samedi 30 mai 2020

Denis Akhalashvili: Pourquoi y a-t-il tant de « mauvaises » personnes à l’église ?

Repentance. Photo: Alexander Osokin
Repentance. Photo: Alexander Osokin

Il me faut souvent entendre les gens parler ainsi de notre Eglise, « Vous savez, je ne vais pas dans votre église et n’y irai pas, parce qu’elle ressemble à une gare – qui n’y voit-on pas? Tout irait bien si c’étaient des gens corrects, mais ils ne sont pas ! J’en ai rencontré un. Savez-vous quelle sorte d’homme c’est ? Et cette fille-là, elle n’est pas du tout mieux. Je ne mentionnerai même pas les autres. Et ils vont aux offices, se signent et ne rougissent même pas… »

Pourquoi y a-t-il tant de vie malheureuses, misérables, brisées, des genss bizarres et simplement mauvais dans l’Eglise, alors qu’on n’y trouve rarement des saints et des justes ? Cela scandalise et en repousse un  grand nombre.

Mais voilà en fait la chose la plus  remarquable : qu’il n’y ait là que des personnes malades ! Cela veut dire que vous êtes venu au bon endroit. Cela veut dire que tout ce que vous avez lu et entendu dans l’Evangile au sujet du Christ est vrai.

Qui le Christ a-t-il emmené le premier au Paradis ? Le larron repentant. Les publicains, les prostituées, les lépreux et les possédés vinrent à Lui de toutes parts. Pas les justes. Les malades. Tous les autres n’avaient pas de temps pour Lui. Ils étaient très bien sans Lui.

Très bien - sans Dieu. L’Evangile nomme cet état la mort. Car l’âme sans Dieu est une âme morte.

Les gens confondent toujours l’Eglise Céleste et l’Eglise terrestre. De cela viennent l’incompréhension, les doutes et la confusion. Tous les saints et les justes sont là, dans le Royaume des Cieux. Mais ici, sur terre, l’Eglise est un hôpital pour les péchés, les maladies spirituelles et la mort. Dans notre Eglise, il n’y en a qu’un qui soit absolument sain, pur, parfait et sans péché. C’est notre Seigneur et Dieu Jésus Christ. Et c’est par Son pouvoir que l’Eglise est libérée, soignée et guérie.

Pourquoi est-ce que, quand nous voyons des personnes malades, infirmes, ou toussant dans un hôpital ordinaire, personne ne va s’offusquer, tourner les talons et s’enfuir ? Voilà pourquoi c’est un hôpital : pour que les malades viennent et soient guéris. Cela est encore plus vrai pour l’Eglise, où ce n’est pas le corps, mais l’âme éternelle qui y est soignée. Que les malades viennent avec des plaies et des maladies terribles témoigne du pouvoir du médecin auquel ils s’adressent. Les pécheurs qui ont résolus d’être délivrés de leurs péchés et de la mort rendent témoignage au Christ.


Photo: Ivan Zhuk

Et quand je regarde les gens à l’église, mon cœur est rempli de joie, parce que le Seigneur est là, avec nous, et Il guérit. Parfois les gens eux-mêmes ne savent pas pourquoi ils vont à l’église. La douleur elle-même, les blessures qui n’arrêtent pas de ronger leur cœur les conduisent là. Et alors, tout à coup, tout s’en va. Sans comprendre l’office, dans une compréhension vague de ce qui se passe, la personne ressent soudainement qu’elle va mieux. Il – c’est-à-dire lui, le cœur, son cœur -, alors qu’il saignait encore il y a peu, est maintenant paisible et rétabli. Les hommes peuvent mentir, les livres peuvent tromper, mais votre propre cœur dit la vérité. Et c’est la chose la plus remarquable que vous puissiez ressentir dans l’Eglise.

Version française hypodiacre Pierre 
d'après

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire