samedi 25 juin 2016
Observations sur un article intitulé « Vers la réconciliation et le schisme au sein de l’Église orthodoxe »
Dernièrement, Antoine Arjakovsky (1) a publié un article, en ligne sur le site d’information suisse Cath.ch, intitulé “Vers la réconciliation et le schisme au sein de l’Église orthodoxe”. A la suite de cette publication, Bernard Le Caro a adressé au site helvétique des observations que nous reproduisons ci-dessous.
Madame, Monsieur,
Vous avez publié sur votre site un article de M. Antoine Arjakovsky, intitulé « Vers la réconciliation et le schisme au sein de l’Église orthodoxe ». Sans se prononcer naturellement sur les opinions qui sont propres à l’auteur, force est de constater qu’un certain nombre de faits sont inexacts et donnent une image erronée des événements concernant le Concile des Églises orthodoxes présentes actuellement en Crète. Permettez-moi d’énumérer ci-dessous les affirmations de l’auteur, suivies de mes remarques :
1) « La situation actuelle montre un écart grandissant entre les Églises orthodoxes reconnaissant une primauté d’honneur au patriarcat de Constantinople et celles privilégiant le Patriarcat de Moscou »
Toutes les Églises orthodoxes, y compris le Patriarcat de Moscou, reconnaissent la primauté d’honneur du Patriarcat de Constantinople. Le litige porte sur la façon dont cette primauté doit être exercée. Donc, il n’y a pas de querelle de « leadership » en tant que tel. Le Patriarcat de Moscou ne revendique pas – comme cela a pu être le cas dans le passé – la primauté dans le monde orthodoxe, mais exige que les droits qu’il possède sur son territoire canonique ne soient empiétés par aucune autre Église autocéphale.
2) Plus fondamentalement encore, ce schisme résultera de la lutte entre les tenants d’un retour à la civilisation soviétique, “fondée sur les bases morales du christianisme” selon le patriarche Cyrille… »
On peut se demander pourquoi l’auteur de l’article se réfère à l’article d’un journaliste américain en poste à Moscou, plutôt que de citer le texte original. La phrase mentionnée ne se trouve pas dans l’interview du patriarche. Celui-ci a dit textuellement : « Malgré l’athéisme d’État, la société soviétique a pu garder les racines chrétiennes et éviter ces processus destructeurs qui se produisent actuellement en Europe et aux USA ». Le patriarche a dit encore que les autorités communistes de l’Union soviétique n’avaient pas osé « dynamiter le fondement moral de la vie de la société » qui, selon ses paroles, était « restée globalement chrétienne (…) Cela nous a sauvés : notre littérature, notre art figuratif, étaient pénétrés d’idées chrétiennes, et la morale du peuple est restée chrétienne ». Même si l’on peut considérer ces propos comme étant maladroits et optimistes, il n’est pas question ici du « fondement » du régime soviétique sur les bases morales du christianisme. Le patriarche considère que celles-ci avaient pu être conservées, ce qui n’est pas la même chose.
3) … ceci alors que toutes les 14 Eglises sans exception avaient accepté le communiqué de la conférence de Chambésy du 28 janvier 2016 annonçant la tenue du concile pour la fête orthodoxe de la Pentecôte le 19 juin 2016
Il est inexact de prétendre que toutes les Églises sans exception, avaient accepté le communiqué de Chambésy. On peut lire la remarque suivante sur le texte concerné, au-dessus de la signature du représentant du Patriarcat d’Antioche, le métropolite Isaac : « L’Église d’Antioche n’est pas d’accord avec le contenu du document. Nous refusons de le signer » (la photocopie du document original a été publiée sur le site Romfea).
4) Pour le diacre André Kouraiev, l’un des théologiens les plus réputés de l’Eglise russe, il ne fait pas de doute que cette décision [la revendication de la juridiction du Patriarcat de Constantinople sur l’Ukraine] a conduit le patriarcat de Moscou à revenir sur sa décision de janvier de participer au concile.
Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une décision du Patriarcat de Constantinople ou de son primat, mais des propos du père John Chryssavghis, conseiller du patriarche de Constantinople. Depuis des années, le Patriarcat de Moscou se plaint des agissements officieux de Constantinople en Ukraine, donc il ne s’agit pas là d’un fait nouveau qui aurait conduit le Patriarcat de Moscou à revenir sur sa décision de participer au Concile. Qui plus est, la question de l’Église orthodoxe d’Ukraine ne figure pas à l’ordre du jour. Seuls sont prévus six thèmes, et l’article 8,2 du règlement conciliaire dispose : « ne peuvent être introduits pour être débattus dans le Concile des textes non approuvés à l’unanimité par les Conférences panorthodoxes préconciliaires et les Synaxes des Primats ou de nouveaux thèmes ». Au demeurant, l’archevêque Job de Telmessos, porte-parole du Concile a confirmé, dès le premier jour de celui-ci: « La question ukrainienne n’est pas à l’ordre du jour ».
5) Citant les propos d’Alexandre Soldatov, M. Arjakovsky écrit que « la décision de l’Eglise bulgare le 1er juin de ne pas se rendre en Crète fait suite à la canonisation le 28 mai à Sofia, en association avec le patriarcat de Moscou, de Mgr Serafim Sobolev, un évêque anti-œcuménique et ultra-conservateur ».
Ladite canonisation, qui était préparée depuis longtemps, a été décidée le 2 décembre 2015 en raison des nombreux miracles qui s’étaient produits sur l’intercession de l’archevêque, et a eu lieu officiellement le 3 février 2016 (et non pas le 28 mai, comme l’affirme M. Arjakovsky) et ce lors de l’Assemblée de l’Église orthodoxe russe. Donc ce n’était pas « pour les besoins de la cause ».
6) Pour finir, selon M. Arjakovsky, « la visite au Mont Athos fin mai du patriarche Cyrille avec Vladimir Poutine a eu exactement le même effet puisque, quelques jours plus tard, les moines de cette presqu’île, très influents en Grèce, ont rejeté vigoureusement les textes préconciliaires ».
Il convient tout d’abord de préciser que la lettre de la Sainte-Communauté du Mont Athos ne « rejette » pas les textes préconciliaires, mais propose un certain nombre d’amendements, ce qui n’est pas la même chose. Elle est en outre datée du 25 mai 2016 , tandis que le patriarche Cyrille est arrivé le 27 mai sur le Mont Athos, donc deux jours après l’envoi de la lettre. En conséquence la réaction des moines athonites n’a aucun rapport avec la visite du patriarche russe. Qui plus est, la date de la réunion de la « Synaxe double », organe exécutif du Mont Athos, qui a rédigé la lettre susmentionnée, avait été arrêtée plusieurs semaines avant. Pour qui connaît tant soit peu le Mont Athos, avancer que le patriarche de Moscou dicterait ses desiderata aux moines athonites est risible. Il ne faut pas oublier que sur vingt monastères, un seul est russe ! Insinuer également que le Patriarcat d’Antioche est plus ou moins aux ordres de Moscou ne repose sur aucun fait établi. En outre, l’Église d’Antioche avait prévenu plusieurs fois qu’elle ne viendrait pas au Concile si son différend avec le Patriarcat de Jérusalem sur la juridiction du Quatar n’était pas réglé au préalable. Comme indiqué plus haut, le Patriarcat d’Antioche avait refusé de signer, en janvier 2016, la convocation du Concile et n’a fait récemment que confirmer sa décision.
En conclusion, je dirais qu’il est regrettable qu’un historien fonde toute son argumentation, non sur des faits précis et vérifiés, mais sur des articles de deuxième main, émanant de personnes qui soutiennent une idéologie (Jim Kovpak, cf. son site) ou qui sont en délicatesse avec leur hiérarchie (le diacre André Kouraiev), et n’ont pas ipso facto de raison de donner une appréciation objective de la situation.
Espérant que cette mise au point vous permettra, ainsi qu’à vos lecteurs, de mieux comprendre les événements concernant le Concile de l’Église orthodoxe, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Bernard Le Caro
vendredi 24 juin 2016
Cinq paroles de salut des Pères
***
1. Saint Jean Chrysostome : sur l'Écriture
"Les Saintes Ecritures ne nous ont pas été
données que nous les enfermions dans des livres, mais pour que nous les
gravions dans nos cœurs."
2. Saint Nectaire d'Égine : sur la Foi
"La religion chrétienne n’est pas un certain
système philosophique, que les savants, formés dans les études métaphysiques,
discutent et ensuite, soit épousent ou rejetent, selon l'opinion que chacun a
formé. C’est la foi, établie dans les âmes des hommes, qui doit se propager aux
multitudes et être maintenue dans leurs consciences. "
3. Staretz Cléopa de Sihastria : sur la Croix
"Ne faites rien sans vous signer du signe de la Croix!
Lorsque vous partez en voyage, quand vous commencez votre travail, quand vous
allez étudier, quand vous êtes seul, et quand vous êtes avec d'autres
personnes, signez-vous avec la Sainte Croix sur votre front, votre corps, votre
poitrine, votre cœur, vos lèvres, vos yeux, vos oreilles. Vous devriez tous
être revêtus du signe de la victoire du Christ sur l'enfer. Ensuite, vous n’aurez
plus peur des maléfices, des mauvais esprits, ou de la sorcellerie, car ceux-ci
sont dissous par la puissance de la Croix comme la cire devant le feu et comme
la poussière face au vent. "
4. Saint Jean de Cronstadt : sur les Saints
"Qu'est-ce que l'invocation quotidienne des
saints signifie - de ceux qui sont
différents chaque jour, pendant toute l'année, et pendant toute notre vie? Cela
signifie que les saints de Dieu - comme nos frères, mais parfaits eux - vivent,
et sont près de nous, toujours prêts à nous aider, par la Grâce de Dieu.
Nous vivons ensemble avec eux dans la maison de notre
Père céleste, que dans les différentes parties de celui-ci. Nous vivons dans le
monde terrestre, mais eux demeurent dans la moitié céleste; mais nous pouvons
converser avec eux, et eux avec nous.
Les saints de Dieu sont proches du cœur croyant, et
sont prêts en un instant à aider ceux qui font appel à eux avec foi et amour."
5. Saint Séraphim de Sarov : sur les maisons chrétiennes
"Ni les murs, ni de riches meubles ne font une
maison. Les millionnaires dans de magnifiques demeures peuvent ne jamais
connaître ce qu’est une maison chrétienne.
Mais là où il y a de bonnes relations, où l'amour lie
la famille ensemble et à Dieu, on trouve toujours le bonheur. Car de bonnes
relations sont partout le ciel."
Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
jeudi 23 juin 2016
Theodore Riginiotis (Théologien grec): Pour nos frères qui, de l'islam se sont convertis au protestantisme ou au catholiciame romain
[...]
Vous savez peut-être, ou bien vous l’entendez peut-être pour
la première fois, que le groupe chrétien qui s’appelle lui-même «Église
catholique» a été créé environ mille ans après Jésus-Christ, lorsque le pape de
Rome - père spirituel des chrétiens d’Europe de l'Ouest (qui est, le
«patriarche» de l'Ouest) – s’est lui-même coupé (et, malheureusement ce, avec toutes
les nations chrétiennes de l'Ouest) des quatre autres Patriarches de l'Eglise
d'origine, qui étaient tous co-égaux à lui et à chacun des autres.
Le pape a ensuite
exigé de devenir le général en chef de tous les chrétiens dans le monde et,
quand il n'a pas réussi, alors un peu après 1000 ans après Jésus-Christ, il
s’est lui-même séparé du reste de l'Eglise d'origine et il a créé, avec l'aide
des royautés européennes de l'époque, ce qui est aujourd'hui appelé «église
catholique» ou «église catholique romaine.»
Nous, les chrétiens qui sommes restés fermes dans
l'Eglise d'origine – c’est-à-dire, les chrétiens d'Orient – nous nous référons à
cette communauté religieuse du pape, plus exactement comme «papisme» ou «papauté»,
(en d'autres termes impliquant les enseignements et les adeptes du Pape), et nous
avons été en attente pendant les 1000 dernières années de son retour à la
seule et unique Eglise antique et vraie, de l'Orthodoxie.
Nous continuons à
attendre, avec patience et amour, même s’il y a eu des cas (même au 20ème
siècle) où les armées des partisans du pape ont victimisé nos peuples (par
exemple http://orthodoxologie.blogspot.ch/2008/11/nouveaux-martyrs-serbes-de-la-seconde.html).
Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
Sur le blog de Maxime
Bref mais aimable message à l'attention de SS Bartholomée
Chercher à rompre l'isolement en s'obstinant à ne surtout pas bouger entraîne par principe des contorsions et des grimaces qui déforment et défigurent l'image originelle en obtenant le contraire de ce que l'on voudrait obtenir, c'est à dire en offrant une image caricaturale peu attirante… du moins pour ceux qui étaient le plus à même de souhaiter sincèrement le rapprochement et la rupture de l'isolement.
Ce lieu prestigieux de l'ancienne capitale de l'empire romain chrétien n'est plus que "cette ville" et n'a plus rien à voir avec le prestige de l'Antique cité et ses symboles. Les promesses de réouverture du séminaire de Halki toujours présentées comme une carotte et jamais suivies de réalisation alternent avec les menaces périodiquement réitérées de transformer La Cathédrale de la Sainte Sagesse en mosquée. Quel crédit peut-on accorder à ceux qui vous présentent tour à tour la carotte et le bâton ? Pourquoi s'accrocher désespérément à une ville, un pays où l'on ne souhaite que votre disparition ? Combien de bombes faudra-t-il, balancées tout au long des années au Phanar pour convaincre ? Certes la vocation de martyr n'est pas donnée à tous… mais le témoignage authentique peut prendre d'autres formes tout aussi louables et profitables au monde entier, croyant ou non.
Qu'est-ce qui est le plus important, la transmission fidèle de la foi vivifiante héritée des Apôtres ou l'héritage culturel byzantin de musée au prix de toutes les compromissions papo-américano-turques qui finiront d'ailleurs à coup sûr par ne plus permettre de reconnaître ce que l'on aura voulu préserver à tout prix ?
Pourquoi ne pas aller plutôt au devant de vos proches, de vos vrais frères, de ceux qui ne demandent qu'à vous recevoir pour vous témoigner de leur fraternité réelle et solide car fondée sur le roc solide de la vraie foi orthodoxe plutôt que de chercher l'amitié et le soutien de toutes sortes de faux-frères ?
Mais peut-être est-ce trop tard ?
Sincèrement et respectueusement, un chrétien orthodoxe ordinaire.
Maxime le minime
source
Chercher à rompre l'isolement en s'obstinant à ne surtout pas bouger entraîne par principe des contorsions et des grimaces qui déforment et défigurent l'image originelle en obtenant le contraire de ce que l'on voudrait obtenir, c'est à dire en offrant une image caricaturale peu attirante… du moins pour ceux qui étaient le plus à même de souhaiter sincèrement le rapprochement et la rupture de l'isolement.
Ce lieu prestigieux de l'ancienne capitale de l'empire romain chrétien n'est plus que "cette ville" et n'a plus rien à voir avec le prestige de l'Antique cité et ses symboles. Les promesses de réouverture du séminaire de Halki toujours présentées comme une carotte et jamais suivies de réalisation alternent avec les menaces périodiquement réitérées de transformer La Cathédrale de la Sainte Sagesse en mosquée. Quel crédit peut-on accorder à ceux qui vous présentent tour à tour la carotte et le bâton ? Pourquoi s'accrocher désespérément à une ville, un pays où l'on ne souhaite que votre disparition ? Combien de bombes faudra-t-il, balancées tout au long des années au Phanar pour convaincre ? Certes la vocation de martyr n'est pas donnée à tous… mais le témoignage authentique peut prendre d'autres formes tout aussi louables et profitables au monde entier, croyant ou non.
Qu'est-ce qui est le plus important, la transmission fidèle de la foi vivifiante héritée des Apôtres ou l'héritage culturel byzantin de musée au prix de toutes les compromissions papo-américano-turques qui finiront d'ailleurs à coup sûr par ne plus permettre de reconnaître ce que l'on aura voulu préserver à tout prix ?
Pourquoi ne pas aller plutôt au devant de vos proches, de vos vrais frères, de ceux qui ne demandent qu'à vous recevoir pour vous témoigner de leur fraternité réelle et solide car fondée sur le roc solide de la vraie foi orthodoxe plutôt que de chercher l'amitié et le soutien de toutes sortes de faux-frères ?
Mais peut-être est-ce trop tard ?
Sincèrement et respectueusement, un chrétien orthodoxe ordinaire.
Maxime le minime
source
mercredi 22 juin 2016
Père Geoffrey [Korz]: Nous avons une liberté totale, c'est là notre défi!
-->
Les saints nous disent à
plusieurs reprises que chacun de nous a la liberté complète de choix pour
répondre à Dieu, ou Le rejeter. Il est étrange alors, qu’à notre époque
moderne, nous sommes devenus presque asservis à l'idée que nous ne pouvons
faire que très peu de choses concernant les conditions de notre vie, ou l'état
de notre âme.
Les psychologues parlent de
quelque chose appelée "impuissance apprise", une condition dans laquelle une
personne se sent presque paralysée dans sa capacité de penser ou d'agir par
elle-même.
À bien des égards, notre monde
est affligé d'une sorte d'impuissance spirituelle apprise : nous sommes
pris au piège dans l'hypothèse que simplement "nous sommes ce que nous
sommes", et que nos habitudes ou modes de vie ne peuvent pas être changés.
Certains vont même jusqu'à dire d’une
manière blasphématoire que notre condition pécheresse (quelle que soit la forme
qu'elle prend) est "la façon dont Dieu nous a faits", oubliant complètement que
la ressemblance de Dieu dans laquelle nous avons été créés a été complètement
perdue quand l'humanité a chuté loin de la communion avec Dieu.
Saint Dorothée de Gaza nous dit
que même la Grâce de Dieu que nous recevons à travers les Saints Mystères est
quelque chose que nous recevons volontairement, et que "rien n’est offert dans
l'Eglise... Sans l'accord et la lutte personnelle du croyant."
Quelle perte de la Grâce de
Dieu, quand nous refusons tout simplement de nous battre pour repousser notre
propre ego égoïste pour faire place à l'œuvre de l'Esprit Saint! Là où Dieu
nous offre tout ce que nous pourrions demander ou imaginer, ne sommes-nous pas
tenus de faire au moins un petit effort pour recevoir le Christ, et être changé
par Lui?
Saint Dorothée nous dit en outre
qu'il n'y a en réalité que deux états dans lesquels nous pouvons nous trouver:
on est allongé sur le champ de bataille spirituel de la vie, vaincu, tandis que
l'autre se bat pour obtenir la victoire, même quand il semble que nous sommes
des incapables notoires.
Le staretz Païssios nous dit
qu'il y a un nom pour ceux qui ont du mal à mener une vie fidèle - le Christ
les appelle, "les justes". Cela pourrait nous étonner qu'il soit possible de les
voir dans cette vie comme "justes" aux yeux de Dieu - mais c’est tout à fait
possible.
Etre une personne chrétienne
juste n’est pas au-delà de la force de chacun d'entre nous, si nous sommes
prêts à utiliser notre liberté, pour écraser notre propre égoïsme, nous détourner
de notre rébellion contre Dieu, et nous relever de la défaite à chaque fois que
nous tombons.
Tout ce qu'il faut, c’est que
nous essayons. Et peut-être est-ce la raison pour laquelle tant d'âmes y
renoncent.
Claude Lopez-Ginisty
d'après
mardi 21 juin 2016
Autre miracle de saint Luc le chirurgien
-->
Un nouveau miracle de saint Luc, archevêque de Crimée,
a eu lieu dans l'ancienne région grecque de l'Argolide, dans la ville d'Argos,
rapporte Romfea.gr.
Un jeune homme nommé Christos Argiropoulos, fils du chef
d’orchestre de la société philarmonique d’Etat d’Argos, dit qu'il a pris à l'église
Saint-Pierre un morceau de tissu, saturé avec de l'huile des reliques de saint Luc.
Le 30 Mars, il a rencontré son ami, propriétaire d'un
magasin à Argos, et lui a donné un petit morceau de la toile avec la bénédiction
du saint, car son ami avait de sérieux problèmes avec sa colonne vertébrale.
Les mouvements qui seraient ordinaires pour une personne en bonne santé étaient
extrêmement difficiles pour lui: pour simplement entrer dans une voiture, il devait
supporter 20 minutes de douleur.
Moins d'une demi-heure plus tard, l'ami l'a appelé,
pleurant de joie: dès que le malade est arrivé à la maison, sa mère l'a oint avec
l'huile venant des reliques. Le jeune homme sentit tout de suite que quelque chose
sortait de son corps; toute la douleur qui l’avait tourmenté depuis si
longtemps était en train de disparaître!
Après un certain temps, Christos Argiropoulos a
rencontré à nouveau son ami. Ce dernier a commencé à exécuter des acrobaties devant
lui sur le trottoir, à pleurer et à rire en même temps, rapporte Romfea.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*
lundi 20 juin 2016
Miroslav Bakouline: Miracle de saint Luc le chirurgien
Saint archevêque Luc
[...] "Un jour à Athènes, un garçon est tombé gravement malade. Les médecins locaux ne pouvaient pas l'aider: il avait besoin d'une opération complexe qui ne pouvaient se faire qu'en Allemagne.
Père Nectaire, ayant beaucoup prié saint Luc [de Simféropol, le chirurgien], voyagea avec les parents du garçon.
L'opération réussit, mais le médecin annonça aux parents qu'ils n'avaient vraiment pas besoin de faire appel à lui, et, qu'en fait, l'opération avait été habilement guidée par un chirurgien âgé inconnu, vêtu d'une vieille blouse blanche, qui était arrivé avec le garçon malade.
Ses parents objectèrent qu'aucun médecin ne les avait accompagnés...
Père Nectaire, en consultant le journal de bord où les médecins qui faisaient une opération étaient enregistrés, parmi les noms des médecins allemands, trouva la signature, au crayon rouge, en langue russe: Archevêque Luc..."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*
Icône de saint Luc
*
dimanche 19 juin 2016
FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
6/19 juin
PENTECOTE
Lectures :
Actes II, 1-11 / Jn. VII,
35-52 ; VIII, 12
Tropaire, ton 8
Благослове́нъ ecи́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, и́же прему́дры ловцы́ явле́й, низпосла́въ и́мъ Дýxa Свята́го, и тѣ́ми уловле́й вселе́нную, Человѣколю́бче, сла́ва Тебѣ́.
|
Béni
es-Tu Christ notre Dieu, qui a rendu très-sages les pêcheurs, leur envoyant
le Saint-Esprit, et qui par eux, a pris au filet l’univers, Ami des hommes,
gloire à Toi !
|
Kondakion, ton 8
Егда́ снизше́дъ язы́ки слія́, раздѣля́ше язы́ки Вы́шній : егда́ же о́гненныя язы́ки раздaя́ше, въ соедине́ніе вся́ призва́, и coгла́сно cла́вимъ Всесвята́го Ду́ха.
|
Lorsque Tu descendis en confondant les
langues, ô Très-Haut, Tu divisas les peuples, lorsque Tu distribuas les
langues de feu, Tu appelas tous les hommes à l’unité, et tous d’une seule
voix, nous glorifions le Très-Saint Esprit !
|
VÊPRES DE LA GÉNUFLEXION
Après la Liturgie, on célèbre les vêpres de la
génuflexion qui, étant dédiés au Saint-Esprit, constituent une prière pour le
renouvellement en nous de la grâce qui vient de Lui, comme cela convient le
jour où l’Esprit Saint fut accordé aux apôtres. L’année liturgique ne connaît
pas de vêpres plus émouvantes. Nous reproduisons ci-dessous les trois prières
principales de cet office, qui sont lues après le prokimenon (« Quel Dieu
est grand comme notre Dieu »). Après chacune de ces prières est ajoutée
une oraison, plus courte, que nous ne pouvons reproduire ici, faute de place.
PREMIÈRE PRIÈRE : adressée à Dieu le Père. En
raison de l’événement qui est fêté, elle demande que soient accordées aux
fidèles la rémission des péchés, l’aide de la Grâce et l’entrée dans le Royaume
des cieux.
Seigneur
immaculé, sans souillure, sans commencement, invisible, incompréhensible,
insondable, immuable, insurpassable, incommensurable, longanime ; Toi qui
seul possèdes l’immortalité, qui vis dans la lumière inaccessible, qui fis le
ciel et la terre, la mer et tout ce qui y fut créé; qui accordes à tous leurs
demandes avant qu’elles ne soient formulées ; nous Te prions et
T’implorons, Maître qui aimes les hommes, Père de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus-Christ, qui pour nous hommes et notre salut descendit des cieux
et s’incarna de l’Esprit Saint et de Marie la toujours-vierge et très glorieuse
Mère de Dieu ; Lui qui d’abord enseigna par les paroles et qui montra
ensuite par les actes, lorsqu’Il souffrit la Passion salvatrice, nous accordant
à nous Tes serviteurs humbles, pécheurs et indignes, un exemple pour T’offrir
des supplications en courbant la nuque et en fléchissant les genoux1
pour nos propres péchés et l’ignorance du peuple2. Toi donc, qui es plein
de miséricorde et qui aimes les hommes, écoute-nous quel que soit le jour où
nous T’invoquons, particulièrement en ce jour de la Pentecôte en lequel, après
que notre Seigneur Jésus-Christ fut monté aux cieux et se fut assis à Ta
droite, Toi Dieu et Père, faisant descendre sur Ses saints disciples et
apôtres le Saint Esprit, qui
reposa sur chacun d’entre eux. Ils furent alors remplis de Sa Grâce
inépuisable, dirent en d’autres langues Tes merveilles et prophétisèrent.
Maintenant donc, nous Te prions, écoute-nous et souviens-toi de nous, humbles
et condamnés, et fais revenir nos âmes de captivité, Toi dont la propre
compassion prie pour nous. Reçois-nous, qui nous prosternons devant Toi et nous
écrions : « nous avons péché ». A Toi nous fûmes confiés dès le
sein de notre mère, depuis lors Tu es notre Dieu ; mais comme nos jours se
sont évanouis dans la vanité, nous avons été dépouillés de Ton aide et privés
de toute justification. Toutefois, confiants en Ta miséricorde, nous nous
écrions : ne Te souviens pas des péchés de notre jeunesse et de notre
ignorance. Purifie-nous de nos
péchés cachés, ne nous rejette pas au temps de notre vieillesse, ne nous
abandonne pas lorsque nos forces déclineront ; avant notre retour en terre,
rends-nous dignes de revenir vers Toi et dirige Ton attention vers nous,
par Ta bienveillance et Ta Grâce. Mesure par Ta compassion nos iniquités ;
oppose à la multitude de nos péchés l’abîme de Ta miséricorde ; regarde
depuis Ta sainte hauteur Ton peuple ici présent, qui attend de Toi abondante
miséricorde. Visite-nous dans Ta bonté, délivre-nous de l’oppression du diable,
affermis notre vie par Tes lois saintes et sacrées. Confie Ton peuple à un
fidèle ange gardien 3; rassemble-nous tous dans Ton Royaume,
accorde le pardon à ceux qui espèrent en Toi ; à eux comme à nous remets
les péchés ; purifie-nous par l’action du Saint-Esprit ; détruis les
entreprises de l’ennemi contre nous.
DEUXIÈME PRIÈRE : cette prière est adressée au Fils de Dieu et demande
que nous soit accordé l’Esprit Saint, afin qu’Il nous aide dans la vie
morale ; elle demande en général que nos prières soient exaucées par Dieu,
que nous soient accordées la rémission des péchés et l’aide Divine.
Seigneur Jésus-Christ notre
Dieu, qui aux hommes donnas Ta paix, accordant le don du Très-Saint Esprit aux fidèles, alors que Tu vivais
parmi nous, le laissant tel un héritage qui ne nous sera pas enlevé, faisant
descendre en ce jour cette grâce de façon particulièrement manifeste sur Tes
disciples et apôtres, fortifiant leurs lèvres par des langues de feu, par
lesquelles nous, tout le genre humain, – chacun dans sa propre langue - avons
reçu et entendu la connaissance de Dieu, avons été illuminés par la Lumière de
l’Esprit, sommes sortis de l’égarement comme des ténèbres et, par le partage et
l’action surnaturelle des langues sensibles et de feu, avons appris la foi en
Toi et avons été illuminés pour Te confesser Dieu avec le Père et le
Saint-Esprit en une seule Divinité, force et puissance. Toi donc, éclat du
Père, empreinte immuable et inaltérable de Son essence et de Sa nature, la
source du salut et de la grâce, ouvre-moi aussi qui suis pécheur, les lèvres,
et apprends-moi comment et pour qui il convient de prier. Tu connais la
multitude de mes péchés, mais Ta miséricorde vaincra leur immensité. Et voilà
que je me tiens devant Toi avec crainte, déversant le désespoir de mon âme dans
l’océan de Ta miséricorde ; dirige ma vie, Toi qui diriges d’une seule parole
toute la création par la puissance ineffable de Ta sagesse, Toi le havre
paisible de ceux qui sont agités par la tempête, et fais-moi connaître la voie
où je cheminerai. Donne l’esprit de sagesse à mes pensées, accordant l’Esprit de raison à mon esprit
insensé, couvre mes œuvres de l’Esprit de Ta crainte ; renouvelle en mes
entrailles l’esprit de droiture, et affermis par l’Esprit souverain
l’instabilité de mes pensées, afin que, conduit par Ton Esprit bon vers ce qui
est utile, je sois rendu digne d’accomplir chaque jour Tes commandements et de
me rappeler toujours Ta glorieuse Parousie, lors de laquelle seront scrutés nos
actes. Et ne permets pas que nous soyons tous séduits par les biens corrompus
de ce monde, mais renforce-nous dans le désir de recevoir les trésors à venir.
Tu as dit, ô Maître : celui qui demandera quoi que ce soit en Ton nom, il le
recevra sans faute de la part de Ton Père et Dieu coéternel. Aussi, moi qui
suis pécheur, lors de la venue de Ton Saint-Esprit, je supplie Ta bonté : ce
que j’ai demandé, accorde-le-moi en vue du salut. Oui, Seigneur, Toi qui
accordes largement tout bienfait, car Tu donnes avec surabondance ce que nous
demandons, Tu es compatissant et miséricordieux, Toi qui sans péché pris part à
notre chair, incline-Toi vers ceux qui fléchissent le genou devant Toi, qui
t’es fait propitiation pour nos péchés. Donne, Seigneur, Tes largesses à Ton
peuple, écoute-nous depuis ton ciel saint. Sanctifie-nous par la puissance de
Ta droite salvatrice, couvre-nous à l’ombre de Ton aile, ne méprise pas l’œuvre
de Ta main ; nous péchons contre Toi seul, mais nous ne servons aussi que Toi.
Nous ne saurions, ô Maître, nous prosterner devant un dieu étranger, ni étendre
nos mains vers un autre dieu. Remets-nous nos fautes et, recevant nos
supplications à genoux, tends vers nous une main secourable, accepte la prière
de nous tous comme un encens agréable, montant devant Ton Royaume surpassant
toute bonté.
TROISIÈME
PRIÈRE : cette prière est également adressée au Fils de Dieu, elle demande
le repos des âmes des défunts.
Source intarissable, vive
et lumineuse, force créatrice coéternelle au Père, qui a magnifiquement
accompli toute l’économie du salut des mortels, Christ notre Dieu, ayant brisé
les liens indestructibles de la mort et les verrous de l’enfer, terrassé la
multitude des esprits mauvais, T’étant offert pour nous en victime sans tache,
donnant en sacrifice Ton Corps immaculé, non touché ni atteint par aucun péché,
et nous accordant par cet acte sacré redoutable et ineffable la vie éternelle ;
Toi qui es descendu aux enfers, as brisé les verrous éternels et indiquas le
chemin du retour à ceux qui étaient assis dans les
ténèbres ; Toi qui as saisi à l’hameçon de la sagesse divine le dragon qui est
cause première du mal et qui se trouve dans les profondeurs, qui le lias avec
les chaînes des ténèbres dans les abîmes profonds et, par Ta puissance infinie, l’enferma
dans le feu inextinguible et les
ténèbres extérieures : Sagesse illustre du Père, qui te montras comme
l’assistance de ceux qui sont opprimés, illuminant ceux qui étaient assis dans
les ténèbres et l’ombre de la mort, Toi, Fils bien-aimé du Père Très-Haut, Lumière éternelle de la Lumière éternelle, Soleil
de justice, écoute-nous qui Te prions, et donne le repos aux âmes de nos pères
et frères qui se sont endormis auparavant, à nos autres parents selon la chair
et de tous les nôtres selon la foi, dont nous faisons maintenant mémoire,
puisque Tu as le pouvoir sur tous, et Tu tiens dans Ta main tous les confins de
la terre. Maître Tout-Puissant, Dieu des pères et Seigneur de miséricorde,
Créateur de la race des mortels comme de celle des immortels et de toute nature
humaine, qui est créée puis se désintègre, (Créateur) de la vie comme du
trépas, de notre séjour ici et de notre passage dans l’au-delà, Toi qui mesures
les années pour les vivants et fixe le temps de la mort, qui fais descendre aux
enfers et qui en fais remonter, qui lies par la maladie et qui rétablis les
forces, Toi qui ordonnances les choses présentes avec utilité et dirige les futures pour notre avantage, Toi qui réjouis
par l’espoir de la Résurrection ceux qui sont blessés par l’aiguillon de la
mort ! Toi-même, Maître de tous, Dieu notre Sauveur,
espoir de toutes les extrémités de la terre et de ceux qui se trouvent loin sur mer, Toi qui en ce jour dernier, grand et
salvifique de la fête de la Pentecôte, a révélé le mystère de la Trinité,
sainte, consubstantielle, coéternelle, indivisible et sans confusion, répandant
la venue et la manifestation de Ton Saint et vivifiant Esprit sous la forme de
langues de feu sur Tes saints apôtres, les instituant annonciateurs de notre
pieuse foi, et les faisant confesseurs et prédicateurs de la véritable
Théologie. Toi qui en cette fête toute-parfaite et salvatrice as daigné recevoir
les supplications dans la prière pour ceux qui sont retenus dans les enfers,
nous donnant le grand espoir que leur soient envoyés le soulagement de leurs
tourments et la consolation qui viennent de Toi !
Écoute-nous, Tes humbles serviteurs qui Te prient, donne le repos aux âmes de
Tes serviteurs défunts, dans le lieu de
lumière, dans le lieu verdoyant, dans le lieu de rafraîchissement, d’où se sont
éloignés
toute souffrance, toute affliction et soupir, place leur esprit dans les
demeures des justes et rends-les dignes de la paix et du soulagement, car ce ne
sont pas les morts qui Te loueront, Seigneur, ni ceux qui sont en enfer, qui
oseront Te confesser, mais ce sont nous les vivants qui Te bénissons et Te
supplions et T’offrons
les prières et des sacrifices de purification pour leurs âmes.