jeudi 25 décembre 2014

Déclaration de la commission patriarcale de l’Église orthodoxe russe pour les questions de la famille, de la défense de la maternité et de l’enfance au sujet d’un récent document de l’UNICEF


Déclaration de la commission patriarcale de l’Église orthodoxe russe pour les questions de la famille, de la défense de la maternité et de l’enfance au sujet d’un récent document de l’UNICEF
En novembre 2014, l’UNICEF (fonds de l’ONU pour l’enfance) a publié un document exposant sa position, intitulé « L’élimination de la discrimination des enfants et des parents basée sur l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre » (UNICEF. Position Paper No. 9, November 2014 – Eliminating Discrimination Against Children and Parents Based on Sexual Orientation and/or Gender Identity). Dans ce document, l’UNICEF, en partie, donne ses définitions du concept de « l’orientation sexuelle » et de « l’identité du genre », condamne les lois de différents pays dans lesquels la conduite homosexuelle et la propagande de l’homosexualité constituent un délit, appelle au changement des normes sociales, et exprime aussi son soutien officiel à la reconnaissance législative des unions de même sexe, motivant sa préoccupation par les droits des enfants. À l’occasion de la publication du document concerné, la Commission patriarcale pour les questions de la famille, de la défense de la maternité et de l’enfance de l’Église orthodoxe russe déclare ce qui suit :
1. La Commission est profondément préoccupée par le fait que le Fonds de l’enfance de l’ONU utilise ses moyens, son statut et ses ressources, mis à sa disposition par différents pays, pour soutenir des phénomènes et des approches qui non seulement sont dépourvues de fondements juridiques solides sur le plan international, mais qui contredisent aussi la culture traditionnelle de la majorité des peuples, ainsi que les normes de la morale naturelle et religieuse. De tels actes portent atteinte à la communauté internationale et viennent saper la légitimité morale de l’UNICEF et des autres institutions de l’ONU.
2. La famille est fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, dont l’un des buts les plus importants est la mise au monde et l’éducation des enfants. C’est précisément pourquoi la famille est reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’homme et par d’autres documents très importants du droit international, en tant que « cellule naturelle et fondamentale de la société » [cf art. 16 (alinéa 3) de la Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 23 (alinéa 1) du Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, art. 10 (alinéa 1) du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels]. Le mariage entre l’homme et la femme et la famille naturelle qui en résulte sont indispensables à la continuation de l’existence du genre humain et de chaque peuple, sans eux est impossible la véritable dignité et la liberté humaines. Les tentatives de changer les définitions de la famille ou du mariage, en y incluant les unions de même sexe, portent une lourde atteinte à la société et violent les droits fondamentaux et la dignité de l’homme. Les lois incarnant de telles tentatives dans la vie, ne sont rien d’autres qu’une forme d’iniquité.
3. De telles tentatives portent un coup particulier aux enfants. Le fonds des enfants de l’ONU devrait savoir que les enfants naissent de l’union de l’homme et de la femme, et non des unions de même sexe. La mise au monde et l’éducation dans la famille répond aux meilleurs intérêts de chaque enfant. Dans la famille, il connaît ses père et mère, qui l’entourent d’amour et d’attention. Confier les enfants à l’éducation par des couples de même sexe constitue une violation lourde des droits et des intérêts légitimes de l’enfant. Ainsi, en appelant à la légalisation des unions de même sexe en relation avec l’éducation des enfants, l’UNICEF, à l’encontre de son mandat, ne contribue pas à la défense des droits des enfants, mais à leur transgression même.
4. La commission rappelle que les termes « orientation sexuelle » et « identité de genre », utilisés dans le texte du document, ne sont pas reconnu au niveau international et ne sont définis dans aucun accord international fondamental à caractère global. Comme le remarquent à juste titre les auteurs mêmes du document, il n’existe pas actuellement de traités internationaux contraignants, qui impliquent la « discrimination » pour « orientation sexuelle » ou « identité de genre ». L’introduction de ces catégories artificielles dans les listes existantes des bases interdites de discrimination, réalisée par certains instituts internationaux, est arbitraire et injustifiée.
5. La commission patriarcale pour les questions de la famille, de la défense de la maternité et de l’enfance espère que les autorités gouvernementales de la Fédération de Russie et des autres pays membres de l’ONU attireront l’attention sur le caractère inadmissible de l’utilisation des moyens dont dispose l’UNICEF, du comité de l’ONU pour les droits de l’enfants et des autres instituts internationaux dans le but de légitimer l’immoralité des approches et des conceptions et de violer les droits de l’homme reconnus par tous au niveau international, dont les droits des enfants. La Commission appelle tous les chrétiens orthodoxes et autres gens de bonne volonté, y compris les personnalités politiques et publiques, ainsi que les représentations des ONG à tous les niveaux, à s’opposer, de toutes les façons légales, à cet emploi abusif des ressources des structures internationales.

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