samedi 14 juin 2014

Sur le blog de Maxime



Les forces ukrainiennes continuent de bombarder la ville de Slaviansk en utilisant plusieurs systèmes de lance-roquettes multiples Grad, a déclaré un porte-parole d’état-major de la milice. Les forces de sécurité utilisent des obusiers, des mortiers automoteurs et des chars dans les banlieues de Slaviansk.
En outre, un représentant de la mairie de Slaviansk a noté qu’en raison des combats, il y avait beaucoup de morts parmi les civils. La ville est presque privée d’électricité, d’eau et de téléphonie mobile.
Pensez-vous toujours savoir qui sont les bons et les méchants ?

S'IL VOUS PLAÎT  NE VOUS FAÎTES PAS COMPLICES de quelque manière que ce soit DE CES MASSACRES !













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Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La prière en famille

On Prayer XIV: Family Prayer

Jusqu'à présent, nous avons parlé principalement de la prière personnelle et individuelle. Maintenant, je voudrais dire quelques mots au sujet de la prière dans le cercle de famille.
La majorité de nos contemporains vit d’une façon telle que les membres de la famille se réunissent assez rarement, au mieux, deux fois par jour: le matin pour le petit déjeuner et le soir pour le dîner. Pendant la journée, les parents sont au travail, les enfants à l'école, et seuls les enfants d'âge préscolaire et les retraités restent à la maison. Il est très important que, dans la routine quotidienne, il y ait des moments où tout le monde peut se rassembler pour la prière. Si une famille se réunit pour le dîner, alors pourquoi ne pas prier pendant quelques minutes ensemble avant? On peut également lire des prières et une sélection de l'Evangile par la suite.
La prière commune renforce la famille, parce que la vie de famille ne peut être véritablement complète et heureuse, que quand ses membres sont unis non seulement par des liens familiaux, mais aussi par la parenté spirituelle et une compréhension et une vision commune. La prière commune, d'ailleurs, a des effets bénéfiques sur chaque membre de la famille, et elle est particulièrement utile pour les enfants.
À l'époque soviétique, il était interdit d'élever les enfants dans un esprit religieux. Cette décision était motivée par le fait que les enfants devaient grandir d'abord, et faire seulement plus tard un choix indépendant sur l'opportunité de suivre une voie religieuse. C’était un mensonge profond que cet argument, car pour avoir la possibilité de choisir, il faut avoir appris quelque chose avant. Et le meilleur âge pour l'apprentissage est, bien sûr, celui de l'enfance. 
Il est très difficile pour quelqu'un qui a appris à vivre sans la prière de l'enfance d’apprendre à prier. Quelqu'un qui a été élevé dès l'enfance dans un esprit de prière bénie, qui, dès ses premières années connaît l'existence de Dieu et comment on peut toujours se tourner vers Dieu, même s'il s’éloigne plus tard de l'Église, conservera toujours quelque part dans les profondeurs de son âme les possibilités de la prière et le dépôt religieux obtenus dans l'enfance. Il arrive souvent que les personnes qui se sont éloignées de l’Église reviennent à Dieu à un certain stade de leur vie parce que, dans leur enfance, elles avaient pris l'habitude de la prière.
Il est un autre point. Aujourd'hui, dans de nombreuses familles, il y a des parents de la génération précédente, les grands-mères et grands-pères, qui ont été élevés dans un environnement non-religieux. Il y a vingt ou trente ans, on peut même dire que l'Église était un lieu pour "mamies." Maintenant, ce sont les grand-mères qui représentent la génération la plus irréligieuse, ayant été élevées dans les années trente et quarante, à l'ère de "l'athéisme militant."
Il est très important que les personnes âgées trouvent leur chemin vers l'église. Il n'est pas trop tard pour quiconque de se tourner vers Dieu, mais ces jeunes gens qui connaissent déjà ce chemin doivent avec tact, progressivement, mais systématiquement, amener leurs parents âgés dans l'orbite de la vie spirituelle. Par la prière familiale quotidienne, on peut le faire particulièrement bien.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Exposé de Jean-Claude LARCHET sur le staretz Serge


« La sainteté du starets Serge (Chévitch) et son rayonnement actuel dans le monde orthodoxe »: un exposé de Jean-Claude Larchet à l’église orthodoxe de la Sainte Trinité à Vanves, dimanche 15 juin à 14h30.

SergeChevitchLe dimanche 15 juin à 14h30, la paroisse orthodoxe de la Sainte Trinité à Vanves accueillera Jean-Claude Larchet pour un exposé sur « La sainteté du starets Serge (Chévitch) et son rayonnement actuel dans le monde orthodoxe ».
Adresse: 16, rue Michel-Ange, 92170 Vanves. Métro Malakoff-Plateau de Vanves ou Porte de Versailles. Entrée libre.

vendredi 13 juin 2014

Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La prière pour nos ennemis

On Prayer XIII: Prayer For Our Enemies

La prière pour nos ennemis
La nécessité de prier pour nos ennemis découle de l'essence même de l'enseignement moral de Jésus-Christ.
Dans l’ère pré-chrétienne, il y avait une règle: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi (Matthieu 5:43). La majorité des gens continue de vivre en conformité avec cette règle. Il est naturel pour nous d'aimer ceux qui sont notre prochain, ceux qui nous font du bien, et de traiter avec de l'hostilité et même de la haine ceux qui font le mal. Mais le Christ dit que notre attitude devrait être complètement différente: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent, et vous persécutent (Matthieu 5:44).
Le Christ Lui-même, durant Sa vie terrestre, donna à plusieurs reprises l’exemple à la fois de l'amour pour les ennemis et de la prière pour eux. Quand les soldats clouèrent le Seigneur à la Croix, il connut des tourments effroyables et une douleur incroyable, mais il pria: Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font (Luc 23:34). À cette époque, il ne pensait pas à Lui-même, pas au fait que ces soldats Lui causaient de la douleur, mais plutôt à leur salut; car, en commettant le mal, ils nuisaient tout d'abord à eux-mêmes.
Il faut rappeler que les gens qui nous font du mal ou nous traitent avec hostilité ne sont pas mauvais en eux-mêmes. Ce qui est mauvais, c’est le péché dont ils sont infectés. Il faut haïr le péché, mais pas celui qui le porte: l'homme. Comme saint Jean Chrysostome le dit: "Quand vous voyez quelqu'un faire quelque chose que le mal, ne le haïssez pas, mais haïssez le Diable, qui est derrière lui."
Il faut apprendre à séparer la personne du péché qu’elle commet. Lors de la confession, les prêtres constatent très souvent que le péché est vraiment distinct de la personne qui se repent de celui-ci. Nous devrions être en mesure de nous détourner de l'image pécheresse de l'homme et nous rappeler que tout le monde, y compris nos ennemis et ceux qui nous haïssent, ont été créés selon l'image de Dieu; et c'est cette image de Dieu, ces rudiments de bien qui sont en tout le monde, que nous devrions examiner.
Pourquoi est-il nécessaire de prier pour les ennemis? Ce n'est pas seulement nécessaire pour eux, mais pour nous aussi. Nous devons trouver en nous la force de nous réconcilier avec les gens. L’archimandrite Sophrony dans son livre sur saint Silouane du Mont Athos, dit: "Ceux qui détestent et rejettent leur frère sont imparfaits dans leur être; Ils ne peuvent pas trouver le chemin de Dieu, qui aime tous les hommes." C'est vrai. Quand la haine pour l'homme s'installe dans notre cœur, nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu. Tant que nous nous accrochons à ce sentiment, le chemin vers Dieu est barré pour nous. C'est pourquoi il est nécessaire de prier pour nos ennemis.
Chaque fois que nous nous approchons du Dieu vivant, nous devrions être en paix absolue avec tous ceux que nous percevons comme nos ennemis. Rappelons-nous ce que le Seigneur a dit: Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et qu’il te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi; Laisse là ton offrande devant l'autel, et va t'en d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande (Matthieu 5:23-24). Et aussi d'autres paroles du Seigneur: Accorde-toi avec ton adversaire rapidement, pendant que tu es en chemin avec lui (Matthieu 5:25). "En chemin avec lui" signifie "dans cette vie terrestre." Car, si nous ne parvenons pas à nous accorder ici avec ceux qui nous détestent et nous offensent, avec nos ennemis, alors nous ne serons pas réconciliés dans la vie future. Et rattraper ce qui manque ici, ne sera plus possible.
Version française Claude Lopez-Ginisty 
d'après

jeudi 12 juin 2014

Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La prière pour les défunts

On Prayer XII: Prayer For the Departed

Nous ne devons pas seulement prier pour notre prochain qui est vivant mais également pour ceux qui sont partis dans l'autre monde.
La prière pour les défunts est nécessaire tout d'abord parce que, quand quelqu'un qui est proche de nous s’en va, nous avons un sentiment naturel de perte, dont nous souffrons profondément. Mais cette personne continue à vivre: seulement elle vit dans une autre dimension, car elle est partie pour l'autre monde. Alors pour que notre relation avec elle qui est partie ne soit pas rompue, nous devrions prier pour elle. Ensuite, nous allons sentir sa présence, avoir le sentiment qu'elle ne nous a pas quittés, et que notre relation vivante avec elle a été préservée.
Mais l'autre personne, bien sûr, a aussi besoin de la prière pour les défunts, parce que quand quelqu'un meurt, il passe dans un autre monde, où il rencontre Dieu pour répondre de tout ce qu'il a fait dans sa vie terrestre, de bon et de mauvais. Il est très important qu'une telle personne soit accompagnée sur son chemin par les prières de ses proches, de ceux qui sont restés ici-bas sur terre, et qui gardent sa mémoire. Nous, qui restons sur terre, nous pouvons demander à Dieu qu'Il allège le sort de cette personne. Et l'Église croit que le sort posthume du défunt est allégé par les prières de ceux qui prient pour lui ici-bas sur terre.
Le héros du roman de Dostoïevski Les Frères Karamazov, le staretz Zosima (dont le prototype était saint Tikhon de Zadonsk) dit ceci à propos de la prière pour les défunts: "Rappelez-vous aussi: tous les jours et à chaque fois que vous le pouvez, répétez en vous-même: "Seigneur, aie pitié de tous ceux qui viennent devant Toi aujourd'hui." Car à chaque heure et à chaque instant des milliers de personnes quittent leur vie sur cette terre, et leurs âmes arrivent devant le Seigneur - et beaucoup d'entre elles quittent la terre dans l'isolement, inconnues de tous, dans la tristesse et le chagrin à l’idée que personne ne les pleurera, ou même ne saura si elles ont vécu ou non. Et donc, peut-être à l'autre bout de la terre, votre prière pour leur repos s’élèvera vers le Seigneur, bien que vous ne les ayez pas du tout connues, et qu’elles non plus ne vous connaissaient pas. Comme c’est émouvant pour leur âme, venue dans la crainte devant le Seigneur, de sentir à ce moment que quelqu'un prie pour elle, et aussi, qu'il y a encore un être humain sur la terre qui les aime. 

Et Dieu, également, vous considèrera tous deux avec plus de miséricorde, car si même vous, vous avez eu pitié d’elles, combien plus sera grande envers vous la miséricorde Celui Qui est infiniment plus miséricordieux et aimant que vous ne l’êtes. Et Il pardonnera grâce à vous."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mercredi 11 juin 2014

UN NOUVEAU BLOG DE MAXIME!

Message de Maxime:



UN NOUVEAU BLOG va remplacer LEXIQUE D'UN ORTHODOXE ORDINAIRE: JOURNAL D’UN ORTHODOXE ORDINAIRE

VOILÀ, IL EST PLUS QUE TEMPS !


JE SUIS UN PEU LAS DE RESTER DANS LE MÊME CADRE DEPUIS UN CERTAIN TEMPS (ET MÊME UN TEMPS CERTAIN) ET J’AI FRANCHI LE PAS. 


J’AI MULTIPLIÉ LES BLOGS sur BLOGGER et puis j’ai ouvert un blog surPINTEREST (que je vous invite à visiter si ce n'est déjà fait) qui m’a permis de continuer à faire connaître la foi orthodoxe - qui me tient toujours à coeur par dessus tout - en servant de relais à ce qui est publié ailleurs ou dans d'autres langues et en même temps, de façon plus personnelle, de faire connaitre mes passions ou intérêts qui sont très divers en outre de l’Orthodoxie.


 J’avais déjà commencé un nouveau blog intitulé « NOUVELLES DU MONDE » et puis je l'avais interrompu et fermé, n’étant pas très sûr de la voie à prendre…Eh bien ! il est reparti mais sous le titre :




Il va me permettre de poursuivre ce que j’ai déjà fait sur LEXIQUE D’UN ORTHODOXE ORDINAIRE à savoir  : écrire ou relayer des articles sur tout ce qui se passe autour d'un Orthodoxe "dans-le-monde" et qui peut le concerner de près ou de loin, même s’il est particulièrement recommandé, pour ne pas perdre son âme, de ne pas être "du-monde". C’est bien comme cela que je le conçois. 


EN VOICI DONC L’ADRESSE, JE SOUHAITE QUE MES FIDÈLES LECTEURS QUE JE REMERCIE DE TOUT COEUR POUR LEUR FIDÉLITÉ AINSI QUE CEUX QUI ONT DÉCOUVERT RÉCEMMENT MON BLOG AIENT ENVIE DE ME SUIVRE SUR CE NOUVEAU BLOG !





À TOUT DE SUITE DONC !


Votre MAXIME toujours aussi minime


toujours ordinaire et toujours aussi passionné (dans les deux sens malheureusement...)


Seigneur Miséricorde !

LIEN:

Autres blogs de Maxime: 


















Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La prière pour notre prochain

On Prayer XI: Prayer For Our Neighbors


Nous devons prier non seulement pour nous, mais aussi pour notre prochain. Chaque matin et chaque soir, ainsi que lorsque nous sommes à l'église, nous devons nous souvenir de nos parents, de notre famille, de nos amis, de nos ennemis, et offrir une prière à Dieu pour eux tous. Ceci est très important, parce que les gens sont liés par des liens indissolubles, et souvent la prière d'une personne pour une autre sauve l'autre d'un grand danger.
Dans la vie de saint Grégoire le Théologien, il y a l'incident suivant… Quand il était encore jeune homme et non baptisé, il traversa la Méditerranée en bateau. Un violent orage soudain commença, qui dura plusieurs jours, et personne n'avait aucun espoir de sauvetage; le navire fut presque inondé. Grégoire pria Dieu et, au cours de sa prière, il vit sa mère, qui était alors sur le rivage, mais qui, comme cela s'est avéré plus tard, avait senti le danger et priait  avec ferveur pour son fils. Le navire, contrairement à toutes les attentes, atteignit le rivage en toute sécurité. Grégoire se rappela toujours que sa délivrance était survenue à la suite des prières de sa mère.
Quelqu'un pourrait dire: "Eh bien, c'est juste encore une histoire de la vie des saints anciens. Pourquoi des choses semblables ne se produisent-elles pas aujourd'hui? "
Je peux vous assurer qu'elles se produisent aujourd'hui. Je connais beaucoup de gens qui ont été sauvés de la mort ou d’un grand danger par les prières de leurs proches. Et dans ma propre vie, il y a eu de nombreux cas où j'ai été sauvé du danger par les prières de ma mère ou d'autres personnes, comme mes paroissiens.
J'ai eu un jour un accident de voiture et on peut dire que je suis resté vivant par miracle, parce que la voiture est tombée dans un précipice et a fait plusieurs tonneaux. Il ne restait rien de la voiture, mais le chauffeur et moi nous nous en sommes tirés sains et saufs. Cela a eu lieu tôt le matin, vers cinq heures. Quand je suis retourné à l'église où j’officiais le soir même, j'ai trouvé plusieurs paroissiens qui s’étaient réveillés à quatre heures et demie du matin et, pressentant un danger, avaient commencé à prier pour moi. Leur première question était: "Batiouchka, que vous est-il arrivé?" Je pense que c'est par la prière que le chauffeur et moi avons été sauvés de la catastrophe.
Nous devons prier pour notre prochain non pas parce que Dieu ne sait pas comment les sauver, mais parce qu'Il veut que nous participions au salut les uns des autres. Bien sûr, Il sait ce dont chacun a besoin: à la fois ce dont nous avons besoin, et ce dont notre prochain a besoin. Quand nous prions pour notre prochain, cela ne signifie pas du tout que nous voulons être plus miséricordieux que Dieu. Ce que cela signifie en vérité, c'est que nous voulons participer à son salut. Et dans la prière, nous ne devons pas oublier les personnes avec lesquelles la vie nous a réuni, et qu’ils prient pour nous aussi. Chacun de nous, étendu pour dormir, devrait dire à Dieu: "Seigneur, par les prières de tous ceux qui m'aiment, sauve-moi!"
Souvenons-nous du lien vivant entre notre prochain et nous, et souvenons-nous toujours les uns des autres dans la prière.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 10 juin 2014

Métropolite Hilarion [Alfeyev]: Livres de prière orthodoxes


On Prayer VI: Orthodox Prayer Books


On peut prier de différentes manières, avec ses propres mots, par exemple. Une telle prière doit nous accompagner en permanence. Matin et soir, nuit et jour, on peut se tourner vers Dieu avec des mots simples venant des profondeurs de son cœur.
Mais il y a aussi des prières qui ont été compilées par les saints dans l'antiquité, qui doivent être lues pour apprendre à prier. Ces prières sont contenues dans le "Livre de prière orthodoxe". Vous y trouverez les prières du matin et du soir, de repentance et de remerciements, ainsi que divers canons, acathistes, et bien d'autres choses. Lorsque vous achetez un " Livre de prière orthodoxe," ne vous inquiétez pas du fait qu'il y ait tant de prières. Vous n'avez pas à les lire toutes.
Si les prières du matin sont lues rapidement, cela prend une vingtaine de minutes. Mais si on les lit soigneusement et attentivement, répondant dans son cœur à chaque mot, alors les lire peut prendre une heure. Par conséquent, si vous n'avez pas le temps, n’essayez pas de lire toutes les prières du matin; il est préférable d’en lire une ou deux, mais de manière à ce que chaque mot atteigne votre cœur.
Avant la section avec les "prières du matin," il est dit: "Vous étant levé du sommeil, avant toute autre action, tenez-vous respectueusement, vous considérant dans la présence du Dieu Omniscient, et, après avoir fait le signe de la Croix, dites: "Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen." Ensuite, faites une pause un moment, jusqu'à ce que tous vos sens soient calmés et que vos  pensées abandonnent toutes les choses terrestres." Cette pause, ce "moment de silence," avant de commencer à prier, est très important. 
La prière doit se développer dans la tranquillité de nos cœurs. Les gens qui tous les jours "lisent" la prière du matin et du soir ont constamment la tentation de lire la "règle" aussi rapidement que possible afin de s’occuper des affaires [profanes] de la journée. Souvent, par une telle lecture, la chose la plus importante - le contenu de la prière - est éludé.
Dans le livre de prières, il y a de nombreuses demandes adressées à Dieu qui se répètent plusieurs fois. Par exemple, vous pouvez trouver la recommandation de répéter: "Seigneur, aie pitié" douze ou quarante fois. Certaines personnes voient cela comme une sorte de formalité et lisent cette prière le plus rapidement possible. Par ailleurs, en grec "Seigneur, aie pitié" est "Kyrie, eleison." En Russie, il y a le verbe kourolesit'[ jouer des tours], qui vient du fait que les lecteurs du chœur lisaient souvent rapidement ou de façon répétée "Kyrie , eleison "- autrement dit, ils ne priaient pas, mais jouaient. Ainsi, dans la prière on n'a pas besoin de jouer des tours [kourolesit ']. Peu importe combien de fois cette prière est lue, elle doit être dite avec soin, respect et amour, dans sa version complète [*].
On n'a pas besoin d'essayer de lire toutes les prières. Il est préférable de consacrer vingt minutes pour la prière unique "Notre Père", répétant plusieurs fois chaque mot, en s'interrogeant sur son sens. Il n'est pas facile pour quelqu'un qui n'est pas habitué à la prière de lire immédiatement un grand nombre de prières - et ce n'est pas une chose à laquelle on devrait aspirer. Il est important de s'imprégner de l'esprit qui est insufflé par les prières des Pères de l'Église. C'est le principal avantage à tirer de prières contenues dans le "Livre de prière orthodoxe."
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
[*] Nous avons le souvenir d'un monastère hellène, où les quarante "Kyrie éléison" étaient dits si vite par le lecteur, qu'en plein hiver on aurait cru l'église envahie de cigales crissantes! (NdT)

lundi 9 juin 2014

Métropolite Hilarion [Alfeyev]: La participation du corps à la prière.

On Prayer IX: The Disposition of the Body at Prayer

Dans la pratique de la prière de l'Église primitive, diverses poses, gestes et attitudes corporelles ont été utilisés. Les gens priaient debout ou à genoux, dans la position dite du Prophète Elie –c’est-à-dire, en se tenant sur un des genoux avec la tête penchée vers le sol- ou allongé sur le sol, les mains tendues, ou debout avec les mains levées. Les prosternations ont été employées dans la prière: à la fois les prosternations complètes et des enclins depuis la taille, ainsi que le signe de Croix. De toutes les positions traditionnelles du corps dans la prière, quelques-unes seulement sont restées dans la pratique contemporaine. Ce sont avant tout la prière debout et la prière à genoux, accompagnées par le signe de Croix et les enclins.
Pourquoi est-il important que le corps participe à la prière? Pourquoi ne peut-on pas prier tout simplement en esprit tout en étant au lit ou assis sur un fauteuil? En principe, on peut bien prier couché et assis: dans des circonstances particulières, comme en cas de maladie ou en voyage, on le fait ainsi. Mais dans des circonstances normales, il est nécessaire, tout en priant, de faire usage des dispositions de corps qui ont été conservées dans la tradition de l'Eglise orthodoxe. Le fait est que le corps et l'esprit sont intimement liés en l'homme, et l'esprit ne peut pas agir en complète autonomie par rapport à l'organisme. Ce n'est pas un hasard si les anciens Pères ont déclaré: "Si le corps ne travaille pas dans la prière, alors la prière restera stérile."
Allez dans une église orthodoxe pendant le Grand Carême et vous verrez comment de temps à autre, tous les paroissiens tombent à genoux, puis se lèvent, puis de nouveau tombent à genoux et se relèvent. Et ceci se poursuit pendant toute la durée de l’office. Vous sentez qu'il y a une intensité particulière dans cet office, que les gens ne sont pas tout simplement en train de prier, mais qu’ils font un effort dans la prière, accomplissant l'exploit ascétique [podvig] de la prière. Ensuite, allez dans une église protestante. Au cours de l'ensemble du service, les fidèles sont assis: les prières sont lues et des cantiques spirituels sont chantés, mais les gens restent assis, sans se signer ou s’incliner, et tout à la fin du service tous se lèvent et partent. Comparez ces deux moyens de prière à l'église - orthodoxes et protestants - en termes d'intensité de la prière. Les gens prient pour un seul et même Dieu, mais ils prient différemment. Et cette différence est en grande partie déterminée par les dispositions physiques de ceux qui prient.
Les prosternations aident beaucoup la prière. Ceux d'entre vous qui en sont capables dans votre règle de prière de matin ou du soir, faire au moins quelques enclins et prosternations, vous fera sans aucun doute sentir combien cela est utile en termes spirituels. Le corps devient plus recueilli, et quand le corps est recueilli, le calme de l'esprit et l'attention deviennent beaucoup plus naturels.
Au cours de la prière, nous devons de temps en temps faire le signe de Croix, en particulier quand nous disons "Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit," ainsi que lorsque nous prononçons le Nom du Sauveur. Ceci est nécessaire, parce que la Croix est l'arme de notre salut. Quand nous plaçons le signe de la Croix sur nous-mêmes, la puissance de Dieu devient plus tangiblement présente en nous.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 8 juin 2014

Métropolite [Alfeyev]: Règles de prière.

On Prayer VII: Prayer Rules

Qu'est-ce qu'une règle de prière? Ce sont des prières que l'on lit régulièrement, tous les jours. Tout le monde a une règle de prière différente. Pour une personne, les prières du matin ou du soir prennent plusieurs heures, tandis que pour une autre, elles prennent quelques minutes. Tout dépend de sa disposition spirituelle, du degré de son enracinement dans la prière, et de combien de temps l’on dispose.
Il est très important que l'on garde une règle de prière, même très courte, de sorte que l'on puisse être régulier et constant dans la prière. Mais la règle ne devrait pas se transformer en formalité. L'expérience de nombreux croyants montre que, en lisant constamment les mêmes prières, leurs mots peuvent devenir incolores: ils perdent leur fraîcheur et celui qui s’est habitué à eux, ne peut plus se concentrer sur eux. Ce danger doit être évité à tout prix.
Je me souviens que lorsque j'ai reçu la tonsure monastique (j'étais alors âgé de vingt ans), je me suis tourné pour demander conseil à un père spirituel expérimenté, lui demandant quelle sorte de règle de prière, je devrais avoir. Il m'a dit: "Tu devrais lire tous les jours, matin et soir, des prières, trois canons, et un acathiste. Quoi qu'il arrive, même si tu es très fatigué, tu es obligé de les lire. Et même si tu lis rapidement et distraitement, ce n'est pas important. La chose principale est que la règle soit accomplie."
J'ai essayé. Cela n'a pas pris. La lecture quotidienne des mêmes prières a conduit à ce que ces textes deviennent rapidement ennuyeux. D'ailleurs, je passais de nombreuses heures par jour à l'église pendant des services qui me nourrissaient, et m'inspiraient spirituellement. Mais la lecture de ces trois canons et d’un acathiste s’est transformée en une sorte d’appendice inutile.
J'ai commencé à rechercher un avis différent, plus approprié pour moi. Et je l'ai trouvé dans les œuvres de saint Théophane le Reclus, remarquable combattant ascétique du dix-neuvième siècle. Il conseillait d’envisager sa règle de prière non pas à partir du nombre de prières, mais à partir du moment où nous sommes prêts à nous consacrer à Dieu. Par exemple, nous pouvons prendre comme règle de prier le matin et le soir pendant une demi-heure, mais ces demi-heures, devraient être entièrement données à Dieu. Et il est moins important de savoir si nous lisons toutes les prières, ou une seule au cours de ces minutes, ou si nous consacrons une soirée entièrement à la lecture du Psautier, de l'Évangile, ou à la prière avec nos propres mots.
La chose la plus importante est de se concentrer sur Dieu, que notre attention ne faiblisse pas, et que chaque mot atteigne notre cœur. Ce conseil a fonctionné pour moi. Toutefois, je n'exclus pas que pour d’autres, les conseils que j'ai obtenus de mon père spirituel puissent être plus appropriés. Ici beaucoup dépend de la personnalité de chacun.
Il me semble que, pour quelqu'un qui vit dans le monde, non seulement quinze, mais même cinq minutes de prière du matin et du soir peuvent être suffisantes pour être un vrai chrétien – pour autant, bien sûr, qu’on les  dise avec attention et sentiment. Il est important que ses pensées correspondent toujours aux mots, que le cœur réponde aux paroles de la prière, et que toute sa vie corresponde à la prière.
Suivant les conseils de saint Théophane le Reclus, essayez de mettre de côté un peu de temps pour la prière dans le cadre de la journée, et pour le respect d'une règle de prière quotidienne. Et vous verrez que cela portera rapidement ses fruits.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


26 mai / 8 juin
PENTECOTE

Lectures : Actes II, 1-11 / Jn. VII, 35-52 ; VIII, 12

Tropaire, ton 8

Благослове́нъ ecи́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, и́же прему́дры ловцы́ явле́й, низпосла́въ и́мъ Дýxa Свята́го, и тѣ́ми уловле́й вселе́нную, Человѣколю́бче, сла́ва Тебѣ́.
Béni es-Tu Christ notre Dieu, qui a rendu très-sages les pêcheurs, leur envoyant le Saint-Esprit, et qui par eux, a pris au filet l’univers, Ami des hommes, gloire à Toi !


Kondakion, ton 8

Егда́ снизше́дъ язы́ки слія́, раздѣля́ше язы́ки Вы́шній : егда́ же о́гненныя язы́ки раздaя́ше, въ соедине́ніе вся́ призва́, и coгла́сно cла́вимъ Всесвята́го Ду́ха.
Lorsque Tu descendis en confondant les langues, ô Très-Haut, Tu divisas les peuples, lorsque Tu distribuas les langues de feu, Tu appelas tous les hommes à l’unité, et tous d’une seule voix, nous glorifions le Très-Saint Esprit !

VÊPRES DE LA GÉNUFLEXION

Après la Liturgie, on célèbre les vêpres de la génuflexion qui, étant dédiés au Saint-Esprit, constituent une prière pour le renouvellement en nous de la grâce qui vient de Lui, comme cela convient le jour où l’Esprit Saint fut accordé aux apôtres. L’année liturgique ne connaît pas de vêpres plus émouvantes. Nous reproduisons ci-dessous les trois prières principales de cet office, qui sont lues après le prokimenon (« Quel Dieu est grand comme notre Dieu »). Après chacune de ces prières est ajoutée une oraison, plus courte, que nous ne pouvons reproduire ici, faute de place.

PREMIÈRE PRIÈRE : adressée à Dieu le Père. En raison de l’événement qui est fêté, elle demande que soient accordées aux fidèles la rémission des péchés, l’aide de la Grâce et l’entrée dans le Royaume des cieux.
Seigneur immaculé, sans souillure, sans commencement, invisible, incompréhensible, insondable, immuable, insurpassable, incommensurable, longanime ; Toi qui seul possèdes l’immortalité, qui vis dans la lumière inaccessible, qui fis le ciel et la terre, la mer et tout ce qui y fut créé; qui accordes à tous leurs demandes avant qu’elles ne soient formulées ; nous Te prions et T’implorons, Maître qui aimes les hommes, Père de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui pour nous hommes et notre salut descendit des cieux et s’ incarna de l’Esprit Saint et de Marie la toujours-vierge et très glorieuse Mère de Dieu ; Lui qui d’abord enseigna par les paroles et qui montra ensuite par les actes, lorsqu’Il souffrit la Passion salvatrice, nous accordant à nous Tes serviteurs humbles, pécheurs et indignes, un exemple pour T’offrir des supplications en courbant la nuque et en fléchissant les genoux1 pour nos propres péchés et l’ignorance du peuple2. Toi donc, qui es plein de miséricorde et qui aimes les hommes, écoute-nous quel que soit le jour où nous T’invoquons, particulièrement en ce jour de la Pentecôte en lequel, après que notre Seigneur Jésus-Christ fut monté aux cieux et se fut assis à Ta droite, Toi Dieu et Père, faisant descendre sur Ses saints disciples et apôtres  le Saint Esprit, qui reposa sur chacun d’entre eux. Ils furent alors remplis de Sa Grâce inépuisable, dirent en d’autres langues Tes merveilles et prophétisèrent. Maintenant donc, nous Te prions, écoute-nous et souviens-toi de nous, humbles et condamnés, et fais revenir nos âmes de captivité, Toi dont la propre compassion prie pour nous. Reçois-nous, qui nous prosternons devant Toi et nous écrions : « nous avons péché ». A Toi nous fûmes confiés dès le sein de notre mère, depuis lors Tu es notre Dieu ; mais comme nos jours se sont évanouis dans la vanité, nous avons été dépouillés de Ton aide et privés de toute justification. Toutefois, confiants en Ta miséricorde, nous nous écrions : ne Te souviens pas des péchés de notre jeunesse et de notre ignorance.  Purifie-nous de nos péchés cachés, ne nous rejette pas au temps de notre vieillesse, ne nous abandonne pas lorsque nos forces déclineront ; avant notre retour en terre, rends-nous dignes de revenir vers Toi et dirige Ton attention vers nous, par Ta bienveillance et Ta Grâce. Mesure par Ta compassion nos iniquités ; oppose à la multitude de nos péchés l’abîme de Ta miséricorde ; regarde depuis Ta sainte hauteur Ton peuple ici présent, qui attend de Toi abondante miséricorde. Visite-nous dans Ta bonté, délivre-nous de l’oppression du diable, affermis notre vie par Tes lois saintes et sacrées. Confie Ton peuple à un fidèle ange gardien 3; rassemble-nous tous dans Ton Royaume, accorde le pardon à ceux qui espèrent en Toi ; à eux comme à nous remets les péchés ; purifie-nous par l’action du Saint-Esprit ; détruis les entreprises de l’ennemi contre nous.

DEUXIÈME PRIÈRE : cette prière est adressée au Fils de Dieu et demande que nous soit accordé l’Esprit Saint, afin qu’Il nous aide dans la vie morale ; elle demande en général que nos prières soient exaucées par Dieu, que nous soient accordées la rémission des péchés et l’aide Divine.
Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, qui aux hommes donnas Ta paix, accordant  le don du Très-Saint Esprit aux fidèles, alors que Tu vivais parmi nous, le laissant tel un héritage qui ne nous sera pas enlevé, faisant descendre en ce jour cette grâce de façon particulièrement manifeste sur Tes disciples et apôtres, fortifiant leurs lèvres par des langues de feu, par lesquelles nous, tout le genre humain, – chacun dans sa propre langue - avons reçu et entendu la connaissance de Dieu, avons été illuminés par la lumière de l’Esprit, sommes sortis de l’égarement comme des ténèbres et, par le partage et l’action surnaturelle des langues sensibles et de feu, avons appris la foi en Toi et avons été illuminés pour Te confesser Dieu avec le Père et le Saint-Esprit en une seule Divinité, force et puissance. Toi donc, éclat du Père, empreinte immuable et inaltérable de Son essence et de Sa nature, la source du salut et de la grâce, ouvre-moi aussi qui suis pécheur, les lèvres, et apprends-moi comment et pour qui il convient de prier. Tu connais la multitude de mes péchés, mais Ta miséricorde vaincra leur immensité. Et voilà que je me tiens devant Toi avec crainte, déversant le désespoir de mon âme dans l’océan de Ta miséricorde ; dirige ma vie, Toi qui diriges d’une seule parole toute la création par la puissance ineffable de Ta sagesse, Toi le havre paisible de ceux qui sont agités par la tempête, et fais-moi connaître la voie où je cheminerai. Donne l’esprit de sagesse à  mes pensées, accordant l’Esprit de raison à mon esprit insensé, couvre mes œuvres de l’Esprit de Ta crainte ; renouvelle en mes entrailles l’esprit de droiture, et affermis par l’Esprit souverain l’instabilité de mes pensées, afin que, conduit par Ton Esprit bon vers ce qui est utile, je sois rendu digne d’accomplir chaque jour Tes commandements et de me rappeler toujours Ta glorieuse Parousie, lors de laquelle seront scrutés nos actes. Et ne permets pas que nous soyons tous séduits par les biens corrompus de ce monde, mais renforce-nous dans le désir de recevoir les trésors à venir. Tu as dit, ô Maître : celui qui demandera quoi que ce soit en Ton nom, il le recevra sans faute de la part de Ton Père et Dieu coéternel. Aussi, moi qui suis pécheur, lors de la venue de Ton Saint-Esprit, je supplie Ta bonté : ce que j’ai demandé, accorde-le-moi en vue du salut. Oui, Seigneur, Toi qui accordes largement tout bienfait, car Tu donnes avec surabondance ce que nous demandons, Tu es compatissant et miséricordieux, Toi qui sans péché pris part à notre chair, incline-Toi vers ceux qui fléchissent le genou devant Toi, qui t’es fait propitiation pour nos péchés. Donne, Seigneur, Tes largesses à Ton peuple, écoute-nous depuis ton ciel saint. Sanctifie-nous par la puissance de Ta droite salvatrice, couvre-nous à l’ombre de Ton aile, ne méprise pas l’œuvre de Ta main ; nous péchons contre Toi seul, mais nous ne servons aussi que Toi. Nous ne saurions, ô Maître, nous prosterner devant un dieu étranger, ni étendre nos mains vers un autre dieu. Remets-nous nos fautes et, recevant nos supplications à genoux, tends vers nous une main secourable, accepte la prière de nous tous comme un encens agréable, montant devant Ton Royaume surpassant toute bonté.

TROISIÈME PRIÈRE : cette prière est également adressée au Fils de Dieu, elle demande le repos des âmes des défunts.
Source intarissable, vive et lumineuse, force créatrice coéternelle au Père, qui a magnifiquement accompli toute l’économie du salut des mortels, Christ notre Dieu, ayant brisé les liens indestructibles de la mort et les verrous de l’enfer, terrassé la multitude des esprits mauvais, T’étant offert pour nous en victime sans tache, donnant en sacrifice Ton corps immaculé, non touché ni atteint par aucun péché, et nous accordant par cet acte sacré redoutable et ineffable la vie éternelle ; Toi qui es descendu aux enfers, as brisé les verrous éternels et indiquas le chemin du retour à ceux qui étaient assis dans les ténèbres ; Toi qui as saisi à l’hameçon de la sagesse divine le dragon qui est cause première du mal et qui se trouve dans les profondeurs, qui le lias avec les chaînes des ténèbres dans les abîmes profonds et, par Ta puissance infinie, l’enferma dans  le feu inextinguible et les ténèbres extérieures : Sagesse illustre du Père, qui te montras comme l’assistance de ceux qui sont opprimés, illuminant ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, Toi, Fils bien-aimé du Père Très-haut, Lumière éternelle de la Lumière éternelle, Soleil de justice, écoute-nous qui Te prions, et donne le repos aux âmes de nos pères et frères qui se sont endormis auparavant, à nos autres parents selon la chair et de tous les nôtres selon la foi, dont nous faisons maintenant mémoire, puisque Tu as le pouvoir sur tous, et Tu tiens dans Ta main tous les confins de la terre. Maître Tout-Puissant, Dieu des pères et Seigneur de miséricorde, Créateur de la race des mortels comme de celle des immortels et de toute nature humaine, qui est créée puis se désintègre, (Créateur) de la vie comme du trépas, de notre séjour ici et de notre passage dans l’au-delà, Toi qui mesures les années pour les vivants et fixe le temps de la mort, qui fais descendre aux enfers et qui en fais remonter, qui lies par la maladie et qui rétablis les forces, Toi qui ordonnances les choses présentes avec utilité et dirige les futures pour notre avantage, Toi qui réjouis par l’espoir de la Résurrection ceux qui sont blessés par l’aiguillon de la mort ! Toi-même, Maître de tous, Dieu notre Sauveur, espoir de toutes les extrémités de la terre et de ceux qui se trouvent loin sur mer, Toi qui en ce jour dernier, grand et salvifique de la fête de la Pentecôte, a révélé le mystère de la Trinité, sainte, consubstantielle, coéternelle, indivisible et sans confusion, répandant la venue et la manifestation de Ton Saint et vivifiant Esprit sous la forme de langues de feu sur Tes saints apôtres, les instituant annonciateurs de notre pieuse foi, et les faisant confesseurs et prédicateurs de la véritable Théologie. Toi qui en cette fête toute-parfaite et salvatrice as daigné recevoir les supplications dans la prière pour ceux qui sont retenus dans les enfers, nous donnant le grand espoir que leur soient envoyés le soulagement de leurs tourments et la consolation qui viennent de Toi ! Écoute-nous, Tes humbles serviteurs qui Te prient, donne le repos aux âmes de Tes serviteurs défunts, dans le lieu de lumière, dans le lieu verdoyant, dans le lieu de rafraîchissement, d’où se sont éloignés toute souffrance, toute affliction et soupir, place leur esprit dans les demeures des justes et rends-les dignes de la paix et du soulagement, car ce ne sont pas les morts qui Te loueront, Seigneur, ni ceux qui sont en enfer, qui oseront Te confesser, mais ce sont nous les vivants qui Te bénissons et Te supplions et T’offrons les prières et des sacrifices de purification pour leurs âmes. 

 

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Matth. XXVIII, 16-20
Liturgie : Hébr. XI,33 – XII, 2 ; Matth. X, 32-33, 37-38, XIX, 27-30




1 cf. prière de notre Seigneur à Gethsémani
2 cela signifie que les péchés du prêtre sont plus conscients que ceux du peuple
3 chaque peuple a un ange gardien (cf. Daniel 10,13-20)