samedi 29 juin 2019

Dionysius Redington : Nous sommes en 1055 À LUBBOCK.

"Monsignore" Elpidophore le mal nommé
( et dire que son nom signifie -en grec- le porteur d'espoir!)
Photo : greekcitytimes.com

La nomination du métropolite Elpidophore [Lambriniadis] comme archevêque de l'archidiocèse orthodoxe grec d'Amérique (on ne peut l'appeler "élection" que dans le sens étymologique le plus étroit) restera sans doute dans l'histoire de l'Église du XXIe siècle un moment décisif. Quel que soit l'espoir que le schisme entre Constantinople et Moscou au sujet de l'Ukraine ne soit qu'un événement temporaire et sans importance, il s'est certainement éteint...

Mgr Elpidophore est un théologien distingué et bien informé. En tant que citoyen turc, il est un candidat de premier plan et évident pour succéder un jour à Sa Sainteté Bartholomée sur le trône oecuménique. Dans les grandes controverses du règne de Bartholomée (le Concile Crétois ainsi que le schisme ukrainien), il a défendu avec constance et détermination les positions et l'autorité du patriarche. S'il n'y a aucune raison de douter de la sincérité avec laquelle il a pris ces positions, il est évident qu'il a tout intérêt à renforcer une juridiction actuellement faible qu'il est susceptible de diriger un jour.

Sa nomination au deuxième poste le plus puissant du patriarcat œcuménique a donc une double signification.

D'une part, il envoie le message qu'il est peu probable qu'il y ait un retour en arrière du   Phanar lorsque le patriarche Bartholomée quittera les lieux. D'autre part, elle soulève des enjeux théologiques, car l'archevêque Elpidophore ne considère pas l'affaire ukrainienne comme une banale question de réaffirmer le contrôle de Constantinople sur une province égarée, « illégalement dominée depuis quelques siècles par Moscou ».

Au contraire, il utilise le terme d'opprobre le plus grave de toute l'Orthodoxie pour décrire ses adversaires, un terme que le Phanar fait généralement tout son possible pour éviter d'employer. Il dit qu'ils sont hérétiques.

En 2009, l’archimandrite Elpidophore a prononcé un discours mémorable à la Holy Cross School of Theology, que l'on peut encore trouver en ligne, par exemple sur https://www.aoiusa.org/ecumenical-patriarchate-american-diaspora-must-submit-to-mother-church/. Dans ce discours, il fait les déclarations intéressantes suivantes, qu'il a développées dans sa thèse bien connue selon laquelle le Patriarche œcuménique est "primus sine paribus" (sic!):

"Permettez-moi d'ajouter que le refus de reconnaître la primauté au sein de l'Église orthodoxe, une primauté qui ne peut qu'être incarnée par un primus (c'est-à-dire par un évêque qui a la prérogative d'être le premier parmi ses confrères évêques) constitue rien moins qu'une hérésie. On ne peut accepter, comme on le dit souvent, que l'unité entre les Églises orthodoxes soit sauvegardée par une norme commune de foi et de culte ou par le Concile œcuménique comme institution. Ces deux facteurs sont impersonnels, alors que dans notre théologie orthodoxe, le principe de l'unité est toujours une personne. En effet, au niveau de la Sainte Trinité, le principe d'unité n'est pas l'essence divine mais la Personne du Père ("Monarchie" du Père), au niveau ecclésiologique de l'Église locale, le principe d'unité n'est pas le presbyterium ou le culte commun des chrétiens mais la personne de l'Evêque, de sorte que, au niveau pan-orthodoxe, le principe d'unité ne doit être une idée, une institution, ce doit être une personne, si nous voulons rester fidèles à notre théologie... Dans l'Eglise orthodoxe, nous avons un primus et c'est le Patriarche de Constantinople."

Notez d'abord  l'expression "ne constitue rien de moins qu'une hérésie".

Notez deuxièmement le théologoumenon selon lequel la personne qui agit comme principe d'unité pour l'Église universelle n'est pas le Christ lui-même, mais plutôt un évêque.

Notons enfin que l'évêque en question n'est pas (comme une lecture naïve et littérale des saints canons semble l'indiquer) l'évêque de Rome, mais celui de la Nouvelle Rome. (Ce dernier point est un point grave et très négligé dans la présente controverse). 

Quel que soit le rôle du Primus dans l'Orthodoxie, qu'il soit "primus inter pares" ou "primus sine paribus", il ne fait aucun doute que, pendant des siècles, le Primus historique fut le pape romain. La seule raison de rejeter la primauté romaine aujourd'hui est que l'église romaine a abandonné l'enseignement orthodoxe. Et pourtant, Constantinople, avec ses anathèmes levés, a plus que tout autre Patriarcat orthodoxe semblé impliquer qu'une telle apostasie n'existe pas. 

Comment alors le Phanar peut-il prétendre être essentiel à l'Église, alors que le Vatican devrait avoir une revendication plus forte ? Si le mouvement oecuménique réussissait et si la pleine communion avec Rome était rétablie, Constantinople céderait-il volontiers sa primauté ? Et comment l'existence, ne serait-ce qu'autrefois, de la Rome orthodoxe ,concorde-t-elle avec l'affirmation du Phanar que l'Église "ne peut exister" sans le Patriarche de Constantinople ?)

Peut-être ses paroles sont-elles mal interprétées, mais l’archevêque Elpidophore semble croire que le patriarche œcuménique est une sorte de pape, le vicaire non du Christ, apparemment, mais de Dieu le Père ! Il semble aussi croire que ceux qui ne sont pas d'accord avec ce point de vue sont des hérétiques.

C'est une revendication un peu plus sérieuse que "Vous savez, maintenant que l'URSS n’existe plus, il devrait vraiment y avoir une Église orthodoxe ukrainienne autocéphale libre de Moscou".

Comment l'Orthodoxie mondiale peut-elle maintenir la communion avec un patriarcat qui promeut une ecclésiologie étrangère, et se réfère à ceux qui s'y opposent comme "hérétiques" (un terme qui ne s'applique pas aux catholiques romains et protestants) ?

Il y a un autre aspect de l'élévation d'Elpidophore que le discours de 2009 éclaire également. Bien que le Phanar ait historiquement été très opposé à l'ethnophilie (en partie pour arrêter les incursions des Bulgares et d'autres églises sur son territoire canonique), il est de notoriété historique que ce patriarcat s'est toujours considéré comme le rempart du nationalisme grec. (Le patriarche Bartholomée lui-même ne le nierait probablement pas et n'y verrait aucun problème, comme le montrent ses remarques de 2018 sur la "prédécence" de "notre peuple").

Dans son discours, prononcé au seul séminaire grec d'Amérique, Elpidophore est largement préoccupé par cette question. Il dit que "l'œcuménicité est le cœur de l'hellénisme et par définition étrangère à toute forme de nationalisme ou de chauvinisme culturel". Il ajoute que la "diaspora" ne se réfère pas aux personnes qui vivent temporairement dans des terres situées au-delà de l'Empire romain, mais à celles qui y vivent en permanence. Néanmoins, dans une apparente contradiction, sa vision de ces personnes se limite aux immigrants des pays traditionnellement orthodoxes et à leur progéniture. Sa préoccupation première est le maintien de la culture et de la tradition (en l'occurrence grecque) sans assimilation, et il a ceci à dire à propos des "convertis" :

"Un autre grand nombre de candidats au sacerdoce viennent de convertis, qui possèdent peu ou pas de familiarité avec l'expérience orthodoxe et se caractérisent généralement par leur comportement et leur mentalité trop zélés. Il est intéressant de noter que les convertis qui sont ordonnés prêtres représentent un pourcentage disproportionnellement plus élevé que les convertis parmi les fidèles. Le résultat de cette représentation disanalogue est que, le plus souvent, les prêtres convertissent les troupeaux de bergers qui sont porteurs d'une tradition culturelle, mais parce que leurs pasteurs n'ont pas la familiarité nécessaire avec cette tradition ou s'y opposent même consciemment, ils réussissent à dévaluer et à éliminer progressivement ces éléments culturels qui ont été l'expression des paroisses qu'ils servent.

Bien qu'il s'agisse d'une préoccupation légitime, il est à noter qu'Elpidophore ne parle nulle part d'un mandat évangélique d'amener les Américains dans leur ensemble dans l'Orthodoxie, ni de paroisses qui n'ont pas une seule (ou aucune) ethnicité. Dans le contexte d'une conférence au séminaire (où le doyen de l'époque s'appelait Fitzgerald), le discours semblait avoir un message clair résumé dans le surnom sarcastique que certaines personnes lui ont donné : le discours "Trop de Xenoi"[id est Trop d’étrangers !]

Je suis un Xenos. Pour autant que je sache, l'interaction de mes ancêtres post-chrétiens avec les chrétiens orthodoxes se limitait à les combattre sur le front oriental. Ma femme et moi nous sommes convertis à l'Orthodoxie en 1988 à la cathédrale de l'OCA [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe_en_Am%C3%A9rique]à Boston. Nous avons été les fondateurs et les éditeurs de la Bibliothèque Saint Pachomius, l'un des premiers sites Web de patristique orthodoxe, en 1994. 

Nous avions l'habitude d'enseigner l'histoire de l'Église en ligne, et j'ai été impliqué pendant un certain nombre d'années dans l'évangélisation orthodoxe de la secte rastafarienne [Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_rastafari] . En 1997, nous avons déménagé de Boston à Lubbock, au Texas, où j'ai été ordonné lecteur au GOARCH [Greek Orthodox Archdiocese of America dépendant de Cionstantinople] et j'ai servi comme chantre à l'église orthodoxe grecque Saint Andrew jusqu'en octobre dernier.

Lubbock est une ville universitaire d'environ un quart de million d'habitants. Elle se trouve au centre du Llano Estacado, un vaste plateau faiblement peuplé qui chevauche la frontière entre le Texas et le Nouveau-Mexique. Les premiers orthodoxes de Lubbock étaient probablement des marchands libanais arrivés vers 1900, mais il n'y avait pas de paroisse jusqu'à ce que quelques Grecs décident d'en fonder une dans les années 1970. Ils ont réussi, après de grandes luttes et de nombreuses difficultés : Lubbock, bien qu'assez grand, est invisible pour la plupart des Américains en raison de son isolement. Saint André n'avait pas de prêtre jusqu'en 1996 ; avant cela, les gens parcouraient plus de 100 milles en voiture jusqu'à Amarillo pour la Liturgie.

Quand ma femme et moi sommes arrivés, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Nous avons trouvé une paroisse qui faisait partie de l'archidiocèse grec, mais aussi très multiethnique et accueillante. Les rubriques liturgiques et la musique étaient byzantines, mais les services étaient entièrement en anglais, et tous les efforts ont été faits pour tenir compte des personnes d'origines différentes : Grecs bien sûr, et convertis, et Arabes, Ukrainiens, Russes, Serbes, Roumains, Bulgares... et probablement membres d'autres nationalités, j'en oublie certainement. Les "Grecs" de la paroisse étaient eux-mêmes un mélange d'immigrants récents et de familles qui étaient aux Etats-Unis depuis plusieurs générations. Les deux prêtres qui ont servi pendant mes 21 ans à la paroisse Saint-André étaient diplômés du Séminaire Saint-Vladimir (OCA).

 La paroisse n'était pas une utopie, mais elle a eu ses succès. Deux des jeunes hommes de la paroisse (tous deux convertis, comme l'aurait prédit Mgr Elpidophoros) sont devenus prêtres de l'archidiocèse grec, un record remarquable pour une paroisse si petite et si jeune selon les standards grecs. J'ajouterais qu'ils sont tous les deux des ecclésiastiques remarquables, voire des saints. L'un d'eux, que j'admire particulièrement, a été présenté sur la page Web nationale de l’archidiocèse grec d’amérique [dépendant de Constantinople] en mars. Aucun d'eux ne répond à la caricature de l’archevêque Elpidophore du prêtre converti en tant qu'ignorant fanatique de la culture grecque (en effet, tous deux ont épousé des Grecques !).

Mon épouse  et moi avons été très impressionnés par la générosité des paroissiens grecs de Saint-André, leur engagement envers l'éducation religieuse de leurs enfants, et surtout par leur persévérance à maintenir en vie une paroisse dans une ville fondamentaliste protestante incompréhensive, ignorée par le reste du pays, toujours sur au bord du gouffre financier. Au moins deux fois, la paroisse semblait certaine de fermer ; une fois sauvée par un don "anonyme" de l'évêque diocésain, un homme très bon et saint.

Puis, en 2018, le schisme actuel s'est produit. Ma femme et moi étions mécontents de la direction de l'archidiocèse grec depuis un certain temps (j'avais été président du conseil paroissial pendant le Concile de Crète) mais nous avions toujours réussi à nous convaincre de rester, ne serait-ce que parce qu'il n'y avait nulle part ailleurs où aller : La paroisse d'Amarillo, située à 100 milles de là, était toujours la plus proche, et elle aussi est grecque. De plus, nous ne voulions pas causer de division dans la communauté locale déjà en proie à des conflits ; nous respections notre métropolite ; et (comme je me souviens l'avoir dit plus d'une fois) " Si c'était vraiment une hérésie, et pas seulement de la rhétorique, au moins une des autres églises orthodoxes cesserait sûrement la communion pour elle ".

La question ukrainienne, cependant, a rendu impossible d'ignorer l'affirmation du patriarche Bartholomée selon laquelle il était "primus sine paribus", une affirmation plus que papalisante. Nous avons décidé de quitter la paroisse et d'organiser les services de lecture en privé. Nous n'avons cependant dit à personne ce que nous faisions, sauf au prêtre de la paroisse. Nous ne voulions pas être perçus comme des semeurs de discorde, et nous espérions toujours que l'affaire serait réglée en quelques semaines. Puis nous avons découvert que d'autres personnes avaient remarqué notre absence, et finalement nous avons décidé d'annoncer publiquement que nous commencions une nouvelle paroisse, sous la protection de Sainte Catherine d'Alexandrie.

Au début, nous n'avions pas d'endroit où nous rencontrer, alors nous nous sommes rencontrés à l'extérieur, sur un banc de parc sur le campus de l'université, avec le dôme du ciel au-dessus de nos têtes, des volées de pigeons (et parfois de faucons) qui tournoyaient au-dessus de nous. Quelques joggeurs nous ont regardés avec étonnement, mais la plupart du temps, nous avons été ignorés. Pendant trois mois, ce fut notre église.

J'avais imaginé qu'une fois que nous aurions annoncé notre existence, beaucoup de nos concitoyens paroissiens de Saint-André voudraient nous rejoindre ; après tout, les questions théologiques semblaient assez claires. Cela ne s'est pas produit. Au lieu de cela, la vieille paroisse s'est divisée selon des lignes ethniques nettes. Presque tous les paroissiens venus de l'ex-Union soviétique ont rejoint notre groupe ; presque personne d'autre ne l'a fait. (Cela pourrait intéresser Mgr Elpidophore que les convertis soient restés si longtemps avec l’archidiocèse grec d’amérique [dépendant de Constantinople]).

C'est la tragédie de ce qui se passe : une paroisse multiethnique déjà à peine viable s’est coupée en deux. Notre paroisse est, j'en suis sûr, la paroisse orthodoxe, et l'autre est en schisme. Mais ce n'est pas la faute des autres paroissiens de Saint-André. Peu d'entre eux, si tant est qu'il y en ait, se soucient de l'hégémonie de Constantinople, et encore moins de l'autocéphalie ukrainienne. Pour eux, la paroisse de Saint-André est l'église orthodoxe, l'église qu'eux-mêmes ou leurs parents ont construite à partir de rien avec sueur et sacrifice, l'église où ils ont été baptisés ou mariés ou où ils attendent que leurs funérailles soient célébrées. C'est là qu'ils ont rencontré le Seigneur chaque dimanche dans l'Eucharistie. Peut-être leur est-il aussi impossible de quitter l’archidiocèse grec d’Amérique [dépendant de Constantinople]  que pour les paysans français du XIIe siècle d'avoir répudié le papisme ; pour eux, ce serait "quitter l'Eglise".

Mais avec l'élévation comme archevêque d’Elpidophore, c'est sûrement à cela que les choses se résument.

A la paroisse missionnaire de Sainte Catherine, nous avons fait des progrès rapides. Nous avons été acceptés dans l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières presque immédiatement. Le célèbre doyen du Texas, le Père John Whiteford, a été nommé notre recteur par intérim ; bien que la distance l'ait empêché de venir en personne, nous avons eu deux Liturgies servies par le hiéromoine  Aidan (Keller) d’Austin.

Nous n'avons plus à prier sur un banc de parc ; une paroisse anglicane nous a permis d'utiliser la chapelle abandonnée de l'école du dimanche, avec ses vitraux amusants représentant des enfants heureux du monde entier des années 1930. Un paroissien (Alexey Ageev, qui mérite d'être cité) a construit un autel traditionnel en bois et fait don d'une centaine de gravures d'icônes. Si Dieu le veut, par les prières de sainte Catherine la Grande Martyre (et de saint André le Premier Protoclyte !), nous pourrons peut-être, malgré nos péchés et nos faiblesses, assurer un témoignage du Christ sur le Llano Estacado.

Mais qu'en est-il de l'autre paroisse ? Qu'en est-il de la "diaspora" grecque ? Comment se porteront-ils sous la direction de l'archevêque Elpidophore ?

Nous sommes maintenant en  l’An 1055.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Remarque: Il est difficile de comprendre comment le peuple grec en Hellade qui témoigne d'une grande et émouvante philoxénie ( lit. amour de l'étranger), peut, ailleurs, manifester un racisme aussi primaire et stupide dans une grande partie de la diaspora, et aux USA en particulier. 

Mgr Elpidophore semble partisan, dans l'église phanarodoxe, de l'équivalent grecobyzantinohellénique de la Judenreinheit des nazis, appliquée cette fois aux convertis non grecs. Quel bonheur ce serait pour lui, son "patriarche d'Istanbul" et tous les autres phanarodoxes et phanaropathes béats, si l'Eglise était définitivement débarrassée de tous ces xenoi

Après cet heureux épisode, sera-t-il possible que le Christ soit encore en odeur de sainteté dans la petite entreprise phanariote d'Istanbul, Lui qui a dit: Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.(NdT)
***

Humour noir Phanariote: Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais!

Oh, ça craint un max! dit le diacre...



1) Lisez sur orthodoxiecom
Le patriarche Bartholomée écrit au président monténégrin Djukanović qu’il ne reconnaît pas la soi-disant « Église du Monténégro » de « M. Dedeić »


2) Remplacez Monténégro par Ukraine, Djukanović par Porochenko

3) Riez franchement en lisant ces paroles du "patriarche" d'Istanbul:
Votre Excellence, nous vous prions de ne pas considérer ce qui précède comme une immixtion dans les affaires internes de votre pays, mais comme le désir de notre Église Mère à Constantinople d’assister votre pieux peuple qui se trouve à un carrefour critique de son histoire. Aussi, nous restons avec estime, amour et vœux de tout notre cœur, le fervent intercesseur auprès de Dieu de votre honorable Excellence.

4) Il y a là une manifestation particulièrement pathologique de schizophrénie grave. Ecrivez au patriarche d'Istanbul pour lui recommander un bon psychiatre ou un asile proche du Phanar.

Voici son adresse:

M. Dimitrios Arkhontonis 

(alias SS Bartholomée Premier)

Rum Patrikhanesi

H. Fener- Istanbul

Turquie


5) Continuez à prier pour lui pour que qu'il réalise le désordre qu'il a créé dans l'Eglise du Christ.


C.L.-G.

La "canonicité" à géométrie variable du patriarche œcuménique "orthodoxe" (sic)

Birds of a feather
Flock together!

[...]
Le patriarche Bartholomée a récemment commencé à exiger des réponses des monastères qui ont rejeté l'OCU ["son" église ( sic) schismatique ukrainienne], en particulier le monastère russe de Saint Panteleimon. Si une telle attitude envers le schisme qu'il a créé, se poursuit sur le Mont Athos, le patriarche Bartholomée à écrit à l'higoumène Euloge de Saint-Panteleimon : "Le patriarche œcuménique sera contraint de prendre les mesures nécessaires pour maintenir la canonicité* et l'obéissance à l'église mère".

Rappelons que 12 startsy athonites de diverses skites et kellia ont écrit au patriarcat de Constantinople à la mi-mars pour défendre l'Église canonique ukrainienne, confessant qu'ils continuent à considérer les schismatiques ukrainiens comme schismatiques.

L'archimandrite Ephraïm, higoumène du monastère de Vatopaidi, avait été menacé d'être défroqué s'il n'assistait pas à l'intronisation du "métropolite" Epiphane Doumenko le 3 février à Kiev, et avait fini par souffrir d'une crise cardiaque sous la pression et le stress de la situation, [...]


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



* Quel grand humour! Quelle plaisanterie sublime! Quel sens de la dérision extraordinaire! Le "patriarche d'Istanbul/Constantinople/Byzance qui parle de canonicité après ses errements délétères en Ukraine, c'est un peu comme si une tenancière de maison close avait la prétention de  donner des leçons de chasteté aux jeunes filles d'un pensionnat religieux. 

Il est vrai que  beaucoup de séides du pape oriental d'Istanbul actuel sont de véritables humoristes - même s'ils n'en sont pas toujours conscients-. 

Pensons à ce grand "théologien orthodoxe" autoproclamé, squatter habituel des émissions œcuméniques télévisuelles [équivalent du negro-token obligatoire des films américains qui croient se dédouaner ainsi du racisme habituel de leur société], représentant autosuffisant d'une pseudo orthodoxie new-look qui convient tout à fait aux hétérodoxes... au début de la crise ukrainienne, il qualifia l'intention "autocéphalique" ukrainienne du patriarche de "prophétique"(sic). Lorsque les choses tournèrent mal, il se fit particulièrement muet, et il le reste jusques à ce jour!  Pourvu que ça dure!

Pensons aussi à ce métropolite (pour être vraiment honnête), incapable de diriger son diocèse, chassé par ses propres ouailles de sa fonction, et selon le principe de Peter, nommé ensuite à un poste plus élevé dans la chiesa nostra stambouliote, qui un peu avant la crise ukrainienne annonçait la main sur le cœur que Bartholomée n'avait absolument aucune intention de donner l'autocéphalie aux schismatiques ukrainiens! ( NdT)

vendredi 28 juin 2019

Soyez prêts pour la fin du monde- Reportage Photo d'une cellule monastique dans un arbre de la forêt athonite.


Imitons saint Jean-Baptiste : quittant le luxe et l'ivrognerie, allons à la vie de modération.

Car c'est bien le temps de la confession, tant pour les non-initiés que pour les baptisés : pour les non-initiés, afin qu'ils partagent les Mystères sacrés après leur repentance ; pour les baptisés, afin que, ayant lavé leur tache après le baptême, ils s'approchent de la Table avec une conscience tranquille.

Alors quittons cette façon de vivre douce et indolente. Il n'est pas possible - ce n'est tout simplement pas possible - de faire pénitence et de vivre dans le luxe en même temps. Laissez Jean [le Baptiste] vous enseigner ceci par ses vêtements, par sa nourriture, par sa maison.

Vous pourriez demander: "Avez-vous vraiment besoin qu'on fasse preuve d'une telle  retenue ?" Non, je n'en ai pas besoin, mais je le recommande.

Mais si ce n'est pas possible pour vous, alors laissez-nous au moins montrer notre repentance, même si nous vivons dans des villes. Car le Jugement est sûrement à notre porte. Mais même s'il était plus loin, cela ne devrait pas nous rendre plus audacieux. Car la fin de la vie de chacun est comme la fin du monde pour celui qui est appelé.

(D'après saint Jean Chrysostome)

Les photos représentent un lieu de prière ascétique dans un arbre, au cœur de la forêt athonite.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

*





















***

L’Église orthodoxe russe est prête à modifier ses statuts pour ses compatriotes, les Russes à l'étranger

L’Église orthodoxe russe est prête à modifier ses statuts pour ses compatriotes
Le Patriarcat de Moscou a commenté pour « Nesavisimaia Gazeta » les négociations en cours avec les paroisses de tradition russe en Europe occidentale 
Milena Faustova 

Les négociations se poursuivent entre Moscou et l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale, concernant le passage des paroisses de tradition russe sous l’omophore du patriarche de Moscou et de toute la Russie. L’Église orthodoxe russe est prête à faire des concessions. En particulier, à modifier ses statuts. « Nesavisimaia Gazeta » a pu obtenir un commentaire officiel de la part des représentants du patriarcat de Moscou, le premier depuis le début des négociations il y a sept mois. 

Si l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale accepte la proposition faite par le patriarche Cyrille, les statuts de l’Église orthodoxe russe seront modifiés. 

C’est ce qu’a déclaré, au cours d’un entretien avec NG, l’un des participants représentant l’Église orthodoxe russe dans la commission de négociation avec les paroisses de tradition russe, l’évêque Savva (Toutounov), vice-chancelier du patriarcat de Moscou. Il a également donné des détails concernant la rencontre qui s’est déroulée le 21 juin dernier à Vienne, et à laquelle participaient l’archevêque Jean de Charioupolis (Renneteau) ainsi que deux autres représentants de l’Archevêché d’Europe occidentale. L’Église orthodoxe russe était représentée par le métropolite Antoine (Sevriouk), Exarque patriarcal en Europe occidentale, par l’archiprêtre Nicolas Balachov, Vice-Président du Département des relations extérieures, ainsi que par l’évêque Savva (Toutounov). 

« Notre principe de base, tel qu’énoncé par le patriarche Cyrille, et auquel nous nous tenons, est que le patriarcat de Moscou est prêt à accueillir l’archevêché en préservant l’intégrité de son système d’administration tel qu’il est en place aujourd’hui. Le cas échéant une formation nouvelle, qui n’est pas pour l’instant prévue dans nos statuts, verra son existence au sein de L’Église orthodoxe russe. Nos statuts seraient dans ce cas amendés, afin d’y prévoir l’existence d’un tel archevêché avec son mode d’administration particulier. 

De la même façon, avant le 17 mai 2007 les statuts de l’Église orthodoxe russe ne prévoyaient pas l’existence du mode d’administration tel qu’il existe au sein de l’Église hors-frontières. Mais après la signature de l’acte de communion canonique entre le patriarcat de Moscou et l’Église orthodoxe russe hors-frontières (EORHF), à l’été 2008 le concile épiscopal a introduit dans les statuts les amendements nécessaires, correspondant à la nouvelle réalité de l’existence de l’EORHF au sein du Patriarcat de Moscou. Il en serait de même ici. En cas de rétablissement du lien canonique entre le Patriarcat de Moscou et l’Archevêché, et en fonction du cadre qui sera défini pour l’existence de ce dernier, les statuts de l’Eglise orthodoxe russe seront amendés en conséquence », a souligné l’évêque Savva . 

Pour rappel, le 27 novembre 2018 le patriarche de Constantinople (œcuménique) Bartholomée a révoqué le tomos donnant à l’Archevêché un statut juridique et territorial particulier d’exarchat, en d’autres termes il a aboli celui-ci. Le 23 février 2019 une assemblée générale du clergé des paroisses de tradition russe s’est tenue à Paris, qui à la majorité des voix (93%) a décidé de ne pas se soumettre à la décision du Phanar et de maintenir l’Archevêché coûte que coûte. Parmi les variantes actuellement à l’étude, il y a celle de revenir sous l’omophore du patriarche de Moscou. Le 12 décembre 2018 le patriarche Cyrille a adressé une lettre au chef de l’ancien exarchat l’archevêque Jean (Renneteau), dans laquelle il promettait de maintenir l’intégrité de l’Archevêché. 

L'évêque Savva a également expliqué que la rencontre du 21 juin qui s’est déroulée à Vienne, n’était ni la première ni la seule 
Les réseaux ont fait écho d’une information, selon laquelle l’entretien a été très abrupt. « Les entretiens n’ont pas été simples, mais n’étaient pas abrupts, – a affirmé à NG l’un des participants à la négociation à Vienne, l’archiprêtre Jean Gueït, Vice-Président du Conseil de l’Archevêché. – Ils étaient sérieux et responsable. Il nous fallait effectivement nous expliquer et définir notre façon d’agir.» Selon le représentant de l’Archevêché, lorsque la réunion était terminée, l’archevêque Nicolas Balachov a demandé si une aide financière était nécessaire pour ceux qui éprouvaient des difficultés à se rendre à l’assemblée, et – dans ce contexte – a demandé les listes des membres étaient déjà établies. Selon la déclaration publiée en juin de la paroisse orthodoxe russe de Biarritz, toutes les paroisses ne disposent pas des moyens nécessaires, et pour des raisons financières certains membres du clergé n’ont pu assister à l’assemblée pastorale de l’archevêché qui s’est tenue le 11 mai à Paris. 

« Nous avons répondu que les listes n’étaient pas encore établies, et nous avons décliné l’offre d’aide financière. Mais il n’y a eu ni attitude grossière ni tentative de subornation. Tout était très courtois et posé. Nous comprenons que le moment est crucial et historique, en tout cas pour nous. Et je pense que l’Eglise russe le comprend aussi. Car la décision dépend du vote de l’assemblée, et non des désirs personnels de l’archevêque Jean (Renneteau – « NG »), non plus que de deux ou trois membres de la commission ; c’est pourquoi nous devons expliciter et éclaircir tous les aspects et recevoir des garanties et des conditions claires, - a déclaré Jean Gueït. 

« Durant cette rencontre il a été particulièrement question de la formulation des futurs documents, qui permettraient à l’Archevêché de réétablir la communion canonique avec Moscou. L’Archevêché continuera d’exister avec son ordo et son statut propre – liturgique, administratif, avec ses particularités pastorales », a confirmé Toutounov. Il a ajouté que l’entretien avait eu lieu au su du Conseil de l’Archevêché, qui en son temps avait mis en place la commission de négociation avec Moscou. Outre Renneteau, celle-ci comprend Jean Gueït et l’archiprêtre Theodore van der Voort, membre du Conseil de l’Archevêché. 

Une assemblée générale des paroisses de tradition russe est prévue pour le 7 septembre. « Le dialogue avec l’archevêque Jean se poursuit, il est très dense, comme c’est le cas dans pareille situation », - a noté Toutounov. « Après une séparation de 90 ans, le dialogue se doit d’être profond et constructif. Nous espérons qu’en septembre une décision sera prise dans l’Archevêché. Mais cette décision dépend entièrement de l’assemblée, et le Patriarcat de Moscou ne peut en aucun cas influer sur elle », a conclu le représentant de l’Église orthodoxe russe. 

jeudi 27 juin 2019

Les saints martyrs de Cordoue, un exemple pour notre temps

Autel avec les reliques des saints martyrs de Cordoue

*
-->
Il y a une multitude de saints occidentaux peu connus au sein de l'Église orthodoxe. Avec l'ajout officiel des saints d'Espagne et du Portugal au calendrier liturgique de l'Église russe, il est important de réfléchir sur l'importance des martyrs dans ce groupe. Quelles leçons peut-on tirer de leur vie ?
La vie des saints a tant à offrir en termes de perles de sagesse pour vivre une vie sainte. Pratiquement tout ce que nous pouvons apprendre des saints a une application contemporaine. Il est donc crucial de lire la vie des saints aussi souvent que possible. Les saints de la péninsule ibérique, d'Espagne et du Portugal d'aujourd'hui, ne sont pas très bien connus dans l'Église orthodoxe. Malgré cela, ce ne sont pas des exceptions, surtout ceux qui ont été martyrisés sous l'oppression musulmane.
LE CONTEXTE
A partir de 711 après J.-C., le califat omeyyade envahit l'Ibérie wisigothique. Une fois au pouvoir, le califat remplaça le christianisme orthodoxe par l'islam comme religion officielle du pays. Les chrétiens et les autres minorités furent forcés d'accepter la supériorité islamique, d'éviter de prêcher aux musulmans et de payer le jizya, une taxe pour les non musulmans. En vertu de la loi islamique, l'apostasie et le blasphème étaient passibles de la peine de mort. La vie de chrétien en Espagne durant cette période était loin d'être idéale. Il y eut des pressions pour s'assimiler à la culture islamique et même se convertir à l'islam. Ceci conduit beaucoup à pratiquer leur foi chrétienne en secret.
Voici un bref aperçu des martyrs qui ont vécu sous le califat de Cordoue, al-Andalus (Ibérie musulmane).
Sainte Nathalie de Cordoue
LES SAINTS
Aurèle, Sabigotho (Natalia), et Georges
Aurèle naquit d'un père musulman et d'une mère chrétienne. Aurèle était chrétien par la foi, mais en vertu de la loi islamique, il était considéré comme un musulman donc il pratiquait son christianisme en secret.
Sabigotho (Natalia) naquit de parents musulmans, mais après la mort de son père, sa mère se remaria avec un chrétien secret[1] L'influence de son beau-père amena sa mère à adopter le christianisme. Cela conduisait finalement à la conversion de Sabigotho. Lorsqu'elle épousa Aurèle, tous deux pratiquèrent secrètement leur foi chrétienne dans la crainte des autorités musulmanes[1].
Georges était un moine de Palestine. Il fut envoyé par son higoumène pour demander des dons aux monastères d'Afrique du Nord[2] Après avoir vu leur oppression, il décida de s'aventurer en Ibérie, mais il fut aussi choqué par l'oppression des chrétiens qui y vivaient. Une higoumène de Tabanos lui ordonna de chercher Sabigotho[3].
Finalement, la persécution publique des chrétiens inspira Aurèle et Sabigotho à proclamer publiquement le Christ. Ils rendirent visite aux chrétiens persécutés en prison. Sabigotho eut une vision des deux martyrs, Flora et Maria, au cours de laquelle elles dirent à Sabigotho qu'elle rencontrerait son martyre quand un moine étranger arriverait[4] Quand Sabigotho rencontra Georges, elle était convaincue que son heure était proche. Sabigotho fut d'abord arrêtée pour apostasie et Aurèle fut arrêté peu après. Georges aurait été libéré parce qu'il ne pouvait pas être accusé d'apostasie, mais après l'arrestation d'Aurèle, il insulta l'Islam et fut arrêté pour blasphème[5] Tous trois obtinrent la couronne du martyre le 27 juillet 852.

Félix et Liliosa (Lillian)
Félix était un parent d'Aurélius qui s'était converti à l'islam, mais était revenu au christianisme en secret, car c'était illégal. Liliosa était l'épouse de Félix, qui pratiquait sa foi chrétienne en secret. Inspiré par Aurèle, Félix décida qu'il ne voulait plus être un chrétien secret. Le couple commença à rendre visite aux chrétiens persécutés en prison avec Aurélius et Sabigotho. Liliosa fut arrêtée pour apostasie avec Sabigotho. Félix fut arrêté peu après. Le couple futmartyrisé avec leurs parents et le moine Georges le 27 juillet 852.
Martyr de saint Euloge de Cordoue
Euloge
Euloge était un prêtre très respecté de cette époque. Il avait fait ses études au monastère de Saint-Zoilus et il devint finalement chef de l'école ecclésiastique de Cordoue. Euloge encouragea la communauté chrétienne à proclamer avec zèle le Christ malgré les dangers. Il fut  visité par Aurèle et Sabigotho pendant l'une de ses incarcérations. Euloge fut décapité pour avoir aidé un converti chrétien le 11 mars 859.
Isaac
Noble, éduqué en arabe, Isaac accéda à un poste élevé dans le gouvernement (secrétaire de l'alliance)[1] Il finit par démissionner et entra au monastère de Tabanos. Après quelques années au monastère, il retourna à Cordoue et s'approcha immédiatement du palais de l'émir. Il déclara à un juge du palais que le "prophète" de l'Islam était en enfer[2] Le 3 juin 851, Isaac fut décapité pour blasphème et son corps fut pendu pour que le public puisse voir son sort[3].
Parce que la culture de l'époque rendait si difficile d'être chrétien, beaucoup s’éloignèrent de la foi. Euloge encourageait le martyre tandis que la hiérarchie de l'église locale le décourageait. Même une partie du clergé désirait s'assimiler à la culture islamique. Les chrétiens nominaux se convertirent ou cessèrent de pratiquer. Les martyrs ibériques nous enseignent qu'indépendamment des pressions sociales ou de ce qui semble populaire, nous devons toujours suivre l'exemple du Seigneur. Ces saints n'hésitèrent pas à renoncer au prestige social, à la richesse, ni même à leur vie. La foi chrétienne n'est pas une foi qui peut être compromise avec l'esprit du temps.
Il y a maintenant et il y aura toujours beaucoup de pression sur l'Église pour qu'elle devienne sécularisée. Suivons l'exemple des martyrs de Cordoue et soyons zélés dans notre foi en Jésus Christ.
Saints martyrs de Cordoue, priez Dieu pour nous !
 Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*

NOTES
1] Kenneth B. Wolf, Christian Martyrs in Muslim Spain (New York : Cambridge University Press, 1988), 28.

1] Ibid, 23.

2] Ibid.

3] Ibid, 24.

1] Ibid.

2] Ibid, 29.

3] Ibid.

4] Ibid, 28.

5] Ibid, 29.

DES HIÉRARQUES DE TOUT LE MONDE ORTHODOXE SE RÉUNISSENT À KIEV POUR HONORER LE METROPOLITE ONUPHRE ET L'ÉGLISE UKRAINIENNE CANONIQUE.

news.church.ua
Kiev, le 25 juin 2019


Des représentants de tout le monde orthodoxe se sont réunis à Kiev pour célébrer la fête de saint Onuphre le Grand, le jour de fête onomastique de Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine, Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique. Le rassemblement est également en l'honneur du 5e anniversaire de l'intronisation de Sa Béatitude comme Primat, qui a eu lieu en août 2014, ainsi que de son 75e anniversaire.

La célébration a commencé par la Vigile nocturne célébrée dans la cathédrale de la Sainte Dormition de la Laure des Grottes de Kiev par le Métropolite Onuphre.

Sa Béatitude a été rejointe dans la prière par des représentants des Églises locales d'Alexandrie, de Serbie, de Bulgarie, de Chypre, de Pologne, de République tchèque et de Slovaquie, et de l'Église orthodoxe d'Amérique, ainsi que par de nombreux membres du clergé et fidèles de l'Église ukrainienne [canonique], rapporte le Département Information-éducation de l'Église ukrainienne.

Après la Vigile, le Métropolite Onuphre a rencontré personnellement toutes les délégations qui étaient arrivées à ce moment-là et les a remerciées de leur soutien. Il a également offert des cadeaux à ses invités et aux Primats de leurs Églises respectives.

Pendant la Divine Liturgie pour la fête de saint Onuphre le Grand aujourd'hui, le Métropolite Onuphre a de nouveau concélébré avec des hiérarques et des représentants d'un certain nombre d'autres Églises orthodoxes locales : Alexandrie, Jérusalem, Russie, Serbie, Bulgarie, Roumanie, Pologne, Chypre et l'Église orthodoxe en Amérique [OCA].

D'autres hiérarques des Églises chypriote et tchécoslovaque étaient également présents au service. Après la Divine Liturgie, les représentants des autres Églises ont lu les salutations des Primats de leurs Églises respectives et présenté un certain nombre de cadeaux au Métropolite Onuphre.

Un certain nombre de hiérarques visiteurs ont également exprimé leur soutien au Métropolite Onuphre et à l'Église canonique pendant cette période de crise en Ukraine souffrante. Lors d'une conférence de presse tenue hier, Son Eminence le Métropolite Gabriel de Lovech (Eglise bulgare) a déclaré que la seule l'Eglise canonique en Ukraine est celle dirigée par le Métropolite Onuphre, où la grâce est présente, et [a dit] qu'on ne peut être sauvé dans les églises sans grâce. Il a également dit que le Seigneur a spécialement nommé le Métropolite Onuphre pour diriger et préserver l'Église en ces temps difficiles.

"En Bulgarie, nous prions pour Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, qui marche sur le chemin du Grand Prince Vladimir, éclairant et apportant la grâce au grand peuple ukrainien, dirigeant l'Eglise où il y a la grâce," a dit le Métropolite Gabriel.

Son Éminence le Métropolite Meletios (Église d'Alexandrie) a noté que sa présence indique la présence le soutien des Églises locales au Métropolite Onuphre. "Nous sommes venus au nom de notre primat et de notre Église, pour témoigner de notre amour pour Sa Béatitude le Métropolite Onuphre... Le Patriarche Théodore parle très souvent de l'ascèse et de la prière de Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, que le monde orthodoxe entier connaît," a déclaré le hiérarque d'Alexandrie.

L'évêque Anthony, de Moravica (Église serbe), a fait l'éloge de l'exemple personnel que le Métropolite Onuphre offre à l'Église en disant : "Pour toute personne orthodoxe, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre est un exemple de piété, de combats ascétiques, et, comme l'apôtre Paul parla de lumière, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre est vraiment une lumière parmi les Églises orthodoxes.

Le Métropolite Isaïe de Tamasos (Eglise chypriote) a souligné que la délégation de son Eglise "est un témoignage de l'unité des Eglises orthodoxes" et qu'"aujourd'hui nous sommes ici pour montrer personnellement, et non théoriquement, notre amour et notre respect pour Sa Béatitude". Il a également appelé le gouvernement ukrainien à assurer le retour de toutes les églises saisies à l'Eglise canonique.

L'évêque Paul (Gainovsky), de l'Église polonaise, et Son Éminence Vladyka Michael, archevêque de Prague de l'Église tchécoslovaque, ont également exprimé le grand amour et le grand respect qu'ils portent au Métropolite Onuphre et à l'Église canonique ukrainienne dans leurs Églises respectives.

Représentant l'Église orthodoxe roumaine, l'archiprêtre John Pcur, chef du vicariat ukrainien de l'Église roumaine, a noté que le Patriarche Daniel et tout le Synode roumain prient pour la paix en Ukraine et que les participants se sont réunis, et pour que le Métropolite Onuphre continue à conduire les âmes au Christ pour de nombreuses années à venir.

Au nom de l'Église orthodoxe d'Amérique, l'archiprêtre Nazari Polatajko a exprimé ses sincères condoléances pour les événements douloureux qui se déroulent en Ukraine et a exalté le Métropolite Onuphre comme "Primat de l'amour" qui "porte sa croix avec dignité".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après