samedi 6 mai 2017

Père George Glinsky: A l'homme est donné la liberté de vivre sans le péché


L'apôtre Paul a des paroles qui sont dans une certaine mesure décourageantes. Il considère qu'il est une personne misérable et explique pourquoi: «Je veux faire le bien, mais je fais le mal. J'ai l'intention de vivre selon les commandements de Dieu, mais j'en suis incapable "(Romains 7). Mais si nous considérons les paroles de l'apôtre, et bien sûr, nous nous voyons en elles dans certaines situations, nous devrions alors avoir une grande joie.

L'homme meurt au péché dans le sacrement du baptême. La grâce de Dieu purifie ces plaies, cette saleté pécheresse qui couvre son âme. L'homme est né pour une nouvelle relation avec Dieu. Il est né à nouveau pour l'éternité, cessant d'être un fils d'Adam après la chute et devenant un héritier du Royaume de Dieu, un descendant du Nouvel-Adam. Mais en même temps, la Grâce de Dieu n'annule pas la liberté d'un homme, ni ne le détruit en tant que personne. L'homme ne devient pas seulement un rouage dans le Corps du Christ, mais sa propre cellule vivante. Tout chrétien, dans tous les aspects de sa vie, dans tous ses rêves, ses désirs, dans toute la beauté de son âme, dans ses talents et dans les dons de Dieu, est unique. Nous sommes tous importants et chers à Dieu, et tout le monde a une relation personnelle spéciale et unique avec Lui. La liberté de l'homme, la liberté de vivre et de ne pas mourir, est l'un des dons de Dieu.
L'apôtre Paul nous parle de l'inclination envers le péché. L'homme est souvent incapable d'entrer dans une nouvelle vie parce que certaines habitudes pécheresses - facteurs restrictifs - l'empêchent de le faire. Mais en même temps, on accorde à l'homme cette liberté elle-même: la liberté de créer, la liberté de craindre, la liberté de ne pas désespérer, de se relever et d'aller de l'avant, peu importe comment il a chu. C'est dans cet amour, ce grand amour de Dieu pour chaque homme. Si nous comprenons bien la liberté - non pas comme anarchie, non pas comme la capacité de faire ce que nous considérons parfois comme bon pour nous - mais comme la liberté de chercher Dieu, la liberté d'acquérir de nouveaux horizons de relations avec Dieu et avec nos semblables, alors nous nous réalisons vraiment comme de nouvelles créations en Christ.
L'apôtre Paul a également écrit à ce propos, et dans la même Epître aux Romains, il y a des paroles délicieuses sur la façon dont nous tous, baptisés en Christ, devons mourir au péché, et le baptême est le point de départ, cette disposition, cette capacité qui est donnée à l'homme pour qu'il puisse résister au péché pour le reste de sa vie; Parce que la vie ne se termine pas par le baptême, mais plutôt commence et se déroule devant l'homme, comme une feuille de papier. L'homme ne voit pas ce qui y est écrit, ce qui y est représenté. Au début du chemin, il ne comprend pas ce qui se produira pour lui à la fin. Ce n'est qu'en arrivant au bout du chemin que l'homme voit ce qu'il est. Mais les situations d'épreuves et de tentation révèlent ce que l'homme vit vraiment. Tout choses brillantes , toutes les mascarades extérieures disparaissent, et l'homme voit qui il est. Et dans ces situations, bien sûr, la Grâce de Dieu nous inspire, renforce nos pouvoirs et nous dirige quand nous nous lassons, quand nous nous sentons hagards, et lorsque notre force se tarit.
Le Seigneur nous aime tellement qu'Il ne nous empêche pas de nous défigurer par le péché. Il attend que l'homme comprenne qu'il est impossible de vivre de cette façon, car quand il reprend ses esprits, et lorsqu'il est armé de la puissance de Dieu, sa Grâce, commence progressivement à déloger le monde de sa vie et de son cœur. Après tout, ce processus ne consiste pas en un instant, mais en une vie entière dans laquelle nous nous manifesterons comme l'image de Dieu, comme ceux à qui le Seigneur a fait confiance pour être Son reflet dans ce monde. Par conséquent, nous ne désespèrerons pas et nous ne nous affligerons pas, même si cela ne va pas pour nous et que le Diable nous attaque. Mais plutôt, nous verrons dans cette grande confiance de la part de Dieu, Qui veut, tout de même, que nous restions Ses enfants bien-aimés, et que nous croissions dans la mesure complète de l'image de Dieu, en devenant Sa ressemblance; devenant, comme le dit saint Macaire le Grand, Dieu de Dieu, et les gens qui nous entourent deviendront de même pour nous. Ensuite, nous pouvons vraiment grandir; alors nous pourrons vraiment hériter du Royaume Céleste, qui est déjà venu en puissance et grâce, ce qui nourrit notre force affaiblie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Orphelins en Russie / Appel de l'ACER-RUSSIE




Христос Воскресе! Christ est ressuscité !



Nous lançons cet appel urgent pour financer notre programme d'aide aux orphelins et orphelins sociaux en Russie. Pouvez-vous diffuser très largement cet appel à dons auprès de vos proches et amis ? C’est un soutien important pour ces enfants ! Amicalement

Alexandre Eltchaninoff
Appel URGENT de l’ACER-RUSSIE


Le projet que l’ACER-RUSSIE soutient en priorité cette année concerne les jeunes orphelins et leur avenir. En Russie, on a coutume de dire qu’un enfant qui sort de l’orphelinat termine dans la rue. Plusieurs initiatives (Les associations russes Otkazniki, Deti nachi et Miloserdie detiam) démontrent le contraire.

Aujourd’hui la Russie occupe un des premiers rangs mondiaux en nombre d’enfants abandonnés, 130 000 enfants en Russie vivent dans des orphelinats. Environ 90% d’entre eux sont des orphelins sociaux, c’est-à-dire qu’ils ont au moins un parent. Un orphelinat n’est pas un endroit où grandir. L’enfant qui y est placé souffre d’un traumatisme dû à la séparation d’avec sa famille, d’une vie dans un système totalement clos et brutal, sans un adulte pour lui accorder toute son attention. Dans de telles conditions, il lui est difficile de se construire physiquement, psychologiquement, socialement. Lorsqu’il atteint sa majorité, l’orphelin se retrouve dans un monde inconnu, hostile, sans les armes nécessaires pour y survivre, d’où de nombreux destins tragiques.

Merci de soutenir ces associations russes dans leur dévouement, dans leurs efforts à mener chaque orphelin vers la vie adulte ! Chaque don compte! Un reçu fiscal sera envoyé à chaque donateur

Merci à tous

Envoyez un chèque à -ACER-RUSSIE, 91, rue Olivier de Serres 75015 Paris- à l'ordre d'ACER-RUSSIE en indiquant au dos " Orphelins en Russie "

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Amicalement

Alexandre Eltchaninoff
*

Дети сироты в России, помогите их успешной интеграции в общество. Всем детям нужна забота, защита, любовь и уважение, a детям, которые остались без родителей, нужна еще и помощь !

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Александр Ельчанинов

vendredi 5 mai 2017

CONCERT



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Père Nicolae Steinhardt : Une bonne parole


Ne faire ni le mal ni le bien par la force.

*

"Le Christ est sur la croix, nu; Sur Sa tête, une couronne d'épines; Des pointes, perçant Ses chevilles et Ses poignets, l'attachent au bois; Son corps est plein de sang et de meurtrissures, il ne sécrète que de la sueur et le grognement silencieux de la chair souffrante. Il a été giflé, on a craché sur Lui, Il a été bousculé, frappé, on s’est moqué de Lui, Il est monté au Calvaire et plus d'une fois est tombé sous le fardeau de l'instrument de tourment. Maintenant, Il attend une agonie et une mort honteuse, lente, atroce, sous le double signe de la moquerie et de la malédiction. Il est entouré, sur le terreau répugnant de la colline au bord de la ville, uniquement par des personnes hostiles et un certain nombre de curieux indifférents, amateurs habituels d’exécutions capitales et de cruautés publiques.
À sa droite et à sa gauche, deux autres croix, chacune avec sa proie, deux voleurs, deux meurtriers - deux délinquants communs, de sorte que l'humiliation puisse être encore plus infâmante. C'est l'heure du midi, le soleil brûle, la soif - l'essence de ce mode de destruction - a commencé à se manifester et tout n'est qu’inutilité, défaite, désespoir, douleur, épuisement. Comme si cela ne suffisait pas, voici les scribes, les sages, les pharisiens, les sadducéens, les hérodiens, les anciens, toute la coterie des gagnants; Et ils secouent judicieusement leurs têtes grises; Avec pitié et ironie, ils Le raillent, ils se moquent de Lui, ils L'invitent à descendre de la Croix et à les convaincre; Eux, selon toutes les apparences, demandent seulement ceci: voir et croire. 
Oh non, le voleur à gauche lance ses remarques aussi, il Le provoque, il Le ridiculise, il L'insulte. Celui de droite, cependant, ne le fait pas: celui de droite, bien qu'il soit crucifié et tourmenté et dans l'horrible attente, trouve le répit et le pouvoir de réprimander celui qui est haineux et il trouve aussi l'altruisme et la magnanimité et la noblesse pour dire des paroles apaisantes et respectueuses à son prochain. Il ne peut pas l'aider, il ne peut pas le détacher et le retirer de la Croix, il ne peut pas au moins changer sa terrible situation, il ne peut pas adoucir son châtiment, il ne peut pas raccourcir son agonie, il ne peut pas intervenir dans le déploiement implacable de la scène de crucifixion.
Rien, il ne peut rien faire d’autre que de supporter aussi, lui-même, l'agonie, jusqu'à la fin de la nuit. Et pourtant, lui qui est indigne et impuissant, que lui est-il donné d’entendre? "Aujourd'hui, tu seras avec moi au Paradis."
Pourquoi cette promesse extraordinaire et totalement miraculeuse? Pourquoi lui -coupable,  condamné, lui qui est sans pouvoir ou moyen de guérison- pourquoi lui est-il donné d'entrer dans le Paradis avec le Maître, alors que le juste Noé, le Patriarche Abraham (Celui qui a reçu la promesse), Moïse (celui qui a donné la loi), le Prophète Isaïe (celui qui a proclamé la venue dans la chair du Libérateur), le roi David, tous les prophètes et tous les hommes sages de l'antiquité, et tous les philosophes en qui l'Esprit-Saint résidait partiellement, et le Précurseur et Baptiste Jean, sont encore en enfer? Pourquoi cet honneur incomparable, cette Grâce sur grâce, pourquoi cette inégalité? Aujourd'hui, comment expliquer le caractère totalement étonnant de cette récompense? D'où cela vient-il? Aujourd'hui, avec moi, au paradis! Il y a une urgence dans ces mots, un élan, une plénitude, une excitation qui ne peut que susciter l'étonnement. Certains ont cherché à comprendre en se référant à la qualité du Bon Larron, dans son partage de la souffrance du Seigneur.
Oui, il a été rendu digne de l'honneur sans pareil d'être soumis à la même peine que le Christ et de se trouver à quelques mètres de la Sainte Croix dans les derniers moments de sa vie. Oui, il est naturel que le Seigneur ait ressenti un sentiment de pitié, de sympathie et de bonne volonté envers un compagnon de souffrance. D'autres invoquent la dignité de l'homme, son comportement résigné et sa décence envers le Christ, par opposition à la fureur et au blasphème de l'autre larron. Oui, il y a une dose de vérité et de logique ici aussi. Mais cela ne me semble pas être les véritables explications. 
Quelque chose d'autre me paraît essentiel, un acte (ou mieux, une attitude) apparemment destiné à être facilement négligé et décisif: le voleur ne pouvait rien faire, mais il pouvait atténuer et adoucir cette atmosphère étouffante d'ammoniaque, de mal, d'hypocrisie et de venin. C'est-à-dire, qu’il a réconforté le Crucifié irréprochable par une bonne parole! Oui, ce simple vieux syntagme, cette petite phrase courte, spécifique à la manière ancestrale de parler de nos paysans, constitue l'explication la plus plausible pour la promesse faite par le Seigneur, pour sa plénitude, son immédiateté et son urgence. Une bonne parole - et ce fut suffisant! Comme un baume curatif, comme un remède total, un miracle.
Ces quelques paroles de respect, d'affection, de défense, de confiance, de sympathie, ont soudain tout changé et transformé la sinistre terre gaste [vaine], le fétide Golgotha, l'espace empoisonné par l'injustice, la cruauté et la vengeance, en un coin d'humanité, une antichambre du Paradis. Aujourd'hui, avec Moi, au Paradis: parce que toi aussi, dans ce désert (comme Mon serviteur, T. S. Eliot, l'appellera un jour [in The Waste Land : la terre gaste/ ou la terre vaine]) de colère et de ruse, tu as introduit une goutte de rosée. Parce que, en regardant ta propre calamité, tu M'as vu, tu M'as compris de manière intuitive, tu M'as reconnu et tu n’as n'as pas hésité à prendre Mon parti, à M'adorer, à Me dire des paroles qui ont atteint Mon âme et apporté du miel en Mon cœur, te faisant vraiment participer à Mes souffrances. Tu ne t’es pas enfermé dans ta propre douleur, isolé dans l'égocentrisme trop naturel d'un homme sans espoir.
Tu ne t’es pas plaint pour toi-même, tu as pleuré pour moi. Tu as manifesté de la compassion, de la bonté et de la douceur d'âme pour essayer de consoler et d’apaiser ton prochain. 

Par une maigre parole pitoyable, tu as transformé ce Golgotha ​​et toute cette tête en train de se tordre et toutes leurs «hochements de tête», cette odieuse mascarade de cauchemar, et cet endroit souillé en un jardin. Comme la femme pécheresse, tu M'as oint avec l'huile précieuse de la miséricorde et de l'attention pour l’affliction de ton prochain. Tu m'as donné à boire - au sens figuré, et pourtant pas moins intensément - cette coupe d'eau froide dont j'ai dit qu'elle ne resterait pas sans récompense. Et nous aussi, nous devons également suivre l'exemple de Dismas [nom du Bon Larron, ndt) et percevoir quel prix une bonne parole peut avoir dans certaines circonstances.

De l’argent et de l’or, nous n’en avons pas toujours à donner, ni des objets, ni des biens, ni pratiquement rien de spécial. Cela signifie-t-il que nous sommes destinés à ne rien faire, à rester paralysés alors, indifférents, notre esprit absent, comme gens de glace et de pierre? Sourds, aveugles, avec nos pensées ailleurs? Loin, errant dans les régions de solitude fortifiée et introvertie?

En tout temps et partout, malgré les circonstances les plus défavorables et les plus adverses, il reste quelque chose à faire: au malheureux près de nous, on peut dire une bonne parole. Cet acte libre et inefficace (d'un point de vue pratique), ce «surplus», cette inutilité n'est pas une parole vide, mais bonne. La bonne parole du Larron à droite embaume l'air empoisonné du Golgotha ​​et, comme la douce brise qui, sur l’Horeb, a proclamé à Élie l'approche du Tout-Puissant, elle remplit l'âme humaine du Sauveur de paix et douceur.

Constantin Noica [Philosophe, père du hiéromoine Raphaël de Maldon, disciple du startez Sophrony de bienheureuse mémoire, ndt] a souligné les trésors philosophiques du discours roumain. L'expression d'une bonne parole peut servir de guide pour nous aider à comprendre la nature spirituelle de notre discours. Ce recours est toujours à notre disposition: par une bonne parole, nous pouvons apporter de la rosée à l'âme la plus désolée d'un être humain.

Ne perdons pas, chaque fois que cela  nous est offert, l'occasion d'essuyer la sueur du visage des persécutés, comme la miséricordieuse Véronique le fit, ou de soulager l'âme d'un crucifié par une parole de réconfort et de communion, comme le Bon Larron."

Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après Daruind Vei Dobandi 
(En donnant, vous recevrez), 
Editura Dacia, Cluj-Napoca, Roumanie, 1997.
Sur le site



jeudi 4 mai 2017

Sainte Sophie de Constantinople


Les scientifiques de Stanford ont créé numériquement le son unique du bâtiment [de Sainte Sophie], ramenant les auditeurs au Moyen Âge

Deux fois au cours de ces dernières années, les savants et les scientifiques de Stanford ont travaillé à recréer numériquement l'expérience d'être à Sainte-Sophie quand elle était une église médiévale. Collaborant avec le groupe choral Cappella Romana, ils ont recréé numériquement l'acoustique de l'ancien saint édifice, et ont présenté de la musique médiévale d'église dans la salle de concert Bing de l'université comme si c'était à Sainte-Sophie. Leurs efforts font partie d'une collaboration pluriannuelle entre les départements de Stanford qui pose la question: la technologie moderne peut-elle nous aider à remonter dans le temps?

Le projet «Icônes du son» se concentre sur l'intérieur de Sainte-Sophie, en utilisant des enregistrements de ballon pops pris dans l'espace et d'autres recherches audio et visuelles pour découvrir l'acoustique du bâtiment en extrapolant pour parvenir à ces bruits. Les scientifiques ont utilisé ces données pour recréer l'expérience d'être là, une expérience qui a été hors du temps depuis près de 1500 ans. Mais beaucoup de choses ont changé pour Sainte-Sophie à cette époque.

Au cours de sa vie, la structure massive, «avec ses contreforts géants et ses minarets en flèche», a été le site de ce que l'écrivain Smithsonien Fergus M. Bordewich appelle «une collision culturelle de proportions épiques». Son nom se traduit du grec comme «sagesse sacrée», écrit-il, et elle représente les héritages du «christianisme médiéval, de l'Empire ottoman, de l'isolement résurgent et de la Turquie laïque moderne».

Lorsqu'elle a été construite au VIe siècle (les archives attestent qu'elle a été consacrée ce jour -9 janvier- en 537), Hagia Sophia était une église chrétienne orthodoxe et le joyau de Constantinople, avant de devenir le plus grand bâtiment religieux de l'Empire ottoman au quinzième siècle, écrit Kaya Genç pour The Paris Review, et [elle devint ensuite]une mosquée. 

En 1935, elle a été sécularisé et transformée en musée, bien qu'il y ait des appels de groupes nationalistes pour la transformer en mosquée qui fonctionne pleinement.

La musique que Cappella Romana présente est une musique chrétienne historique. Une grande partie de son travail pour le projet Hagia Sophia [Sainte Sophie] n'a pas été entendu depuis des siècles, écrit Jason Victor Serinus pour le blog des événements de Stanford. Cela n'a certainement pas été fait dans l'ancienne église durant tout ce temps.

Pour recréer ce son unique, les artistes ont chanté en écoutant l'acoustique simulée de Hagia Sophia à travers des écouteurs. Leur chant a ensuite été mis en place par le même simulateur acoustique et a été joué lors de la performance en direct par des haut-parleurs dans la salle de concert, tandis qu'ils chantaient également, ce qui fait que les concerts semblent avoir lieu à Istanbul à Sainte-Sophie.

"L'acoustique unique de Hagia Sophia n'affecte pas seulement le son, mais la performance elle-même", écrit la société sonore qui a enregistré les chanteurs. "Les vocalistes ralentissent leur tempo pour fonctionner avec le temps de réverbération de près de 11 secondes, tandis que les isokratima subtilisent leur hauteur pour trouver des résonances de construction. Par conséquent, pour créer une performance virtuelle, les artistes doivent entendre l'espace en temps réel. "

Il n'y a pas de substitut au fait d'être présent en un lieu, comme le dit le proverbe. Mais étant donné qu'il est impossible de revenir dans le temps pour être présent au service religieux du Xe siècle, c'est peut-être la meilleure chose possible.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

mercredi 3 mai 2017

Sur parlons d'Orthodoxie: La communion sans confession : interview du métropolite Kallistos (Ware)


Nous vous proposons de découvrir l’activité pastorale de Mgr Kallistos, évêque métropolite de l’Église de Constantinople et professeur à Oxford. Cet entretien concerne un des problèmes actuels, celui de la préparation à la communion et de ses rapports à la confession, il met au jour des différences entre les pratiques grecque et russe.

En 2012, à Moscou s’est tenue une conférence pastorale du type table ronde où ont été traitées les questions du jeûne, du cycle de prières et de la confession avant la communion. Dans l’Église orthodoxe russe s’est instaurée la tradition de se préparer à la communion par un jeûne de trois jours, la lecture des trois canons et du cycle de prières préparatoires à la communion et de se confesser.

Pensez-vous que l’on puisse alléger cette préparation à la communion ?

Mgr Kallistos — Nous devons tenir compte des traditions de chaque Église locale et ne pas modifier les exigences inconsidérément. La question que vous soulevez est importante, surtout pour nous qui vivons en Occident où les orthodoxes grecs vivent aux côtés d’orthodoxes russes, et parfois dans une même paroisse, comme c’est le cas, par exemple, à Oxford.

Personnellement je suis partisan d’une communion fréquente. Fréquente, mais sans légèreté ou désinvolture, elle doit toujours être minutieusement préparée. Mais quelle doit être la préparation convenable ?

D’abord, en ce qui concerne la confession. Dans la tradition byzantine et grecque actuelle on n’a jamais exigé que les chrétiens se confessent avant chaque communion. La confession et la communion sont considérées comme des sacrements indépendants. Je n’ai pas connaissance que des Conciles œcuméniques aient adopté des canons concernant une confession obligatoire avant de communier.

C’est devenu une habitude dans les Églises roumaine et slaves. Je préfère la pratique grecque : chaque chrétien doit régulièrement se confesser, mais pas nécessairement chaque fois qu’il communie. C’est à Oxford la pratique des Grecs et des Russes. Je souhaiterais que l’on considère la confession comme un sacrement indépendant, et non comme un élément de la préparation à la communion. Je comprends les difficultés pastorales rencontrées en Russie où nombreux sont ceux qui souhaitent communier et où les prêtres n’ont pas le temps d’entendre toutes les confessions. Je pense qu’il serait mieux de ne pas se confesser si souvent et que la confession soit effectivement un sacrement sérieux, que le repentant ait vraiment le temps d’ouvrir son cœur et le prêtre de suivre le processus, ce qui est impossible s’il y a une queue d’une centaine de personnes qui attendent leur tour.

Mais alors se pose la question, comment puis-je me préparer à la sainte Communion si depuis ma dernière confession j’ai commis des péchés. Même s’ils n’ont pas la gravité d’un meurtre ou d’un adultère, mais de petits péchés de tous les jours, qui sont tous des péchés.

Mgr Kallistos — Vous avez tout à fait raison : nous sommes tous pécheurs, nous commettons des péchés tous les jours, toutes les heures. Mais nous devons clairement distinguer les péchés graves, qui doivent nécessairement être confessés, de ceux qui sont moins sérieux. Bien sûr, une telle distinction n’a pas de fondement, devant Dieu chaque péché est grave mais malgré tout nous devons faire cette distinction. Si quelqu’un a commis un adultère, il doit obligatoirement s’en confesser et, certainement, faire pénitence. D’un autre côté, si nous avons péché en pensée, ce ne peut être un obstacle à la communion. Si nous nous sommes durement querellés avec un ami, nous devons nous en repentir avant de communier. Mais si la querelle a été d’un instant et que nous nous sommes réconciliés, nous pouvons, me semble-t-il, communier sans nous confesser.

Revenons, si vous le voulez bien, au jeûne préparatoire à la communion?

Mgr Kallistos — Le jeûne préparatoire de trois jours ou d’une semaine est aussi une habitude locale russe. Les canons conciliaires mentionnent les jeûnes du mercredi et du vendredi et des quatre périodes de jeûne qui marquent l’année. Mais il n’y a rien dans ces canons qui concernent la nécessité de jeûner trois jours ou une semaine avant de communier.

Je pense que dans les Églises où la communion est peu fréquente il serait néfaste de modifier les habitudes et d’exiger que les croyants communient tous les dimanches. Mais il me semble que ne communier que trois ou quatre fois l’an est trop peu. Dans la pratique il est très bien de communier chaque dimanche.

C’est pourquoi je dis : observez les jeûnes du mercredi et du vendredi, jeûnez aussi le samedi soir, confessez-vous au moins une fois par mois et communiez aussi souvent que possible. C’est la pratique que je conseille à ceux que prépare à entrer dans l’Église orthodoxe.

Si quelqu’un ne communie qu’une fois par mois, ou moins fréquemment, je dis que c’est trop rarement. Si nous regardons la pratique de l’Église primitive et l’enseignement des Pères, nous voyons qu’ils témoignent d’une communion fréquente.

De nombreux chrétiens confessent chaque fois les mêmes péchés, dimanche après dimanche. Comment peut-on promettre en confession de ne plus pécher ainsi, alors que l’on sait que l’on va recommencer de commettre ces « petits péchés de tous les jours » ?

Mgr Kallistos — Aller trop souvent à confesse peut relever de la superstition. Il faut se souvenir que la communion est une grâce, et le diable ne veut pas que nous recevions la grâce, c’est pourquoi il fait tout ce qu’il peut pour que nous cessions de communier. Quand il arrive qu’une idée pécheresse nous envahit, cela peut arriver pendant la divine Liturgie, nous devons nous en repentir en notre fors intérieur, ne pas nous soumettre à cette tentation du diable et demander la sainte Communion.

La confession ne doit pas être trop fréquente. Il faut la pratiquer avec responsabilité. Y avoir recours trop souvent la déprécie.

Nous devons comprendre que nous avons effectivement besoin de confesser encore et encore les mêmes péchés. Il ne faut pas renoncer à la confession parce que nous commettons toujours les mêmes péchés. Nous devons lutter, continuellement nous dépasser. La grâce divine opère en nous une conversion. Il se peut que nous ne la remarquions pas, mais elle se produit. Par nos efforts quotidiens, la grâce divine, la confession et surtout la communion aux saints Dons, nous allons de l’avant, paisiblement et lentement.

Traduction PO: extraits d'une longue interview accordée par Monseigneur Kalistos (Ware)
Texte intégral en russe 
source en français



Jean-Claude LARCHET/Recension: Le Prologue d'Ohrid, Tome 2


Saint Nicolas Vélimirovitch, Le Prologue d’Ohrid, tome 2 (Mai à Août), collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », L’Age d’Homme, Lausanne, 2017, 512 p.
Le Prologue d’Ohrid est l’une des œuvres majeures et les plus connues de l’évêque serbe Nicolas Vélimirovitch (1880-1956), canonisé en 2003 sous le nom de Saint Nicolas de Jitcha et d’Ohrid et surnommé « le Chrysostome serbe » en raison de l’excellence de son talent littéraire.
C’est une œuvre à la fois classique et originale. Divisée en autant de chapitres que de jours de l’année, elle comporte pour chacun: 1) une courte Vie des principaux saints du jour  (c’est donc un Synaxaire abrégé); 2) un poème spirituel consacré à l’un de ces saints; 3) une brève réflexion ; 4) un thème de contemplation; 5) une courte homélie.
Cet ensemble riche et varié en fait un manuel de vie spirituelle au quotidien, que la brièveté des chapitres rend utilisable même par des personnes disposant de peu de temps, et qui peut aussi rendre de grands services dans le cadre de la catéchèse et de la formation spirituelle.O
La qualité stylistique des poèmes, des méditations et des homélies place également cet ouvrage dans la catégorie des grands livres de littérature religieuse qui nourrissent l’intelligence et réjouissent le cœur.
Saint Justin (Popovitch) écrivait à son sujet: « C’est le manuel le plus nécessaire – un saint manuel, un saint Euchologe… Dans chaque malheur, ouvre ce saint manuel, et tu trouveras ce qui t’est nécessaire. Il n’y a pas de tourment qui te visite et pour lequel ce saint Euchologe ne te donne la force de le maîtriser par le Christ Dieu. Il n’y a pas de passion qui puisse dominer ton âme et pour laquelle tu n’y trouves de remède qui ait fait ses preuves et qui soit sûr. Il n’y a pas de péché qui puisse te trouver et faire pénétrer la mort dans ton âme, et pour lequel tu ne trouves pas dans le saint Prologue d’Ohrid comment t’en sauver. »
Faisant suite au 1er tome, publié en 2009 et comportant les mois de janvier à avril, ce 2e tome contient les mois de mai, juin, juillet et août.
L’ouvrage ne sera disponible en librairie que dans les prochaines semaines, mais peut être obtenu dès maintenant en étant commandé en ligne sur le site de L’Age d’Homme. Les frais de port sont offerts pour une commande supérieure à 50 euros.
Jean-Claude Larchet

mardi 2 mai 2017

28e CONFÉRENCE PAN-ORTHODOXE DES DÉLÉGUÉS D'ÉGLISES ORTHODOXES ET DES MÉTROPOLES SACRÉES SUR DES QUESTIONS RELATIVES AUX HERESIES ET À LA PARA-RELIGION


CONCLUSIONS
La 28ème Conférence panorthodoxe des délégués des Églises orthodoxes et des Métropoles sacrées sur les questions relatives aux hérésies et à la para-religion, qui a eu lieu sous les auspices de Sa Béatitude Jérôme, Archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, au Centre de conférences Papastrateion à Agrinion , du 31 octobre au 2 novembre 2016, gracieusement accueilli par Son Eminence Côme, métropolite d'Aetolie et d'Akarnania, et présidé par Son Eminence Ignace, métropolite de Larisa et Tyrnavos, Président du Comité Synodique chargé des Hérésies, sujet: «Les points de vue hérétiques et occultistes concernant l'homme et les droits de l'homme», a approuvé à l'unanimité, suite à une discussion approfondie sur les présentations, les conclusions suivantes:
Au cours des dernières décennies, il a été soutenu de plus en plus que nous sommes déjà entrés dans le siècle de l'anthropologie - préoccupation de la théologie une fois de plus et son souci particulier pour l'humanité. Cela signifie qu'il est nécessaire que le défi théologique contemporain mette non seulement en évidence le contenu de la foi, mais qu'il réponde aussi à la question opportune de ce que l'homme est aujourd'hui et de la façon dont sa civilisation sera préservée.
Le Créateur a mis l'homme en existence par non-existence, en tant que création « à Son image et à Sa ressemblance». Le don « à Son image» constitue la caractéristique commune de tous les êtres humains, tandis que «à Sa ressemblance» est offert à l'humanité comme potentiel de libre choix. Le corps et l'âme comprennent ensemble l'homme entier, perçu comme une unité psychosomatique, en tant qu'entité uniforme. L'homme est un microcosme parfait, dans la mesure où, dès son tout début, il récapitule, unifie et comprend l'univers entier, étant donné qu'il a en lui toutes les composantes de l'ensemble et que tout a été créé pour lui. L'homme a été créé dans le but de se perfectionner et de «l'image» être conduit à «la ressemblance». Il est une création «divine», ainsi qu'une «invitation é être dieu»: c'est-à-dire qu'il a la vocation, le mouvement et le potentiel de se diviniser en Christ.
À la question opportune de notre temps, de ce qu'est un homme et de la façon dont sa civilisation peut être préservée, la réponse de la théologie orthodoxe n'est pas trouvée ailleurs, ni loin ou en dehors de l'héritage incarné dans la confiance en «l'Image et la Ressemblance de Dieu ", qui n'est autre que l'homme authentique - le Dieu-homme, Jésus-Christ.
Contrairement à l'enseignement ecclésiastique orthodoxe concernant l'homme, il y a toutes les illusions anthropologiques, à la fois de la sphère occultiste, ainsi que des divers mouvements hérétiques et para-chrétiens.
L'approche occultiste contemporaine concernant l'homme est une répétition de l'exhortation démoniaque "vous serez en dieux" (Genèse 3: 5) et une motivation pour les chrétiens contemporains de poursuivre  en ne revenant pas aux choses auxquelles ils ont renoncées avec leur rejet pendant le sacrement du saint baptême. C'est  le «serpent antique» qui invite l'homme à acquérir une autre autonomie existentielle, un mépris pour le Dieu trinitaire et une promesse de nouveaux chemins vers la «rédemption de soi» et la «ressemblance de dieu», qui ont la forme appropriée selon les  cas, dans un labyrinthe de positions, de pratiques et de croyances.
En ce qui concerne la structure et la synthèse de l'homme, la théorie occultiste accepte des corps multiples avec des noms variés, parce que le principe fondamental de la sphère occultiste est l'affirmation selon laquelle le terme «corps» n'implique que l'élément visible et matériel de l'existence humaine. Le terme «corps» est utilisé - en conjonction avec d'autres termes occultistes - pour impliquer la forme et la représentation d'une essence organisée, qui s'exprime d'une manière différente aux niveaux cosmiques.
Dans les croyances occultistes concernant le développement spirituel de l'homme, tout dépend de ses propres pouvoirs. Il est sauvé par ses propres actions. Dieu - tel qu'il est perçu dans la sphère occultiste - reste un observateur neutre et non participant. Tout ce qui est illégitime et sombre que la religiosité morbide et corrompue, d’après la chute est capable de présenter est projetée par l'occultisme avec un excès d'arrogance, comme son propre réconfort endo-cosmique de l'exhortation ancienne et démoniaque  "vous serez comme dieux."  Dans le même temps, avec la vanité insupportable d'une conscience égoïste, elle implique aussi des pratiques rituelles magiques.
Un chapitre de base de l'enseignement occultiste du Nouvel âge concernant l'homme est la croyance en la réincarnation, immédiatement liée avec l’implacable  «loi du karma». Selon cette théorie, toute responsabilité morale pour les actions de l'homme est annulée; Une mauvaise personne ne peut être considérée comme méchante, dans la mesure où tout ce qu'elle fait ou subit dans sa vie n'est pas le résultat de ses propres choix gratuits, mais une «dette» attribuée à une autre vie antérieure, dette qui est actuellement remboursée. Cela supprime toutes les pensées de liberté humaine, de repentance et de pardon. La croyance en la réincarnation est un enseignement purement antichrétien qui transgresse même les lois de la logique. Contrairement à cette croyance, l'Église orthodoxe croit en la résurrection de l'homme, dont le précurseur et le fondement sont la Résurrection du Christ.
L'approche occultiste concernant l'homme ne coïncide absolument pas avec l'approche chrétienne.
Les traditions ecclésiastiques bibliques et patristiques dans leur unité indivisible - en particulier l'expérience et l'enseignement neptique des saints Pères de l'Église - nous enseignent avec clarté que l'intégralité des arguments et des théories sur les illuminations et les pratiques de la sphère occultiste, à l'exception des états morbides de types psychiatrique et neurologique ne sont que des inspirations, des éclairs lumineux, des actions et des approches méthodiques d'origine démoniaque.
Dans les différents groupes occultistes et parareligieux avec leur assortiment de pratiques et d'approches (par exemple, les pratiques de manipulation mentale), un traumatisme brutal des droits fondamentaux de l'homme est impliqué.

Les croyances contemporaines des hérétiques et des croyants para-chrétiens concernant l'homme se fondent parfois dans des interprétations cacodoxes et déficientes des versets scripturaires, et parfois dans des "révélations" récemment plus récentes et extrabibliques par Dieu (par exemple, l'Église de Jésus-Christ Des Saints des Derniers Jours ou des «Mormons», la Christian Science et d’autres encore). Ses croyances sont en antithèse absolue aux porteurs des Révélations Divines en Christ, à la Sainte Bible et à la Tradition Sacrée.
Dans les mouvements hérétiques et para-chrétiens dans le domaine de l'anthropologie, la terminologie chrétienne fondamentale telle que l'automne, le péché, le salut, etc. ont eu une signification radicalement différente et inacceptable - non seulement différente de l'enseignement chrétien orthodoxe, mais aussi du reste du monde chrétien.
Dans les enseignements hérétiques concernant l'homme, ne sont pas moins absents également les enseignements dangereux concernant la vie des gens, de même que ceux des Témoins de Jéhovah - par exemple leur refus de transfusion sanguine leurs semblables qui souffrent; En fait, ils s'efforcent réellement de présenter cet enseignement dangereux comme dérivé de la Sainte Bible.
Les déviations anthropologiques de l'enseignement orthodoxe, telles que projetées par les mouvements occultistes et hérétiques, déjà mentionnés, engendrent des conséquences négatives pour les individus et les groupes qui les adoptent.
La Conférence approuve à l'unanimité les Conclusions énoncées ci-dessus et autorise son Président à les signer.
Président de la Conférence
† Ignace de Larisa et Tyrnavos

Les délégués des églises orthodoxes:
Le Patriarcat œcuménique - Damaskinos Métropolite de Kydonia et Apokoronos
Le Patriarcat d'Alexandrie - Le Métropolite Emmanuel de Ptolemais
Le Patriarcat de Jérusalem - Archevêque Démètre de Lydda
Le Patriarcat de Russie - Higoumène Théophane Lukiyano
Le Patriarcat de Serbie - Hiéromoine Eusèbe Meanzia
Le Patriarcat de Roumanie - Professeur Cyprien Stretza
L'Église de Grèce - Protopresbytre Kyriakos Tsouros
L'Église de Pologne - Higoumène Barsanuphe Doroskyevic
Hôte de la conférence
--> † Côme Métropolite d'Aetolie et d'Akarnania

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


lundi 1 mai 2017

Les reliques de saint Nicolas sont sous l'autel 
de la Crypte de l'Eglise Saint Nicolas de Bari

Une partie des reliques du grand Saint Nicolas le Thaumaturge sera amené en Russie du 21 mai au 28 juillet 2017, rapporte le site du Patriarcat de Moscou.

C'est un événement unique en ce que, depuis 930 ans, ses reliques ont été conservées dans la basilique catholique à Bari, en Italie, elles n'ont jamais quitté la ville. 

Chaque année, des centaines de pèlerins russes et de croyants orthodoxes de partout dans le monde se rendent à Bari pour vénérer les honorables reliques du grand évêque et du saint thaumaturge. Grâce à la visite prochaine de ses reliques, encore plus de fidèles auront l'occasion de les vénérer.

Les reliques seront d'abord apportées à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, puis elles visiteront l'une des cathédrales de Saint-Pétersbourg.

Saint Nicolas a reposé en Christ le 6 décembre 343, ses reliques étaient enterrées à Myre en Asie Mineure, où elles sont restés jusqu'à 1087, lorsque les marins italiens ont saisi ses reliques dans la confusion suite à la défaite de l'empereur Romain IV à la bataille de Manzikert aux mains d'Alp Arslan des Turcs Seldjoukides. Ses reliques sont arrivées à Bari le 9 mai 1087, où elles sont demeurées jusqu'à ce jour.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 30 avril 2017

Père Basile Pasquier: UN PARI SUR L’AMOUR (4 et fin)


Des péchés sur un morceau de papier

Vous avez beaucoup d'expérience pastorale. Vous avez servi dans un monastère, dans une église de village et en ville, aux vingtième et vingt et unième siècles. La vie spirituelle d'une personne change-t-elle?
Le phénomène le plus important qui se déroule en ces jours, c’est que les gens se rendent compte que nous devons rechercher Dieu et la vie spirituelle. Et l'Eglise... nous devons aller à l'église, parce que c'est là que l’on peut rencontrer Dieu.
Quant aux autres choses, quoi d'autre peut changer? Les péchés restent les mêmes. Et les gens restent les mêmes. Bien souvent, ils viennent à la réalisation de leurs péchés, et c'est un gros changement. Les gens ne comprennent souvent pas grand chose au sujet des péchés. Il n'est pas facile de comprendre les péchés. Ces jours-ci, beaucoup viennent confesser avec des listes de péchés longues comme ça ! 
Je n'essaie même pas de comprendre ce qui y est écrit. Je leur dis que tous ces "péchés à vous sur ce papier" sont comme des arbres qui ne vous permettent pas de voir la forêt, alors, oubliez-les. Allez, parlez-moi de vous-même. 
Nous essayons souvent de nous abuser en confession avec ces énumérations sur papier. Nous n'écrivons pas ce qui est le plus important. Je vois souvent des gens couvrir le péché le plus important avec les petits. Et je fais, pouf-pouf-pouf, et je souffle sur le cache. Et voilà, voilà votre péché. Si les gens se dirigent vers Dieu, vers l'Eglise, je dois aider ceux qui viennent pour se voir.
Avez-vous un dicton français ou russe préféré?
Je dis souvent en français et en russe, "Tout est relatif". Il n'y a que Dieu qui soit absolu. Surtout quand je vois des gens péremptoires.
Toutes les règles humaines sont relatives. Dieu nous les a données non pour elles-mêmes, mais pour nous aider à nous améliorer. Oh, ces règles, ces règles! Les prêtres essayent toujours d'imposer des pénitences aux personnes modernes comme si on était au quatrième siècle. Je dis toujours, lorsque saint Basile le Grand a écrit ces règles, le monde était différent. Il ne savait pas ce qu’était l'Internet, ce qu’était un avion... 
Déjà au VIIIe et IXe siècles, saint Théodore Studite, a envisagé d'excommunier les pécheurs pendant un temps différent de celui de saint Basile le Grand, parce que les temps avaient changé. 
Il serait bon que nous prenions tout cela en compte. Bien sûr, nous ne devrions pas agir en tant que membres de la Réforme protestante, et pft... tout effacer. Ce que nous devons faire, c'est considérer ce qui s'applique à chaque individu en gardant les anciennes règles à l'esprit. Nous devons sagement suivre les anciennes traditions, sans les oublier. Il doit y avoir discernement en tout.

Père, dites-nous encore quelque chose avant de terminer.
Récemment, nous avons célébré la fête d'un grand saint russe, dont j'ai lu la vie il y a quarante ans en français :saint Séraphim de Sarov. Il a dit, que le but d'une vie chrétienne est d'acquérir la Grâce du Saint-Esprit. Et, je pense que c'est le fil d’Ariane qui doit traverser toute notre vie. Ne pas de suivre les règles, mais ceci.
Un des Pères du désert, interrogé sur la crainte de Dieu avant sa mort, a répondu: "Je ne crains plus Dieu, je L'aime." La peur engendre la peur de la règle de la loi, tandis que l'amour libère. L'amour ne connaît pas de règles. Et l'amour doit passer par notre vie comme un fil rouge. Alors, vous aimez votre vin?
Il est fort…
Qu'entendez-vous par fort? Le Coca-Cola est plus fort...
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Revenez nous rendre visite.
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Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
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