dimanche 9 novembre 2014

Père Geoffey [Korz]: Du temps et de la place de la Confession


On the Time and Place of Confession


Les prières et les offices de l'Église nous démontrent la nécessité de la Communion hebdomadaire régulière. Sans elle, nous ne pouvons pas espérer vivre notre vie différemment du reste du monde - nous sommes tout simplement trop faibles spirituellement pour ce faire.

Si nous avons acquis une ardeur correcte pour recevoir la Sainte Communion, ne tombons pas dans le piège de l'aborder à la légère. La plupart des gens sont tout à fait fidèles à cet égard, observant les prières nécessaires avant la Communion, et le jeûne de nourriture, de boisson, de relations conjugales, et de fumer avant de recevoir le Corps et le Sang du Christ. Ce type de préparation nous permet d'être prêts à recevoir le Seigneur sous le toit de la maison spirituelle de notre âme.

Un domaine particulier de la préparation à la Sainte Communion qui est le plus souvent absent, cependant, est la préparation du cœur par le silence et la prière, la veille. L'Église primitive observait une vigile de toute la nuit [agrypnie], ce qui durait littéralement toute la nuit! Certaines paroisses aujourd'hui observent les Vigiles comme elles sont venues jusques à nous: un office de psaumes, de prières et de cantiques spirituels de deux à trois heures. Mais dans de nombreuses paroisses, seul le service de Vêpres reste comme moyen de préparation pour la nuit avant la Liturgie, et pour la Liturgie elle-même.

Les Vêpres sont en fait le début du processus d'approche de la Sainte Communion. Nous ne pouvons pas et ne devons pas aborder les Saints Mystères, sans elles, à moins que nous soyons malades. 

Le samedi soir est également le moment idéal pour aller à la sainte confession, ce qui permet à saint mystère de nous préparer au mystère suivant. Alors que certaines paroisses avec plus d'un prêtre peuvent offrir la confession le dimanche, il est tout simplement impossible d'avoir une confession complète et correcte avant la Liturgie dans les lieux où un seul prêtre officie. Comme toute chose, il y a toujours des exceptions pour les cas d'urgence réelle.

Sachant tout cela, nous pouvons être tentés de raisonner de la manière suivante concernant notre moyen de sortir de la participation fréquente à la Sainte Communion: "Puisque je ne peux pas prendre le temps d'assister aux Vêpres, et que je ne peux pas sacrifier un samedi soir fort et déréglé, je vais simplement me résoudre à ne recevoir que rarement la sainte confession et la Communion - peut-être quelques fois par an."

Quelle folie! La prochaine étape certaine de notre réflexion sera de dire: "Je sais que la Communion est la partie principale de la Liturgie - puisque je ne peux pas la recevoir, je vais juste rester à la maison." 

Frères et Sœurs en Christ, ce sont là les pensées du Malin, qui veut que nous ressentions soit de la rébellion, soit de la culpabilité face aux normes de la vie chrétienne. Il veut que nous soyons paralysés, et il ne se soucie pas de savoir comment cela se passe.

La paix de Dieu nous est accessible. Elle est même proposée dans des formes abrégées, à cause de notre faiblesse (Les Vêpres et la Liturgie de Saint Jean Chrysostome la plupart des dimanches, sont toutes deux beaucoup plus abrégées que les offices de jadis).

Si nous disons que nous voulons cette paix, nous devons prendre les mesures nécessaires pour mettre à part nos samedis soirs - ou au moins une heure de cela - pour les prières avec l'Église qui nous préparent à la Communion. Nous devons décider que la veille du jour de la Résurrection - Dimanche - doit être consacrée à des activités calmes qui reflètent vraiment la vie d'un chrétien.

Dieu ne demande pas tout de nous, mais il demande seulement quelque chose: que nous participions à la lutte spirituelle contre les tendances si fortement renforcées de notre époque d'hédonisme, et que nous nous nous préparions comme Moïse à gravir la Montagne Sainte [le Sinaï] chaque semaine. 

Les générations de l'Ancien Testament attendaient notre journée et notre occasion de faire exactement cela; nombreux sont ceux qui sont morts pour cette occasion spirituelle dont nous jouissons chaque semaine.

Reconnaissons pleinement le don que Dieu nous a fait dans la confession et la Sainte Communion, et préparons-nous d'une manière digne et chrétienne, non seulement quand la culpabilité nous frappe, ou lors d'un jour de fête, mais chaque semaine, afin que nous puissions être préparés à combattre le bon combat pour la semaine à venir.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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