jeudi 22 mars 2018

RENDU SAGE PAR L’EXPÉRIENCE (8 et fin)

Funérailles du staretz

L'amour et l'attention à la Parole de Dieu furent innés en lui dès sa jeunesse. Quand immédiatement après l'obtention du diplôme de l'école professionnelle, Volodia Penkov commença à travailler, le maître artisan lui  donna à lire le Nouveau Testament en une nuit, en lui demandant de revenir dans la matinée. En arrivant à la maison, Vladimir décida non seulement de le lire, mais de copier l'Evangile. Il ne dormit pas du tout et, tout au long de la nuit, il recopia l'Evangile de saint Matthieu et plusieurs des épîtres apostoliques. Le lendemain matin, il a rapporta le livre au maître. - Eh bien, l'as-tu lu? Demanda-t-il, extrêmement surpris quand le jeune lui montra son travail. Le maître fut étonné et il ne pouvait pas le croire, et pendant longtemps il feuilleta simplement et silencieusement le cahier. Puis il décida de lui donner le livre. Plus tard, seul dans la nature, ayant choisi un endroit pittoresque, Volodia prit le Nouveau Testament avec lui et s'assit pour le lire.
Ayant une chasteté incroyable dès sa jeunesse, parfois pendant la confession, Père ne pouvait pas comprendre les dommages causés à quelqu'un par certains péchés sexuels, exprimant parfois même cela à voix haute devant les frères près de lui. En tant qu'homme de l'ancienne génération, il ne pouvait absolument pas supporter la liberté dans l'habillement, la nudité partielle, et le port du pantalon par les femmes si répandus aujourd'hui. Quand il voyait quelque chose de semblable, un esprit de zèle s'allumait en lui, l'esprit d'un prophète, comme Élie, et il châtiait impitoyablement ce vice dans ses homélies, y voyant une terrible diversion contre la chasteté de l'âme.
Outre ses homélies, qu'il prononça toujours sans notes et avec une véritable inspiration, le Père avait le dimanche des entretiens avec les pèlerins et les travailleurs qui vivaient en permanence au monastère.
Vénérable staretz rendu sage par l'expérience, il essayait de la transmettre aux autres au moins dans une certaine mesure. Il dispensait souvent ses enseignements avec des plaisanteries, essayant de les rendre plus accessibles et compréhensibles. Son zèle pastoral ne lui permettait pas de se dérober à ces conversations, même quand son audition devint bien pire et qu'il était incapable de bouger sans aide.
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Nous devons encore évaluer la grandeur spirituelle de l'higoumène défunt du monastère d'Optina, ayant considéré d'une nouvelle façon ce géant spirituel et serviteur pieux et sincère de Dieu qui a traversé la limite de l'éternité.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
Pravoslavie.ru

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