Le Sang du Christ
Ce texte concerne pas la doctrine eucharistique, ni la symbolique du sang pour la filiation divine, mais bel et bien le véritable sang de la personne réelle, Jésus de Nazareth. Il va être question ici de ce précieux liquide, sans lequel la vie n’est pas possible, pompé par le cœur, et voyageant dans tout le corps humain par le moyen des veines et des artères. Oublions un instant le sang des théologiens, pour parler du sang des médecins.
Le phénomène d’icônes suintant de l’huile, ou pleurant tel ou tel liquide est connu, et bien que rarissime, tout orthodoxe un tant soit peu averti a au moins une fois entendu parler d’une icône de ce genre. La tradition orientale possède plusieurs récits avec de l’huile, généralement des icônes de la Très Sainte Mère de Dieu.
L’orthodoxie a toute une tradition des icônes miraculeuses. Les miracles les plus « courants » si vous me permettez cet oxymore, sont les icônes de guérison. La plus ancienne de ces icônes miraculeuses et thaumaturges, est probablement l’icône de la Vierge de Jerusalem, dont le prototype serait dû à Saint Luc en personne, 15 ans après l’Ascension du Seigneur, et l’année même de la Dormition de la Vierge. Demeurée à Jérusalem jusqu’en 453 elle est ensuite emmenée à Constantinople et passe en Russie : Vladimir la transporte en personne à Novgorod. Ivan le terrible s’empare de l’icône lorsqu’il conquiert la ville en 1571 et la transfère à Moscou. Lorsque les troupes napoléoniennes s’emparent de Moscou, l’icône disparaît. Cette icône a eu plusieurs copies (la plus connue étant celle de Bronnicy), et les copies elles-mêmes aussi bien que l’original sont impliquées dans des phénomènes miraculeux : fillette guérie d’une maladie incurable, épidémies de peste et de choléra stoppées par une procession avec l’icône, etc
Les phénomènes avec apparition de matière sur l’icône, tels que des pleurs d’huile sont une autre catégorie d’icônes miraculeuse. C’est de cela dont il va être question ici. Au sein de ces manifestations de pleurs inexpliqués depuis les yeux de l’icône, les phénomènes avec du sang sont encore plus rarissimes. Mais nous avons quelques récits de ce genre. Le numéro 91 du magazine « science et foi » du CESHE relate un double phénomène avec du sang. Nous sommes donc ici dans quelque chose de tout à fait extraordinaire. Le Père Pietro Maria Chiriatti, prêtre catholique et fondateur d’une petite congrégation « les missionnaires de ND de la Cava », résidant dans les Pouilles, en Italie, a constaté le premier phénomène : des tâches de sang sur les yeux d’une image pieuse de la Madone à l’Enfant, en mai 2003. Le phénomène dura 30 minutes, fut filmé sur camescope, et le Père Pietro a recueilli le sang sur un mouchoir et l’a envoyé dans un laboratoire pour analyse.
Pratiquement un an après, fin mai 2004, c’est une autre image pieuse, dédiée au visage visible sur le suaire de Turin, qui s’est mis à exhaler du sang, dans une disposition qui rappelle les sueurs de sang du Christ, telles que relatées dans l’Evangile.
Ces versets de l’Evangile de Luc sont connus : « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse » (Lc 22:43-45)
Cette fois, cela dura environ une heure trente, et fut constaté par une cinquantaine de témoins très divers : prêtres, médecin, carabiniers, etc. Le sang fut également recueilli et envoyé dans le même laboratoire que la fois précédente. Ce laboratoire est le laboratoire de génétique Forense de l’université de Bologne, et est une référence mondiale dans les analyses génétiques. Il est régulièrement mis à contribution par la police italienne pour les analyses génétiques dans le cadre d’analyses dans des affaires criminelles. Le résumé des résultats se présente comme suit : « le sang examiné est humain, masculin, du groupe AB, et est absolument identique dans les deux échantillons. La configuration génétique trouvée dans le chromosome Y (mâle) ne correspond à aucune des configurations présentes dans la banque de données mondiale dans laquelle sont rassemblées les données de 22000 sujets mâles de 187 populations différentes. Ce sang est tellement rare qu’il faut le considérer comme presque unique. Par le calcul, la probabilité de trouver, au cours des millénaires, une topologie de sang analogue, est presque nulle : une chance de 1 sur 200 milliards de cas possible ».
Ce sang est donc unique. Scientifiquement, il semble prouvé que ce sang appartienne à une personne n’ayant pas d’ascendant ni de descendant dans l’histoire du monde. La fraude semble ici impossible ; comment ce prêtre italien aurait-il pu créer du sang humain, doté de caractéristiques si particulières ?
Ce phénomène tout à fait extraordinaire nous enseigne deux choses, très précieuses. Oublions rapidement les ricanements des sceptiques qui seront légion en enfer. Premier enseignement : la science médicale, biologique, génétique, se basant sur l’étude tout à fait concrète du vivant est une science qu’il convient de ne pas confondre avec les spéculations astrophysiques tout à fait déraisonnables, mensongères et manipulatrices. Les diverses branches de la biologie sont des sciences permettant vraiment de manifester la grandeur et la profondeur divine, car elles mettent en exergue la complexité, la diversité et la stupéfiante organisation du vivant. Une fois comprise et écartée, la supercherie darwinienne s’efface pour ne laisser que la majesté divine du vivant : l’ADN, le fonctionnement des protéines, etc. Sans toutes ces merveilleuses capacités scientifiques liées au vivant, nous ne serions pas capables de montrer que les deux sangs étaient semblables, et que ce sang recouvre des caractéristiques qui viennent confirmer les affirmations de la théologie. Il n’en faut pas plus pour rendre grâce au Seigneur.
Une question angoissante demeure : pourquoi Dieu pleure-t-il ?
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