20 mai / 2 juin
5ème
dimanche de Pâques, de la
Samaritaine
Saints Thallélaios, Alexandre et Astère, martyrs en Phénicie
(vers 284) ; Sainte Lydie (I) ; Saint Asclas, martyr en Egypte (vers
287); Saint Thalassios le Lybien (VIIème s.) ; Saints Nicétas, Jean et
Joseph de Chios (XIème s.) ; Saint Dovmont-Timothée, prince de Pskov
(1299) ; Invention des reliques de saint Alexis, métropolite de Moscou.
Lectures : Actes XI, 19-26,29-30 /
Jean. IV ,5-42
AU
SUJET DE LA SAMARITAINE
L
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e cinquième dimanche après Pâques, est commémoré le
dialogue entre le Seigneur Jésus-Christ et la femme samaritaine. Cet événement,
qui eut lieu lors de la Pentecôte juive, est commémoré ce dimanche parce qu’il
constitue le témoignage manifeste de la gloire Divine du Sauveur ressuscité. En
effet, après le dialogue avec le Seigneur, la Samaritaine et ses concitoyens
furent convaincus que l’initiateur du dialogue, est réellement le Sauveur du
monde, le Christ (Jn. IV, 41-42). Dans Ses paroles « L’heure vient et
nous y sommes, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité »,
le Seigneur Jésus-Christ montre le caractère distinctif de l’office chrétien
par rapport à l’office vétérotestamentaire : l’office chrétien est
l’adoration la plus élevée et la plus parfaite, un service spirituel et
véritable, contrairement au sacrifice vétérotestamentaire, sensuel et
préfigurant. Prie Dieu en esprit celui qui, prononçant les paroles de la
prière, les dit non pas seulement avec les lèvres, mais de toute son âme et de
tout son cœur ; celui qui, se protégeant avec le signe de la Croix du
Christ regarde en esprit le Seigneur crucifié Lui-même sur la Croix ;
celui qui, inclinant son cou, incline son cœur et son âme devant Dieu ;
celui qui, se prosternant à terre, se remet tout entier entre les mains de Dieu
dans une profonde humilité et la contrition du cœur, dans la soumission complète
à la volonté de Dieu ; celui qui, se tenant devant l’icône du Seigneur ou
de Sa Très-Pure Mère, se tient devant le Seigneur ou la Mère de Dieu eux-mêmes.
L’office de ce jour rappelle en outre que c’est par des « douces
paroles », que le Christ amène la Samaritaine « à demander l’eau
éternelle » (doxasticon des laudes).
Tropaire de Pâques,
ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.
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Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a
vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
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Tropaire du dimanche
du 4ème ton
Свѣ́тлую воскресéнiя
про́повѣдь
отъ
А́нгела
yвѣ́дѣвша
Го́сподни
yчени́цы
и
пра́дѣднee
осужде́нie отве́ргша,
Áпостоломъ
xва́лящася
глаго́лаху :
испрове́́pжеся
cме́рть, воскре́сe Xpистócъ
Бо́гъ, да́руяй
мípoви
ве́лiю
ми́лость.
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Les saintes
femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de
la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines
de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le
Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
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Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Преполови́вшyся пра́зднику, жа́ж-дущую ду́шу мою́ благоче́стія напо́й вода́ми, я́ко всѣ́мъ Спа́се возопи́лъ ecи́ : жа́ждай да гряде́тъ ко мнѣ́ и да пiéтъ, исто́чниче жи́зни на́шея Христе́ Бо́же, сла́ва Тебѣ́.
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À la
mi-fête, abreuve aux flots de la piété mon âme assoiffée, car Tu as, ô mon
Sauveur, crié à tous : « Vienne à moi et boive quiconque a
soif ! » Source de vie, Christ Dieu, gloire à Toi !
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Kondakion de la Samaritaine, ton 8
Bѣ́poю прише́дшая
нa кла́дязь
Caмapяны́ня, ви́дѣ
Tя́ прему́дрости
во́ду, е́юже
напои́вшися
оби́льно,
ца́рствie
вы́шнее
наслѣ́дова
вѣ́чно, я́ко
присносла́вная.
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Par sa foi, la Samaritaine, venue
au puits vit en Toi l’eau de la Sagesse ; s’en étant abondamment
abreuvée, elle reçut en héritage le Royaume d’en haut, elle qui est toujours
digne de louanges.
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Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Пра́зднику зако́нному препо-ловля́ющуся, вcѣ́хъ Твópче и Влады́ко, къ предстоя́щымъ глаго́лалъ ecи́ Xpисте́ Бо́же : пріиди́те и подчерпи́те во́ду безсме́ртія, тѣ́мже Тебѣ́ припа́-даемъ, и вѣ́рно вопіе́мъ : щедро́ты Твоя́ да́руй на́мъ, Ты́ бо ecи́ исто́чникъ жи́зни на́шея.
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Créateur et Maître de toutes choses, Christ Dieu, Tu
as dit au milieu de la fête légale à ceux qui étaient présents :
« Venez et puisez l’eau de l’immortalité ». C’est pourquoi nous
nous prosternons devant Toi et crions avec foi : « Accorde-nous Tes
miséricordes, car Tu es la source de notre vie.
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Au lieu de « il est
digne en vérité » (ton 1):
Saint Thallélaios était issu d’une
famille chrétienne de la Phénicie du Liban ; son père était dit-on, évêque
de la région. Instruit dans la crainte de Dieu et l’amour de la vertu, et mû de
tendre compassion envers les hommes souffrants, il avait appris l’art médical
et l’exerçait, depuis sa jeunesse, gratuitement envers les malades de toute
condition. Il allait lui-même recueillir les impotents et, les portant sur ses
épaules, il les ramenait dans la demeure familiale qu’il avait transformée en
un asile, où il prenait soin d’eux avec amour. Il ne faisait aucune différence
entre chrétiens et païens, et ne demandait, pour tout salaire, à ces derniers
que de croire en Jésus-Christ, le seul Médecin des âmes et des corps. Sous le
règne de Numérien (283-284), alors qu’il n’avait encore que dix-huit ans, ayant
reçu du Seigneur la même grâce que celle accordée aux apôtres, Thallélaios
parcourait villes et villages et proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume,
guérissant les malades, purifiant les lépreux et expulsant les démons par le
signe de la vivifiante Croix. Parvenu à la ville d’Aigai sur le littoral, il y
convertit un grand nombre de païens. À la suite d’une dénonciation, il fut
arrêté par les soldats, alors qu’il se trouvait caché dans le tronc d’un
olivier, et ramené à Aigai pour y comparaître devant le tribunal du gouverneur
Théodore. Comme le saint répondait avec audace aux questions du gouverneur,
celui-ci ordonna de lui percer les chevilles, puis d’y passer une corde et de
le suspendre la tête en bas. Mais, soudain aveuglés par une puissance divine,
les soldats percèrent et suspendirent à sa place un morceau de bois. Furieux et
croyant qu’ils se moquaient de lui, Théodore les fit châtier et donna l’ordre
de fustiger Thallélaios. Cependant le saint martyr restait inébranlable sous
les coups, comme s’il ne ressentait aucun mal, tant son amour de Dieu l’élevait
au-dessus des souffrances corporelles. Changeant alors de tactique, le
magistrat lui demanda s’il guérissait les malades au moyen d’artifices magiques
ou par la puissance des dieux. Prenant à témoin ceux qui avaient profité de ses
bienfaits, Thallélaios répondit que seul le Nom du Christ et la puissance de la
Croix peuvent guérir tous les maux, car le Fils de Dieu, par compassion pour
notre nature, est venu parmi nous et s’est fait homme afin de nous délivrer de
la mort et de la corruption, et, au moment de monter au ciel, Il a transmis
cette grâce à ses apôtres et à leurs successeurs. Constatant que le peuple
écoutait avec plaisir les paroles du saint, Théodore se précipita sur lui avec
fureur, mais ses bras furent soudain paralysés. Loin d’être attendri par ce
châtiment, il livra Thallélaios à d’horribles tortures. Réconforté par le
Christ, présent en lui invisiblement, le saint endura avec joie les ongles de
fer et les flammes, clamant qu’il préférait mourir en gardant la piété, plutôt
que d’acheter une vie périssable au prix de l’apostasie, et qu’il estimait de
son devoir de sacrifier sa vie pour Celui qui a offert la sienne pour notre
salut. On l’abandonna alors sur une barque en pleine mer ; mais, dès que
Thallélaios éleva sa prière, la mer se calma et il fut conduit tranquillement
jusqu’au rivage. Aussitôt saisi par les soldats, il fut ramené à Aigai et
traîné de nouveau au tribunal, où s’était rassemblée une grande foule. Les
médecins de la ville, jaloux de ses succès, poussaient le gouverneur à en finir
au plus vite, si bien que celui-ci ordonna de le clouer sur une planche et de
lui verser sur le corps du goudron brûlant, puis de le livrer au bûcher.
D’abord ému et transpirant, comme un athlète qui mesure ses forces avant le
combat, mais aussitôt raffermi par la grâce de Dieu, Thallélaios proclama qu’il
comptait les tortures comme une joie et un titre de gloire. Il fut alors jeté
aux lions, mais les fauves vinrent jouer autour de lui en frétillant de la
queue. Finalement, comme les supplices ne tournaient qu’à un surcroît de
trophées pour le saint, Théodore le fit décapiter. Mais cette fin glorieuse
amena d’autres assistants à la foi. Outre le soldat Alexandre et le porteur de
bois Astérios qui, convertis lors du premier interrogatoire du saint, furent
aussitôt décapités, le maître de Thallélaios en l’art médical et d’autres
citoyens : Stéronas, Philegrios, Timothée, Théodulie, Macaria et bien
d’autres se convertirent et témoignèrent vaillamment de leur foi.
Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA
DIVINE LITURGIE
DE
ST JEAN CHRYSOSTOME
Péchés et ignorances (suite)
Nous sommes tous pécheurs. Mais
tandis qu’il est possible que le peuple pèche par ignorance, celle-ci n’est
point permise au prêtre. Même les plus insignifiants des péchés du prêtre sont
grands « non de par leur nature même, mais ils sont aggravés par le
caractère sacré du prêtre pécheur » Comme Dieu le dit aux Israélites,
lorsque le Grand-Prêtre pèche, cela est comme si tout le peuple péchait (Levit.
IV, 1-3.) C’est pourquoi, dans ce cas, il est prescrit que le même sacrifice
propitiatoire soit offert que dans le cas où « la communauté tout entière
d’Israël pèche par ignorance » (Levit. III, 13). Ce qui ne signifie rien
sinon que « les plaies spirituelles d’un prêtre exigent des remèdes plus
forts que celles d’un autre homme, et qu’il faut autant pour sa guérison que
pour celle de toute une nation » (St Jean Chrysostome).
Le célébrant, comme être humain,
« lié par les désirs charnels » offre la sainte Anaphore pour
lui-même et les ignorances du peuple » (Hébr. 9,7). Seul le Christ était
sans péché, Lui qui nous a purifiés de tout péché. « Il a par Lui-même purifié nos péchés » (Hébr. I, 3). C’est précisément
pourquoi le célébrant tombe aux pieds du Seigneur et Le supplie que le
Saint-Esprit demeure dans le cœur des fidèles, afin que le Sacrifice soit
acceptable devant Sa Face.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jean XX, 11-18
Liturgie : Actes XVI, 16-34 ; Jean. IX ,1-38
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