samedi 26 septembre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (4/31)


Image

Père, pourquoi ne menons-nous pas une vie aussi stricte que celle des anciens ascètes?

Parce que nous manquons de détermination. Si nous l'avions cette détermination, nous vivrions comme les Pères du désert qui brillèrent par leurs œuvres et leur piété; car Dieu donne la Grâce et aide les fidèles et ceux qui de tout leur cœur cherchent le Seigneur. 

Il le fait maintenant comme autrefois, car suivant la Parole de Dieu: "Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et à jamais."


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

vendredi 25 septembre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (3/31)


St. Seraphim of Sarov.

Crois-tu que le Seigneur t'a guéri, a pardonné tous tes péchés, et qu'Il t'a pardonné? Crois toujours en Lui, aie foi en Son abondante miséricorde, aime-Le de tout ton cœur, et aie pleinement confiance en Lui. Et prends soin de ta santé comme d'un trésor précieux envoyé par Dieu.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

Note: Paroles prononcées après avoir prié pour la guérison de Nicolas (Motovilov)

jeudi 24 septembre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (2/31)




Il y a deux contrastes de cette vie: l'un quand l'homme essaie de diriger son propre destin, comme toi tu le fais à présent, ami de Dieu. L'autre arrive quand Dieu Lui-même dévoile la destinées de celui qu'Il a élu.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

Note: Ce sont les paroles de saint Seraphim à son ami Nicolas qui allait se fiancer.

mercredi 23 septembre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (1/31)

Image illustrative de l'article Séraphin de Sarov

Dieu est feu. Il réchauffe le cœur et notre être intérieur. Quand nous ressentons du froid dans notre cœur, venant du Malin, ( car le Malin est froid!), appelons Dieu. Il viendra nous réchauffer par Son amour parfait, non seulement pour Lui-même, mais pour notre prochain: et au contact de ce feu, le froid de Satan s'évanouira.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

Note: Ce sont les premières paroles des Instructions Spirituelles

mardi 22 septembre 2015

Entrevue avec l'archimandrite Joachim [Parr] (14 et fin)





Comment devons-nous réagir à la situation en Syrie, où nous pouvons voir de nombreux meurtres, tortures, enlèvements de chrétiens, la destruction des lieux saints? C'est une immense et douloureuse blessure dans le cœur des chrétiens partout dans le monde.

C'est un énorme problème, et il est politique. C'est un signe de la maladie de la société. J'ai des sentiments très forts envers le nationalisme et la guerre. Je pense que le nationalisme n'est pas une bonne chose. 

Aujourd'hui, que cela nous plaise ou non, nous vivons dans une réalité mondiale. Combien vous êtes payé au travail, si oui ou non vous avez l'électricité dans votre maison, si oui ou non vous allez manger ou boire aujourd'hui ou demain… tout, dépend de l'économie dans le monde entier. Et pas seulement en Russie. La Russie ne contrôle pas le monde, elle ne se contrôle pas elle-même, nous sommes tous dans ce cas. 

Et par conséquent, nous vivons dans le monde de la réalité, mais nous n'y pensons pas. La raison pour laquelle la Syrie est sous attaque est maintenant à cause de l'argent, de l'économie, et de la puissance. 

C'est parce qu'un groupe veut contrôler le pétrole et les gens pour obtenir ce qu'il veut. Cela n'a rien à faire avec la religion ou Dieu. Ces gens ne savent même pas qui est Dieu. Nous nous sommes mis dans cette situation en jouant à des jeux de contrôle.

Les chrétiens doivent toujours ressentir de la joie dans leurs âmes, toujours être joyeux. Mais il y a tellement de problèmes, d'afflictions, de douleur dans le monde et dans nos vies personnelles.

Absolument, nous devons toujours être joyeux et reconnaissants. La présence de Dieu est joie. Le principal signe du christianisme est la joie. Pourquoi voudriez-vous ne pas être fou de joie si vous êtes connecté à Dieu?

Donc, nous devons toujours garder ferme espoir dans nos cœurs?

L'espoir est la compréhension de la promesse que Dieu viendra. Dieu a promis, et si vous faites ce qu'Il dit, si vous aimez les autres, vous aurez la vie éternelle. Et puis vous réaliserez cet espoir dans votre vie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



lundi 21 septembre 2015

Entrevue avec l'archimandrite Joachim [Parr] (13)



Certaines jeunes filles et des femmes d'âge moyen essaient d'être attrayantes, jeunes, et belles, et elles pensent toujours à leur apparence. Il y a toute une industrie qui attise ce genre de comportement -botox, chirurgie plastique pour rectifier les lèvres et le nez, etc.

Pas étonnant! Nous ne pouvons pas marcher en ville sans voir toutes ces publicités... visages, corps, et beauté. C'est tout simplement ridicule, mais les gens ne le comprennent pas. Je vais vous raconter une histoire drôle. Je donnais une conférence au Canada à un rassemblement de jeunes professionnels. Ceux qui dirigeaient le programme étaient des commentateurs de télévision; ils travaillent pour les journaux télévisés, et sont très connus au Canada. 

Il y avait des gens de cinéma, des acteurs et des actrices, des gens riches. Et il y avait un jeune homme en bonne forme; c'est une star du football dans son pays. Il avait une petite amie avec lui. Il avait environ vingt-sept ans et elle en avait sur vingt et un. La jeune fille portait une robe très courte, ses bras exposés; mais c'était une robe, comme je l'ai compris plus tard. On lui a dit que cela ne convient pas à l'église, mais elle a dit, "On m'a dit de ne pas porter de peintures et de porter une robe, donc je me suis vêtue d'une robe!" C'était drôle, parce qu'elle était tellement obscène et ne le voyait pas. Elle ne voyait pas combien il était inapproprié de venir à l'église comme ça: elle venait pour se montrer et être remarquée. 

Et il y avait d'autres femmes avec du maquillage sur leurs visages. Tout le monde les regardait, mais elles ne réalisaient pas qu'elles étaient ridicules à ce moment. 

C'est un gros problème, les gens ont peur de la mort. Mais il n'y a aucune raison d'avoir peur de la mort parce qu'ils ne disposent pas la vie maintenant, ils ne disposent d'une connexion à la vie, qui est le Christ; aucune relation avec Dieu et avec d'autres personnes. Donc, ils paniquent: "Je n'ai rien à donner, je suis vieux physiquement, je meurs- et puis quoi ensuite?"


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


8/21 septembre
NATIVITÉ DE LA TRÈS-SAINTE MÈRE DE DIEU
Sts Jean (1957) et Georges (1962), confesseurs (Géorgie)
Lectures : Philip. II, 5-11 ; Lc. X, 38-42 ; XI, 27-28
LA NATIVITÉ DE LA TRÈS-SAINTE MÈRE DE DIEU[1]
N
otre Dieu créa l'homme et le plaça dans le Paradis pour qu'il ne se préoccupe que de cultiver le bien et de contempler Dieu seul par ses œuvres. Mais, par la jalousie du diable, qui séduisit Eve, la première femme, Adam tomba dans le péché et fut exclu du Paradis de délices. Par la suite, Dieu donna Sa Loi aux hommes par Moïse et fit connaître Ses volontés par les Prophètes, en préparation d'un bienfait plus grand: l'Incarnation de Son Fils unique, le Verbe de Dieu, qui devait nous délivrer des filets du Mauvais. En assumant notre nature, le Christ voulait participer pleinement à notre condition déchue, hormis le péché: car Lui seul est sans péché, étant Fils de Dieu. C'est pourquoi Dieu Lui prépara une demeure immaculée, une arche pure, la très Sainte Vierge Marie, qui, bien qu'elle fût elle aussi soumise à la mort et à la condamnation de nos premiers parents, fut élue par Dieu depuis l'origine des âges pour être la nouvelle Eve, la Mère du Christ Sauveur, la source de notre rédemption et le prototype de toute sainteté chrétienne.
Son père s'appelait Joachim. Il descendait de la tribu royale de David par la branche de Nathan, son fils. Nathan engendra Lévi, Lévi engendra Melchi et Panther, Panthère engendra Barpanther, père de Joachim. Anne, l'épouse de Joachim, descendait elle-aussi de la tribu royale; car elle était la petite-fille de Mattha, lui-même petit-fils de David par Salomon. Mattha épousa une certaine Marie de la tribu de Juda, et ils donnèrent naissance à Jacob, le père de Joseph le charpentier et à trois filles: Marie, Sobée et Anne. Marie donna naissance à Salomée la sage-femme; Sobée à Elisabeth, la mère du Précurseur, et Anne à la Mère de Dieu, Marie, qui portait ainsi le nom de sa grand-mère et de sa tante. Elisabeth et Salomée, les nièces d'Anne, étaient donc les cousines de la Mère de Dieu.Selon une divine économie, et pour montrer la stérilité de la nature humaine avant la venue du Christ, Dieu avait laissé Joachim et Anne sans progéniture jusqu'à un âge avancé. Comme Joachim était riche et pieux, il ne cessait de s'adresser à Dieu par la prière et de Lui offrir des présents, pour qu'Il les délivre, lui et son épouse, de leur opprobre. Un jour de fête, alors qu'il s'était présenté au Temple pour déposer son offrande, un des fidèles s'adressa à lui en disant: «Il ne t'est pas permis de présenter ton offrande avec nous, car tu n'as pas d'enfant». Alors, le cœur ulcéré, Joachim ne rentra pas chez lui, mais se retira dans la montagne, seul, pour prier et verser des larmes devant Dieu. Pendant ce temps, Anne versait elle aussi d'abondantes larmes et élevait de ferventes supplications vers le ciel, dans son jardin. Notre Dieu, riche en miséricorde et plein de compassion, entendit leurs supplications et envoya auprès d'Anne l'Archange Gabriel, l'Ange de la bienveillance de Dieu et l'annonciateur du salut, pour lui annoncer qu'elle allait concevoir et donner naissance à un enfant, malgré son âge, et que l'on parlerait de cette progéniture par toute la terre. Elle répondit, pleine de joie et de surprise: «Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu, pour qu'il Le serve tous les jours de sa vie». Joachim, lui aussi,reçut la visite d'un Ange qui lui ordonna de se mettre en chemin avec Ses troupeaux pour rentrer chez lui et se réjouir avec sa femme et toute leur maison, car Dieu avait décidé de mettre fin à leur opprobre.
Or, neuf mois étant passés, Anne enfanta. Elle demanda à la sage femme: - «Qu'ai-je mis au monde?» Celle-ci répondit: - « Une fille. » Et Anne reprit: - «Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme!» Et elle coucha délicatement l'enfant. Les jours de la purification de la mère exigés par la Loi étant accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant, et lui donna le nom de Marie: le nom qu'avaient attendu confusément les Patriarches, les Justes et les Prophètes, et par lequel Dieu devait réaliser le projet qu'Il tenait caché depuis l'origine du monde.

De jour en jour, l'enfant se fortifiait. Quand elle eut six mois, sa mère la posa à terre, pour voir si elle tiendrait debout. Marie avança alors de sept pas assurés, puis revint se blottir dans le giron de sa mère. Anne la souleva en disant: «Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, tu ne fouleras plus ce sol avant que je ne t'emmène au Temple du Seigneur. » Et elle établit un sanctuaire dans la chambre de l'enfant, où rien de vil ni de souillé par le monde n'entrait. Et elle fit venir des filles d'Hébreux de race pure, pour jouer avec l'enfant. La première année de la petite étant écoulée, Joachim donna un grand festin. Il invita des Prêtres, des scribes et les membres du Conseil, et tout le peuple d'Israël. Joachim présenta aux Prêtres la petite fille, ceux-ci la bénirent en disant: «Dieu de nos pères, bénis cette petite fille et donne lui un nom qui soit nommé éternellement et par toutes les générations. » Et tout le peuple répondit: «Qu'il en soit ainsi, qu'il en soit ainsi! Amen!» Joachim la présenta aussi aux princes des Prêtres. Ceux-ci la bénirent en disant: «Dieu des hauteurs sublimes, abaisse Ton regard sur cette petite fille, et donne lui une bénédiction suprême, une bénédiction à nulle autre pareille!» Sa mère emporta Marie dans le sanctuaire de sa chambre et lui donna le sein, en adressant au Seigneur Dieu cette hymne: «Je veux chanter au Seigneur mon Dieu une hymne, parce qu'Il m'a visitée et qu'Il a écarté de moi l'outrage de mes ennemis. Car le Seigneur m'a donné un fruit de Sa justice, cette justice qui est une et multiple tout ensemble. Qui annoncera maintenant aux fils de Ruben qu'Anne est Mère? Apprenez, apprenez, vous les douze tribus dIsraël, qu'Anne est mère!» Puis elle posa l'enfant dans la chambre du sanctuaire, sortit et alla servir les invités, qui se réjouissaient et louaient le Dieu d’Israël.

Tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Рождество́ Твоé, Богоро́дице Дѣ́во, ра́дость возвѣсти́ всéй вселéннѣй: изъ Тебé бо возсiя́ Со́лнце Пра́вды, Христо́съ Бо́гъ нашъ, и, разруши́въ кля́тву, дадé благословéнiе, и, упразди́въ смéрть, дарова́ на́мъ живо́тъ вѣ́чный.
Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l’univers, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.

Kondakion de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Iоакíмъ и Áнна поношéнiя безча́дства и Ада́мъ и Éѵа отъ тли́ смéртныя свободи́стася, Пречи́стая, во святѣ́мъ рождествѣ́ Твоéмъ. То́ пра́зднуютъ и лю́дiе Твои́, вины́ прегрѣшéнiй изба́вльшеся, внегда́ зва́ти Ти́ : непло́ды ражда́етъ Богоро́дицу и пита́тельницу жи́зни на́шея.
Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, et Adam et Ève  de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; c’est elle que fête également ton peuple libéré de la condamnation pour ses péchés, en te criant : « La stérile met au monde la Mère de Dieu, la nourricière de notre vie ».
Au lieu de « il est digne en vérité », ton 8
Велича́й, душé моя́,  пресла́вное рождество́ Бо́жiя Ма́тере.
Чу́жде ма́теремъ дѣ́вство, и стра́нно дѣ́вамъ дѣторождéнiе: на Тебѣ, Богоро́дице, обоя́ устро́ишася. Тѣ́мъ Тя́ вся́ племена́ земна́я непреста́нно велича́емъ.
Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Étrangère est aux mères la virginité et inconnue des vierges est la maternité. En Toi, Mère de Dieu, l’une et l’autre furent réalisées. C’est pourquoi toutes les tribus de la terre ne cessent de Te magnifier.

AU SUJET DE L’EPÎTRE DE LA FÊTE
Le passage de l’épître aux Philippiens, retenu par l’Église pour toutes les fêtes de la Mère de Dieu, dont celle de la Nativité que nous célébrons aujourd’hui, est celui où il est question en détails de l’incarnation du Christ. C’est en effet la Mère de Dieu qui en fut l’instrument. En outre, cette épître nous appelle à l’humilité qui fut l’ornement par excellence tant de la Mère de Dieu que de son Fils. Nous reproduisons ci-dessous les commentaires de St Justin de Tchélié sur le verset : « « Il s’abaissa plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ! » (Phil.2.8)
« Il est descendu dans la mort, dans l’abîme le plus profond de la mort, afin d’en délivrer, en tant qu’homme tout puissant sans péché, le genre humain. En vérité, c’est un abaissement incommensurable pour le Dieu-homme que de descendre dans l’abîme fétide de la mort, là où tant d’être humains se putréfient et se décomposent, là où la fétidité provenant du péché est insoutenable, où le pouvoir cruel des esprits impurs et mauvais est insupportable. « Il fut obéissant jusqu’à la mort ». Obéissant à qui, à quoi ? – A l’amour Divin, et au dessein du salut du monde par la mort sur la Croix du Fils de Dieu. Par Son « obéissance » à Son amour sans limite pour l’homme, à Sa commisération, à Sa miséricorde universelle. La mort est un abaissement pour l’homme à l’image de Dieu, et d’autant plus pour le Dieu-homme sans péché. L’homme, par son amour du péché s’est abaissé jusqu’à la mort, et s’est soumis à la mort. Aimant le péché jusqu’au bout, l’homme ne pouvait se délivrer de la mort, car par ses propres péchés, tels des chaînes que l’on ne peut rompre, il s’est soumis à l’esclavage de la mort. Et les péchés sont la force de la mort. Le Dieu-homme sans péché est réellement mort comme homme, mais la mort ne pouvait Le retenir en son pouvoir, parce qu’il n’y avait pas en Lui de péché – cette seule force, à l’aide de laquelle la mort détient sous son joug les êtres humains. Entré chez celle-ci volontairement, Il l’a détruite depuis l’intérieur par Son absence de péché et Sa justice Divino-humaines, sauvant ainsi le genre humain de la mort. Le Dieu-homme, qui est toute justice, toute lumière, absence de péché, a illuminé même l’instrument de mort le plus honteux – la Croix, et lui a transmis la force miraculeuse et salvatrice de Sa Personne Divino-humaine. Pour cette raison, la Croix n’est pas seulement le signe du salut, mais la force même du salut, « la puissance Divine » (1 Cor. 1,18) même ».






[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras

dimanche 20 septembre 2015

Entrevue avec l'archimandrite Joachim [Parr] (12)



Qu'est-ce que la vraie beauté?

La beauté est toute chose de la création de Dieu. La beauté concerne Dieu, pas l'homme. Si une personne est belle, elle l'est parce qu'il ou elle vous montre Dieu, non pas parce qu'il ou elle est physiquement désirable. 

Le désir physique n'est pas la beauté, c'est la luxure. C'est "qu'est-ce que je peux obtenir à partir de cela"? Vous ne valorisez pas ce que vous voyez aussi beau, vous voulez le posséder, le prendre pour vous-même, car il vous plaît. Mais la vraie beauté fait vous voyez quelque chose de plus grand que vous et quelque chose de plus qu'une personne-vous voyez Dieu dans tout cela. 

Quand vous sortez à la campagne et que vous voyez une belle forêt, vous ne dites pas: "Je veux l'acheter, coupez tous les arbres et je veux ne l'avoir que pour moi!" Vous dites: "Gloire à Dieu, c'est tout simplement incroyable!"

Mais il y a des gens qui disent: "Je dois la posséder! Afin que personne ne puisse la voir, sauf moi!" Cela n'est pas de la beauté, c'est de la cupidité. 

Habituellement, lorsque nous voyons une belle femme marchant dans la rue, nous ne pensons pas: "Gloire à Dieu! Quelle merveille que Dieu!" Nous pensons: "Comment puis-je la faire venir à moi" 

Une femme s'habille magnifiquement, de sorte que quelqu'un pourrait dire: "Oh, elle a l'air bien et je la veux!" Cela ne concerne pas le fait qu'elle reflète la beauté de Dieu, elle cherche à attirer quelqu'un qui ait envie d'elle. Nous avons oublié que tout concerne Dieu. Il n'y a rien d'autre que Dieu, ce monde n'est rien, il y a Dieu seulement.

Même dans l'église, les femmes ont souvent peur de leur âge, du vieillissement.

Je les regarde et je dis: "Ma chère, bientôt tout sera fini! Cela est tout simplement la corruption! Laissez-la se produire." Couvrir votre visage avec toute cette ordure ne va pas vous empêcher de mourir. Nettoyez l'intérieur, ne vous inquiétez pas de l'extérieur, c'est une épave, c'est fini. 

Les hommes plus âgés flirtent avec de jeunes filles! Je leur dis: "Qu'est-ce qui ne va pas chez vous? C'est tellement ridicule!" 

Nous avons un homme dans notre paroisse qui, quand il était jeune était très beau, en bonne forme physique et attrayant. Maintenant, il a presque soixante ans et il est assis avec des jeunes filles dans la cafétéria. Il se voit comme un garçon de seize ans. Une de ces jeunes femmes, une fille très douce et bonne, lui a dit: "Tu es tellement mignon, j'aime les hommes plus âgés." Il a été effondré: elle le voit comme un vieil homme!

Cet homme souffre.

Bien sûr qu'il souffre! Toute sa vie il essayait d'être désirable, en essayant de trouver de la valeur, d'en tirer du plaisir, mais pas dans la relation. Il a une femme merveilleuse, mais il ne le voit pas.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


7/20 septembre
16ème dimanche après la Pentecôte
avant l’Exaltation de la Croix

Avant-fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu ; St martyr Sozon de Cilicie (304) ; saints apôtres Évode (66) et Onésiphore (67) ; St martyr Eupsyque (117-138) ; St Luc (après 975) ; St Cloud (560) ; St Jean, archevêque de Novgorod (1186) ; Sts Alexandre Peresvet (1380) et André Osliablia (vers 1380) ; St Sérapion de Pskov (1480)  St Macaire d’Optino (1860) ; saints hiéromartyrs Pierre et Michel prêtres (1918) ; saint hiéromartyr Eugène, métropolite de Gorkovsky, et avec lui Étienne, prêtre, moines martyrs Eugène, Nicolas et Pacôme, saints hiéromartyrs Grégoire, Basile, prêtres, saint moine martyr Léon (1937). 

Lectures : Dimanche avant la Croix : Gal. VI, 11–18 ; Jn. III, 13–17. Dimanche : 2 Cor. VI, 1–10;  Matth. XXV, 14–30. Martyr : Еph. VI, 10–17 ; Jn. XV, 17 – XVI, 2.

VIE DU SAINT MARTYR SOZON DE CICILIE[1]
O
riginaire de Lycaonie (Asie Mineure), saint Sozon vécut sous le règne de Dioclétien (vers 304). Nommé Tarasios avant de recevoir ce nom au saint baptême, il était berger. De cette activité, il apprit l’art de paître les brebis spirituelles et amena par son enseignement un grand nombre de païens à la foi. Un jour, ayant reçu dans une vision, l’assurance qu’il était temps pour lui de confesser le Christ par son sang, il descendit vers Pompéiopolis en Cilicie, et se rendit au temple des idoles où l’on adorait une statue en or d’Artémis. Il coupa une main de la statue et, après l’avoir réduite en petits morceaux, il distribua l’or aux pauvres. Grande fut l’émotion des païens lorsqu’ils constatèrent le larcin. Mais plus grand encore leur étonnement, en voyant le bienheureux Sozon devancer leurs soupçons et se livrer de lui-même. Aussitôt, on s’empara de lui pour le mener devant le gouverneur de Cilicie, Maximien. Comme les coups qu’on lui assénait ne pouvaient l’empêcher de confesser le Christ, on lui fit chausser des sandales de fer, couvertes de clous et, ainsi chaussé, on l’obligea à courir. Le saint était plein de joie en voyant son sang se répandre à terre telle une rosée bienfaisante. C’est dans cette joie surnaturelle qu’il remit son âme à Dieu, après avoir été si cruellement frappé que ses os et ses entrailles apparaissaient. Lorsque ses bourreaux voulurent allumer un grand brasier pour y brûler son corps, un violent orage se déclencha soudain et la pluie éteignit les flammes, si bien que les païens se dispersèrent effrayés, laissant de pieux fidèles venir prendre soin des restes du saint martyr.
Tropaire du dimanche, ton 7
Pазрyши́лъ ecи́ Кресто́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику pа́й, мироно́сицамъ пла́чь прело-жи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpистé Бо́же, да́руяй мípoви вéлiю ми́лость.
Tu as détruit la mort par Ta Croix, Tu as ouvert le paradis au larron,  Tu as transformé le pleur des myrophores, et ordonné à Tes Apôtres de prêcher que Tu es ressuscité,  Christ Dieu, accordant au monde la grande miséricorde.

Tropaire de l'avant-fête de la Nativité de Très sainte Mère de Dieu, ton 4
Oтъ ко́рене Iессе́ева, и oтъ чре́слъ дaвидовыхъ Богоотрокови́ца Maрiа́мъ ражда́ется дне́сь на́мъ: ра́достiю бо ра́дуются вся́ческая и oбновля́ются. Cра́дуйтеся ку́пнo не́бо и земля́, восхвали́те ю́ оте́чествiя язы́кoвъ: Ioакимъ весели́тся, и Áнна торжеству́етъ зову́щи: непло́ды ражда́етъ Богоро́дицу, и пита́тельницу жи́зни на́шея.
De la racine de Jessé et du sang de David nous est née en ce jour Marie, la divine enfant. C’est pourquoi l’univers se réjouit et se renouvelle. Réjouissez-vous ensemble, ciel et terre. Louez-la, tribus des nations. Joachim se réjouit, Anne est en fête et s’écrie : « Celle qui fut stérile enfante la Mère de Dieu, nourricière de notre vie ».


Tropaire du saint martyr, ton 4
Мýчeникъ тво́й Го́споди, Coзо́нтъ, во страда́нiи свое́мъ вѣне́цъ прiя́тъ нетлѣ́нный oтъ Tебе́ Бо́га на́шегo ; имѣ́яй бо крѣ́пость Tвою́, мучи́телей низложи́, сокруши́и де́монoвъ немощны́я де́рзoсти ; того́ мoли́твами спaси́ ду́ши на́шa.
Ton martyr Sozon, Seigneur, a reçu dans son combat, la couronne incorruptible de Toi notre Dieu. Avec Ta force, il a terrassé les tyrans et brisé les audaces impuissantes des démons. Par ses prières sauve nos âmes.


Kondakion du st martyr, ton. 4
И́стиннаго и бoгому́драго мýчeника, страда́льца блaгоче́стiя иску́снаго, соше́дшеся дне́сь, велегла́снo восхва́лимъ, Coзо́нта таи́нника блaгода́ти, исцѣле́нiй да́теля богатѣ́йшаго: мо́литъ бо Xpиста́ Бо́га o всѣхъ на́съ.
Assemblés en ce jour, nous glorifions d’une voix forte le véritable martyr sage en Dieu, l’athlète éminent de la piété, Sozon l’initié de la grâce, qui accorde généreusement les guérisons, et qui prie le Christ Dieu pour nous tous


Kondakion de l’avant-fête de la Nativité de Très sainte Mère de Dieu, ton 3
Дѣ́ва дне́сь и Богоpóдицa Maрíа, черто́гъ безконе́чный нeбéснагo женихá, ражда́ется отъ неплодо́ве, Бо́жiимъ совѣ́томъ: колесни́ца Cло́ва блaгоукраша́ется ; на сiе́ бо преднарече́ся бoже́ственная две́рь, и Máти су́щiя жи́зни.
En ce jour, Marie, Vierge et Mère de Dieu, infranchissable chambre nuptiale du céleste Époux, naît d’une mère stérile, de par la volonté de Dieu, pour être le char de Dieu le Verbe. Dans ce but, elle a été destinée pour être Porte de la Divinité et Mère de la vraie vie.

Kondakion du dimanche, ton 7
Не ктому́ держа́ва смéртная воз-мо́жетъ держа́ти человѣ́ки; Христо́съ бо сни́де, сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно ра́дуются: предста́, глаго́-люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи, въ воскресéніе.
Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »

 HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR

De peur que les Corinthiens ne tiennent à se relâcher encore, l’apôtre leur inspire de nouveau un sentiment de crainte ; « Ne recevez donc pas en vain la grâce de Dieu». De ce que Dieu nous prie Lui-même et nous envoie Ses ambassadeurs, ce n'est pas un motif pour nous de vivre dans l'indolence; nous n'en devons avoir que plus d'ardeur et de zèle pour plaire à Dieu et pour faire provision de richesses spirituelles. (C'est ce que l’apôtre disait plus haut : « La charité de Dieu nous presse», c'est-à-dire nous pousse, nous excite). Après tant de preuves de bonté de la part de Dieu, gardons-nous de tomber et de perdre l'effet de si nombreuses grâces, en ne montrant aucune générosité. Il nous envoie maintenant ses lieutenants pour nous exciter au bien; mais cette miséricorde aura un terme : ce sera le second avènement de Jésus-Christ; après cela viendra la condamnation et les supplices. C'est pourquoi l'apôtre dit : Nous sommes pressés. Ce n'est pas seulement par la vue de si grands Biens, par la pensée de la bonté de Dieu, qu'il excite les fidèles, mais aussi par la considération du peu de durée de la vie. Ailleurs il dit : « Notre salut est maintenant plus proche» (Rom. XIII, 11); et encore : « Le Seigneur est proche ». (Phil. IV, 5.)
Ici, il fait quelque chose de plus. Ce qui doit les animer, c'est que non-seulement la vie est courte, mais une fois le temps de la vie écoulé, le salut devient impossible. «Voici », leur dit-il, « voici le temps favorable, voici les jours de salut ». Ne les laissons donc point passer inutilement, mais que notre zèle réponde aux grâces que nous avons reçues. Si nous mettons nous-mêmes tant d'empressement à vous prêcher l'Évangile, c'est que nous songeons au peu de durée d'une vie si précieuse. Telle est le sens de ces paroles : « En qualité d'auxiliaires nous vous exhortons».C'est vous que nous aidons, plutôt que Dieu, dont nous sommes les ambassadeurs. Dieu ne manque de rien, le salut est tout à votre avantage. L'apôtre ne craint pas non plus de s'appeler l'auxiliaire du Seigneur, car ailleurs il dit : « Nous sommes les auxiliaires de Dieu ». C'est de cette manière qu'il contribue au salut des hommes : «Nous vous exhortons ». Dieu ne se contente pas d'une simple exhortation, mais Il l'appuie des motifs les plus puissants : Il a donné Son Fils; l'innocence même, son Fils qui ne connaissait point le péché; Il L'a fait « péché » pour nous qui étions pécheurs, afin de nous rendre justes à Ses yeux. Et ce Jésus qui est Dieu, ce n'est pas Lui qui devrait exhorter les hommes coupables de tant d'offenses; ce sont les hommes qui devraient L’exhorter. Néanmoins c'est Lui qui les exhorte. Pour nous, quand nous vous exhortons, nous ne pouvons mettre en avant aucun droit, aucun bienfait : c'est au nom du Dieu qui vous a comblés de grâces que nous vous exhortons. Nous vous conjurons donc de recevoir le bienfait qui vous est offert; de ne pas refuser ce présent de la part de Dieu. Obéissez-nous donc et prenez garde de ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu.
En effet, l'apôtre ne veut pas qu'ils s'imaginent que la foi leur suffit pour être réconciliés ; il leur demande avec la foi le zèle dans leur conduite. Si après s'être vu délivré de ses péchés, après être devenu l'ami de Dieu, on se plonge, de nouveau, dans ses anciens désordres, on redevient ennemi de Dieu, et la grâce de Dieu ne sert de rien désormais pour la vie éternelle. À quoi peut en effet servir la grâce du baptême, si nous vivons dans l'impureté ? Au contraire, elle nous devient funeste, elle aggrave nos fautes, puisque nous retournons à nos péchés après avoir connu Jésus-Christ et après avoir joui de Ses dons. Mais cette pensée, il ne l'exprime pas tout de suite, pour ne pas tenir un langage par trop rebutant ; il se borne à dire qu'il ne nous en revient aucun avantage. Il rappelle ensuite les paroles du prophète, pour les exciter davantage à mettre la main à l'œuvre de leur salut. Car le prophète a dit : « Je vous ai exaucés en temps favorable, et je vous suis venu en aide au jour du salut. Voici maintenant un temps favorable, voici maintenant des jours de salut ». Un temps favorable, quel est-il donc? Le temps du bienfait et de la grâce, temps où l'on ne demande pas compte des fautes commises, où l'on ne subit point de châtiment, mais où après avoir été réconcilié avec Dieu, on jouit de biens sans nombre, la justice, la sainteté, et tant d'autres faveurs. Quels travaux ne s'imposerait-on point pour trouver une occasion aussi précieuse ? Et voici que, sans effort de notre part, elle s'offre à nous et nous apporte la rémission de toutes nos fautes passées. C'est pourquoi l'apôtre appelle ce temps un temps favorable; car Il accueille les plus criminels, et non-seulement Il les accueille; mais Il les élève au sommet des honneurs. C'est ainsi que l'arrivée de l'empereur annonce non pas un jugement, mais des bienfaits et le salut; voilà le temps que l'apôtre appelle un temps favorable : c'est le temps où nous sommes dans la carrière, où nous cultivons la vigne, c'est en un mot la onzième heure, comme dit l'Évangile.

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jn XII, 28-36 Liturgie : I Cor. I, 18 - 24 ; Jn. XIX, 6-11, 13-20,25-28,30-35




[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras