dimanche 24 novembre 2019

Le Patriarche Cyrille : "les mentions de la reconnaissance des schismatiques 'sous pression' font sourire".

Patriarche Cyrille
L'Eglise russe est passée par les prisons et le champ de tir de Butovo, mais ne s'est jamais agenouillée devant les puissances terrestres.
ÉQUIPE PRAVMIR.COM | 21 NOVEMBRE 2019

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a prononcé un sermon après la Divine Liturgie à la Cathédrale du Christ Sauveur le 20 novembre 2019, rapporte Ria.ru. Il a mentionné que les discussions sur les diplomates et les politiciens qui font pression sur certaines Églises orthodoxes pour qu'elles reconnaissent les schismatiques ukrainiens ne font que provoquer un sourire.

"Ce dont nous sommes témoins aujourd'hui n'est pas le résultat des initiatives des Eglises. C'est le résultat du fait que certaines Églises n'ont pas réussi à résister à la pression. C'est ce que les Primats des Églises m'ont dit directement, "nous sommes sous pression", "nous avons été sous pression". 

Je réponds à cette question : "Vous ne devriez pas parler de pression ici en Russie". Nous avons subi de telles pressions tout au long du XXe siècle. Nos ancêtres n'ont pas seulement eu des discussions difficiles avec le pouvoir, ils ont traversé des prisons, des camps et le champ de tir de Butovo. Toutefois, l'Eglise russe ne s'est jamais mise à genoux à genoux devant ceux qui ont fait pression sur elle", - a déclaré le Primat de l'Eglise orthodoxe russe.

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille a admis qu'aujourd'hui "personne ne fait pression sur nos Églises locales orthodoxes fraternelles de cette manière". Mais pour un certain nombre de Primats et de hiérarques, "la vie dans une atmosphère calme a créé une certaine impression de prospérité". En conséquence, "certains ne pouvaient même pas ignorer une telle pression diplomatique, qui s'exerçait définitivement sur un certain nombre d'Églises, principalement grecques."

"Par conséquent, les allusions actuelles à l'Église russe de la part de certaines Églises grecques fraternelles sont précisément le résultat de cette pression", a noté le Primat de l'Eglise Orthodoxe russe.

Il a exprimé sa tristesse que certaines Églises grecques "aient succombé à la persuasion de fonctionnaires subalternes". Le Patriarche dit : "Cela amène simplement un sourire sur mon visage. Donc, un député est venu faire pression sur un Patriarche et le Patriarche n'a rien pu faire. Savez-vous combien d'adjoints sont là pour influencer les Patriarches ? Mais quelle est alors notre responsabilité partagée ? En tant que Chefs d'Eglises pour préserver l'unité de l'Orthodoxie ?"

Selon Sa Sainteté le Patriarche Cyrille, les gens ont fait pression sur l'Eglise orthodoxe "principalement pour qu'un schisme apparaisse entre le monde grec orthodoxe et le monde slave". "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas ignorer ces plans maléfiques, qui sont d'ailleurs réalisés de manière absurde,  en aucun cas pour  briser l'unité de la Sainte Église catholique orthodoxe apostolique et orthodoxe ", a conclu le Patriarche Cyrille.

Il a également remercié le clergé pour l'unanimité et le soutien de leur Primat, qui " en raison de sa position est à la pointe de cette lutte et de ces contradictions ".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Vie orthodoxe (en russe)
cité (en anglais)par

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