vendredi 30 juin 2017

Père Paisie: Des corps sans tête...



Un jour, en célébrant la sainte Liturgie, un prêtre eut une vision. L'église était pleine de gens. Il vit une foule d'hommes sans tête et dans un autre endroit des têtes sans corps. Comme il ne comprenait pas cette vision, un ange de Dieu lui expliqua son sens.

L'ange lui a dit que ces personnes sans tête qu'il avait vues étaient les croyants qui étaient venus à l'église avec leurs corps, mais leur esprit ne prêtaient pas attention à la sainte Liturgie, errant loin avec leurs pensées, atteignant l'autre côté de la terre avec elles et revenant ensuite. Et ces têtes sans corps étaient les chrétiens qui ne pouvaient pas venir à l'église pour de bonnes raisons, étant malades ou s'occupant de malades... mais leur esprit est concentré sur la prière, et ils participaient à la sainte Liturgie avec leur esprit. Ceux-ci étaient effectivement présents dans l'église.

De la même manière, un chrétien avait prié Dieu depuis des années, mais il lisait les prières comme s'il s'agissait de poèmes, il faisait tout formellement, sans vivre toutes les prières qu'il avait prononcées. Un jour, quand il fut confronté à une dure épreuve, il cria vers Dieu en disant au fond de son cœur:

"Dieu ne me quitte pas!" 

Et Dieu ne tarda pas à répondre à son appel et dit doucement: "Me voici, mon enfant."

"Dieu, mais je Te prie depuis si longtemps et Tu m'as entendu maintenant seulement? '' 

"Oh mon fils, tu as prié pendant sept ans, mais je t'ai entendu  maintenant seulement, parce qu'à présent tu M'as vraiment appelé. Comment pourrais-je t'avoir entendu auparavant lorsque toi-même tu ne t'écoutais pas?

Et c'est comme ça, frères, parce que Dieu veut que nous Le prions avec ferveur de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toute notre âme, et non seulement que nous le prions de nos lèvres sans du tout vivre ces prières. Un millier de prières n'a pas autant de valeur qu'un profond soupir venant du fond de nos cœurs, et qu'une pensée pure tournée vers Dieu, même si elle est une pensée de repentance.

Alors, appelons Dieu comme un nourrisson qui a perdu sa mère, et qui pleure et qui crie sans arrêt avec toute la force de son cœur: "Mère, où es-tu? Aide-moi!"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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