vendredi 24 février 2017

Archiprêtre Michael GILLIS: Disciplines spirituelles (5)


Un mot ici sur les pères spirituels. 

A moins que vous ne soyez moine dans un monastère - et même alors, de nombreux pères monastiques conseillent d'être prudent et d'avoir du discernement en vous soumettant à un guide spirituel même dans un contexte monastique,* vous ne devriez jamais obéir aveuglément à votre père spirituel. 

Nous allons vers notre père spirituel avec les yeux grands ouverts. Notre père spirituel (ou mère spirituelle) est un être humain soumis à des passions, à des illusions et à des malentendus comme nous le sommes nous-mêmes. 

Tout ce que nos pères spirituels nous conseillent ne sera pas aussi utile que tout le reste. Parfois, son discernement sera absolument parfait et ses recommandations " marcheront" pour nous, c'est-à-dire, nous serons en mesure de les mettre en pratique et ellesproduiront le fruit de l'Esprit, pas la frustration, la colère ou la friction dans nos relations. 

Cependant, parfois notre père spirituel donnera un conseil qui ne fonctionnera pas. Peut-être qu'il a eu une mauvaise journée, ou peut-être que c'est une question qui nécessite un guide spirituel plus expérimenté, ou peut-être que c'est une question qui exige plus de persévérance de notre part. Quoi qu'il en soit, si vous pensez avoir besoin de parler à quelqu'un d'autre de votre vie spirituelle, vous êtes libre de le faire. Vous n'avez pas à demander la permission d'abord. C'est comme trouver un médecin qui est en mesure de mieux vous aider. Certains médecins sont bons pour la pratique générale, certains sont meilleurs dans certains domaines de spécialité. La courtoisie élémentaire, cependant, exige que vous disiez à votre père spirituel actuel ce que vous faites. Surtout s'il est votre recteur, il doit savoir que vous êtes soigné spirituellement.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



*voir par exemple St. Ignace Brianchaninov The Arena pp. 43-47


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