samedi 6 avril 2013

La bienheureuse Alypia, folle-en-Christ: Témoignages et miracles (5)




Valentina, une fille spirituelle de la bienheureuse Alypia, est devenue témoin de nombreux miracles présentés par le Seigneur par la prière de la staritza:
- Un jour, quand j'étais là-bas, une femme d'un très bel aspect est venue rendre visite à Matouchka... C'était un jour de grand vent, de fortes rafales pliaient les arbres, les bois fredonnaient et gémissaient, se balançant et  s'inclinant sous les fortes rafales de vent. La femme demanda: "Matouchka, où sont mes parents?" Matouchka se tenait en silence regardant quelque part vers le haut. Les rafales de vent s'étaient calmées, les arbres se redressaient et les bois semblaient soudain dans le silence. Matouchka continua de se tenir avec ses yeux regardant vers le ciel et j'ai pensé: "Quelle est la puissance doit avoir sa prière, si elle est capable de conjurer le Créateur de réprimander le vent afin de réconforter et d'encourager une âme chrétienne". La femme a compris que ses parents étaient dans un lieu de silence et de tranquillité.
Matouchka comprenait le langage des oiseaux, des poules et des chats. Un jour quelques-uns d'entre nous étions assis dans le jardin où il y avait beaucoup d'oiseaux rassemblés sur les arbres et le toit de la maison. Ils gazouillaient et sifflaient. Matouchka parla avec eux en dialecte mordve inconnu pour moi. Le comportement des oiseaux de toute évidence montra qu'ils avaient compris les paroles de Matouchka. Un chat du nom d’Okhrim était assis à ses pieds. Matouchka dit aux oiseaux en russe: "Voyez le chat assis ici? Je ne suis pas responsable si vous entrez dans ses pattes, envolez-vous!" et  les oiseaux se levèrent et s'envolèrent...
Pendant 47 ans Matouchka ne mangea pas de viande...
Un jour, Matouchka cuisait du bortsch (soupe de betteraves). Des gens vinrent et je m’assis au bord de la table. Matouchka m'a dit: "Sers le bortsch." J'ai rempli jusques en haut 11 bols. Quatre autres personnes sont venues et Matouchka m’a encore dit: "Sers le bortsch". Je me suis dit: "En avons-nous assez?" J'ai regardé dans le pot et le pot était toujours à moitié plein. J'ai pensé que je n'avais probablement pas remarqué comment Matouchka avait ajouté de bortsch au pot. J'ai rempli plus de quatre bols et j'ai pensé que maintenant nous n'avions pas laissé de bortsch. Et encore trois autres personnes sont venues et Matouchka m’a encore dit, "Sers le bortsch. " Cette fois, j'ai regardé et je savais que Matouchka ne s'était pas levée de son siège et n'avait pas ajouté de bortsch au pot, j'ai ouvert le couvercle et je vis que c’était exactement à moitié plein comme si je n’en avais pas pris du tout! même une moitié Et puis j'ai réalisé que par la grâce de Dieu, la nourriture dans la cuisine de  Matouchka se multipliait.
J'ai demandé une fois, "Que faire pour être sauvé?" Elle répondit: "Seigneur, aie pitié».



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Blog Pèlerinage Orthodoxe!


Voir: 

http://pelerinage-orthodoxe-france.blogspot.ch/

Pèlerinage en Sarthe

Icône russe contemporaine de st Julien de Cenomanum ou des Cénomans (c.a.d du Mans), (Святитель Иулиан епископ Кеноманийский)
(St Julien du Mans tenant le fils d'Anastase qu'il ressuscita.)


Pèlerinage orthodoxe en Sarthe du 10 au 12 mai 2013


"Sur les pas de saint Julien évangélisateur du Maine"Comme chaque année La Fraternité Orthodoxe de l’Ouest organise un pèlerinage aux saints locaux de l’Eglise indivise. Cette année nous vous proposons de marcher sur les pas de St Julien , évangélisateur du Maine, au Mans, à St Jean d’Assé, à St Marceau. Pour plus d'information et autres détails pratiques, le PROGRAMME DU PELERINAGE et la FICHE D'INSCRIPTION.


vendredi 5 avril 2013

La bienheureuse Alypia, folle-en-Christ: Témoignages et miracles (4)




D'après les souvenirs d’Inna Alexandrovna:
- Ma mère et moi sommes revenues à Kiev après l'évacuation. Nous étions en 1947, et nous avons commencé à rendre visite à Père Damien à la Laure des Grottes de Kiev, pour obtenir des conseils et une guidance spirituelle... Un jour, ma mère pointa du doigt une femme svelte, gracieuse et belle... Ma mère dit que son nom était Lipa (diminutif d’Alypia), et qu'elle vivait dans le ravin derrière la clôture de la Laure, passait des nuits en prière incessante en plein air... Lipa faisait inhabituellement une impression profonde, pure, et aimable qui venait de ses yeux gris clair... le Père spirituel de Lipa était l'higoumène du monastère des Grottes de Kiev, l'archimandrite Khronid. Selon ses propres souvenirs, à la fin de l’office, il se rapprochait d'elle, lui donnait du pain sec et lui disait: "Tu as chaud maintenant? Maintenant, mange, repars et travaille à ton salut. "Montrant obéissance à son père spirituel, elle allait humblement vers un grand arbre et montait dans un creux dans lequel elle ne pouvait se tenir qu’à moitié courbée. Parfois, la neige recouvrait complètement l'arbre, ce qui rendait impossible de sortir du creux pour aller à l'église, alors Père Kronid venait à l'arbre apportant du pain sec dans son manteau et disant: "Comment vas-tu?"  il laissait son offrande, disait comme à son d'habitude "travaille à ton salut" et revenait au monastère laissant l’ascétique staritza aux prises avec une longue nuit d'hiver. Dans le profond ravin, c’était effrayant: des chiens errants affamés venaient hurler sous l'arbre, et le froid paralysait presque son corps. Seule la prière incessante Jésus la consolait. Ceci  dura jusques en 1954, année où l'archimandrite Kronid, Père spirituel et mentor de Lipa, mourut ...
Elle aimait toute personne et montrait de la pitié pour tous, ne s’offensait jamais, même si elle était souvent offensée par ceux qui ne comprenaient pas quelle lourde croix, elle avait pris sur ses épaules. Dans ses vêtements simples et modestes, elle avait toujours l’air propre et nette. Pour moi, cela reste encore un mystère comment Lipa était-elle capable de paraitre si propre et si soignée sans même avoir un toit sur la tête... Pendant trois ans, vivant dans le creux d'un gros arbre, elle ne murmura jamais, ne mendia jamais, ne mangeant que ce que les gens lui donnaient...

Père Damien du Monastère des Grottes s’adressait à Lipa avec chaleur et attention,  lui parlant comme à une collaboratrice égale à lui, voyant en elle d’une manière évidente dans son futur quelqu’un d’agréable à Dieu et son propre successeur. Bientôt des nuages ​​sombres commencèrent à se rassembler sur le monastère de la Laure et les rumeurs au sujet de sa fermeture commencèrent à se répandre. Le comportement de Lipa devint étrange - elle levait souvent les mains vers le ciel criant à haute voix dans son dialecte mordve, tombant à genoux et pleurant. Elle s'affligeait anticipant la fermeture imminente du saint monastère. La tempête éclata en mars 1961: la vive et brillante étoile de la Grande Laure s’écroula vite. Les cloches du monastère se turent. Le merveilleux chœur des moines et les prières ne furent plus entendues dans les églises, les portes des cellules furent fermées et les couloirs devinrent vides. Les startsy commencèrent à partir - certains dans l’internement et d’autres sous la persécution de la part des autorités.
Après la fermeture des grottes de la Laure de Kiev, la bienheureuse Alypia s’installa dans une petite maison près du monastère Golosiyivskaya. Les résidents locaux, entendirent parler des guérisons miraculeuses faites par les prières de la juste staritza, et ils venaient à elle comme un flux sans fin.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (XLVI)


La prière vraie
Descend du Ciel dans ton cœur
Et monte vers Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Métropolite Hiérotheos de Nafpaktos





[…]la théologie occidentale a été engluée dans la culture de la laïcité institutionnalisée et elle ne peut pas aider ceux qui cherchent la vérité.

Et parfois, j'ai l'impression que l'Orthodoxe peut parler plus à l'aise avec un athée fervent plutôt qu'un croyant farouche de type occidental.

cité par 
John Sanidopoulos
in 

jeudi 4 avril 2013

La bienheureuse Alypia, folle-en-Christ: Témoignages et miracles (3)




D’après les souvenirs de Martha:
- Matouchka Alypia observait très strictement le jeûne - les première et dernière semaines du Grand Carême et aussi tous les mercredis et vendredis de chaque semaine, elle ne mangeait rien. Elle restait à prier jusques au matin, et à son cou, elle portait un lourd trousseau de clés. Il y a une histoire intéressante associée aux clés. Lorsque Matouchka travaillait dans le camp allemand, la nuit, elle allait à la grille, la coupait et laissait les gens partir en toute sécurité et personne ne savait où ils allaient. Pour chaque vie sauvée, elle ajoutait une clé - petite ou grande, blanche ou jaune. Une chaîne de ficelle mince coupait son cou en laissant une cicatrice d'un bleu profond sur sa peau et ce lourd trousseau de clefs Matouchka le porta à son cou jusques à son dernier souffle.
De toutes les parties de la grande Russie, les gens venaient pour rendre visite  à cette fragile lampe de grâce: des archimandrites et des abbés, des moines et des  laïcs, des chefs importants et des travailleurs ordinaires, des vieux et des jeunes, des gens d'âge moyen et des enfants, des malades, des affligés et des persécutés. Au cours d'une journée il y avait environ 50 à60 personnes qui venaient vers Matouchka et toutes étaient acceptées par elle avec amour, même si elle savait parfaitement ce qu'il y avait en chaque personne: la foi, l'amour, la curiosité ou le mal. Dans son cœur, il y avait une place pour tout le monde. Pour chaque personne, elle savait quoi dire et comment guérir. Elle n'a jamais donné une bénédiction à ses enfants spirituels pour faire appel à la chirurgie, surtout au niveau abdominal.
Un jour Matouchka m'a dit: "Viens demain matin pour préparer le bois de chauffage pour l'hiver." Cette nuit-là était particulièrement froide et pluvieuse. J'ai commencé à me préparer: mettant des vêtements propres et des bottes de cuir neuves pensant que chez Matouchka, je trouverais des vêtements de travail plus usés pour me changer. Je suis venue plus tôt, mais la Mère était déjà partie et à la fois sa maison et la grange étaient fermées... Dans les bois, c’était humide et sale, et j'ai dû porter de lourdes branches d'arbres et les empiler à côté de la maison... À environ 5 heures du matin, Matouchka est rentrée à la maison fatiguée avec un panier sur ses épaules. Elle m'a regardée et m'a dit: "Tu a marché dans les bois, n'est-ce pas?"
- Oui.
- Et comment tes chaussures et les vêtements ne sont pas sales?
J'ai regardé mes pieds et j'ai vu que mes chaussures et mes vêtements étaient complètement propres, comme si je n’étais jamais allée dans la boue et n’avais jamais porté ces grosses branches humides sur mes épaules ce jour-là...
D'après les mémoires de Anna K.:
- C’était une source inépuisable de miracles et de guérisons qu'aucune vie, années, ou mort ne pouvaient détruire. La puissance donnée par la grâce se déversait littéralement sur tous ceux qui venaient la voir avec leurs problèmes et leurs maladies. Personne ne la quitta sans recevoir de consolation et de paix.
La première fois, je suis venue vers Matouchka à cause d'une terrible maladie dont je souffrais à cette époque. Je ne pouvais rien manger… Mon corps entier était asséché, la peau était devenue noire et en plus de tout cela, j’avais deux petits enfants sur les bras. J'étais très faible et j’ai eu beaucoup de peine pour arriver jusques à Matouchka. J’ai frappé, elle ouvrit la porte tout de suite et me dit avec un beau sourire: "Oh, viens, viens, maintenant, tu commenceras à manger"... Je me souviens avec quelle attention elle regarda directement au fond de moi... Elle mis une poêle à frire devant moi, fit le signe de croix sur la nourriture et me demanda de manger... et ce fut le premier miracle que Matouchka fit avec moi. J'ai mangé de tout et je ne me suis même pas sentie rassasiée. Depuis lors, la noirceur sur mon visage a commencé à disparaître, j'ai commencé à manger, et devint bientôt tout à fait bien... Matouchka m'a invitée à venir plus souvent, et gloire à Dieu d’avoir un endroit où je pouvais venir. On venait à elle malade, brisée, à peine vivante, et on retournait voler comme un personne nouvellement née. Toutes vos tristesses et misères s'en allaient. Vraiment, Dieu est admirable dans Ses saints!
Plusieurs fois, grâce à ses prières, Matouchka prévint des catastrophes qui pesaient sur ma famille et moi... Tout le monde sait que Matouchka guérissait les gens avec un onguent, qu’elle-même préparait. Avant sa préparation, elle jeûnait et priait. Elle passait toute la nuit à prier sur son chapelet lors de la préparation de la pommade. Un jour, après s’être penchée vers moi, elle murmura à mon oreille: "Tu dois savoir, cet onguent mange toutes les cellules cancéreuses. " Cela fut dit à voix basse, mais très sérieusement et je me suis dit: "Cela signifie que la pommade a déjà été testée… Elle peut vous sauver. "  Mais ce n'était pas la pommade, mais la puissance de la prière de Matouchka qui agissait à travers elle. Par humilité, elle ne voulait pas que les gens fasse l'éloge de ses actions et elle attribuait la force de guérison à la pommade, et, bien sûr, par la grâce de Dieu, la pommade devenait la guérison. Quand les gens se plaignaient de douleurs, elle disait: "Applique la pommade et elles s'en iront. "Et c’est ce qui se passait...
Ceux qui ont rendu visite à Matouchka disent souvent qu'elle avait prédit l'accident de Tchernobyl 5 ans avant que cela n’arrive. Je lui ai rendu visite 2 semaines avant l'accident, et je me rappelle comment elle dit en regardant les icônes "Regarde comment elles brillent, quel feu!" Mais je ne pouvais pas le voir. Deux semaines plus tard - l'accident s'est produit. Ce jour-là, la mère était habillé tout en noir, et elle a répété à plusieurs reprises: "Nous vivons à cause de la douleur des autres!"

Un jour j'ai apporté à la Mère deux icônes - la Sainte Trinité et  saint Nicolas du Japon et elle m'a dit: "Je le connais... aide-nous très cher... ne laisse pas se produire... aide le 11... non, ne laisse pas ceci arriver. " Des larmes remplirent le visage de la Mère. J'ai eu un sentiment que quelque chose de mauvais allait se passer pour moi le 11. Elle a longtemps prié Saint-Nicolas et a dit, "C’est un grand saint." Et puis elle a mentionné un autre nombre qui était le 8.
C'était la date du 11, l’hiver touchait à sa fin, tout a commencé à fondre et les toits étaient couverts de lourds morceaux de glace. Mon mari allait travailler, tout à coup, un énorme bloc de glace est tombé depuis le toit d'un immeuble de grande hauteur et est tombé devant lui à une distance d'un pas. Un instant seulement le séparait d'une mort terrible.
Une fois suivante, je rentrais chez moi très tard, après avoir rendu visita à mon père malade à l'hôpital. Quand j'étais juste à côté de la porte de quelqu'un au niveau supérieur a jeté une bouteille vide et elle s’est brisée en morceaux à quelques centimètres devant mon visage! C'était à une seconde près que je fus sauvée - c'est arrivé le 8.




Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (XLV)


Dieu ne t'oublie pas
Il est dans ta crainte même
Qu'Il ne soit plus là

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 3 avril 2013

La bienheureuse Alypia, folle-en-Christ: Témoignages et miracles (2)



Tombe de Matouchka Alypia


D'après les souvenirs de Martha:
- Matouchka m'a dit que quand elle travaillait dans le camp allemand, la nuit, elle lisait le psautier pour les femmes qui avaient laissé leurs enfants ou des personnes âgées chez elles et puis elle les aidait à passer derrière les barbelés et à partir en toute sécurité. Plus tard, avant la fin de la guerre, Matouchka s’échappa également,  franchit la ligne de front et se rendit à Kiev à pied.

Un jour, quand elle était sur la route, quelques hommes la rattrapèrent... Elle commença avec zèle à prier la Mère de Dieu pour la protéger. À proximité, elle vit une meule de foin et courut se cacher des bandits... Elle atteignit la meule, s’y enfonça avec son dos et se mit à crier à la Mère de Dieu de ne pas l’abandonner. Les bandits couraient autour de la meule, jurant et disant: « Où est-elle, il n'y a pas de place pour se cacher ici ! " Ils restèrent là pendant un moment, puis s'en allèrent. Lorsque Matouchka se regarda, elle vit que tout son vêtement et ses mains été faits de lumière... La Mère de Dieu la protégea, la cacha des bandits et la revêtit d'une lumière céleste pour la rendre invisible pour eux.

Matouchka était éduquée, elle savait bien lire et écrire, et connaissait tout le psautier par cœur.
Elle me demanda un jour: "Quelle est ton année de naissance?"
- 1916 - répondis-je.
- J'ai 6 ans de plus que toi.
Par la providence de Dieu, la folle-en-Christ Agapia fut acceptée à la laure des Grottes de Kiev où elle vécut jusques à sa fermeture. L’Archimandrite Khronid tonsura Agapia moniale, lui donnant un nouveau nom - Alypia. Après Alypia passa trois ans à vivre dans le creux d'un vieil arbre.
"Quand il faisait très froid, j’allais dans le couloir du monastère pour me réchauffer Certains moines me donnaient du pain, et certains me chassaient... Mais je ne m’en suis jamais offensée."  Se rappela plus tard, la bienheureuse staritza.
Portant volontairement la croix de la folie-en-Christ, acceptant humblement les humiliations et les insultes, l’ascétique staritza acquit une humilité et une douceur profondes pour lesquelles elle reçut de grands dons de Dieu: les dons de voyance et de guérison.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (XLIV)


Les paroles passent
Comme voiles de cigales
Rest la Parole 

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 2 avril 2013

La bienheureuse Alypia, folle-en-Christ: Témoignages et miracles (1)


D'après les souvenirs de Maria:
- Matouchka a connu beaucoup de difficultés pendant la persécution des chrétiens orthodoxes. Elle a été arrêtée et mise dans une cellule commune… 

Dans la prison, où elle a été détenue, il y avait beaucoup de prêtres. Chaque nuit 5-6 personnes étaient emmenées sans retour. Enfin, seules trois personnes restèrent dans la cellule: un prêtre, son fils et Matouchka. Le prêtre dit à son fils: "Faisons un service commémoratif pour nous-mêmes, aujourd'hui avant l'aube, ils viendront pour nous"... Et à Matouchka il dit, "Aujourd'hui, vous allez sortir d'ici vivante." Ils ont fait le service commémoratif, et quand la nuit fut venue, le père et le fils ont été emmenés à jamais. Lorsque Matouchka fut laissée seule dans la cellule, la porte de la cellule s’ouvrit silencieusement,  et l’Apôtre Pierre entra et par la porte de derrière, il l’amena sur la rive. Elle marcha sans eau ni nourriture pendant 11 jours. Escaladant des falaises escarpées, elle dévissait, tombait, se relevait et continuait à ramper, se déchirer la peau de ses coudes jusqu’à ce que l’on voie les os. Et le Seigneur la sauva. 
Il y avait des cicatrices profondes laissées sur ses bras, que plus tard, elle m'a montrées. Peut-être, qu’à ce moment, Matouchka a rendu visite à un grand staretz Théodose de Jérusalem, qui vivait alors dans la petite ville de Gorny. C'est ainsi que Matouchka a parlé de cela: "J'ai été chez Théodose, j'ai vu Théodose, je connais Théodose." Il est possible que ce soit lui qui lui a donné la bénédiction pour accomplir le grand exploit spirituel (podvig) de la folie en Christ...

La staritza se souvint  toujours de sa délivrance miraculeuse, honorant la fête de saints Apôtres Pierre et Paul et priant souvent devant leur icône... Pendant la guerre Agapia (son nom de baptême) fut envoyée en Allemagne aux travaux forcés…

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Kosovo: un nouveau Rambouillet imposé à la Serbie



Le gouvernement de Serbie rumine ses conditions préalables à la signature de son accord “historique” ce 2 avril 2013 à Bruxelles avec le gouvernement du Kosovo.
Cet accord placerait l’intégralité des communes serbes du Kosovo sous l’autorité du gouvernement de Priština. Même l’idée d’une autonomie de ces communes a été pour le moment rejetée au profit d’une “association des communes serbes” ayant un statut analogue à une ONG, mais toujours sous le contrôle du gouvernement kosovar. Les “structures parallèles” du Nord-Kosovo, maintenues jusqu’à ce jour contre vents et marées par Belgrade, et qui ont protégé les populations de cette zone de l’épuration ethnique dont furent victimes les poches plus au sud, notamment en mars 2004, devront être entièrement démantelées. Aux dernières nouvelles, Belgrade exige des tribunaux et une police autonomes pour les communes serbes.
La défaite à tous les coups
Cette signature est un acte sans retour possible qui constitue une reconnaissance de fait de l’indépendance du Kosovo. Il conduit logiquement et inévitablement à une reconnaissance de droit. Le président de la commission de politique étrangère du Bundestag l’a du reste formellement notifié à la Serbie: il n’y aura pas de progrès des relations avec l’UE ni d’adhésion sans cette reconnaissance. Celle-ci ne sera dès lors qu’une formalité technique qu’il s’agira d’agender de manière adéquate dans l’année ou les deux années à venir. Une fois le Kosovo reconnu par l’Etat même dont il a été détaché, la position des Etats qui, jusqu’au sein de l’UE, refusent opiniâtrement de reconnaître cet Etat-croupion issu d’une sécession violente deviendra intenable.
D’un autre côté, si Belgrade devait opter pour la rupture, la perte du Kosovo paraît tout aussi certaine. En prévision du scénario violent, les Américains ont déjà déployé leur 525e Brigade spécialisée dans le contrôle des émeutes. Comme en 1999 avec le fameux et fumeux “massacre de Račak”, l’OTAN montera en épingle un incident et en tirera prétexte pour occuper les zones du Nord avec une participation symbolique des forces de sécurité du Kosovo “indépendant”. Ce sera vraisemblablement, ces tout prochains jours, une manifestation nationaliste kosovare dans Mitrovica-Sud qui mettra le feu aux poudres, avec un pilonnage médiatique adéquat qui fera porter le chapeau aux Serbes récalcitrants du Nord. En somme, la répétition du guet-apens de Rambouillet de 1999.
Le gouvernement du président Nikolić est donc sommé de choisir entre Charybde et Sylla: soit il dit “oui” le 2 avril, soit il dit “non”. Dans le premier cas (“oui”), il entérine la perte intégrale du Kosovo et le parti au pouvoir (nationaliste) se voit contraint de se parjurer (“Nous ne reconnaîtrons jamais le Kosovo”) en parachevant la vile besogne qu’il reprochait à ses prédécesseurs. On peut s’attendre à des manifestations de masse et à une destabilisation intérieure susceptible d’entraîner, d’ici l’automne, des élections anticipées. Dans le second cas (“non”), il s’expose à une déstabilisation encore plus certaine et plus efficace, tant sur le plan extérieur — isolation diplomatique de la Serbie du côté occidental — que sur le plan intérieur, via les nombreux médias, partis, mouvements et ONG pilotés par l’Occident.
Les enjeux géostratégiques
Sur le plan international, le “oui” est exigé par l’ensemble du bloc occidental. Il constitue une condition sine qua non à la poursuite de la normalisation des rapports entre la Serbie et son environnement, entièrement soumis à l’OTAN. Le “non” est lui, favorisé par la Russie, notamment par la voix de son nouvel ambassadeur Tchepourine. En l’état où se trouvent l’économie et la société serbes, le “non” paraît une option suicidaire, la Russie n’offrant aucune compensation aux pertes (en termes d’investissements et d’intégration politique) qu’entraînerait une rupture du dialogue avec Priština. La Russie, qui s’est retirée militairement et policièrement du Kosovo, n’a pas non plus le moyen matériel de s’opposer à une reprise du Nord-Kosovo par la force.
Les enjeux de l’accord sur le Kosovo sont donc d’une portée considérable pour toute la région et en premier lieu pour le destin de la Serbie. Comme à plusieurs moments au cours de son histoire, la Serbie se trouve sur l’épine dorsale d’un “conflit de civilisations” qui, en l’occurrence, mérite pleinement son nom. D’un côté, des prétentions occidentales de nature coloniale, mais posées comme un droit inaliénable et motivées par une propagande humanitaire massive. Richesses minières, position géostratégique, politique de concessions vis-à-vis de l’islam sunnite: tout concourt à faire de la prise du Kosovo (et de l’extension de cette place forte) une priorité pour l’OTAN. N’a-t-on pas vu ces dernières années des protagonistes de premier plan de l'agression de 1999, tels le général Wesley Clarke ou l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright revenir dans la région cyniquement reconvertis en affairistes avec des projets d’investissements monstres dans les matières premières ou les télécoms?
Il s’agit également, par ailleurs, d’effacer les échecs et les blocages que l’OTAN a subis dans la région depuis le début même de l’opération de conquête, début 1999. On se souvient que le “non” de la Serbie aux négociations piégées de Rambouillet avait été provoqué par un avenant secret au traité prévoyant l’occupation de fait du territoire serbe dans son entier par l’OTAN. S’en était suivie une campagne de bombardements massifs conçue comme un “blitzkrieg” mais qui s’étendit sur 78 jours, détruisant la crédibilité morale et militaire de l’OTAN et l’obligeant à accepter un armistice et une résolution onusienne (n° 1244 du 10 juin 1999) reconnaissant la souveraineté de la Serbie sur le Kosovo, une souveraineté que l’OTAN et ses alliés kosovars (essentiellement mafieux) allaient miner sans relâche durant la décennie ultérieure, non sans la complicité naïve ou cynique de certaines forces politiques serbes.
Le Kosovo “indépendant” sous protectorat occidental — inauguré par le règne d’une fripouille française, Bernard Kouchner — s’est avéré être un désastre de tous les points de vue. Politiquement inexistant, gouverné par les clans mafieux, il est devenu une plaque tournante du trafic d’armes et de drogue et de la traite de femmes en Europe. Ses minorités, serbe d’abord, mais également monténégrine, turque, rom, etc., ont été expulsées violemment (pogrome de mars 2004) sous le regard passif des soldats de l’OTAN. Plus de 150 églises, couvents et monuments religieux chrétiens ont été incendiés, dynamités ou saccagés, les autres intégrés au “patrimoine culturel” de ceux-là même qui s’ingéniaient à les détruire. Les Serbes qui y vivent sous autorité otano-kosovare sont exposés à des violences constantes et traités en citoyens de seconde zone. Les enlèvements de civils, de 1999 à nos jours, sont généralement restés irrésolus. Enfin, le crime le plus horrible de toute la guerre civile yougoslave, à savoir le trafic d’organes humains prélevés à vif sur des civils serbes kidnappés au Kosovo, est resté sans conséquence malgré le rapport d’enquête accablant présenté au Conseil de l’Europe par le parlementaire suisse Dick Marty. Cela n’empêche pas les Occidentaux de réclamer l’intégration des quelques dizaines de milliers de rescapés du Kosovo-Nord à l’enfer qu’ils ont instauré au sud de la Serbie.
Retour à la Guerre froide
Le seul moyen de “blanchir” cette création perverse, désapprouvée par une grande partie des Etats de la planète, consiste à la faire sanctifier par la Serbie elle-même. Mais il y a davantage. Depuis quelque temps, la Serbie a entrepris de stabiliser ses structures de pouvoir et de rétablir l’ordre intérieur. Des investisseurs commencent d’affluer, y compris en provenance des Emirats. Dans la crise actuelle, les richesses agricoles, hydrauliques et énergétiques de la Serbie deviennent un atout stratégique de premier plan, et les entreprises chinoises et russes y étendent leur influence pendant que les Occidentaux s’épuisent militairement au Moyen-Orient et ailleurs. Le tracé du futur gazoduc russe South Stream réserve à la Serbie un rôle de pivot et de robinet énergétique (tout en contournant la Croatie pour des raisons politiques, malgré les complications et les frais induits). Pour toutes ces raisons, l’Etat serbe a été amené au pied du mur et contraint à un choix auquel il est historiquement et essentiellement réticent: s’aligner et devenir le vassal d’un bloc ou de l’autre.
La décision que le gouvernement de Belgrade va prendre ces jours-ci revient fondamentalement à cela: le choix d’une vassalité, occidentale ou russe, doublé d’une perte inéluctable du Kosovo. Que ce soit sous Milošević ou sous les démocrates de Tadić “pro-occidentaux”, la Serbie officielle a toujours louvoyé pour éviter un tel alignement, fût-ce à ses propres dépens. Aujourd’hui, si les intérêts économiques penchent en faveur de l’Occident, le raisonnement géopolitique est peut-être plus favorable à la Russie. Mais aucune de ces raisons n’a jamais primé sur une constante ancestrale de la politique serbe: le refus irrationnel de tout assujettissement. Cette constante a été au cœur de revirements dramatiques de l’histoire européenne.
La Serbie n’a ni la sagesse ni l'agilité diplomatique des Suisses qui lui permettrait de maintenir un cap de neutralité sans heurts ni pertes. Sa neutralité, elle doit l’acheter au prix du sang pratiquement à chaque génération. Il semble aujourd'hui, malgré les signes d'apaisement apparus durant la dernière décennie, que la génération actuelle n’échappera pas à cette fatalité. Si les puissances qui exercent aujourd’hui une pression inconsidérée sur ce pays avaient un semblant de conscience historique et de responsabilité politique, elles éviteraient d’imposer la Serbie, comme elles le font, des choix aussi fatidiques. L’équilibre de toute la région, et de l’Europe entière, s’en ressentira inévitablement.

Haïjin Pravoslave (XLIII)


Considère toi
Comme le maillon modeste
D'un immense amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 1 avril 2013

LA BIENHEUREUSE ALYPIA, Folle-en-Christ de Kiev (4 et fin)



«Leur mémoire s’étend de génération en génération …"

Je connaissais personnellement beaucoup de membres du clergé, et après avoir lu le livre, Elle qui a acquis l'Amour, publié avec la bénédiction du Métropolite Vladimir [de Kiev], en 2005, j'ai parlé avec eux, leur posant des questions sur la moniale Alypia. 
L'ancien recteur de l'église de l’Ascension de Demeyevka, le Père Méthode Finkevitch (qui reçut la tonsure monastique dans sa vieillesse à la Laure de Potchaev), avait une grande vénération pour Matouchka, et il me raconta comment il lui avait rendu visite dans sa petite maison dans la forêt de Goloseyevsky quand elle vivait là-bas.
A cette époque, le Père Méthode, encore jeune prêtre, servait dans la cathédrale Saint-Vladimir, et Matouchka lui demanda à plusieurs reprises: " "Sers-tu à Demeyevka?"
"Non, Matushka, je suis de la cathédrale ..."
"A-ah, de la Cathédrale..."
Il en était ainsi à chaque fois. 
"Oui, la staritza perd la mémoire," pensait Père Méthode. 
Mais bientôt il fut nommé recteur de l'église de Demeyevka, où il a servi pendant plus de vingt ans maintenant. Quand j'ai parlé à Père Méthode au sujet de l'incident avec le studio de cinéma, il a fait remarquer: " Elle était l'incarnation de la douceur et de la bonté. Je la prie, même pour des riens. "
Dans le livre sur Matoushka Alypia, il  y a des histoires sur la façon dont elle aidait les gens dans la vie, des gens dans des situations graves - avec un pied dans la tombe, d'autres qui périssaient dans l'ivresse, d'autres encore qui avaient été pris dans les filets du sectarisme, qui avaient perdu leurs maris, ou leurs épouses, ou qui avaient été confrontés à une décision de vie compliquée et ne savaient quoi faire.

Parmi ses enfants spirituels était l'ancien évêque de Tylchinsk et Bratslav, Hippolyte (Khilko), maintenant à la retraite. Dans ses souvenirs de la staritza, Vladyka a raconté comment elle avait prédit qu'il deviendrait évêque. Elle lui parla aussi à propos de l'incendie qui éclata plus tard à l'Académie théologique de Moscou où il étudiait. 
Cela arriva en 1986, juste avant la fête de l'Exaltation de la Croix, et à cause de cela, cinq étudiants rendirent leur âme au Christ.
"Matouchka Alypia parla à ma sœur du feu avant qu'elle ne l’apprenne. Il y a eu un incendie! Mais il ne dormait pas! Il se promenait çà et là! Par la prière, de Matouchka j’ai échappé au feu, je ne dormais pas vraiment ce soir-là. "
L'évêque raconta aussi plusieurs autres incidents étonnants dans sa vie, quand, par la prière de la bienheureuse, il réussit à sauver son doigt après avoir été près de le perdre lors de l'utilisation d'une scie électrique, cela lui avait été révélé à elle : comment elle l'avait aidé dans sa fuite à Jérusalem, où il avait une obédience à la Mission orthodoxe russe, et bien d'autres choses. 
Je vais vous raconter un épisode de leur dernière rencontre. C'était avant son départ pour Jérusalem. Matouchka aimait les fleurs, et Monseigneur lui avait apporté un bouquet.
"Matouchka, prends ces fleurs. On dit qu'elles sont un symbole de vie. "
"La vie, dis-tu? Alors mets-les dans le vase toi-même."
Ce fut leur dernière rencontre sur terre.
Dieu révéla à la bienheureuse le moment de son repos imminent en Christ. Matouchka partit vers le Seigneur le 30 octobre 1988. Elle demanda: "Quel jour de la semaine est le 30 octobre?" Elle dit également que la neige tomberait à son enterrement, ce qui est arrivé.
***
Elle vit dans la mémoire du peuple. Son nom peut être entendu lors des commémorations dans toutes les églises de Kiev, et au-delà. Une icône de la bienheureuse a depuis longtemps été peinte par ceux qui l'honorent, et un acathiste a été écrit pour elle. Mais apparemment, la "plénitude du temps" qui nous est inconnue doit venir d'abord avant que sa glorification céleste résonne sous les voûtes de nos églises.
Maintenant, la bienheureuse repose au niveau inférieur de l'Eglise de la Protection du Monastère de Goloseyevsky… La translation de ses reliques a eu lieu il y a cinq ans, en octobre 2006, et le flux sans fin de gens y va pour prier. Le monastère est surtout rempli de gens le jour du repos en Christ de Mère Alypia, le 30 octobre.
Serge Guérouk
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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après







Haïjin Pravoslave (XLII)



Plus que les mots vains
Le silence orant du cœur
Est la voix de l'âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 31 mars 2013

LA BIENHEUREUSE ALYPIA, Folle-en-Christ de Kiev (3)





Enfin, je crus
Je considérais les histoires des moniales avec le doute d'un "journaliste soviétique éduqué", qui avait été élevé dans un environnement athée, bien que j’allais à l'église. Tandis que la litie pour la défunte était servie, j'ai regardé la photo ovale de la bienheureuse sur la croix tombale, portant l'inscription: " Craignez Dieu!" Comme je l'appris plus tard, un possédé par des démons était venu ici un certain nombre de fois, avait tordu la croix et l'avait jetée de côté. Il semble que cette inscription lui était destinée, pour le ramener à la raison. Le regard pénétrant de la folle-en-Christ atteignait droit au cœur, et un calme paisible descendait dans l'âme.
"Demande à Matouchka de l'aide, si tu as des problèmes dans la vie", me conseillèrent les moniales. " Elle aide tout le monde."
Je ne savais pas quoi demander, à l'exception peut-être que le studio de cinéma "Nauchfilm" accepte mon scénario sur le Père Mikhail Boiko, le célèbre père spirituel de Kiev et le fils d'un prêtre réprimé, qui avait servi tout au long de la Seconde Guerre mondiale comme canonnier. 
Comme je l'appris plus tard, le père Mikhail considérait la bienheureuse Alypia avec une grande méfiance, estimant qu'elle n’était rien d’autre qu’une malade mentale. Il avait servi dans l'Eglise de l’Ascension de Demeyevka, où la folle-en-Christ avait prié pendant de nombreuses années. 
Néanmoins, je m’adressais en prière à Matouckha Alypia, en disant: " S'il te plaît prie, bienheureuse Matouchka, pour que mon scénario soit accepté, de sorte que les gens soient au courant des persécutions contre l'Eglise et ses serviteurs." 
Ma surprise fut sans bornes lorsque littéralement quelques jours plus tard, le rédacteur en chef du studio de cinéma m'appela et me dit que mes scénarios avaient été acceptés. Par ailleurs, le metteur en scène qui tourna le film sur le Père Mikhail trouva un métrage dans les archives montrant les offices funéraires pour les paysans qui avaient succombé à la famine dans la province de Poltava. Mais le plus étonnant, c'est que le père de l'archiprêtre Mikhaïl Boiko, le prêtre Paul Boiko, était montré dans le film servant avec son petit-fils Mikhail comme acolyte. 
Le réalisateur lui-même ne comprenait même pas que le futur Père Mikhail était dans son film. Lors de la prévisualisation, le héros du film s'écria tout à coup: "C'est mon père! Et je suis là-côté de lui, nu-pieds! "
Après la prévisualisation j'ai parlé à Mikhail de ma prière sur la tombe de la bienheureuse, comment pendant longtemps personne n'avait accepté mon scénario, mais après cela, il avait été soudainement accepté. J'ai également noté qu'une telle trouvaille dans les images d'archives était aussi le résultat de la prière de la bienheureuse. 
Alors, le staretz secoua la tête avec étonnement et s’exlama après un silence, " Dieu est admirable dans Ses saints!..."
Plus tard, lors d'une visite sur la tombe de mes parents, je suis également allé vers [la tombe de] Matouchka, où j'ai rencontré Vera Feodorovna Udovitchenko, la compilatrice d'un livre sur la bienheureuse Alypia, livre contenant des dizaines de récits par des clercs, des moines et des laïcs, ceux qui connaissaient Matouchka de son vivant, et ceux qui avaient été aidés par ses prières après son repos en Christ.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après