Une histoire des paroissiens de la Dormition de
l’Église de la Très Sainte Mère de Dieu
La paroisse
contemporaine de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu est apparue à
Komsomolsk-sur-Amour à la fin des années 1960 par la volonté de la Très Sainte Mère
de Dieu elle-même. Mère Maria est venue dans notre ville avec sa sœur pour
accomplir l'ordre de la Mère de Dieu. Une fois arrivées, elles se sont
familiarisées avec les femmes croyantes et elles priaient dans l'un de leurs
foyers.
Le Seigneur
leur a dit d'acheter une maison pour en faire une église, et quatre femmes, Youlia
Ivanovna Begovatkina, Valentina Mitrophanovna Makarova, Evguénia Ivanovna Jouravleva
et Maria Konstantinovna Chich, ont acheté la maison dans la rue Lermontov au
numéro 83A avec leurs propres fonds. Les autorités n'ont pas aimé cela, et elles
ont rassemblé une cour des pairs. Mais les gens sont intervenus pour les
croyants auprès de la cour, en disant: "Laissez les grand-mères
prier."
Tous
ensemble, ils ont reconstruit la maison en tant qu'église. Ils ont copié à la
main les textes des services divins, acathistes, et pannikhides. Ils ont fait
des vases d’église de tout ce qui était disponible. Les prêtres de Khabarovsk
vinrent nourrir les fidèles, servir et entendre les confessions: le hiéromoine
Anatoly, l’higoumène Séraphim et l’archiprêtre Dimitri.
Mère Maria
aida à construire l'église par la prière et les fonds donnés par les croyants.
Elle se rendit régulièrement à Komsomolsk-sur-Amour, auprès de l'église de la
Dormition et de tous les fidèles de la ville pendant dix-huit ans. Les gens
quittaient Komsomolsk-sur-Amour pour aller la voir à Orel. Une fois, avec la
bénédiction du prêtre, l'une des quatre femmes, la future moniale mégaloschème
Evlogia, ayant rassemblé de l'argent pour acheter une maison qui allait devenir
l'église, alla voir Matouchka à Orel pour le linceul de la Très Sainte Mère de
Dieu [Celui utilisé pour le 15 août, comme l’épitaphios pour le Christ le
Vendredi Saint].
Elles
commandèrent le linceul dans un atelier de l'église. Quand il fut prêt, elles
l'apportèrent à l'église pour être béni. Le prêtre qui bénit le linceul dit que
la mère de Dieu elle-même l'avait béni et on sentit un fort parfum en émanant.
Le linceul était soigneusement emballé, et mère Maria alla à la gare avec sa
compagne de voyage, pour se rendre à Moscou en train, et de là pour s'envoler
vers l'Extrême-Orient.
Le train
était sur le point de partir. Quelqu'un leur ouvrit la porte arrière de la
voiture, et elles entrèrent dans le compartiment du contrôleur. Le contrôleur fut
surpris de voir les matouchkas, mais leur permit de voyager. Un fort parfum
venait du suaire. Le parfum était insupportable pour certains des passagers, et
ils s'indignèrent et bloquèrent la porte du compartiment, incapables de
supporter la gGâce de la présence de l'objet sacré.
Dans la
matinée, elles arrivèrent à Moscou et prirent un bus pour l'aéroport. La même
histoire se répéta là. Quand elles arrivèrent à l'aéroport, il s'avéra que
l'embarquement était déjà terminé et que l'avion roulait déjà sur la piste. Les
matouchkas commencèrent à prier et l'avion fut retardé. Elles demandèrent un
bus pour les emmener à l'avion.
Quand elles
arrivèrent à la rampe, elles virent les visages surpris des passagers à toutes
les fenêtres. Ils s'attendaient à constater que des personnes importantes retenaient
l'avion. Mais au lieu de cela, ils virent deux vieilles femmes du village.
Lorsque les matouchkas entrèrent dans la cabine, le parfum commença à se
répandre ànouveau.
Le linceul
fut livré à l'église juste à la veille de la fête patronale de la Dormition de
la Très Sainte Mère de Dieu.
La dernière
fois que la moniale mégaloschème Maria se rendit à Komsomolsk-sur-Amour,
c'était en 2000, alors qu'elle avait 78 ans. À un âge si vénérable, elle
voyagea à travers tout le pays vers l'Extrême-Orient vers son église
bien-aimée, vers ses enfants spirituels. Matouchka reposa en Christ en 2006, à
l'âge de 84 ans, et elle fut enterrée dans la ville d'Orel dans le cimetière
Afanasievsky, à côté du monastère de femmes.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
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