"Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés."(Isaïe 8:18)
Je ne voulais pas avoir d’enfants selon la chair dans le monde, et Dieu m'a
donné de vous avoir comme mes enfants spirituels. Ceci me réconforte et je
pense que cela vous donne également de la joie. Je vous ai comme mes enfants et
vous pensez à moi comme votre père spirituel.
Le père spirituel est supérieur au père selon la
chair. Parce que si je vois que vous cognez votre pied contre un rocher, je
serai inquiet; Je courrai vous aider. Si je vois que vous être traînées en
justice pour une dette que vous avez, je me dépêcherai de payer pour vous. Si
je vois des gens qui vous condamnent, vous injurient ou vous calomnient, je me
hâterai de prendre votre parti et de vous défendre.
Si je vois que vous êtes tristes et que vous n’avez
aucune consolation nulle part, je vais essayer de mon mieux de laisser une
goutte de mon sang couler goutte à goutte sur vous, pour vous réconforter si
possible.
Si je vois que vous êtes malades, je ne peux m’empêcher
de vous offrir mon aide en vue de votre guérison. Parce que mon âme est dans la
douleur; Je ne peux pas vous voir dans le besoin et être indifférent. Parce que
je vous ai été donné par l'Esprit Saint et que je vous estime.
Si vous êtes sous l'emprise de quelque démon, si vous
êtes en danger à cause des passions, si vous êtes troublées par une chose ou
une autre, je ne peux pas me reposer. J'essaie par tous les moyens possibles de
vous soulager de cela. Je vous donne même la rémission des péchés, afin que
vous puissiez aller au Ciel confessées et ayant reçu l’absolution. Mais tout
dépend de vous.
Tout ce dont nous avons parlé aujourd'hui, je suis
prêt à vous le donner. Vous le savez depuis de nombreuses années et vous le voyez
chaque jour. Cela repose sur la dévotion et la ferveur que vous avez envers
moi. Vous devez avoir des sentiments proportionnés envers moi, appliquer ce qui
est approprié à votre position, si je vous supervise et que j’agis comme votre
berger. Parce qu'il semble que je suis un berger indigne. Je ne suis pas digne,
je le sais, mais je suis celui qui est ici.
Mais un berger est toujours prudent. Quand il voit
venir le loup, non seulement il tente de garder ses moutons avec tous les
moyens disponibles, mais il appelle également les autres à l’aide.
Le berger crie, siffle, jette des pierres sur les
animaux qui sont incapables de raisonner. Je fais de même, mes sœurs: à certains
moments je crie, à d'autres je vous réprimande, et là encore je suis en colère.
Parce que je suis le berger de brebis qui ont le pouvoir de raisonner. Mais il
ne devrait pas y avoir besoin d'être ainsi. Parce que les animaux irraisonnés n’ont
aucune raison. Ils ne comprennent pas. Mais pour ceux qui ont une raison, une
parole du berger et ils devraient écouter… Mais puisque, peut-être à cause de
l'interférence des démons, des mauvaises habitudes, ou du mépris pour le
berger, ils n'écoutent pas après une parole seulement, tout ce dont nous avons
parlé doit être appliqué.
La seule parole écrite, la parole de l'Evangile suffit
pour enseigner un troupeau humain, et pour moi pour le protéger de ce loup
subreptice, qu’est le Diable. Mais puisque nous n'écoutons pas cette parole, je
suis assez malheureux d'avoir à me battre, parfois avec des cris, parfois avec
des pénitences, à d'autres moments avec le réconfort, veillant tout le temps
pour que vous ne dépassiez pas vos limites.
Ne soyez pas troublées mes sœurs, par ce que je vous
dis, mais gravez-le plutôt profondément dans vos cœurs, car un jour je vous quitterai
et vous en aurez besoin. C’est mon amour qui me pousse à vous dire ces choses.
Il y a cette affection spirituelle que je ne puis vous exprimer autrement que
par ce que je vous dis.
Vous devez m’écouter. Ces paroles dérisoires sont mon
testament et vous devez les garder.
Je ne suis pas venu ici pour m’étendre sur de doux
matelas et me reposer tout mon soûl; Je suis venu pour trouver l'humilité. Je
ne suis pas venu ici pour la gloire et l'honneur et pour que vous m’appeliez
«Monseigneur»; Je suis venu pour être maudit, pour avoir faim, soif, pour
travailler, peiner, pour que l’on se moque de moi, pour être foulé aux pieds
pour l'amour du Christ. Je ne suis pas «Monseigneur». La Mère de Dieu et son
Fils sont la Souveraine et le Seigneur. Je suis votre serviteur. Je vous ai
servi tant d'années. Je suis votre esclave; Je ne veux même pas être appelé «staretz».
Je n'aime pas cela et je ne le veux pas, mais c’est à votre crédit que vous m’honoriez
ainsi.
Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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