samedi 8 juillet 2017

Saint Justin de Tchélié: l'œcuménisme


L'œcuménisme est le dénominateur commun des pseudos chrétientés, des pseudos églises d'Europe occidentale, dans lesquelles tous les humanismes européens sont entrés de plein pied, avec le papisme en tête. Et toutes ces pseudos chrétientés, toutes ces pseudos églises ne sont rien moins qu'hérésie sur hérésie, dont le dénominateur commun est la pan hérésie.

Et pourquoi est-ce ainsi? Simplement parce que, au fil de l'histoire, des hérésies variées ont nié ou bien mutilé les attributs individuels du Dieu-Homme, et L'ont remplacé par "l'homme européen."

Dans ce sens, il n'y a pas de différence essentielle entre le papisme, le protestantisme, l'œcuménisme et les autres sectes dont le nom est légion.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Dr. Justin Popovich
Humanistic Ecumenism
Orthodox Life
January-February 1979

vendredi 7 juillet 2017

Intercommunion?



Une communion dans le culte est possible seulement dans l'unité de la foi. La communion présuppose l'unité. Donc le terme "d'intercommunion" nous semble être un résumé de cette conception que nous sommes obligés de rejeter, et "l'intercommunion" présuppose l'existence de plusieurs dénominations distincte ou bien séparées, qui se joignent les unes aux autres lors de certains actes ou actions.

Dans la véritable unité de l'Eglise du Christ, il n'y a pas de place pour plusieurs "dénominations."

Il n'y a pas, de ce fait, place pour "l'intercommunion."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox Christian Witness
December 1970

jeudi 6 juillet 2017

Père Païssios: Pouvons-nous aider les autres spirituellement?


Si nous travaillons à nous corriger et à regarder plus attentivement notre activité «intérieure» plutôt que notre activité extérieure, donnant la priorité à l'aide divine, nous pouvons à notre tour être une aide plus grande et plus positive pour les autres. 

Nous allons également atteindre une sérénité intérieure qui aidera tranquillement les âmes des personnes que nous rencontrons parce que la sérénité spirituelle reflète la vertu de l'âme et transforme les âmes.

Quand quelqu'un se livre à une activité extérieure avant d'avoir poli son état spirituel intérieur, il peut lutter spirituellement, mais il sera chargé d'inquiétude, d'angoisse, de manque de confiance en Dieu et de perte de sérénité fréquente. 

S'il ne s'améliore pas, il ne peut pas dire que son intérêt pour le bien commun est pur. Quand il est libéré de l'ancien moi et de toutes choses mondaines, il recevra la Grâce divine et ne sera pas seulement en paix avec lui-même, mais aussi capable d'apporter la paix à tous les autres. 

Mais s'il n'a pas reçu la Grâce de Dieu, il ne peut ni se gouverner ni aider les autres afin d'avoir un effet divin. Il doit d'abord être immergé dans la Grâce divine et ensuite utiliser pour le salut des autres ses pouvoirs sanctifiés résultants.

Version française Claude Lopez
d'après





Evêque Athenagoras [Kokkinakis] et al. : L'Unité chrétienne


Evêque Athenagoras

"L'Unité que nous recherchons" est pour nous une Unité déjà donnée, qui n'a jamais été perdue, et comme don Divin et marque essentielle de l'existence chrétienne, n'a pas été perdue. Cette unité dans l'Eglise du Christ, est pour nous une Unité dans l'Eglise Historique, dans la plénituide de la foi, dans la plénitude de la vie sacramentelle continue. Pour nous, cette unité existe dans l'Eglise orthodoxe, qui a gardé, catholikos et anelleipos [inéfectible], à la fois l'intégrité de la Foi Apostolique, et l'intégrité de la constitution apostolique.

Bishop Athenagoras [Kokkinakis]*
Christian Unity as Viewed by the Eastern Orthodox Church
Conférence présentée à 
North American Faith and Order Study
Oberlin/ Ohio, September 31, 1957

*

Quelques années plus tard, le même hiérarque publiait sa Confession de Thyateira, de sinistre mémoire!

mercredi 5 juillet 2017

Père Daniel Degyansky: Œcuménisme et Orthodoxie


Père Daniel Degyansky

L'œcuménisme et l'Orthodoxie sont incompatibles simplement parce que le mouvement œcuménique ne traite pas le fait que des siècles de schisme et de développement des différentes  traditions chrétiennes ont eu pour conséquence des opinions divergentes de ce qui constitue en vérité l'unité de l'Eglise, à la fois en terme d'organisation, et en termes de but et de définitions de ce qu'est le christianisme: "Selon l'antique enseignement de l'Eglise, les définitions d'un concile œcuménique devaient être confirmées par toute l'Eglise, soit par les hiérarques, soit avec l'approbation du clergé et des laïcs. Ceci est la doctrine de la communion de l'Orthodoxie orientale... 

Elle dément la distinction latine entre l'église enseignante et l'église enseignée, et déclare que même les laïcs sont quelquefois restés fidèles à l'Orthodoxie quand les évêques s'en sont éloignés." 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Father Daniel Degyansky
ORTHODOX CHRISTIANITY
and the Spirit of Contemporary Ecumenism
C.T.O.S
California
1992

mardi 4 juillet 2017

Père Georges Florovsky: L'Eglise


Père Georges Florovsky

Comme membre et prêtre de l'Eglise orthodoxe, je crois que l'Eglise dans laquelle je fus baptisé, et élevé, est en vérité l'Eglise, c'est-à-dire la véritable Eglise, et la seule véritable Eglise.

Je crois ceci pour plusieurs raisons: ma conviction personnelle et le témoignage intérieur de l'Esprit qui souffle dans les sacrements de l'Eglise, par tout j'ai pu apprendre de l'Ecriture et de la tradition universelle de l'Eglise. 

Je suis de ce fait obligé de considérer toutes les autres églises chrétiennes comme déficientes, et dans beaucoup de cas, je puis identifier ces déficiences avec suffisamment de précision.

Donc, pour moi, l'union des chrétiens, est simplement une conversion universelle à l'Orthodoxie. Je n'ai pas de loyauté confessionnelle, ma loyauté appartient seulement à l'Una Sancta.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Father Georges Florovsky
Collected Works, Volume 13: 
Ecumenism I: A Doctrinal Approach (1989)
p. 134

lundi 3 juillet 2017

"L'athéologie" d'un "patriarche"


Φιλήματα ιούδα

Le 14 août 1969, le patriarche de Constantinople Athénagoras déclarait au prêtre catholique romain Maurice Villain:

"Nous devons admettre à la Sainte Communion, non seulement les catholiques romains, mais également tous les chrétiens qui croient à la divinité de Jésus-Christ, et à Sa Présence réelle dans l'Eucharistie, et dans une Eglise commune pour tous quand ils accepteront ces dogmes. Il est indubitable que les théologiens peuvent ne pas être d'accord dans leurs opinions; chaque Eglise a sa propre interprétation, et c'est normal pour autant que ces interprétations soient en phase avec ce qui est le plus important. Toute théologie est un joyau que nous devons respecter; ces valeurs sont mises en commun, et se complètent mutuellement. C'est pourquoi je suis préparé à tous vous recevoir au repas de la Sainte Liturgie...
Mon plus grand désir est de retourner à Rome pour voir mon frère Paul [Paul VI], que j'aime beaucoup. cette fois, ce sera pour partager avec lui  le calice.



Saint Père Justin de Tchélie


A ceci, saint Justin de Tchélié répondit justement (Orthodox Life January-February 1979):

Le "dialogue d'amour" contemporain, qui est conduit sous la forme d'un sentimentalisme sans déguisement, est en fait un éloignement "du salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité" ( II Thessaloniciens, 2:13) c'est-à-dire [un éloignement] du "seul amour salvifique de la Vérité" (idem verset 10).

Or, la Vérité est l'essence de l'amour; l'amour vit par la Vérité... Ne nous méprenons pas: il existe aussi un "dialogue de mensonges" quand les interlocuteurs s'induisent mutuellement en erreur, consciemment ou inconsciemment... Il ne peut y avoir un "dialogue d'amour" sans un dialogue de Vérité, car autrement, un tel dialogue serait artificiel et illusoire.*

Version française Claude Lopez-Ginisty

Note:
*L'esprit de l'œcuménisme moderne a fait du Conseil Œcuménique des Eglises, une organisation dans laquelle chaque membre [...] se reconnait et reconnait les autres comme étant dans l'erreur, mais est soucieux de trouver des expressions verbales qui expriment cette erreur en termes acceptables pour tous. (Metropolian Philaret, Selected Writings, Demetrios Serfes, editor, (Moundsville sans date) p. 18.


dimanche 2 juillet 2017

Miracle de la Mère de Dieu



Une femme de Ioanina, en Grèce, avait un petit bébé qui était très malade. C'était pendant la Semaine Sainte, le Samedi Saint. La femme n'avait pas eu le temps de l'emmener au docteur et le bébé est mort un peu avant la Résurrection. En voyant cela, la femme a commencé à pleurer amèrement, mais elle n'a pas perdu sa foi. Quand est venu le temps d'aller à l'église pour l'office sacré de la Résurrection, elle est allée devant l'icône de la Mère de Dieu et lui a dit:

"Sainte Mère de Dieu, je suis venue à l'église pour le service sacré en l'honneur de la Résurrection de ton Fils, car pour mon fils, je te prie de prendre soin de lui comme tu sais le faire. Tu sais combien je souffre et combien mon cœur a mal pour lui, parce qu'il est mon fils unique, mais je le confie à tes soins avec mon cœur de mère.

Après avoir dit cela, elle est allée à l'église et a assisté au service sacré de la Résurrection, puis à la Sainte Liturgie et, à sa fin, elle a participé à la Sainte Eucharistie et les larmes aux yeux, mais avec une foi forte, elle est rentrée chez elle.

Quand elle a ouvert la porte, elle ne pouvait pas croire au miracle qui s'était passé: son fils était vivant et priait à genoux devant l'icône de la Mère de Dieu. Elle fut submergée par des sentiments d'émotion et de joie. Elle s'agenouilla devant l'icône de la Mère de Dieu et tenant son enfant sur sa poitrine, elle remercia la Sainte Mère de Dieu les larmes aux yeux. Elle ne dormit pas cette nuit-là, elle pleura tout le temps et continua à remercier la Mère de Dieu pour ce merveilleux miracle, pour son amour et sa gentillesse. Avant le lever du jour, elle s'endormit et vit la Mère de Dieu entourée de lumière qui lui dit:

Tu as laissé ton fils à ma charge et tu es allée à la Résurrection de mon Fils, j' ai rappelé ton fils à la vie sain et sauf. Puisse-tu trouver de la joie en lui et l'élever dans l'esprit d'amour pour Dieu et pour qu'il fasse de bonnes actions.

Ensuite, la femme se réveilla et elle glorifia Dieu tout le temps. Son cœur était plein de joie et de grâce à cause du miracle qui avait eu lieu et parce qu'elle avait vu la Mère de Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Monk Pimen Vlad
Spiritual stories, vol. III 
(to be published soon 
by 
Evanghelismos Publishing.)


FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


19 juin / 2 juillet
4ème dimanche après la Pentecôte

Saint Jude, frère du Seigneur, apôtre (vers 80) ; saint Barlaam de Vag (1462) ; saint Zosime, martyr en Pisidie (IIème s.) ; saint Païssios le Grand, moine en Egypte (Vème s.) ; saint Jean l'ermite (VIème s.) ; saint Job, patriarche de Moscou (1607).
Lectures : Rom. VI, 18–23,  Мatth. VIII, 5–13.

SAINT JOB, PATRIARCHE DE MOSCOU [1]


S
aint Job naquit vers 1530, au sein d’une pieuse famille de marchands, à Staritza, dans la région de Tver. Il reçut sa première éducation dans le monastère de la Dormition de la Mère de Dieu de cette ville et y devint moine. Pendant de longues années, il montra une vie exemplaire et se distinguait en particulier par sa piété et sa capacité à réciter de mémoire de nombreuses prières et des textes de l’Écriture. En 1559, la tsar Ivan IV le Terrible visita le monastère et remarqua la culture et les capacités du jeune moine. Quelque temps après Job fut nommé higoumène, et il fut ensuite appelé à Moscou pour diriger le monastère de Simonov (1571), puis celui de Novospassky (1575). C’est en cette qualité qu’il prit part aux conciles de l’Église russe, en particulier celui qui statua sur les possessions monastiques (1580). À cet égard le saint passa toute sa vie dans le plus strict dépouillement, distribuant largement aux nécessiteux, et à sa mort on ne trouva dans sa cellule que quinze roubles, des vêtements et quelques icônes. Il se distingua par sa douceur, sa piété et sa prière continuelle, et il célébrait quotidiennement la Divine Liturgie. Consacré évêque de Kolomna (1581), il fut transféré, cinq ans plus tard, à Rostov et, le 11 décembre 1587, fut nommé métropolite de Moscou. Depuis 1580, puisque le souverain avait reçu le titre de tsar et que la Russie avait pris la relève de l’Empire chrétien, on avait commencé à méditer le projet de donner à l’Église russe un patriarche. Le patriarche de Constantinople, Jérémie II, vint à Moscou en 1588 et, à l’issue des négociations menées par Boris Godounov, le tsar annonça que l’Église de Constantinople avait accordé son consentement pour l’établissement du Patriarcat de Moscou. Le concile de l’Église russe présenta trois candidats au tsar Théodore Ioannovitch qui fixa son choix sur saint Job. Lors de son intronisation, célébrée le 26 janvier 1589, le patriarche Jérémie, élevant l’évangile au-dessus de la tête de Job, pria pour qu’il devienne un luminaire inextinguible de la foi, puis ils concélébrèrent la Divine Liturgie. Peu après saint Job éleva au titre de métropoles les évêchés de Novgorod, Kazan, Rostov et Saraï, et il appointa dans les grandes villes des archiprêtres qui avaient la charge de quarante paroisses. Malgré les nombreuses difficultés et le manque de maîtres, il tenta d’organiser l’enseignement, corrigea les livres liturgiques et les fit imprimer, pour la première fois, et cela même en temps de famine. En Sibérie et dans les territoires d’Extrême-Orient qui venaient d’être annexés à la Russie, le patriarche organisa des monastères à vocation missionnaire et de nombreux indigènes demandèrent le baptême, si bien que c’est à saint Job qu’on peut attribuer la christianisation de la Sibérie. Il fonda plus de dix monastères, et chaque année de son patriarcat fut marquée par la construction d’une nouvelle église à Moscou. Il œuvra aussi particulièrement pour la vénération des saints russes, continuant l’œuvre de saint Macaire de Moscou. À la mort du tsar Théodore (1598), saint Job donna son appui pour l’élévation au trône de Boris Godounov, frère de la tsarine Irène qui avait renoncé au trône pour entrer dans un monastère . Le patriarche fit tout son possible pour rappeler à l’unité les principautés du Sud-Est, qui avaient fait sécession, sous la direction du faux-Dimitri [cf. 17 fév.]. À la mort de Boris (1605), l’imposteur s’empara du trône de Moscou et exigea la déposition du saint hiérarque. Tandis qu’on ouvrait les portes de Moscou au faux-Dimitri, le patriarche fut accusé d’avoir empoisonné les tsars Jean IV et Théodore Ier. Du haut de l’ambon, saint Job dénonça l’imposteur Dimitri et les vrais régicides. Accablé par les malheurs de la Russie, il passait son temps en prière à la cathédrale de la Dormition. Un jour, alors qu’il célébrait la Divine Liturgie, les hommes de main du faux-Dimitri firent irruption dans la cathédrale. Ils bousculèrent le saint, l’arrachèrent de l’autel et déchirèrent ses ornements. Saint Job les écarta et alla se réfugier près de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir et, déposant l’enkolpion qu’il avait reçu dix-neuf ans plus tôt du patriarche œcuménique, il fit appel à la Toute-Sainte pour sauvegarder l’Orthodoxie. Les insurgés s’emparèrent du vieillard, le traînèrent de manière ignominieuse à travers les rues, puis l’exilèrent, vêtu d’une simple coule noire, au monastère de sa profession, à Staritza. Les révoltés tentèrent d’obtenir son accord pour installer l’archevêque Ignace de Ryazan à sa place, mais le prélat refusa énergiquement de leur donner ainsi sa caution. Après la déposition du faux-Dimitri et le couronnement du tsar Basile, les évêques russes, rassemblés en concile, demandèrent à saint Job de reprendre son siège et de procéder au couronnement du nouveau souverain. Mais le saint hiérarque étant devenu presque aveugle, accorda sa bénédiction pour que saint Hermogène assure la succession [17 fév.]. Les troubles n’en avaient pas cessé pour autant, et ils se trouvaient aggravés par les intrigues des Polonais et les discordes des princes russes. Le patriarche Hermogène et le tsar, désirant fournir au peuple l’occasion de faire pénitence, convoquèrent alors Job à Moscou. Arrivé dans la capitale, le 14 février 1607, le saint vieillard se présenta devant tout le peuple, vêtu comme un simple moine, et accorda à tous son absolution pour le grave péché qu’ils avaient commis envers lui ainsi que pour avoir renié leur serment d’allégeance au souverain légitime. De retour au monastère de Staritza, il remit son âme en paix, quatre mois plus tard, le 19 juin 1607. Lorsque ses reliques furent exhumées, en 1652, pour être transférées à Moscou et être déposées en la cathédrale de la Dormition, elles exhalèrent un parfum céleste et devinrent par la suite une source de guérisons.
Tropaire du dimanche, ton 3
Да веселя́тся небе́сная, да ра́дуются земна́я; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́ш-цею Cвое́ю Го́сподь, попра́ cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова изба́ви на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaire du saint apôtre Jude, ton 1
Христо́ва тя́ сро́дника, о Іу́до, вѣ́дуще и му́ченика тве́рда, свяще́нно восхваля́емъ, пре́лесть попра́вша и вѣ́ру соблю́дша. Тѣ́мже, дне́сь всесвяту́ю твою́ па́мять пра́зднующе, грѣхо́въ разрѣше́ніе моли́твами твои́ми пріе́млемъ.
Nous te louons dignement, ô apôtre Jude, parent du Seigneur ; par ton martyre indéfectible tu as terrassé l’erreur et préservé la foi ; aussi célébrant aujourd’hui ta très sainte mémoire, nous recevons par tes prières la rémission des péchés.
Kondakion du saint apôtre Jude, ton 2
Тве́рдымъ умо́мъ избра́нъ учени́къ ты́ яви́лся еси́ и сто́лпъ необори́мь Це́ркве Христо́вы, язы́комъ проповѣ́далъ еси́ сло́во Христо́во, вѣ́ровати, глаго́ля, во Еди́но Божество́; отъ Него́же просла́вився, прія́лъ еси́ да́ръ исцѣле́ній, цѣли́ти неду́ги притека́ющихъ къ тебѣ́, апо́столе Іу́до всехва́льне.
Tu as été élu pour être un ferme disciple et une colonne inébranlable de l’Église du Christ, ô vénérable apôtre Jude ; tu as enseigné la parole du Christ aux nations afin qu’elles croient en un Dieu unique ;  glorifié par lui, tu as reçu le don des guérisons pour soigner les infirmités de ceux qui accourent vers toi.
Kondakion du dimanche, ton 3
Воскре́слъ ecи́́ днесь изъ гро́ба, Ще́дре, и на́съ возве́лъ ecи́ отъ вра́тъ cме́ртныxъ; дне́сь Ада́мъ лику́етъ и ра́дуется Éва, вку́пѣ же и проро́цы cъ патрiápxи воспѣва́ютъ непреста́нно Боже́ственную держа́ву вла́сти Tвоея́.
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !

HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR

« Ainsi affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice ». L’apôtre indique ici les doux bienfaits de Dieu : Il nous a délivrés du péché et soumis à la justice; ce qui est préférable à toute espèce de liberté. Dieu a fait ce que ferait celui qui, adoptant un enfant orphelin, emmené par des barbares sur la terre étrangère, non seulement le délivrerait de la captivité, mais se constituerait son père et son tuteur et l'élèverait au faîte des honneurs. Voilà ce qui nous est arrivé. Car non seulement Dieu nous a affranchis des maux passés; mais Il nous a initiés à la vie des anges; il nous a tracé une excellente règle de conduite, en nous confiant à la garde assurée de la justice, en faisant disparaître les maux d'autrefois, en faisant mourir le vieil homme, en nous menant comme par la main à une vie immortelle. Continuons donc à vivre de cette vie; car beaucoup semblent respirer et se mouvoir, qui sont dans un état plus misérable que les morts. Il y a en effet différentes espèces de morts, l'une est la mort du corps, selon laquelle Abraham était mort et ne l'était point : car il est écrit: « Dieu n'est point le Dieu des morts, mais des vivants » (Matth. XXII, 32); l'autre est la mort de l'âme, à laquelle le Christ fait allusion quand il dit : « Laissez les morts ensevelir leurs morts». (id. VIII, 22.) Il y en a une troisième qu'il faut louer, et qui est le fruit de la sagesse; celle dont Paul a dit : « Faites mourir vos membres qui sont sur la terre ». (Coloss. III, 5.) Une autre encore, principe de celle-ci, s'opère dans le baptême : « Notre vieil homme », dit l'apôtre, « à été crucifié » (Rom. VI, 6.) Instruits de tout cela, fuyons donc l'espèce de mort par laquelle on meurt, quoique en vie; et ne craignons point celle qui est commune à tout le inonde. Mais choisissons et embrassons les deux autres, dont l'une, donnée par Dieu, est le comble du bonheur, et dont l'autre, produit de notre volonté et de la grâce de Dieu, est digne de tout éloge. L'une d'elles a été déclarée heureuse par David en ces termes : « Heureux ceux dont les iniquités sont effacées » (Ps. XXXI, 11); l'autre est l'objet de l'admiration de Paul, qui écrit aux Galates : « Ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair ». (Gal. V, 24.) Quant aux deux autres, l'une d'elles a été proclamée méprisable par le Christ, qui a dit : « Ne craignez point ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l'âme » (Matth. X, 28); et l'autre effrayante : « Mais craignez celui qui peut précipiter l'âme et le corps dans l'enfer ». (Ibid.) Evitons donc celle-ci, et choisissons celle qui est déclarée heureuse et admirable, pour éviter encore et craindre chacune des deux autres. Il n'y a aucun profit pour nous à voir le soleil, à manger et à boire, si nous n'avons pas la vie des bonnes œuvres. De grâce, de quoi sert à un roi d'être revêtu de la pourpre, de parier des armes, s'il n'a point de sujets, et si le premier venu peut impunément l'insulter et l'injurier? De même il n'y a aucun avantage pour le chrétien à avoir reçu la foi et le bienfait du baptême, s'il est soumis à toutes les passions; au contraire l'injure deviendra plus sensible et la honte plus grande. Comme ce roi orné du diadème et de la. pourpre, non seulement ne retire aucune gloire personnelle de l'éclat de son manteau, mais fait rejaillir sur lui son propre déshonneur; ainsi le fidèle qui mène une vie déréglée, ne retire aucun honneur de sa foi, mais n'en devient que plus méprisable. « Car », dit l'apôtre, « tous ceux a qui ont péché sans la loi, périront sans la loi; et tous ceux qui ont péché sous la loi, seront jugés par la loi ». (Rom. II, 12.) Il disait encore, en écrivant aux Hébreux : « Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans aucune miséricorde sur la déposition de deux ou trois. témoins. Combien donc pensez-vous que mérite de plus affreux supplices celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu? » (Hébr. X, 28, 29.) Et c'est très-juste : car, nous dit le Christ, par le baptême je t'avais soumis toutes les passions. Qu'est-il donc arrivé, pour que tu aies profané un si grand don, et sois devenu tout autre que tu ne devais être?



[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras