samedi 11 août 2018

Père Gabriel [Zsafos] (1944-2018): Le staretz de la joie!

Père Gabriel

Le Père Gabriel (baptisé Georges) naquit le 6 juin 1944 à Athènes, il était le quatrième enfant de Vasileios et Eleni Tsafos, pieux réfugiés d'Asie Mineure, qui  installèrent dans le quartier des réfugiés de Polygono. Influencé par les expériences des gens ordinaires, ainsi que par les histoires de sa mère sur le désastre de l'Asie Mineure et la fuite des terres ancestrales, il parla toujours de la tradition d'Asie Mineure, soulignant la foi fervente, la simplicité et la joie de vivre qui caractérisent les gens d'Asie Mineure même dans les moments les plus difficiles.

Dès son plus jeune âge, il ressentit un fort appel au sacerdoce. Il étudia à l'École théologique de l'Université d'Athènes et fut ordonné diacre le 3 juillet 1969 par le regretté métropolite Gabriel de Thira, servant dans l'église de Saint-Basile, rue Metsovo, à Athènes.

Le 21 juillet 1974, il fut ordonné prêtre par le Métropolite Anthimos, alors d'Alexandroupolis, aujourd'hui de Thessalonique, et  ensuite il servit sans interruption dans la chapelle de Saint André dans la rue Leukosias, près de la place Amerikis.

Comme il l'a dit lui-même, c'est en 1967, alors qu'il était étudiant à l'école Rizario et catéchiste laïc, qu'il est entré pour la première fois dans la chapelle byzantine sacrée de Saint André, où toutes les icônes sont peintes par Fotis Kontoglou. Là, il demanda au Christ d'être autorisé à achever sa vie de prêtre dans cette église, dans laquelle saint Philothée d'Athènes fut martyrisée en 1588. Et le Christ lui a en effet accordé cette bénédiction.

Pendant une cinquantaine d'années, il servit l'Église avec un dévouement et un désintéressement sans pareil. Il servit magnifiquement, fut un guide spirituel au grand discernement et très attentionné pour des milliers de personnes, et il apporta une contribution silencieuse mais substantielle dans les temps difficiles et dans une région qui, ces dernières années, est également devenue un endroit tout aussi difficile à Athènes. Si vous le rencontriez, vous ne pouviez pas vous empêcher de ressentir de la joie, de l'espoir et de l'optimisme. Il avait toujours le sourire aux lèvres. Il était impossible pour le P. Gabriel de concevoir des chrétiens croyant et aimant le Christ et ne faisant pas l'expérience de Sa joie, quelles que soient les difficultés rencontrées dans leur vie. Son cœur était plein de la joie et de l'amour du Christ. Il était le staretz de la Joie.

Il a amené des dizaines de membres du clergé et de moines à l'Église, a béni et soutenu de nombreuses familles, soutenu des personnes faibles et solitaires, tandis que Dieu seul sait combien de personnes il a consolées, inspirées et amenées au Christ.

En 1996, il a fondé le monastère de Notre-Dame de Vryoula (Vourla), et il y a aujourd'hui cinq moniales vivant dans la dépendance du monastère d'Oropos, toutes sont ses filles spirituelles.

Le grand saint contemporain, Païssios l'Athonite, sans nommer le Père Gabriel, a donné une description succincte et charmante de l'essence de sa personnalité et de sa contribution :

Je connais un père spirituel qui est corpulent - bien sûr, c'est la façon dont il est fait, mais peut-être qu'il ne fait pas attention à ce qu'il mange non plus. Mais savez-vous à quel point il se soucie des autres, à quel point il se préoccupe des gens qui souffrent ? Il a de l'humilité parce qu'il dit qu'il n'est pas très ascétique, mais en même temps il a beaucoup de gentillesse. Il y a tant de gens qui se sentent plus à l'aise avec lui qu'avec un guide spirituel ascétique. Un père spirituel qui n'est pas prêt à aller même en enfer pour l'amour de ses enfants spirituels n'est pas un père spirituel'. (Elder Paisios, Spiritual Counsels, Volume III).

Puissions-nous avoir sa bénédiction!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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