samedi 22 juin 2013

Méthode pour la cure de l'âme


Orthodox Psychotherapy: The Science of the Fathers by Metropolitan Hierotheos Vlachos of Nafpaktos  translated by Esther Williams

L'une des méthodes fondamentales pour guérir l'âme, est le calme dans le plein sens du mot. 

Je crois que nous avons déjà clairement établi ce fait.

L'homme contemporain, précisément parce qu'il est surmené, est à la recherche de guérison pour sa vie, en particulier pour son état intérieur. 

C'est pourquoi l'un des messages que l'Orthodoxie peut offrir au monde contemporain  las, découragé, et qui avance en pataugeant, est le message du silence. 

Je pense que la tradition orthodoxe a beaucoup à offrir dans ce domaine.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Métropolite Hiérotheos Vlachos
Hesychia as a Method of Healing, 
in

Haïjin Pravoslave (CXV)





Ecoute à l'office
Les paroles ineffables
Qui disent le Ciel


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 21 juin 2013

Saint Isaïe le Solitaire: La paix de l'âme

monk at prayer


Sois en paix avec ton âme
alors ciel et terre seront en paix avec toi.

Entre avec empressement dans la maison
du trésor qui est en toi,

Et tu verras les choses qui sont dans les cieux,
car il n'y a qu'une seule entrée pour ces deux lieux.

L'échelle qui mène au Royaume
est cachée à l'intérieur de ton âme...

Plonge en toi-même et dans ton âme
et tu découvriras les escaliers
par lequels faire cette ascension.

Saint Isaïe, le Solitaire

Sainrt Isaïe, le Solitaire a vécu dans l'ascèse à Scété en Egypte, puis en Palestine, à Gaza, et il est mort en ​​491 de l'an de grâce du Seigneur. Il est mentionné dans le livre des saints Barsanuphe et Jean comme un homme d'une  sainteté exceptionnelle (Cf. Réponses: 240, 252, 311, etc.) Il a beaucoup écrit sur ​​la réfutation des provocations démoniaques et sur la nécessité d'être attentif à la conscience, mais seuls quelques-uns de ses écrits existent encore, la majorité ayant été détruits. L'Eglise commémore la fête de saint Isaïe, le solitaire, le 3 juillet.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://thehandmaid.wordpress.com/


Icône de saint Isaïe le Solitaire








Haïjin Pravoslave (CXIV)


Redeviens l'enfant
Qui s'émerveille de tout
Car tout lui est Grâce

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 20 juin 2013

Une photo de saint Silouane retrouvée!!!


Saint Silouane du Mont Athos est l'une des plus grandes figures  moderne du Mont Athos et du monachisme orthodoxe en général.

La photo ci-dessous de saint Silouane a récemment été trouvée, et selon les rapports elle vient du monastère  sacré de Saint Pantéléimon ("Rossicon").

d'après

rb4

Saint Ignace du Caucase ( Briantchaninov): DE la prière

info unknown: source Pravmir.com

Il est caractéristique 
pour les pauvres 
de mendier,
 et il est caractéristique 
pour l'homme 
appauvri par la chute
 de prier. 

La prière est l'appel 
à Dieu 
de l'homme déchu 
et repentant. 

La prière est la lamentation 
de l'homme déchu 
et repentant 
devant Dieu. 

La prière est le déversement 
devant Dieu 
des désirs sincères, 
des demandes, 
et des soupirs 
de l' homme tombé 
et brisé 
par le péché.

 Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
ORTHODOX WORD Vol 48, NO 6
St Herman of Alaska Brotherhood
ETNA
CA, USA

Haïjin Pravoslave (CXIII)



Toute âme est amie
Qui s'abreuve avec ton cœur
Aux sources du Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 19 juin 2013

Joseph [Vriennios] (père spirituel de saint Marc d'Éphèse): Notre Orthodoxie

ST. PETERSBURG, RUSSIA FEDERATION - JUNE 29:Interior of Church Savior on Spilled Blood . Picture takes in Saint-Petersburg, inside Church Savior on Spilled Blood   on June 29, 2012.


Notre foi orthodoxe,

notre richesse et notre gloire,

notre racine, notre couronne,

notre fierté.


Ô orthodoxie bien-aimée,

nous n'allons jamais te renier, 

ni te mentir, 

ô révérence honorée depuis des siècles,

ni nous éloigner de toi, 

ô piété maternelle.


Nous sommes nés en toi, nous vivons en toi,

et nous mourrons en toi.


Si le temps le demande,

nous allons sacrifier dix mille fois 

notre vie pour toi.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://lessonsfromamonastery.wordpress.com/category/translations/

Haïjin Pravoslave (CXII)


Soirée de Vigiles
Dans le silence des chants
Passe l'Eternel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 18 juin 2013

Les saintes icônes, véhicules de la Grâce!


Ayant tout juste terminé son doctorat en Allemagne, et se sentant confiant quant à sa connaissance des saintes icônes, le jeune étudiant diplômé rendit visite à un  bon ami de son père, un moine aveugle. Il lui parla un peu de certaines choses et puis arriva à son but:

"Géronda, même si tu es aveugle, tu vénères les icônes. Tu connais et tu comprends qui tu vénère? " demanda le jeune diplômé au moine.

"Bien sûr que oui!" répondit le moine aveugle.

"Est-ce vrai? Eh bien, cela te dérangerait-il si je faisais un petit test?" a-t-il demandé au moine.

"Pas du tout", fut la réponse.

Il y avait une étagère d'icônes juste au-dessus de là où ils étaient assis. Alors l'étudiant diplômé décrocha une icône de sainte Catherine la grande martyre, et il la donna à vénérer au moine aveugle.

Faire son signe de croix, et s'inclinant vers le sol, le moine baisa l'icône.

"Alors, Géronda, quel saintas-tu vénéré?"

"Sainte Barbara la granda martyre ", répondit-il.

"Géronda, je suis désolé mais ce n'est pas sainte Barbara," dit le jeune homme.

"Peut-être que tu veux vénérer à nouveau l'icône et voir si tu as fait une erreur", déclara-t-il au moine.

"Je connais la grâce de sainte Catherine. Elle est différente de celle de sainte Barbara. Tu fais erreur. Peut-être que tu devrais lire à nouveau le nom", répondit le moine résolument.

Regardant à nouveau vers le bas de l'icône, le jeune étudiant diplômé ne pouvait pas en croire ses yeux. Là, écrit sur l'icône était le nom de sainte Barbara. L'aspect de la sainte était celle de sainte Barbara. Comment aurait-il pu la confondre avec sainte Catherine? Bien sûr, certaines icônes se ressemblent, mais c'était choquant!


"Géronda, je suis désolé. Je me suis trompé. L'icône est de sainte Barbara ", s'excusa-t-il.

"La grâce de chaque saint est distincte. Je ne peux dire quel saint je vénère par la grâce particulière du saint," lui fit savoir le moine.

Des années plus tard, en racontant cette histoire à ses élèves, le professeur Tselingidis disait: "Moi, qui ai des yeux pour voir, je n'ai pas vu. Tandis que le moine qui était aveugle a vu ce qui était pour moi invisible."

Et Jésus dit: "Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles." (Jean 9:39)

L'histoire ci-dessus (incroyable) m'a été racontée par le professeur Demetrios Tselingidis. Il enseigne la théologie dogmatique à la Faculté de théologie de l'Université Aristote. Le professeur Tselingidis a terminé son bachelor et une maîtrise en théologie ici en Grèce. Il a étudié et obtenu son doctorat en Allemagne. Le sujet de sa thèse, intitulé Travaux iconologiquesétait sur la théologie de saintes icônes, (Pour lire le résumé en anglais de son doctorat cliquez ici.) Il était fils de prêtre et disciple très proche du staretz Païssios de la Sainte Montagne. […]

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (CXI)



L'icône est chemin
Lorsque ton âme en prière
Cherche l'huis du Ciel


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 17 juin 2013

Matouchka Constantina: Rechercher le pardon




"Oh, je suis désolé" est, je pense, le nouveau "Excusez-moi". Si nous sommes dans le passage de quelqu'un, si nous heurtons par hasard quelqu'un, c'est habituellement notre réponse. Toutes les cultures ne font pas des excuses à chaque instant comme nous les Nord-Américains en sommes venus à le faire. J'ai particulièrement remarqué cela en Corée, où les rues et les métros sont encombrés de manière que vous êtes dans le passage de presque tout le monde et presque tout le monde est sur votre chemin, mais il n'y a pratiquement aucune «excusez-moi" ou "je suis désolé" qui soit échangé. Au début, c'était étrange pour moi, Canadienne de l'Atlantique - dont les habitudes sont fondées sur le fait "d'être gentil". Mais j'ai vite dépassé cela.

Et ainsi, c'était d'autant plus désarmant la première fois qu'une moniale m'a sincèrement dit: "Pardonnez-nous si nous avons dit ou fait quelque chose de mal ou si nous avons scandalisée." J'ai été complètement prise au dépourvu. Croit-elle que j'ai été choqué par quelque chose qu'elle a dit? Ai-je de quelque manière agi comme j'étais gênée par quelque chose? Ai-je été contrariée par quelque chose? Non, pourquoi a-t-elle dit ça?

Mais j'ai vite appris que ce genre de déclaration est un lieu commun au moment de quitter avec un moine ou une moniale. Et pourtant, ce n'est en aucune manière artificiel. Ce n'est pas la valeur par défaut, "je suis désolé(e)". C'est un plaidoyer sincère pour le pardon de sorte que même s'ils [les moines ou moniales] ont involontairement offensé quelqu'un, au moins la réconciliation est aussi offerte.

Il semble que rechercher le pardon est encore plus important que de l'accorder. Bien sûr, nous devons aussi avoir une approche active du pardon et non pas simplement le demander des autres. Mais j'ai toujours été frappé par l'avertissement des Écritures concernant le pardon: "Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande."(Matthieu 5:23-24). Le Seigneur nous invite à demander pardon avant de nous approcher de l'autel. Ceci, bien sûr, n'exclut pas la condition d'accorder aussi le pardon, mais l'accent est mis sur la première demande.

La force que possède l'enseignement par exemple m'étonne. J'apprends tellement des moniales et elles ont envie de parler, d'agir et de penser de façon similaire. Et ainsi, au fil du temps j'en suis venue à anticiper la demande des sœurs pour le pardon, et j'ai même essayé de le chercher moi-même. Mais surtout, je m'efforce de ne pas en faire une formalité, ou plutôt un cliché.

Donc, je vais profiter de cette occasion et demander pardon si j'ai offensé ou exaspéré l'un d'entre vous. Et je fais de même pour vous.

Le Christ est ressuscité!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Matushka Constantina
in
Tips from the Monastery

Martyrs chrétiens de Syrie


Tous les saints du Patriarcat d'Antioche

Chers lecteurs et lectrices du blog,

Il y a deux jours j'ai reçu (avec 105 autres personnes, dont plusieurs évêques, prêtres, diacres et laïcs) d'un correspondant en qui j'ai toute confiance, le message concernant la jeune femme syrienne, illustré par deux photos, l'une d'entre elles étant particulièrement horrible. 
La personne qui m'a envoyé ce message avait reçu cette nouvelle avec les photographies d'un moine des Etats-Unis honoré et respecté par tous.
On m'a demandé d'envoyer ce message à mes contacts et je l'ai fait. Avant de mettre le message sur mon blog, j'ai vérifié sur un site pour m'assurer que ce n'était pas un "hoax" (faux). Je n'y ai rien trouvé...
Aujourd'hui, j'ai reçu un message d'un ami qui m'a dit que c'était bien un faux, la deuxième image étant tirée d'un film "gore" particulièrement répugnant. 
J'ai aussi découvert que ceci avait été déjà publié par un site israélien (Israel Flash) qui mentionnait qu'il avait reçu le texte et les 2 photos d'un ami fiable. Il était également mentionné que la famille avait envoyé la photo... 

Pardonnez-moi. J'ai fait confiance à mon correspondant en publiant le texte sans commentaire tout d'abord, puis en commentant, après que l'on m'ait incité à le faire. En cette période d'épreuves terribles pour nos frères syriens, le Malin se sert de la compassion légitime que nous éprouvons pour leur calvaire, pour nous faire chuter.

La seule chose qui nous reste à faire est de prier pour les victimes en Syrie.


C.L.-G.


Je suis vraiment désolé d'avoir fait écho à ce faux. Je suis catastrophé en pensant à ce pauvre moine qui a été trompé et qui est à l'origine de tout cela sans le vouloir, piégé par sa compassion et son désir d'alerter l'opinion sur le réel massacre des chrétiens qui laisse ses compatriotes américains indifférents.
Je remercie les lectrices et les lecteurs pour leurs témoignages de sympathie. Je ne répondrai pas aux commentaires qui sont envoyés sans adresse de courriel (un grand merci à Sébastien pour son message.)

Haïjin Pravoslave (CX)


Tu n'es jamais seul
Dans la compagnie orante
Des hôtes du Ciel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 16 juin 2013

Le rappeur orthodoxe Daniel Marker (alias Young Penitent/Jeune Pénitent) produit du "rap chrétien"


Le rap est présent depuis les années 70. Le rap chrétien a fait une apparition dans les années 80. Mais qui a jamais entendu parler de rap chrétien orthodoxe?

Eh bien, Corvallis en a entendu parler!

Le résident du lieu, Daniel Marker a récemment publié un CD, "Rap chrétien", sous le pseudonyme de jeune pénitent. Marker a écrit toutes les paroles, et Nathan Roose, son ami depuis l'école primaire, a composé toute la musique. Roose joue également des claviers et de la guitare électrique sur le CD, et il a enregistré les accompagnements à son domicile. "J'ai vraiment amené Nathan hors de sa zone de confort sur cet album", a déclaré Marker avec un sourire. "C'est un rocker".

Marker a enregistré ses raps au Wild Rose Studio à Corvallis, et l'album a été mixé et masterisé là-bas. Le CD est né de son amour de longue date pour le rap. "Avant que je sois devenu chrétien, j'ai écouté beaucoup de rap," a-t-il dit, citant feu Tupac Shakur comme son favori. "Mais j'en ai perdu le goût  à cause du contenu", a déclaré Marker. "Je ne veux pas m'exposer cela. Je n'en ai pas écouté beaucoup ces derniers temps. "

Il avait déjà commencé à écrire des raps il y a 10 ans. Un jour, il s'est converti au christianisme, "j'ai commencé à écrire des raps sur ce qui était dans mon esprit, et maintenant le christianisme est l'objectif principal de ma vie", at-il dit.

Marker fait des rimes sur le livre de la Genèse, le repentir et les relations humaines. "J'essaie de faire passer le message que le Christ a pour les gens, en utilisant la culture de nos peuples autochtones afin qu'ils puissent facilement assimiler le message," a-t-il dit. "J'utilise la culture de cette communauté par le biais d'une introduction à l'Orthodoxie." Et comment Marker résume-t-il le message du Christ? "Le Salut," dit-il fermement.

Marker et sa famille sont venus à Corvallis quand il était élève de première année, il est diplômé du Collège de Crescent Valley en 2000. Ses parents, Thomas et Marilyn Marker, vivent encore ici. Tom Marker a écouté le CD de son fils, et il l'a déclaré "phénoménal".

Tom Marker a envoyé son fils à l'Université d'Oregon avec deux livres: le Tao Te Ching et la Sainte Bible. Bien que Daniel Marker n'avait aucune expérience spirituelle particulière, il s'est toujours intéressé à la lecture de livres sur  la religion et la philosophie.

Sa quête spirituelle a commencé sérieusement quand il a lu les deux livres que son père lui avait donnés. "Je les ai lu tous deux, et ils m'ont beaucoup influencé", at-il dit. "J'ai médité et lu sur les différentes traditions, et je me suis installé dans le christianisme. Il fallait un choix, et j'ai dit oui. J'ai accepté le Christ et je l'ai mis à la première place, devant moi. "

Il a ensuite commencé à explorer les différentes confessions du christianisme, en essayant de trouver ce qui lui conviendrait. Il est retourné à Corvallis comme diplômé du collège universitaire, et il a terminé ses études d'espagnol à l'Université d'Etat de l'Oregon.

Pendant ce temps, il s'est retrouvé à parler avec le révérend Jim Norlie, le pasteur du campus de Luther House. Marker a dit à Norlie, "Je crois que les êtres humains ont la capacité de reconnaître la vérité." Norlie lui a dit que cette croyance s'accordait avec le christianisme orthodoxe, et il a suggéré à Marker de se renseigner sur l'Eglise orthodoxe. "Il a joué l'entremetteur, c'est ce qu'il a fait", a déclaré Marker.

Le premier office orthodoxe auquel Marker aassisté était la Liturgie du Dimanche des Rameaux à l'église orthodoxe Sainte-Anne à Lewisburg qui dura quatre heures. "J'ai adoré," a-t-il dit. "J'ai tout aimé." Il a été baptisé le dimanche des Rameaux de l'année suivante, et il assiste maintenant à l'office à l'église orthodoxe russe de Saint-Martin à Corvallis, non loin du Centre médical régional du Bon Samaritain, où il travaille comme jardinier.

Marker a donné des copies de "Rap chrétien" à l'église. Il a dit qu'un jeune homme a particulièrement aimé, au point de le prendre dans ses bras. "Cela m'a fait me sentir bien", at-il dit.

Le CD est disponible chez Happy Trails Records et Gracewinds Music, à la fois à Corvallis, ainsi que sur Internet. Le Jeune pénitent a également des vidéos sur Youtube.com. Plusieurs d'entre elles peuvent être trouvées avec cette histoire à gazettetimes.com.

Version française Claude Lopez
d'après


Hommage à Père Seraphim Rose!

Haïjin Pravoslave (CIX)



Respire le Nom
Ton corps entier deviendra
Présence ineffable

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets Liturgiques


FEUILLETS LITURGIQUES
DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION
DE LA SAINTE CROIX
N°413/2013 – disponible sur le site internet du diocèse : www.diocesedegeneve.net
3/16 juin
7ème dimanche de Pâques
Après-fête de l’Ascension et
Dimanche des Saints Pères du 1er Concile Œcuménique

Saint Lucillien, sainte Paule, vierge, et les 4 enfants saints Claude, Hypatios, Paul et Denis, martyrs à Nicomédie (270-275) ; saint Lucien, évêque, Maxien, prêtre, Julien, diacre, Marcelin et Saturnin en Belgique (81-96). Sainte Clotilde, reine des Francs (545) ; saint Kevin, abbé fondateur de Glendalough en Irlande (618). 


Lectures : Actes XX, 16-18, 28-36  / Jn. XVII, 1-13
DIMANCHE DES SAINTS PÈRES

L
es fondements de l’hérésie arienne étaient les suivants : « Il fut un temps où n’existait que Dieu le Père, qui créa une essence entre Lui et le monde, le Fils de Dieu ». En un mot, l’hérésie reconnaissait le Christ, le Fils de Dieu, non comme Dieu, mais comme une essence intermédiaire créée, bien que plus parfaite que toutes les essences créées. Cette hérésie tire son nom de son fondateur, Arius, né en 256 en Lybie. Ordonné diacre par Pierre, évêque d’Alexandrie, Arius fut excommunié par son ordinant pour collusion avec une faction ecclésiastique locale, pénétrée d’aspirations schismatiques. Le successeur de l’évêque Pierre, Achille, reçut Arius dans la communion de l’Eglise et l’ordonna à la prêtrise. A la mort d’Achille, Arius pensait devenir son successeur, mais ce fut Alexandre, qui fut élu évêque d’Alexandrie. Arius accusa injustement Alexandre d’hérésie, alors que lui-même enseignait sa doctrine hérétique concernant le Fils de Dieu. L’évêque Alexandre s’efforça de raisonner le prêtre Arius, mais celui-ci resta inflexible. C’est alors qu’Alexandre excommunia Arius, qui trouva le soutien de plusieurs évêques et prêtres. Voyant que le mal se répandait, l’évêque Alexandre convoqua un concile d’évêques locaux en 320, qui confirmèrent l’excommunication d’Arius. En ce temps, celui-ci répandait partout son hérésie en Orient, à tel point que cette situation attira l’attention de l’Empereur Constantin, qui convoqua à Nicée, en 325, un Concile d’Evêques, qui devait devenir le 1er Concile Œcuménique. Selon l’historien ecclésiastique Socrate, « L’Esprit de Dieu établit l’accord des évêques », qui instituèrent le Credo de Nicée, exposant l’enseignement orthodoxe sur la Divinité de la Deuxième Personne de la Sainte Trinité – le Seigneur Jésus-Christ, et condamnant comme hérésie les réflexions blasphématoires d’Arius. L’enseignement orthodoxe des Saints Pères, ainsi que les Saints Pères eux-mêmes sont commémorés par la Sainte Eglise après l’Ascension, parce que celle-ci constitue une preuve irréfutable de l’union inséparable des deux natures dans le Christ, de la Divinité et de l’humanité. Dans ses hymnes, la Sainte Eglise chante :          
« Célébrons fidèlement en ce jour, dans la piété, la mémoire annuelle des Pères théophores, rassemblés de tout l’univers en la cité illustre des Nicéens, ainsi que les assemblées des orthodoxes. Ils rejetèrent, dans un esprit de piété,  le dogme athée de l’infortuné Arius, et exclurent conciliairement celui-ci de l’Eglise catholique, enseignant à tous à confesser clairement le Fils de Dieu consubstantiel et coéternel, existant avant les siècles ».    
Tropaire du dimanche du 6ème ton
Áнгельскія си́лы на гро́бѣ Твое́мъ, и стрегу́щіи омертвѣ́ша : и стоя́ше Mapíя во гро́бѣ, и́щущи пречи́стаго Тѣ́ла Tвоего́. Плѣни́лъ еси́ а́дъ, не искуси́вся отъ него́ ; срѣ́тилъ еси́ дѣ́ву, да́руяй живо́тъ. Bоскреcы́й изъ ме́ртвыхъ Го́споди, сла́ва Tебѣ́.

Les puissances angéliques vinrent à Ton sépulcre, et ceux qui le gardaient gisaient comme des morts. Marie se tenait près du tombeau, cherchant Ton corps immaculé. Toi qui as dépouillé l’enfer, Tu n’as pas été dominé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge, Toi qui donnes la vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !

Tropaire de l’Ascension, ton 4

Возне́слся ecи́ во cла́вѣ Христе́ Бо́же на́шъ, ра́дость сотвори́вый уче-нико́мъ обѣтова́ніемъ Свята́го Дýxa, извѣще́ннымъ и́мъ бы́вшимъ благослове́ніемъ, я́ко Ты́ ecи́ Сы́нъ Бо́жій, изба́витель мі́ра.
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.


Tropaire des Saints Pères, ton 8
Препросла́вленъ ecи́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, cвѣти́ла на земли́ Отцы́ на́ши основа́вый, и тѣ́ми ко и́стиннѣй вѣ́рѣ вcя́ ны́ наста́вивый : многоблагоутро́бне, cла́ва Тебѣ́.
Infiniment glorifié es-Tu, Christ notre Dieu, car Tu as établi nos Père comme des luminaires sur terre. Par eux, Tu nous as amenés vers la vraie foi. Très miséricordieux, gloire à Toi !

Kondakion des Saints Pères, ton 8
Апо́столъ проповѣ́даніе, и Oте́цъ догма́ты, Цépкве eди́ну вѣ́ру запечатлѣ́ша, я́же и ри́зу нося́щи и́стины, истка́ну отъ е́же свы́ше богосло́вія, исправля́етъ и сла́витъ благоче́стія вели́кое та́инство.
La prédication des Apôtres et les dogmes des Pères ont donné à l’Église la foi une ; portant la tunique de la vérité, tissée par la théologie qui vient d’en haut, elle confirme et glorifie le grand mystère de la piété.

Kondakion de la fête, ton 6
Е́же о на́съ испо́лнивъ смотре́ніе, и я́же на земли́ coeдини́въ небе́снымъ, возне́слся ecи́ во cла́вѣ Христе́ Бо́же на́шъ, ника́коже отлуча́яся, но пребыва́я неотсту́пный, и вопія́ лю́бящимъ Тя́ : а́зъ е́смь съ ва́ми, и никто́же на вы́.
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.



Au lieu de « il est digne en vérité », ton 5
Велича́й душе́ моя́, возне́cшагося отъ земли́ на не́бо, Xpиста́ жизнода́вца. Tя́ па́че ума́ и cловecé Ма́тepь Бо́жію, въ лѣ́то безлѣ́тнаго неизpeче́нно ро́ждшую вѣ́pніи единoму́дpeнно велича́емъ.
Ô Toi qui es au-delà de l’entendement et de l’expression, Mère de Dieu, Toi qui, d’une manière inénarrable, as enfanté dans le temps le Dieu intemporel, nous, fidèles, d’une seule voix, nous Te louons.



VIE DE SAINTE CLOTILDE, REINE DES FRANCS[1]

Sainte Clotilde était fille de Chilpéric, qui partageait avec ses deux frères le royaume des Burgondes, du Jura à la Durance. Elle naquit vers 475, au moment où, après l’effondrement de l’Empire romain, les peuples barbares : Burgondes, Wisigoths, Francs et Alamans, rivalisaient pour se partager la Gaule. Orthodoxe par sa mère, alors que tous les autres souverains burgondes étaient acquis à l’arianisme, elle dut s’exiler après l’assassinat de ses parents par son oncle, et vécut dans la piété à Genève. La jeune et belle princesse ayant été remarquée par des ambassadeurs de Clovis, roi des Francs, ce dernier la demanda en mariage, pour sceller l’alliance de son peuple avec les Burgondes (vers 492). Par sa douceur et l’exemple de sa conduite vertueuse, la reine acquit un grand ascendant sur Clovis, qui accepta de faire baptiser leur enfant malade, lequel guérit grâce aux prières de sa mère. Mais Clovis continua, quant à lui, de rester sourd aux exhortations de son épouse ; jusqu’au jour où, devant affronter les Alamans à Tolbiac, au-delà du Rhin (496), effrayé par la supériorité de l’adversaire, il invoqua le « Dieu de Clotilde » et lui promit d’accepter le baptême s’il lui donnait la victoire. Les Francs ayant triomphé, le roi tint sa promesse et, après avoir suivi l’enseignement catéchétique prodigué par saint Vaast, il fut baptisé par saint Remi, évêque de Reims, le jour de Noël 496. Ce baptême de Clovis et, avec lui, de plus de trois mille nobles et soldats francs, ouvrit la voie à la conversion de son peuple, destiné à devenir une nation chrétienne à l’avenir plein de promesse. Par la suite la reine Clotilde continua d’inspirer au souverain la mansuétude à l’égard de ses ennemis et le respect des institutions de l’Église. Elle fit construire à Paris, leur capitale, une basilique dédiée aux Saints Apôtres (aujourd’hui Sainte-Geneviève), dans laquelle on ensevelit les restes de sainte Geneviève, que Clotilde vénérait avec une grande ferveur. À la mort de Clovis, la reine, âgée d’à peine quarante ans, se retira à Tours, auprès de la basilique de saint Martin [11 nov.], dont elle encouragea également le culte, et elle passa le reste de ses jours dans les œuvres de piété agréables à Dieu. Disposant d’une immense fortune, elle répandit ses bienfaits sur un grand nombre d’églises et de monastères. Saint Grégoire de Tours écrit à son sujet : « Elle était considérée en ces temps non pas comme une reine, mais comme une servante personnelle de Dieu… Elle ne se laissa pas séduire par la puissance du royaume de ses fils, ni par les richesses, ni par l’ambition du siècle, mais elle arriva à la grâce par l’humilité ». Elle donna tant qu’à sa mort, elle n’avait, dit-on, plus rien à distribuer. Cruellement frappée par la perte de son fils aîné Clodomir, dans la guerre contre les Burgondes, elle recueillit ses trois jeunes enfants à Tours. Lorsque ses deux autres fils, Clotaire et Childebert, lui demandèrent de leur envoyer les orphelins à Paris pour les élever sur le trône, elle obtempéra sans méfiance, mais elle apprit peu après avec horreur qu’ils avaient été cruellement assassinés par leurs oncles, le plus jeune d’entre eux, Clodoald, ayant réussi à se réfugier dans un monastère (qui reçut par la suite le nom de Saint Cloud). À la même époque, elle perdit aussi sa fille, qui avait été donnée en mariage au cruel et violent roi des Wisigoths Amalaric. Privée dès lors de toute consolation terrestre, Clotilde dédia toute sa vie à la vénération de saint Martin. Lorsque ses deux fils entrèrent en guerre, en 534, elle se précipita sur la tombe du saint pour implorer son intercession, et une tempête vint miraculeusement séparer les deux armées, incitant les deux frères à se réconcilier. Sentant sa fin prochaine, sainte Clotilde convoqua auprès d’elle Clotaire et Childebert, et elle les exhorta à mener une vie conforme à la charité chrétienne, puis, leur ayant prédit des événements à venir, elle remit en paix son âme à Dieu, le 3 juin 545, en confessant la Sainte Trinité.
Modèle des veuves et des souveraines chrétiennes, sainte Clotilde a été vénérée comme la fondatrice et la protectrice de la monarchie française. D’après une légende, sur la révélation d’un ange, elle arma Clovis pour le combat d’un écu orné de trois fleurs de lis — symbole de la Sainte Trinité — qui devint l’emblème des rois de France.

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jean XX, 19-23
Liturgie : Actes II, 1-11, 28-36 ; Jean. VII, 37-52, VIII,12



[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras