Dès l'âge de onze ans [dit le staretz Païssios], je lisais la vie des saints, je jeûnais et je veillais. Mon frère aîné prenait les livres et les cachait, mais cela ne m'arrêtait pas. J'allais dans la forêt et je continuais à lire.
Plus tard, quand j'eus quinze ans, un ami de mon frère, Costas, m'a dit à mon frère : "Je vais lui faire abandonner volontiers toutes ces absurdités. Il est venu m'expliquer la théorie de l'évolution de Darwin. Cela m'a secoué et j'ai dit : "Je vais aller prier, et si le Christ est Dieu, Il m'apparaîtra pour que je croie. Je verrai une ombre, j'entendrai une voix, il me montrera un signe." C'est tout ce que j'ai pu trouver à l'époque.
J'allai donc prier et faire des prosternations pendant des heures, mais rien ne se passa. J'ai fini par m'arrêter dans un état d'épuisement. Puis quelque chose que Costas avait dit m'est venu à l'esprit : "J'accepte que le Christ soit un homme important, m'avait-il dit, juste et vertueux, détesté par envie pour sa vertu et condamné par ses compatriotes". Je me suis dit : "Puisque le Christ était ainsi, même s'il n'était qu'un homme, il mérite mon amour, mon obéissance et mon abnégation. Je ne veux pas du paradis, je ne veux rien. Cela vaut la peine de faire tous les sacrifices pour Sa sainteté et Sa bonté."
Dieu attendait de voir comment j'allais faire face à cette tentation. Après cela, le Christ Lui-même m'est apparu sous une grande lumière. Il était visible à partir de la taille. Il me regarda avec un amour immense et dit : "Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra" (Jean 11:25). Il tenait l'Evangile dans sa main gauche, ouvert à la page où les mêmes mots étaient écrits.
Avec cet événement, les incertitudes qui avaient troublé mon âme ont été surmontées, et dans la Grâce divine, j'ai connu le Christ comme vrai Dieu et Sauveur du monde. J'étais convaincu de la vérité de l'homme-Dieu, non par les hommes ou les livres, mais par le Seigneur Lui-même, qui s'est révélé à moi dès ce jeune âge. Fermement établi dans la foi, je me suis dit : "Reviens maintenant, Costas, si tu veux, et nous pourrons parler."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Merci pour ces beaux témoignages de Sainteté qui sont une belle nourriture pour l'âme. Mireille et Daniel
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