieu depuis longtemps et, bien qu'ils l'aient trouvé dans l'Église, ils préfèrent toujours chercher plutôt que trouver. Trouver, est pour eux, ennuyeux.

Il y a ceux qui souhaitent se convertir parce que leur vie est très ennuyeuse et ils pensent qu'ils peuvent l'animer avec quelque chose qui leur semble exotique - bien que pour ceux qui sont nés dans l'Église, ce ne soit pas du tout exotique, simplement normal et naturel.

Une graine est tombée sur un rocher :

Il y a ceux dont la conversion est une question d'émotion et d'excitation sensuelle (le son du chant, le parfum de l'encens, la vue des icônes) ou parfois un attachement à une personnalité. Une fois que leur émotion s'est tarie ou que la personnalité n'est pas ce qu'ils pensaient ou meurt, ils abandonnent, comme une flamme qui a brûlé avec éclat en étant alimentée par le papier, mais une fois que le carburant a été consumé, il ne reste plus que des cendres.

Quelques graines sont tombées parmi les épines :

Il y a ceux qui veulent être meilleurs que les autres, ils recherchent un idéal, la perfection, bien qu'ils ne soient eux-mêmes ni idéaux, ni parfaits, et qu'ils n'aient absolument aucun discernement. Manipulés, ils adoptent une idéologie sectaire et leur fierté finit toujours en haine des autres.

Il y a ceux qui souhaitent se convertir afin de pouvoir ensuite réprimander tous ceux qui ne voulurent pas se convertir avec eux. Leur motivation est la justification de soi et le désir de se sentir supérieur, ce qui est simplement l'orgueil.

La clé de la conversion véritable est toujours dans l'humilité.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHODOX ENGLAND

dimanche 28 novembre 2021

Père. EUGENE MURZIN: Pourquoi Dieu ne guérit-il pas tous les malades ?



Nous savons par le Nouveau Testament que le but de Dieu pour l'humanité est que tous les peuples soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Tim 2 : 4). 

Qu'est-ce que le salut ? C'est notre retour à Dieu, acquérant le vrai bonheur par la connaissance de la vérité et la délivrance du péché. Le salut est l'immersion dans l'Amour de Dieu, l'acquisition de la grâce de l'Esprit Saint et la croissance à la ressemblance de Dieu. C'est le dépassement de la solitude, de l'autonomie d'existence, dans laquelle l'homme s'est trouvé après la chute, dans le Christ, qui a inséparablement uni la nature divine et humaine en Lui-même.

Beaucoup de gens considèrent la santé et le bien-être comme les principales valeurs de la vie humaine aujourd'hui. Et le Seigneur, par nos prières, nous donne souvent la guérison. Le nombre de malades guéris par Jésus-Christ et les apôtres est incalculable - seuls les cas les plus remarquables et les plus instructifs sont décrits dans l'Évangile. Cependant, la santé elle-même n'est pas un objectif. Elle est nécessaire pour quelque chose. Si chaque personne en bonne santé et prospère utilisait ses ressources physiques pour le salut, afin de s'améliorer et d'améliorer le monde qui l'entoure, alors nous vivrions au Paradis. Cependant, la réalité qui nous entoure est complètement différente. Souvent, les gens, initialement complètement en bonne santé et prospères, commettent des actes inappropriés, voire se détruisent délibérément physiquement et spirituellement. Par conséquent, la santé est un don de Dieu, qui peut servir à la fois à notre salut et à notre destruction.

Comme le montre l'expérience, une personne souffrant d'une maladie grave ou d'une blessure,  pense souvent à Dieu, au sens de la vie, et prête attention à son monde intérieur. Il y a des cas - et cela ne fait pas exception - où, en repensant à leur vie, à leur repentir et à leur prière, les personnes en phase terminale se rétablissent complètement, de sorte que même les médecins expérimentés haussent les épaules avec désarroi et ne peuvent pas expliquer le miracle qui s'est produit. 

Il y a de telles personnes parmi mes amis et mes connaissances. Elles se souviennent de leur maladie, sinon avec gratitude, alors avec un sentiment particulier profond, car en conséquence, elles ont réalisé quelque chose de très important pour elles-mêmes, et leur vie après leur rétablissement miraculeuse est devenue complètement différente - consciente, pleine de sens et pleine de valeur. Il n'en aurait pas été ainsi si des problèmes ne leur étaient pas arrivés, ce qui les avait incités à se repenser radicalement. Cela signifie-t-il que ce n'est que par la maladie ou le malheur que nous pouvons nous tourner vers Dieu ? Non. Mais très souvent, de tels cas deviennent vraiment un tournant dans la vie d'une personne.

Pourquoi le Seigneur ne guérit-il pas tout le monde ? Probablement parce que, tout d'abord, Il ne s'efforce pas de nous donner des avantages temporaires, mais Il fait tout pour nous amener à la joie éternelle, indépendamment de la santé physique, de la prospérité et du confort extérieur. 

Dans ce cas, une maladie peut devenir une sorte de moyen de croissance spirituelle, en surmontant certains vices, en acquérant l'expérience de la confiance en Dieu, en acquérant l'humilité et la patience. Et deuxièmement, à cause du manque de foi chez les gens. 

Dieu est vraiment omnipotent. Cependant, Sa toute-puissance recule devant notre liberté. Le Christ a fait de nombreux miracles en Palestine, et lorsqu'Il est venu à Nazareth, Sa ville natale, alors, comme l'écrit l'évangéliste Matthieu, il n'y a pas accompli beaucoup de miracles à cause de leur incrédulité (Matthieu 13:58). 

Si une personne ne croit pas à la possibilité d'une guérison miraculeuse, s'il n'y a pas de demande de prière ardente de sa part, si elle ne veut rien savoir de Dieu, alors Dieu n'a tout simplement rien à répondre. Dans ce cas, la guérison serait une violence contre la volonté du patient.

Version française Claude Lopez-Ginisty

D'après

Pravmir