samedi 3 mai 2014

Sainte Elisabeth de Russie/ L'amour du Prochain



ll est plus facile à un faible brin de paille de résister à un feu puissant, qu'à la nature du péché de résister au pouvoir de l'amour. 
Nous devons cultiver cet amour dans nos âmes, afin de prendre notre place avec tous les saints, car ils furent tous agréables à Dieu, par l'amour de leur prochain.

Saint Nouvelle-Martyre Elisabeth de Russie

vendredi 2 mai 2014

Père Chris Metropoulos: Mariage inter-religieux (R)




Les plus récentes statistiques sur les mariages inter-religieux orthodoxes parmi les célibataires s'élèvent à près de 90%. Cela signifie que la grande majorité des mariages des chrétiens orthodoxes se font avec des chrétiens non-orthodoxes ou même des non-croyants. Alors, pourquoi est-ce important?

Eh bien, peut-être que cela ne l'est pas. Mais je pense que c'est le symptôme d'une faiblesse potentielle. Permettez-moi de vous dire pourquoi.

Saint Paul dit: "Ne soyez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? "(2 Corinthiens 6:14)

Bien sûr, ce passage est un enseignement général à propos des relations étroites avec les non-croyants, car ces relations peuvent avoir un effet négatif sur votre propre croissance et maturité spirituelles, mais le même principe s'applique à la plus intime des relations humaines, celle de l'époux et de l'épouse.

Certains trouvent la statistique ci-dessus gênante parce qu'ils sont soucieux de préserver une identité culturelle particulière. D'autres craignent que certaines traditions familiales soient mises en péril lorsqu'un orthodoxe se marie en dehors de leur tradition de foi. Bien que ces préoccupations puissent être valables, elles ne sont vraiment pas les plus inquiétantes. Non, en fait, ma plus grande inquiétude au sujet de ces mariages est que la cause même de leur existence peut nous en dire plus sur l'engagement de foi des personnes concernées que nous n'aimerions bien l'admettre. Des jeunes gens tombent amoureux. C'est seulement une réalité de la vie, mais cela ne devrait pas vouloir dire que nous ignorons la sagesse de la foi, en prenant cette décision qui change la vie dans le mariage. Il y a simplement trop de choses à perdre dans ce cas de figure.

Par exemple, pourquoi un croyant chrétien engagé voudrait-il entrer dans une alliance spirituelle comme le mariage avec quelqu'un qui n'est même pas chrétien? Si notre foi est vraiment le centre de notre vie, ne devions-nous pas désirer avoir un compagnon de toute la vie qui partage cette composant spirituelle centrale de notre propre cœur? Un sage rabbin commenta le nombre croissant des mariages inter-religieux entre juifs et chrétiens, quand il déclara: "Ce ne sont pas vraiment pas des juifs qui épousent des chrétiens, mais plutôt des Juifs non-juifs qui se marient avec des chrétiens non-chrétiens." En d'autres termes, si la foi d'une personne est vraiment la plus grande partie de son identité, elle exprime cette vérité dans le choix qu'elle fait du compagnons de toute sa vie. Si la foi n'est tout simplement rien de plus qu'une décoration culturelle de sa vie, alors son choix du conjoint le révèlera aussi.

Voici quelques orientations pastorales pour le choix d'un conjoint.

Tout d'abord, un conjoint doit être un chrétien croyant. Ceci est l'exigence minimale. Bien qu'il puisse être à la mode de dire que "toutes les religions mènent au même lieu", une telle déclaration n'est pas orthodoxe. Un chrétien orthodoxe engagé qui a mis sa foi au centre de sa vie et de son identité ne peut pas croire qu'un mariage sain, pour toute une vie, puisse être fait à partir de l'union d'un chrétien orthodoxe engagé et de quelqu'un qui rejette Jésus-Christ comme Dieu-Homme, Sauveur de l'humanité tout entière. Cela revient à essayer de mélanger l'huile et l'eau.

Deuxièmement, un conjoint non-orthodoxe devrait être disposé à envisager la conversion à l'orthodoxie. Nous orthodoxes, déclarons que notre foi chrétienne orthodoxe est la plénitude du christianisme apostolique. Nous déclarons dans le Credo chaque semaine que nous croyons en "l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique." Si cela est vrai, pourquoi ne désirerions-nous pas que chaque croyant en Jésus-Christ comme Sauveur embrasse la plénitude de la foi chrétienne orthodoxe? Si ce désir est celui que nous avons pour nos amis chrétiens, à combien plus forte raison devrait-il l'être pour notre époux ou notre épouse? Dans les cours de consultation prénuptiale, je fais toujours comprendre aux croyants non-chrétiens orthodoxes qu'ils sont invités à adopter, et à être adoptés par l'Église chrétienne orthodoxe.

Enfin, un conjoint devrait accepter d'élever ses enfants dans la foi chrétienne orthodoxe. Maintenant, ne vous méprenez pas ici. Je ne parle pas de s'assurer que les enfants savent comment faire les aliments culturels traditionnels, aussi important que cela puisse être. Non, je fais allusion à faire en sorte que ces précieux enfants soient éduqués et qu'ils aient des exemples dans la plénitude de leur héritage chrétien dans la perspective de devenir d'authentiques disciples chrétiens orthodoxes qui font leurs prières quotidiennes, ont un beau coin d'icônes, fréquentent régulièrement l'Eglise, et participent sérieusement aux Mystères Divins de l'Église.

S'il vous plaît, sachez que rien de ce qui précède ne vise à mépriser les émotions réelles et les relations sérieuses qui se produisent dans les mariages inter-religieux. Mais les exceptions confirment la règle dans ce cas. Notre désir d'entrer dans le mystère divin du mariage, en particulier du point de vue de notre doctrine chrétienne orthodoxe, exige que nous mettions notre foi chrétienne orthodoxe au centre même de notre processus de décision lorsque nous choisissons un partenaire de mariage pour la vie! Il y a plus de choses en jeu ici que de simples sentiments romantiques temporaires d'un moment. Notre mariage est le reflet de notre engagement chrétien orthodoxe et il ne requiert rien de moins qu'un choix sérieux basé sur l'enseignement de notre foi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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jeudi 1 mai 2014

Archimandrite Thomas: Saint Jean ( Maximovitch) (R)



Vladyka Ioann

Saint Archevêque Jean

Réjouis-toi, Saint Hiérarque Jean,
toi qui allas vers tous les méprisés,
et tous les ignorés,
toi qui t’es approché
des enfants abandonnés et délaissés
pour les accueillir
et leur offrir ta protection.


Très chers frères et sœurs,

Parler du Père Jean semble facile pour autant que l’on n’entre pas dans le détail des évènements de sa vie, car les actions miraculeuses et les lignes forces de sa passion évangélique et christologique étaient caractéristiques de sa vie unique et resplendissante. Mais combien difficile est-il, par contre, de s’efforcer de s’approcher de la profondeur exceptionnelle et de la ténacité inégalée qu’il déployait dans ses activités.

Pour la petite histoire il est toujours agréable de rappeler l’irritation de la noblesse, qui n’hésitait pas à s’adresser à la hiérarchie ecclésiale pour ordonner à ce « va-nu-pieds » d’évêque, de se chausser. Dans la plus parfaite obéissance Vladika accepta les chaussures qu’on lui offrit pour les emporter sous ses bras, déclenchant ainsi l’hilarité de certains mais surtout l’irascibilité d’autres qui n’y comprenaient rien.

Tout aussi plaisante est l’histoire de l’invitation à dîner qu’il avait reçue et où il avait été placé en tête de table, près de l’épouse de l’hôte qui s’était ornée les lèvres du rouge le plus flamboyant, alors qu’il était bien connu que Vladika avait une sainte horreur du rouge à lèvre. Il feignit ne pas réagir à cet éblouissant spectacle coloré mais au moment où la soupe fut servie, il la porta à sa bouche et la versa sur ses lèvres d’où elle dégoulinait dans sa barbe, la décorant ainsi de vermicelles. Soudain, la dame comprit la raison du comportement étrange de l’évêque et s’empressa, aussitôt, d’essuyer son rouge à lèvre, sur quoi l’évêque poursuivit normalement son repas.

Il n’avait nullement l’intention de se rendre intéressant, ce qu’il faisait, en revanche, c’était de rendre l’assistance attentive à l’importance de vivre sa vie en Christ ; il voulait être un véritable évêque, un berger pour son troupeau, un père pour ses prêtres, un successeur et épigone du Christ, le Bon Pasteur. Et nous savons tous que Vladika Jean fut cet évêque, une icône en chair et en os de son Maître.

Après son sacre, dans sa première homélie comme évêque, il témoigna en paroles de ce qu’il ferait, magistralement, en actes plus tard : il aspirait à se donner à sa tâche corps et âme, afin de, pour reprendre ses propres paroles, achever la mission du Christ : Le Christ est descendu sur la terre pour rétablir en l’homme l’icône de Dieu qui avait été dénaturée ; pour appeler les hommes afin de les ramener à l’unité. Il appartient au berger de renouveler et d’éclairer les hommes. Que peut-il y avoir de plus grand que de recréer la Création de Dieu ? Que peut-on offrir de mieux à son prochain que la préparation à la vie éternelle ? C’est de cela, précisément, qu’il avait fait sa mission : ouvrir à tous les portes du Royaume de Dieu, sans distinction de race, de couleur ou de langue, en disant : Pénétré de l’universalité de l’Eglise, le soin du berger ne saurait se limiter aux seules brebis qui lui ont été confiées, mais il doit porter les yeux de son cœur sur la totalité de l’Eglise du Christ.

Vladika Jean n’appréciait pas le luxe, ni la pompe ni l’éclat. Jamais il ne s’y était associé en donnant pompeusement des ordres depuis les hauteurs de son trône épiscopal. Jamais il ne cherchait à se faire remarquer ou à impressionner, il s’opposait violemment à pareil comportement. Il avait en horreur ceux qui jouent la comédie et il ne supportait pas les ecclésiastiques paradant à l’autel. La vanité dont un éventuel évêque ou archimandrite pouvait se rendre coupable déclenchait inévitablement une réaction ferme de la part de Vladika Jean. Dans ce contexte, le récit cocasse suivant est d’ailleurs bien connu : un évêque que je ne nommerai pas était tellement fier de sa nouvelle mitre que Vladika se rua sur lui et la lui enfonça de ses deux mains jusqu’au narines… la petite taille de Vladika et l’imposante stature de ce grand évêque ne faisait qu’ajouter au tableau… L’évêque était ainsi obligé de continuer à célébrer l’office à l’autel littéralement à « l’aveuglette », aveuglé qu’il était de vanité. Pour Vladika Jean, il n’y avait pas de place pour les honneurs humains ou l’orgueil à l’autel où l’on servait Dieu. Il était toujours et partout un serviteur de Dieu et le vivait humblement tous les instants de sa vie. C’est précisément cela qu’il cherchait à enseigner à tous les chrétiens, et en premier aux prêtres, car tous ceux qui se trouvaient, se trouvent ou se trouveront devant l’autel du Christ s’y trouvent en Son Nom et non en leur nom.

Il abhorrait tout signe d’autorité et défendait l’orthodoxie vraie telle qu’il l’avait pratiquée et vue pratiquée, et voulait transmettre ce savoir à tous ceux qu’il rencontrait, où que ce soit, dans tous pays ou régions, partout où il passait. Il définissait sa mission à Shanghai ainsi : «C’est pour cela qu’on m’envoie en Orient, dans les contrées dites du soleil levant, mais qui ont surtout besoin du rayonnement spirituel du Soleil de Justice. » Annoncer le Christ en paroles, et humblement le prendre en exemple dans ses propres agissements étaient son but, sa mission sur terre. Rien ni personne ne pouvaient l’en détourner

Le Christianisme véritable ne se résume pas à des considérations intellectuelles mais doit être le cœur de la vie. Le Christ n’est pas descendu sur terre pour donner aux hommes des connaissances nouvelles, mais pour les appeler à une vie nouvelle. Son ascèse et sa vie de prière en étaient des exemples vivants et atteignaient une profondeur inimaginable selon les normes modernes. Vladika ne dormait jamais plus de deux heures par nuit, et jamais dans un lit, soit dans une chaise, soit à genoux devant les icônes. Le reste du temps il priait, car son cœur était tellement grand qu’il vivait la douleur ou la tristesse que les fidèles lui confiaient dans ses propres entrailles. Il n’est donc pas surprenant que Dieu l’ait glorifié par des signes extérieurs visibles. Pendant la proscomédie à laquelle il consacrait toujours énormément de temps, il lui arrivait d’être tellement pris par la prière qu’il s’élevait d’un demi mètre au dessus de la terre sans même qu’il ne s’en rendît compte. En célébrant la Divine Liturgie il lui arrivait souvent d’être illuminé de la lumière incréée à la plus grande stupéfaction de nombreux fidèles bien sûr.

Tout aussi remarquables étaient son amour pour l’homme et sa confiance en Dieu. 
Dans une allocution il disait : «Dans son souci du salut des âmes, un berger ne peut ignorer les inévitables besoins physiques de l’homme. Il ne devrait pas être permis de prêcher l’Evangile sans effectivement manifester de l’amour. »

Ce n’était pas parce qu’il était évêque qu’il aurait renoncé à se rendre dans les quartiers les plus mal famés et les ruelles les plus sombres de Shanghai pour aller à la recherche de bébés abandonnés dans les immondices, ou d’enfants handicapés ou mutilés rejetés de la société. Il les accueillait tous dans son cœur, et un grand nombre aussi dans son orphelinat. On pourrait même dire qu’il est miraculeux qu’il n’ait pas été assassiné dans ces endroits qui ne connaissaient pas le luxe de l’électricité ; en effet, c’étaient des endroits obscurs, au propre et au figuré, où se passaient des choses qui ne supportent de toute façon pas la lumière.

Peut-être pensait-on que ce petit homme courbé qui déambulait dans les rues de Shanghai était un pauvre petit évêque dépravé à la recherche de quelque bibelot qu’il vendrait pour avoir de l’argent avec lequel s’acheter de l’alcool ou de l’opium. Les prêtres de l’époque auront sans doute également trouvé ce comportement particulièrement choquant. Mais j’ai quand même beaucoup de peine à comprendre qu’il puisse y avoir eu des prêtres qui n’appréciaient pas leur évêque, pire même, qui voulaient sa mort. Mais comment se peut-il donc, que des personnes qui prétendent annoncer et expliquer l’Evangile à l’Eglise, se permettent, pendant la Nuit Pascale, d’ourdir des complots afin d’empoisonner Vladika Jean en mélangeant du poison au vin qu’il utiliserait pour nettoyer le calice, lui, qui était un Evangile vivant, mais en tous points identique à celui que ses détracteurs proclamaient pompeusement ?

Mais il s’attendait à ce genre d’avatars lorsqu’il disait : La tâche d’un berger n’est pas facile, car il doit lutter contre la nature de l’homme contaminée par le péché; souvent il se heurte à l’incompréhension, ou à l’opposition délibérée, voire à la haine de ceux qu’il aime et qu’il essaie de secourir. Le sens du sacrifice de soi, l’amour qu’il porte à son troupeau doivent être incommensurables.

Vivre réellement et foncièrement l’Evangile dans ces proportions radicales là, ne plaît sans doute pas trop à l’homme parce que cela le force à réfléchir et à méditer sur ses propres actes. Pareille introspection interpelle la conscience et suscite des interrogations et des défis que l’on préfère esquiver. Des déclarations grandiloquentes et ronflantes à propos du « multiculturalisme » et de « l’inter religiosité » ne lui étaient pas réservées. Seul comptait son amour chaleureux et cordial pour ceux qui étaient marqués par la vie ou ployaient sous la tristesse et l’échec. C’est à eux que s’adressaient toute son attention et ses soins, sans distinction de race, de couleur, de sexe, d’origine, ou de confession. Entendons ses propres paroles : Le berger doit sentir la douleur de ses brebis. Sa vie ne lui appartient pas, il doit être capable de subir toute vexation ou persécution, voire la mort, pour les guérir..

Quand Vladika Jean agissait, il le faisait dans la plus grande simplicité, comme simple serviteur de Dieu. Lorsqu’un jour il alla, au vu et au su de tout le monde, dans un grand hôpital de Shanghai, il s’y rendit d’abord, à la consternation générale, dans une chambre où une mère juive soignait son fils qui fut guéri par la prière de Vladika, sans qu’il ait tenu compte de la confession de cette personne. Pour Vladika Jean, toute personne, quelle qu’elle soit, était un enfant de Dieu et une icône du Christ. Là où régnait la misère, il était le premier arrivé pour apporter réconfort et consolation. L’Archevêque Jacques, de bienheureuse mémoire, racontait comment, lors du retour de Vladika Jean aux Etats-Unis après une tournée en Europe, il refusa obstinément de prendre la route de l’aéroport de Schiphol où l’avion était prêt pour le départ, pour aller, à la stupéfaction générale, au chevet d’un mourant inconnu dont il avait entendu intérieurement l’appel à l’aide. Le Père Adrien lui dit : « Vladika, vous allez rater l’avion ! » D’un mouvement brusque, il se retourna et répondit sèchement : « Est-ce que c’est vous qui assumerez les conséquences s’il devait mourir …? » Vladika s’est donc rendu à l’hôpital, a prié et entendu la confession du mourant. L’avion, toujours prêt pour le départ, n’a décollé que lorsque Vladika Jean s’était enregistré et était monté à bord.

Vladika Jean répondait aux besoins des hommes et ne permettait jamais que la moindre préoccupation sociale empêchât un prêtre de remplir ses fonctions ecclésiales. A son esprit étaient toujours présentes ces paroles de l’Ecriture Sainte : « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des tables. » ( Actes 6,2)

Très chers frères et sœurs, la vie de Vladika Jean est truffée de scènes miraculeuses qui faisaient et font encore toujours le tour du monde, même sur l’internet maintenant. Exemplaires et réputés étaient l’élan foncièrement chrétien et la passion évangélique de son parcours de vie : une vie d’humilité dans son amour énorme et à la fois noble pour Dieu, pour l’homme, et pour la vérité de la Foi Orthodoxe. N’est-il pas regrettable que ceux qui suivent son exemple soient si rares?
Archimandrite Thomas
( Publié avec la bénédiction de l'Archimandrite Thomas)

mercredi 30 avril 2014

Saints Isaac le Syrien: Perles (R)



Icon of St. Isaac of Syria

Notre père parmi les saints Isaac le Syrien est né au Qatar. Assoiffé de Dieu, il entra très jeune au monastère avec son frère. Il fut très vite renommé pour son ascèse et fut remarqué par Georges, le Catholicos qui l'ordonna évêque de Ninive. Après cinq mois il résigna sa charge et partit dans le désert du Mont Matout, refuge d'anachorètes. 
Il vécut là une vie solitaire ascétique, ne mangeant que quelques légumes crus et trois pains par semaine. L'étude constante de la Divine Ecriture abîma ses yeux et finalement la cécité et le grand âge le forcèrent à se retirer au monastère de Chabar où il mourut et fut enterré. 
*

° Ce qu'est le sel pour la nourriture, l'humilité l'est pour toute vertu: Pour l'acquérir, l'homme doit toujours penser à lui-même avec contrition, s'abaisser et se juger. Mais si nous l'acquerrons, elle fera de nous des fils de Dieu.

°Aimons le silence jusqu'à ce que le monde en vienne à mourir en nos cœurs. Souvenons-nous toujours de la mort, et dans cette pensée, rapprochons-nous de Dieu dans notre cœur, et les plaisirs de ce monde n'auront que notre mépris.

° Marchez devant Dieu avec simplicité et non dans les subtilités de votre intellect. La simplicité apporte la foi, mais les spéculations subtiles et compliquées n'apportent que la suffisance et celle-ci amène la séparation d'avec Dieu.

° Un homme dont la tête est sous l'eau ne peut inhaler de l'air pur, ainsi un homme dont les pensées sont plongées dans les soucis du monde ne peut pas absorber les sensation du Monde à venir.

° C'est un don spirituel de Dieu pour l'homme que de percevoir ses péchés.

° L'aise et l'oisiveté sont la destruction de l'âme, et elles la blessent plus que ne le font les démons.

° Une vie d'efforts spirituels est mère de sainteté; d'elle naît la première perception des mystères du Christ, ce que l'on appelle le stade premier de la connaissance spirituelle.

° Avoir de la rancune et prier, revient à semer des graines sur la mer et à s'attendre qu'il y ait une moisson.

° Une discipline modeste mais continue, est une grande force: une goutte d'eau molle tombant avec persistance, perce finalement un grand rocher.

° L'apathie (absence de passion) ne signifie pas que l'homme ne ressente pas de passions, mais qu'il n'accepte aucune d'entre elles.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Orthodox America 

Haïjin Pravoslave (CCCL)


Pour suivre le Christ
Il faut accepter la joie
Du dépouillement

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 29 avril 2014

Quelques figures athonites du passé (R)



La Mère de Dieu, Higoumène du Mont Athos
Mère de Dieu, higoumène de la Sainte Montagne  de l'Athos
*
Le vénérable vieillard, le staretz Ioasaph connu pour son hospitalité, était un iconographe de renom membre des "Iosaphites" de Karyes (capitale du Mont Athos) Il nous a dit les choses suivantes: J'ai rencontré de nombreux pères qui œuvraient sans cesse pour purifier leur monde intérieur et être sauvés. Parmi eux, j'ai connu les moines suivants:

Le staretz Haralambros, d'une grande discrétion, du Kellion de la Fontaine de Vie,
Le staretz Méthodios du kellion de Saint Nicolas, connu pour son exil volontaire,
Le staretz Syméon le chantre, d'une grande simplicité,
Le doux père Dionysios du saint kellion de l'Entrée de la Mère de Dieu au Temple,
Le staretz Haralambros, le plus pauvre et le plus simple de tous,
Le moine de Costamonitou Philarète, qui fabriquait des lanternes et qui ne quitta jamais le Mont Athos,
Le staretz Arsène le sculpteur sur bois, remarqué pour son silence et sa piété,
Le moine russe Laurent, frugal et réservé,
Le staretz Domèce, connu pour être un grand jeûneur,
Le père Néophyte, toujours charitable, qui faisait vigile de prière toute la nuit,
Le père Nicodème, humble et doux, le Bon Berger,
Cet ascète roumain dans les mains duquel venaient manger les oiseaux,
Le staretz Pacôme, membre du groupe d'iconographes pacômiens qui soutenait les collyvades et les traditionnalistes,
Les moines Aberce et Haralambros, les plus charitables des Anciens,
Le moine Joachim de bienheureuse mémoire, qui, quand je le rencontrais me parlait des vertus de tous les pères athonites,
Enfin le staretz Côme le silencieux, qui ne possédait rien.

Au monastère russe de Saint Pantéléimon, vivaient de nombreux moines qui œuvraient avec persévérance:

Le staretz Sérapion, qui ne se nourrissait que de pain et d'eau,
Le staretz Sabinas, qui sept années durant ne dormit pas dans un lit,
Dosithée, qui suivait toujours avec exactitude le typicon,
Le staretz Anatole, béni du don du repentir,
Les startsy Savin et Séraphim, qui avaient rencontré saint Séraphim de Sarov.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ioannikios, 
An Athonite Gerontikon
Monastery of St Gregory Palamas 1997
(N.B.: Collyvades: mouvement athonite qui préconisait la communion fréquente aux Saints Mystères du Christ)

Et nous frères et sœurs? Par quoi sommes-nous préoccupés? Nous qui avons trouvé l'Orthodoxie, la perle de grand prix dont parle l'Evangile... Allons-nous tout vendre (changer nos vies) pour l'acquérir? Ou bien allons-nous continuer à nous engoncer dans la fausse quiétude du monde en restant des chrétiens à temps partiel?

Deux concerts de chants liturgiques orthodoxes dans les Vosges, les 3 et 4 mai par l’ensemble « Harmonie géorgienne » dirigé par Nana Peradze


L’ensemble « Harmonie géorgienne », dirigé par Nana Peradze donnera prochainement deux concerts de chants liturgiques orthodoxes dans les Vosges.
Le premier aura lieu le samedi 3 mai à 17h30 en l’église Saint Vladimir et Sainte Marie Madeleine, située dans le parc thermal à Contrexéville.
Le second aura lieu le dimanche 4 mai à 15h00 en l’église Saint-Brice de Sauville.
Ces deux concerts reprendront en partie des pièces enregistrées dans les deux disques publiés par les éditions Jade : « Eucharistia. Chants de la Liturgie orthodoxe en français » et « Résurrection ».
Pour ces deux concerts: entrée libre; libre participation aux frais. 

Haïjin Pravoslave (CCCXLVIII)


Garde dans ton cœur
La mémoire d'hésychie
Vibrant du Saint Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 28 avril 2014

Père Geoffrey KORZ: Que doivent faire les familles orthodoxes pour que les enfants restent orthodoxes?



Il est fréquent dans les paroisses orthodoxes de trouver des fidèles qui demandent pourquoi il n'y a pas plus d'enfants qui viennent à l'église? C'est une question importante, car elle soulève deux questions plus profondes: tout d'abord , où va être dans vingt ans l'Eglise dans le monde occidental (en dehors des pays traditionnellement orthodoxes), et d'autre part (et peut-être d'une manière plus critique): Qu'ont donc fait les familles orthodoxes au cours des dernières décennies pour que maintenant il n'y ait presque plus de jeunes dans les paroisses?

De toute évidence, quelque part, la transmission de la précieuse foi orthodoxe d'une génération à l'autre n'a pas été accomplie. Bien sûr, la construction de la foi chez les jeunes est un exercice face à face, ce qui nécessite du temps et des efforts concertés des parents, qui portent la responsabilité principale de cette tâche. 
Si les jeunes adultes (ou les "pas-si- jeunes adultes") n'aiment pas l'Église du Christ, la question doit être posée: qu'est-ce qui a exactement été la plus haute priorité de leur vie à la maison? L'éducation scolaire? Avoir un bon emploi? Le sport? La vie sociale? Les distractions?

Saint Paul nous dit ce que nous semons est la chose que nous récolterons (Galates 6:7): Tout ce que nous donnons à nos enfants, l'amour de la musique, les expériences de voyages internationaux, l'ambition effrénée, la préoccupation envers les pauvres... c'est très probablement ce qui façonnera leur caractère. 
De même, comme nous le dit saint Jean Chrysostome, les choses auxquelles nous permettons d'entourer nos enfants, renforceront ou saperont notre principale influence sur la vie de nos enfants (son exhortation aux parents est aussi une lecture extrêmement utile pour toutes les mères et tous les pères). Où pouvons-nous commencer cette tâche immense? Considérez ce qui suit:

1. Faites comme si vous envisagiez de passer l'éternité ailleurs. 
Nous sommes tous tentés de vouloir être comme le monde, d'être aimé par ceux qui nous entourent, et de nous "intégrer". Parfois, le coût de cette acceptation est trop élevé. La façon dont nous utilisons notre argent et notre temps en dit long sur le fait que nous planifiions plus en vue de cette vie, ou plus pour l'éternité. 
Si nous prévoyons principalement pour cette vie, pourquoi nos enfants envisageraient-ils même de se soucier de leur vie spirituelle? Quand nos chéquiers, nos achats en ligne, et des voyages de loisirs au centre commercial l'emportent sur le temps passé à l'église ou à la prière, pourquoi nos enfants se révéleraient-ils être différents?

2. Cessons le travail et les achats le dimanche. 
C'est une façon concrète de consacrer du temps à Dieu. Le Seigneur nous dit que le jour du sabbat (le dimanche pour les chrétiens) a été fait pour nous (Marc 2:27), pour notre repos spirituel et pour notre reconstruction spirituelle, dans la tourmente spirituelle qui nous déchire pendant les six autres jours de la semaine. Si nous manquons de force pour vivre une vie spirituelle, nous devrions-nous demander pourquoi!

3. Fournir l'Orthodoxie comme option identitaire. 
Dans le monde occidental, on fournit généralement aux enfants orthodoxes deux options mutuellement exclusives et spirituellement toxiques: conserver la culture étrangère (Langue, nom, histoire, etc.) comme identité première, afin d'une certaine manière de "garder" la foi orthodoxe dans le cadre de cette culture, ou s'occidentaliser et délaisser votre foi et votre culture. L'idée que l'Orthodoxie fasse "partie" de toute culture est bien sûr absurde, puisque,  il y a deux millénaires, presque toutes les cultures était totalement païennes. Même récemment, de nombreuses cultures "orthodoxes" tombèrent sous l'effet hypnotique du communisme, et aujourd'hui, beaucoup sont en état d'ébriété à cause du matérialisme capitaliste.

Avoir un sens riche de l'héritage culturel, quelle que soit la culture, est une graine formative dans l'âme d'un enfant, puisque une riche appréciation et l'amour de la tradition héritée préparent le cœur de l'enfant pour la vie orthodoxe (puisque notre foi est intemporelle, et nécessite l'inoculation contre les vents de la mode qui passent). 
Mais d'abord, la loyauté de l'enfant, la loyauté qui doit être cultivée et illustrée par chaque parent, est la fidélité immuable au trésor de la foi orthodoxe. Si une jeune personne pense qu'elle a beaucoup en commun avec d'autres personnes orthodoxes parce qu'elles sont orthodoxes, il y a une bonne chance qu'elle restera fidèle [à l'Orthodoxie]. D'autre part, si l'enfant pense qu'il a plus en commun avec d'autres pairs qui partagent sa culture, que ces pairs soient des fidèles orthodoxes ou non, il est probablement trop tard: la jeune personne n'a pas une image de soi chrétienne orthodoxe, et c'est un formidable travail qui doit être fait.

4. Apprendre la foi orthodoxe - Acquérir l'esprit des Pères de l'Église. 
Pour les paroisses qui utilisent la langue anglaise, cela signifie enseigner l'orthodoxie à des adultes (catéchumènes et fidèles de longue date) afin qu'ils puissent la transmettre à la maison, lorsqu'ils l'enseignent à des enfants. La tentation de "rendre l'orthodoxie canadienne [ou de tout autre culture nationale occidentale] ne doit jamais se transformer en une pratique édulcorée; c'est l'une des grandes raisons pour lesquelles les gens orthodoxes ethniques ne font pas confiance aux missions locales qui utilisent la langue vernaculaire pour la tâche de l'éducation religieuse: édulcorée, modernisée, l'Orthodoxie est un scandale pour les gens qui craignent déjà profondément de perdre leur culture importée. 
Malheureusement, de nombreux exemples de missions orthodoxes d'Amérique du Nord sont pleines de tentatives de redéfinir la sainte Tradition, pour réorganiser les traditions liturgiques héritées, et en général pour tenter de "savoir mieux" que tous les saints fidèles qui ont vécu la foi depuis le début [de l'Eglise]. Nous devons apprendre de l'histoire que l'Orthodoxie est une religion universelle, pour tous les temps, les lieux et les peuples, et enseigner cette leçon essentielle à à nos enfants.

5. Cultivez un réseau d'amis orthodoxes de tous âges. 
Imaginez un instant que l'approvisionnement en électricité soit coupé dans votre ville natale. Que feriez-vous? Avez-vous des solutions de rechange à portée de main? Beaucoup de gens, en particulier les jeunes,  trouveraient la vie sans divertissement électronique une réalité insupportable. De même, de nombreuses paroisses orthodoxes supposent que la réalité de l'immigration étrangère continuera à garder leurs paroisses dynamiques, et emplies de gens orthodoxes. Mais que se passe-t-il quand l'immigration s'arrêtera? Que se passe-t-il lorsque la vitalité de la vie orthodoxe ne dépend que d'atteindre ces non-orthodoxes qui sont déjà ici? Malheureusement, nous n'avons pas appris la leçon des générations précédentes d'immigrants orthodoxes: l'immigration se tarit finalement, et nous devons commencer à partager notre vie de foi avec d'autres personnes orthodoxes autour de nous.

6. Arrêtez d'essayer de vous maintenir à niveau des religions occidentalisées (en particulier, "à l'américaine"). 
Il y a une raison pour que la musique joyeuse et les offices où l'on sautille gagnent rapidement les gens: ils font appel aux sens, et sont facilement embrassés par les cœurs bruyants de ceux qui vivent dans le monde occidental. Si nous essayons de transmettre à nos enfants l'Orthodoxie, l'idée d'imiter la vie religieuse moderne est vraiment absurde, car elle ne parvient pas à transmettre les outils uniques que seule l'Orthodoxie a à donner. 
Les yeux orthodoxes qui  voient une vérité intemporelle et immuable vérité;  un esprit orthodoxe qui comprend les enseignements de la foi des Apôtres;  des oreilles orthodoxes qui sont attirées par la beauté éternelle, et un cœur orthodoxe qui est formé dans le silence intérieur de la prière: ce sont ces dons que la foi orthodoxe offre. Nos enfants en ont besoin. Si nous avons accès à eux, et que nous ne parvenons pas à prendre les mesures nécessaires pour les donner à nos enfants, nous avons échoué.

Comme le Seigneur nous le demande: "Si le Fils demande du pain à un père parmi vous, lui donnera-t-il une pierre? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un scorpion au lieu du poisson?" (Luc 11:11) 

La foi orthodoxe est là pour que nous donnions à nos enfants la nourriture spirituelle dont ils ont faim. 

Que leur dirions-nous s'ils nous demandaient pourquoi nous leur avons donné quelque chose d'autre à la place?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Haïjin Pravoslave (CCCXLVII)


La perle du Nom
Sera toujours d'un grand prix
Sertie dans ton cœur 

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 27 avril 2014

Réponse de croyants orthodoxes d’Ukraine au Patriarche de Constantinople Bartholomée

Cathédrale Sainte -Sophie de Kiev

Votre Sainteté ! 

L’auto-proclamé " Patriarcat de Kiev ", non reconnu par le plérôme de l’Orthodoxie, a placé sur son site officiel, 
votre message adressé à nous, orthodoxes d’Ukraine.
Le fait que les médias de l’Eglise canonique aient ignoré ce message ne signifie qu’une chose : 
Vous, en tant que Primat de l’une des Eglises locales (en l’occurrence, le patriarcat de Constantinople), vous adressant aux paroissiens d’une autre Eglise (relevant en l’occurrence du Patriarcat de Moscou) n’avait pas sollicité, pour cela, l’autorisation de son Primat, ce en quoi vous avez enfreint, une nouvelle fois, la règle en vigueur dans les relations inter-ecclésiales. 

Vous appelez la « nation ukrainienne » (et non, comme vous remarquerez, tous les peuples vivant sur le territoire de l'Ukraine actuelle) à répondre, « avec un cœur solide et courageux esprit » aux « défis complexes » auxquels elle est confrontée. . Pour cette ingérence politicienne, vous ne répugnez pas à utiliser, comme prétexte, la célébration de l’Entrée de notre Seigneur Jésus Christ à Jérusalem (que pour une raison à définir vous qualifiez de « Triomphale » alors que Celui qui allait souffrir était attristé par ceux qui ne voyait pas, en Lui, le Sauveur mais un leader terrestre). Pour lier, en quelque sorte, le Dimanche des Rameaux aux aspirations du « peuple ukrainien », vous appelez la veille du martyre mortel du Christ, « la victoire de l'amour sur la haine, de la vérité sur le mensonge, de la vie sur la mort. » 


Cependant, les chrétiens d'Ukraine vous connaissant comme Docteur de l’institut jésuite Pontifical Oriental ,comprennent très bien que la substance de votre message réside dans d’autres détails. 

Vous intitulant d’un titre de « Toute Sainteté » (All-Holiness) vous - dont l’autorité spirituelle s’étend, avec la seule permission d’une puissance relevant d’une autre croyance à un quartier minuscule d’Istanbul et à une peu nombreuse diaspora) – vous vous placez au-dessus de quatorze primats d’Eglises autocéphales, y compris la nôtre comptant plusieurs millions de fidèles, faisant ainsi fi des principes apostoliques de la conciliarité. 

Élevant l'église de Constantinople au-dessus des Eglises Egales, la qualifiant de « Grande », vous vous octroyez le droit de vous adresser aux « Enfants d’Ukraine », comme leur « père ». Mais ce n’est pas vous que nous commémorons, comme père, lors de nos liturgies mais le Grand Seigneur et Père, notre saint Patriarche de Moscou et le Seigneur et Père de notre métropole de Kiev. 

Sans aucun fondement pour se désigner comme notre Père, vous appelez Notre Mère, l'église de Constantinople. Mais pour l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, c’est l’Eglise russe qui est notre Mère. 

Et justement, c’est comme une partie de cette Eglise et sur son territoire canonique, que fonctionne de manière indépendante dans sa gestion interne, l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou. 
Si vous voulez sous-entendre, une fois de plus, que le territoire canonique de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou a été transféré avec des violations, il y a plus de 300 ans, alors de telles insinuations ont été, plus d’une fois réduites à néant, par les conclusions incontestables des historiens de l’Eglise et les spécialistes du droit canon. 

Mais supposons, un instant, que l’Eglise de Constantinople a camouflé, trois cents ans durant, ses violations. Il faudra, alors, prendre en compte qu’au moment de la transmission, au patriarcat de Moscou dont la puissance prenait de l’essor, de la Métropole de Kiev, croulant sous le joug uniate (contre lequel l’Eglise de Constantinople, affaiblie, ne pouvait apporter aucune défense), dans sa composition entraient des diocèses, fonctionnant aujourd’hui, non seulement en Ukraine mais aussi en Biélorussie, Lituanie, Pologne et Fédération de Russie. 
Dans le même temps, des diocèses de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou, aujourd’hui en Séverie (NdT : Région de Jitomir), dans les territoires Slobodes (NdT : Région de Kharkov), dans le Donbass ou en Nouvelle Russie n’ont jamais fait partie du patriarcat de Constantinople. Comment comptez-vous résoudre ces problèmes de « territoires canoniques » : en soufflant le vent du « changement » ? 

Que voulez-vous obtenir de votre démarche envers l’évidente majorité des orthodoxes ukrainiens – qu’ils rompent le lien spirituel unissant les peuples historiques de la Rous par le changement de rattachement des diocèses d’Ukraine ? 
Il est tout aussi compréhensible à qui cela est profitable – à vos bienfaiteurs du Département d'État des États-Unis. Leur soutien financier et politique – c’est la base vitale, autant du patriarcat de Constantinople que du pouvoir actuel à Kiev. 

Votre titre d’Archevêque de la Nouvelle Rome vous octroie l’Honneur d’être reconnu comme le Premier parmi les Egaux. Mais cela signifie aussi une responsabilité – celle d’être le premier gardien de l’Orthodoxie canonique et de la protection de l’intégrité de chaque Eglise locale. Toutefois, en exécutant des ordres politiciens superficiels à l’opposé de la raison, vous vous privez, vous-même, de la Primauté d’honneur dans l’Orthodoxie Universelle. 
NdT : Le document est signé de 90 personnes de la société civile en Ukraine, de différents milieux sociaux parmi lesquels des responsables d’associations, des journalistes, des chercheurs, des retraités, des médecins, des artistes et beaucoup d’autres sphères d’activités. Le texte en russe donne le détail ICI 

Traduction "PO"

La prière selon le staretz Michel de Valaam


[…] Un autre jour, le staretz dit de prier de la manière suivante:

1. Très doux et très précieux Jésus, je Te prie et T'implore, pardonne-moi tout, et sauve-moi.

2. Très doux et très précieux Jésus, apprends-moi à prier, apprends-moi à T'aimer et à accomplir Tes Commandements.

3. Très doux et très précieux Jésus, enrichis-moi par l'humilité, la douceur et les larmes, car je n'ai d'autre chemin pour aller vers Toi au Ciel.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Nun Maria (Stakhovich) / Serge Bolshakoff
Interior Silence
New Valaam Monastery. Alaska
St. Herman of Alaska Brotherhood
1992

Stage de Chant Byzantin


Stage de Chant Byzantin  -  en français 

Le Centre d'Étude de Chant Byzantin STOUDION organise un Stage de chant byzantin en français.
Date : du 12 au 20 juillet 2014
Lieu : Atelier Saint Jean Damascène (26190 Saint Jean en Royans dans la Drôme).
Les chants sont adaptés en français à la base des mélodies traditionnelles byzantines, l'apprentissage se fera en 2 groupes (initiation et perfectionnement),
ouvert à tous (pour les débutants, aucune formation musicale préalable n'est nécessaire).
Cette année le programme sera des chants choisis de la fête de Noël et de la Grande Semaine ainsi que de l'Office des Matines.
Le stage sera animé par Andréa ATLANTI (diplôme d'état de chant byzantin de Grèce) et par
Ibrahim ISSID (chantre et chef de choeur de l'Église orthodoxe). 
Information  : au N° 06 84 48 57 60 
E-mail : stoudion@yahoo.fr
Adresse : Association STOUDION, 
Rue de la Providence
26190 Saint Laurent en Royans


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