samedi 19 mai 2012

Archiprêtres Alexandre Men: Le grand ministère des femmes chrétiennes


Fr. Alexander Men with Sophia Rukova, one of his closest assistants. June 24, 1988. Novaya Derevnya.

Aujourd'hui, c'est le jour de la fête des femmes Myrrhophores, le jour de commémoration de Joseph et Nicodème - deux pharisiens, deux membres du conseil, qui ont enterré le Seigneur. C'est une journée de célébration de la fidélité, dans la mesure où ceux-ci étaient les seules personnes restées fidèles au Seigneur dans les premiers jours qui suivirent la crucifixion. Nicodème et Joseph crurent à la Parole de Jésus, mais il avaient eu peur avant cela d'exprimer ouvertement leur foi en la venue du Royaume de Dieu. Ils étaient venus à Lui en secret. Vous vous souviendrez comment Nicodème est venu à lui de nuit, afin que ses amis ne voient pas qu'il se tournait vers le prédicateur persécuté. 
Beaucoup d'entre nous ne sont-ils pas aussi venus au Seigneur de cette manière, honteux et se cachant? J'ai encore une image dans ma mémoire de quelque chose que j'ai vu il y a plusieurs années. C'était loin, en Sibérie, à Pâques. C'était la nuit, avec des gens debout autour de l'église pleine. Un professeur de l'institut s'est approché et, comme le publicain, debout à l'arrière de la foule, avec son col relevé et son chapeau rabattu. Il se signa timidement, en regardant d'un côté et de l'autre. Son âme était attirée par l'église, mais il avait peur. Et peut-on le juger? Après tout, si quelqu'un l'avait vu là, il aurait probablement connu de nombreux moments amers et des difficultés, peut-être aurait-il perdu son emploi. 
 C'est ainsi que Nicodème, lui aussi, a dû venir la nuit. Joseph d'Arimathie, qui, parfois, prit la défense du Sauveur contre Ses ennemis, était aussi un disciple secret. Ils sont restés fidèles à Dieu dans les moments les plus désespérés et et les plus difficiles - où tous les disciples, ayant abandonné l'Éternel, avaient pris la fuite. Joseph et Nicodème, au péril de leurs positions, se rendirent chez Pilate pour demander la permission d'enterrer le corps du Maître exécuté. Les corps des personnes exécutées étaient normalement jetés dans une fosse commune, mais Pilate leur donna cette permission. Comme nous le savons, ce furent Joseph et Nicodème qui portèrent le corps du Seigneur au tombeau, situé dans le jardin. 
Pourtant, les femmes regardaient de loin, sans oser se rapprocher - mais,  elles étaient allées au Golgotha, où peu parmi les proches du Seigneur étaient allés. Les femmes, au sujet desquelles nous ne savons presque rien, se tenaient là, soutenant la Vierge Marie par les bras. Nous savons seulement leurs noms: Marie de Magdala (Marie Madeleine), Joanna (femme de Khouza, intendant d'Hérode), Salomé (mère des apôtres Jacques et Jean), et plusieurs autres femmes de Galilée. Elles se tenaient sur la colline du Golgotha, regardant la façon dont leur Seigneur et le Maître mourait. Voyant où son corps était déposé, elles firent un vœu: quand le jour interdit du Sabbat serait passé - pendant lequel rien ne pouvait être acheté ou vendu - elles iraient acheter des huiles parfumées, et oindre le corps du Seigneur, accomplissant le rite funéraire elles-mêmes, puisque Joseph et Nicodème l'avait effectué à la hâte avant le coucher du soleil. 
Il est étonnant que le Seigneur apparut d'abord à précisément ces femmes, et seulement plus tard à Pierre et aux autres. Tous les évangélistes nous disent cela. Il est vrai que l'apôtre Paul a dit qu'Il était apparut d'abord à Pierre, mais il avait à l'esprit le premier des Apôtres, il n'a tout simplement pas parlé de Marie-Madeleine. Et vous savez que les femmes portaient ce qui était nécessaire aux rites funéraires, la "myrrhe", raison pour laquelle nous les appelons les Myrrhophores - et elles furent les premières à Le voir. 
Ce fut la joie de la victoire et la foi, qui s'était manifestée comme fidélité pendant un moment amer et difficile. Il était facile d'être fidèle dans le triomphe et la joie, il était facile d'être fidèle au Seigneur, le jour de Son entrée triomphale à Jérusalem, lorsque le peuple tout entier L'a accueilli dans l'exaltation et la louange. Mais pour  Lui rester fidèle au jour de Sa mort honteuse - c'était là fidélité réelle. 
Il en va de même avec notre foi: elle n'est pas possible sans la fidélité, car il y a des circonstances différentes dans la vie, des conditions différentes de l'âme et du corps. Lorsque vous êtes déprimé, malade, et dans la souffrance, quand vous êtes en pièces et que votre cœur est plein d'amertume et que vous vous sentez lésé par l'ensemble de la vie - si vous restez fidèle au Seigneur, c'est là la foi véritable. Aujourd'hui, nous glorifions toutes les saintes femmes, parce que c'est un jour béni pour toute femme chrétienne. Regardez leur assemblée entière: ici étaient des mères et des épouses, et des épouses, et des moniales, des vierges et des reines, et des pèlerines inconnues, et des folles-en-Christ - les femmes pouvaient, et peuvent, servir l'Eglise du Christ de diverses manières, car elles sont appelées à servir Dieu à travers la Mère de Dieu, qui est plus vénérable que les chérubim. 
Quand le Seigneur était avec Marthe et Marie, Il a dit que l'on n'avait pas besoin de s'engager seulement dans les travaux ménagers et la cuisine, que l'on n'avait pas besoin de rester seule dans la cuisine. Il a dit que Marie avait choisi la bonne part - elle avait écouté Sa Parole. Elles avaient toutes entendu Sa Parole: les femmes martyres, qui ont sacrifié leur vie pour la foi; les reines, comme Hélène Egale-aux-Apôtres et la princesse Olga, qui se sont converties et ont ensuite contribué à la conversion de leurs citoyens; et de bonnes mères avec une multitude d'enfants, comme sainte Julienne de Lazarevo,  personne de merveilleuse nature qui a sauvé les affamés de la mort et qui, pendant les années difficiles de l'ancienne Rus', fut la mère d'une multitude de gens. 
Il n'y a pas si longtemps, nous avons glorifié la Bienheureuse Xénia, qui n'est pas très bien connue à Moscou, étant plus honoré à Leningrad, où il y a une chapelle en son nom. J'ai moi-même vu combien de personnes y allaient, remercier sainte Xenia pour les guérisons. Il y a à cet endroit des témoignages sur la façon dont la guérison a eu lieu. Voici un exemple digne de confiance: on fit faire à une femme boiteuse trois fois le tour de la chapelle, puis à la quatrième fois, elle marchait sur ses propres jambes. Ce cas n'est pas du tout unique. 
Les femmes chrétiennes ont toujours servi, et servent le Seigneur. Il n'y a pas longtemps quelques religieuses de l'Inde sont venues ici, dans cette église, elles forment un ordre de bienfaisance, une sororité de miséricorde. Qu'est-ce que ces filles, ces femmes, et ces vieilles femmes possèdent? Leurs effets entiers se composent d'un matelas, d'un seau dans lequel ils ont mis leurs articles de toilette et des vêtements blancs - un sari indien dans lequel elles vont partout - et rien de plus. Seulement ses choses essentielles. Elles gardent toute la force et l'amour de leur cœur pour les malheureux, les malades, les mourants, et les victimes de diverses calamités. Il n'y a aucun endroit sur terre où ces sœurs de la miséricorde ne sont pas allées quand un malheur a eu lieu. Elles sont dirigées par  Sœur Teresa - Tarasia, dans notre langue - une vieille femme d'Albanie qui a consacré sa vie entière aux malheureux, d'abord en Inde puis dans d'autres pays. Ici nous honorons également la mémoire de la moniale Marie, qui a vécu à Paris, dans l'émigration. Elle a péri dans un camp de concentration allemand simplement pour sauver les gens de la persécution par les fascistes. Ces femmes sont des héroïnes, des saintes de notre temps. En se référant à elles, je tiens simplement à démontrer que le grand ministère de la femme n'est pas quelque chose de vénérable antiquité, mais quelque chose de contemporain, quelque chose qui vous est accessible, à vous les femmes. Aujourd'hui, nous vous félicitons toutes - mères, grands-mères, épouses, sœurs, filles - avec la fête des femmes chrétiennes, que le Seigneur vous bénisse et vous fortifie dans votre ministère dans l'Esprit et la Vérité de l'Evangile.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (139)


Fais ce que tu dois
Et laisse Dieu décider
Des événements

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 18 mai 2012

Abet Hasman: Un crypto-chrétien dans la politique grecque





Abet Hasmanl'adjoint au maire de Patras et chef des services sociaux municipauxa laissé un secret révélé seulement dans sa notice nécrologiquelue à son enterrement par le Métropolite Chrysostomos de Patras - à savoir qu'il a été baptisé chrétien orthodoxe secrètementAbet, qui est né musulman et est entré en Grèce venant de Jordanie a poursuivi des études pour un doctorat à l'Université deThessalonique et s'est s'installé finalement à Patras en 1985a été baptisé secrètement par le Métropolite Chrysostomos quand il avait 57 ans
Selon le Métropolite"Il ne l'a dit pas nulle part. Mais un jour, il s'est approché de moi et m'a demandé de le baptiser, il a choisi le nom d'Alexandreet nous avons baptisé un peu plus tard son fils. Je l'ai baptisé dans la chapelle du diocèse de saint Jean le Théologien."
Il poursuit en mentionnant qu'il fut marié en l'église de Saint-Andréet que son fils a également été baptisé du nom d'Alexandere à l'église de Panaghia ParaliasIl aimait l'histoire grecque et surtout Alexandre le Grandqui est pourquoi il a choisi ce nom pour lui et pour son fils.


Voici une vidéo de l'enterrement, qui a eu lieu le 15 mai 2012 avec le métropolite Chrysostomos qui se souvient de lui:




4000 personnes sont venues aux funérailles et à l'enterrement au Premier Cimetière, ce qui montre combien il était aimé...



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
MYSTAGOGY

Haïjin Pravoslave ( 138)



Prière du cœur
Battement de sainteté
Du Nom dans nos vies

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 17 mai 2012

L'esprit de Dieu


L'esprit de Dieu est révélé, 
non pas aux rhétoriciens ou aux philosophes, 
non pas à ceux qui sont versés dans les écrits des grecs, 
non pas à ceux qui étudient les œuvres étrangères, 
mais aux pauvres en esprit, 
et dans la vie, à ceux qui  sont purs de cœur et de corps.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 
Saint Syméon le Nouveau Théologien,
Ta Apanta,
Thessalonique, 1969
cité par
Frank Schaeffer
Letters to Father Aristotle
Regina Orthodox Press
1995

Jonathan Pageau. iconographe-sculpteur: la prière artisitique et le talent au service de la Beauté spirituelle


Picture

Allez voir le blog de Jonathan Pageau, iconographe qui sculpte sur bois et sur pierre. 
Visitez sa galerie d'icônes (certaines sont à vendre, et ses prix sont très raisonnables!)


A peine avais-je posté ce message que mon ami Maxime le reprenait sur son blog avec ce commentaire:


[Jonathan Pageau] nous ouvre des portes sur toute une iconographie magnifique que je m'empresse d'ajouter à ma liste  d'Hagiographes : c'est le nom que devraient prendre désormais tous les  Orthodoxes qui peignent ou gravent dans la plus pure Tradition orthodoxe – à des lieues de tant de contrefaçons fantaisistes, dévoyées propagandistes, hérétiques, et même ignobles quelquefois, d'hétérodoxes, d'ésotéristes et de  peintres du Dimanche qui essaient de gagner quatre sous après avoir fait quelques stages et qui osent se présenter et se vendre (!) comme "iconographes" ou "peintres d'icônes".











Haïjin Pravoslave (137)



Toute aube nouvelle
Apporte l'espoir
D'un jour sanctifié

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 16 mai 2012

Xenia (Harriet) Mastrangelo: Mon voyage vers l'Orthodoxie




Les gens qui me demandent comment je suis venue à l'Orthodoxie sont souvent surpris d'entendre que je n'avais pas de formation chrétienne. Pour moi, cela n'est pas étonnant du tout, car j’ai toujours senti un appel de Dieu dans mon cœur. Extérieurement, cela s’est manifesté au cours de mon enfance dans une volonté naturelle de participer au culte quand l'occasion se présentait (généralement en accompagnant mes grands-parents à l'église), mon attirance et ma sympathie pour les gens de foi, et mon désir instinctif de prier dans les périodes de douleur ou d’angoisse. Mais plus encore dans ma vie intérieure. Mes questions, désirs et pensées - un sentiment d'émerveillement et d'effroi devant le monde et la personne humaine, un sens de l'infini, le caractère insondable de l'amour, de la mort - m'a amené sans cesse au seuil d'une croyance en Dieu.
Pendant de nombreuses années j'ai été heureuse de m’en tenir à cela, mais je savais, au fond, que c'était quelque chose sur quoi j'aurais à me pencher sérieusement à un certain moment dans ma vie. Ce moment est venu en 2004 quand j'étais étudiante à l'Université de Warwick pour faire une maîtrise en création littéraire. Il y a plusieurs raisons, je pense, pour quoi les questions de spiritualité tout à coup se firent plus pressantes. Je vivais seule pour la première fois. J'écrivais - une occupation qui m'obligeait à passer beaucoup de temps à l’intérieur de ma tête. Mais je m’étais aussi fait des amis dont un orthodoxe roumain, un poète, et, naturellement, il est arrivé que je veuille lui parler et lui poser des questions sur de telles choses.
Je n'avais jamais entendu parler de l'Orthodoxie et j’étais intriguée par sa foi, mais j'étais plus préoccupée par les questions fondamentales de la foi et du christianisme. Ma question n'était pas : est-ce que je veux devenir orthodoxe, mais est-ce que je crois en Dieu? En Jésus-Christ son fils unique? Ma rencontre avec l'Orthodoxie est donc simultanée avec ma rencontre avec Dieu. Je peux seulement dire que, dès j'ai commencé à lire et à en apprendre à ce sujet il m’a été impossible de le lâcher. Je n'ai jamais envisagé d'intégrer quelque autre église que l'Eglise orthodoxe, même si, à l'extérieur, tout semblait me décourager de le faire. Je n'avais fait aucune démarche réelle en vue de devenir orthodoxe pendant ma maîtrise et quand mon ami est retourné en Roumanie, il m'a dit que si j'étais intéressée je devrais visiter le monastère de Saint-Jean-Baptiste dans l'Essex. C’est ce que j'ai fait, en me réservant pour un séjour de deux nuits. Le premier office orthodoxe auquel j'ai jamais assisté fut une récitation de deux heures de la prière de Jésus, à 6h du matin, dans l'obscurité. J'étais définitivement jetée dans le bain. J’aimerais dire que j'ai été envahie par un sentiment de paix et de compréhension, mais en vérité, j'ai eu mal à la tête et je me sentais complètement perdue et seule. Mon mal de tête a fini par partir, mais les autres sentiments sont restés avec moi pendant toute la durée de ma visite. J'ai bien aimé en revanche faire des promenades le long des chemins tranquilles et cueillir des mûres dans les haies, mais dans le monastère je me suis sentie étrangère, pas du tout à ma place, désemparée, ayant sans cesse peur de faire ou de dire quelque chose de mal. Je ne pouvais pas attendre pour sortir de là.
Mais même ainsi, presque aussitôt que je l’ai fait, j’ai commencé à apprécier la valeur de ce que j'avais vécu. Quelque chose s'était introduit en moi plus profondément que mon malaise conscient. J'ai compris que le monastère recelait quelque chose d'infiniment précieux. Très souvent, je me suis surprise à penser à la vie là-bas et je me sentais heureuse simplement de savoir ce qui s’y passait.
Sur les conseils de l'un des pères du monastère j’y suis allée lentement. Pendant la première année ou à peu près je n'ai pas assisté à un seul office. J'ai lu et j'ai prié. L'année suivante je suis retournée au monastère pour deux nuits et après cela j’ai décidé d'essayer de trouver une église que je puisse fréquenter près de chez moi à Londres. J'ai lutté, pendant une longue période, pour trouver une église où je me sentais bien et où l’on célébrait régulièrement en anglais, mais finalement j'ai rencontré une jeune fille anglaise orthodoxe qui m'a parlé de St Botolph's. Quelques semaines plus tard, je n’ai fait que passer quelques minutes au cours de la Divine Liturgie, mais même dans cet espace de temps très court j’ai senti la chaleur, et l'esprit accueillant de la communauté et du prêtre, le P. Michael. Je suis retournée pour le prochain office quelques semaines plus tard et St Botolph est devenu mon lieu habituel de culte, même si ce devait être un autre 18 mois avant que j'ai été reçue dans l'Église orthodoxe.


En Juin 2007, Joseph, mon petit ami depuis 10 ans, me fit sa demande en mariage. A ce moment je sus clairement que je voulais devenir orthodoxe, et me marier dans l'Église orthodoxe. Joseph, qui était catholique romain, se sentait heureux que cela soit ainsi et au printemps de l'année suivante je suis devenue catéchumène.
J'ai été baptisée à St Botolph's le 4 mai 2008. Mon ami roumain, maintenant hiéromoine au monastère Rasca en Moldavie, est devenu mon parrain et, une semaine plus tard, le 10 mai, celui de Joseph, il était aussi là pour mon mariage. Les deux cérémonies ont été extraordinairement belles et j'ai senti depuis la joie profonde que ma foi et mon mariage tout à la fois m'ont donnée.
Cela ne veut pas dire que je n’ai pas encore mes doutes et mes combats. Mais je suis encouragée par les paroles du Métropolite Kallistos Ware, quand il écrit: «la vraie foi est un dialogue constant avec le doute." Mon baptême n'était pas la fin mais seulement le début de mon voyage. Pour citer Mgr Kallistos encore, "être un chrétien c’est d'être un voyageur. . . Nous voyageons à travers l'espace intérieur du cœur, un voyage qui ne se mesure pas par les heures de nos montres ou les jours du calendrier, car c'est un voyage hors du temps dans l'éternité. "

Version française 
par Maxime le minime 
d’après 
http://www.antiochian- london.org/blog/?cat=4

Texte publié
sur son blog

Haïjin Pravoslave (136)


Oublie tes limites
Qui n’existeront jamais
Dans l’Amour de Dieu


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 15 mai 2012

Appel



Aidons l'Eglise Orthodoxe  de Côte d'Ivoire!

L’église orthodoxe d’Angré attaquée
Après une brève accalmie, l’insécurité des lieux de culte est de retour. En moins d’une semaine, la paroisse de l’église orthodoxe de Côte d’Ivoire, située à Angré-extension, a été attaquée deux fois. Les quidams de la première attaque, non encore identifiés, sont «une dizaine de jeunes hommes armés de pistolet calibre 12», selon le père-curé Jérémie Béhanzin, témoin et victime des faits. Le gang des Eglises opère en tenue civile et sans déguisement. Le chef de bande est appelé «commandant» et un élément répond au nom de «mono». Encore traumatisé par la terreur subie, l’homme de Dieu n’en revient pas. Il tient la tête des deux mains, ce dimanche, quand il raconte la brutalité des faits. Le 26 février à 2 heures, des hommes armés ont pénétré dans la maison de mission par la clôture. C’est le départ pour deux heures et trente minutes de calvaire. Deux se sont pointés devant sa chambre. L’un d’eux s’est jeté sur lui et son fils. «Convaincus que j’avais de l’argent sur moi, ils ont menacé ma famille avec leurs armes. Ils voulaient même me tuer. Ils ont tenté de me ligoter avant de changer d’avis. Ils nous ont trimbalés dans toutes les pièces avec atrocité », raconte le père Jérémie. Avant de partir, ces individus, apparemment sans foi, ont recommandé au père d’intercéder pour eux auprès du bon Dieu, car ils savent qu’ils viennent de pécher par action. Il s’agit là du premier braquage constaté par les policiers du 34ème arrondissement. Après ce forfait, la paroisse a subi un réaménagement pour éviter une autre scène du même genre. Que nenni. La nuit de vendredi à samedi dernier, une autre bande de voyous, non identifiés également, a remis le couvert. Toujours avec la même barbarie. Et cette fois, le père-curé a du mal à les dénombrer. Ils ont pris la poudre d’escampette, cinq minutes avant la descente des gendarmes sur les lieux. Ces gendarmes ont été alertés par le prêtre alors que les bandits se trouvaient au pied du temple. Les braqueurs d’églises ont emporté, au total, le matériel de sonorisation, des appareils électroménagers, plus de 500 mille F Cfa qui devaient servir au dédouanement d’un conteneur de vêtements pour nécessiteux, des bijoux, un appareil photo numérique et même du vin de messe. En plus de s’en remettre au bon Dieu, les dirigeants de la paroisse mènent des démarches auprès des autorités compétentes pour veiller à la sécurité du temple. Le père Jérémie Béhanzin est le représentant de l’archevêque [Georges], métropolitain d’Accra, lui-même représentant du pape et patriarche, sa béatitude Théodoros II d’Alexandrie en Grèce. 
(extrait d'un article paru dans Abidjan news)


+

Extrait d'une lettre envoyée à un de nos paroissiens de Genève par Père Jérémie

Nous avions vraiment besoin de vos prières car le quartier ou se trouve notre paroisse devient de jour en jour dangereux si bien que nous avons décidé de solliciter votre assistance pour prendre une maison en location hors du quartier pour mon domicile. Votre proposition est une bonne chose pour nous, car nous avons besoin de 2200 Euros pour la location de cette nouvelle maison qui fait: 4 mois de caution, 4 mois de loyer.
Voici les vraies raisons:
La Sainte Vierge, la Mère de Dieu vient de nous faire encore un grand miracle .
Dans la nuit du 26 Avril 2012, nous avons un des membres de la paroisse qui est lieutenant de la gendarmerie, qui pendant ses temps libres de la nuit participe aussi à la surveillance de notre paroisse. Cette nuit-là il était avec nous. Aux environs d’une heure du matin, une fusillade éclate, ce sont des gangsters qui sont de retour, pour s'en prendre à une maison du voisinage. L'un des soldats qui garde l'église reste, l’autre s'éloigne aussitôt pour intervenir et porter assistance. Arrivé sur la scène des combats, il fait usage de son arme et touche l'un des bandits. Ayant perdu un homme, la bande s'enfuit. Quelques heures plus tard notre fidèle gendarme décide de rentrer chez lui. Alors Je recevais dans ma tête un message qui me disait, s'il rentre seul il mourra alors que sous ma protection il vivra. J'ai décidé de prendre le volant ainsi, il pourra faire usage de son arme en cas de mauvaise rencontre. Les gangsters ne sont peut-être allés très loin. A peine nous avons fait 200 mètre que surgissent devant notre voiture 8 gangsters qui commencent à nous arroser de balles. Ils ne sont qu'à quelques mètres, c'est-à-dire pratiquement à bout portant. Nous étions au nombre de trois personnes dans la voiture. Les deux autres se sont allongés en criant : Père Jérémie il faut arrêter la voiture, mais moi j'ai décidé d’accélérer, en tournant le volant de gauche à droite pour éviter les tirs. La voiture passe ainsi entre deux groupes de gangsters qui s'étaient mis en embuscade des deux cotés de la route. Nous avons été arrosés de balle au passage. Puis après que nous soyons hors de portée des tirs des gangsters, immobilisé le véhicule chacun de son côté s‘est engouffré dans l'obscurité. Chacun trouve une cachette, pour attendre la fin des tires. L'enfer dure deux heures et quand finalement nous sommes sortis, nous avons trouvé la voiture criblée de balles.
Quand on voit les impacts de balles, on se pose la question, comment se fait-il que personne n'a été atteint?
C'est le miracle de la Mère de Dieu sur ses enfants. Voici aussi la raison pour laquelle j'ai décidé de ne plus dormir à l'Eglise.
Nous comptons beaucoup sur votre bonne foi.
Que la bénédiction de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ soit toujours avec [vous] tous nos donateurs. Amen


Coordonnées pour aider Père Jérémie, 
prêtre de cette église et la communauté de nos frères orthodoxes ivoiriens:

Православный приход в столице Кот-д’Ивуар

Voici l'adresse de compte bancaire :  
Société Ivoirienne de Banque (SIB)
N°: 1030 IBAN CI05 A0007041 931501 00 02
SWIFT CODE: SIVBCIABXXX
Nom: BEHANZIN
Prénom: Jérémie Sylvanus, Pépin
Pays: Côte d'Ivoire
Ville: Abidjan
Tél: +225 07 95 92 96.

Haïjin pravoslave (135)


Ta vie devient vaine
Si tu n'ancres pas le temps
Dans l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 14 mai 2012

L'hérésie du racisme (3 et fin)



Mais le principe racial sape également le système gouvernemental sacré de l'Eglise… 
Dans une église organisée selon des critères de race, l'église du diocèse local n'a pas de zone qui lui est propre, mais les juridictions ethniques des autorités suprêmes ecclésiastiques sont étendues ou restreintes en fonction du flux et du reflux des peuples sans cesse déplacés ou en fonction de la migration en groupe ou individuellement… 
Si le principal racial est suivi, il n'y a pas d'église diocésaine ou patriarcale, pas d'église provinciale ou métropolitaine, aucune église épiscopale, pas même une simple paroisse, qu'il s'agisse de l'église de village, de petite ville ou de banlieue, ne peut exister avec son propre lieu ou sa propre région, contenant en son sein tous ceux d'une seule foi. Le Christ n'est-ce pas ainsi divisé, comme Il l' était une fois parmi les Corinthiens, par ceux qui disent: "Je suis de Paul, je suis d'Apollo, je suis de Céphas» (1 Cor 1:12.)?… 
Aucun concile œcuménique ne trouverait juste ou dans les intérêts de la chrétienté dans son ensemble d'admettre une réforme ecclésiastique [dont l'adhésion a été fondée sur l'identité ethnique] pour servir les particularités éphémères des passions humaines et de basses préoccupations, parce que, en dehors de renverser les acquis législatifs de tant de grands Conciles œcuméniques, cela implique d'autres résultats destructifs, à la fois manifestes et potentiels: Tout d'abord, cela introduit un exclusivisme de type judaïque, où l'idée de la race, est vue comme une condition sine qua non pour être chrétien, en particulier dans la structure hiérarchique. Chaque non-grec, par exemple, sera donc légalement exclu de ce qui sera appelé l'Eglise grecque et de la hiérarchie, tous les non-bulgares de l'Eglise bulgare, et ainsi de suite. En tant que Juif, saint Paul, l'Apôtre des Gentils, ne pourrait avoir été pasteur que dans une nation, la communauté juive. 
De même, saints Cyrille et Méthode, étant d'origine grecque, n'auraient pas été acceptés chez les Slaves. Quelle perte cela aurait entraîné pour l'Eglise!... Ainsi, le sacré et le divin sont rendus tout à fait humains, l'intérêt séculaire est placé au-dessus des préoccupations spirituelles et religieuses, avec chacune des églises basée sur la race, à la recherche des siens. 
La doctrine de la foi dans "l'Église une, sainte, catholique et apostolique" reçoit un coup mortel. Si tout cela se produit, comme cela s'est produit, le racisme est en conflit ouvert et en contradiction avec l'esprit et l'enseignement du Christ.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par 

Haïjin Pravoslave (134)



Toute âme est amie
Qui s’abreuve avec ton cœur
Aux sources du Nom


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 13 mai 2012

L'hérésie du racisme (2)



L'Église de Jérusalem se composait de Juifs et de prosélytes de diverses nations. Les Églises d'Antioche, d'Alexandrie, d'Ephèse, de Rome et toutes les autres étaient composées de Juifs, mais surtout de Gentils.

Chacune de ces églises formait enelle-même un tout indissociable et indivisible. Chacune reconnaissait  comme ses apôtres les apôtres du Christ, qui étaient tous Juifs. Chacune d'elle avait un évêque installé par ces apôtres sans aucune discrimination raciale: cela est évident dans le récit de la fondation des premières Églises de Dieu… 

Le même système d'établissement des églises par localité prévaut, même après la période apostolique, dans les églises provinciales ou diocésaines qui ont été constituées sur la base de l'organisation politique alors en vigueur, ou pour d'autres raisons historiques. La congrégation des fidèles de chacune de ces églises se composait de chrétiens de toute race et langue… 

Paradoxalement, l'Eglise de Grèce, de Russie, de Serbie, de Moldavie et ainsi de suite, ou pour le dire d'une manière moins correcte de l'Eglise russe, l'Eglise grecque, etc, signifient des Églises autocéphales ou semi-indépendantes dans des territoires autonomes ou semi-indépendants, avec des limites fixes identiques à celles des possessions laïques, hors desquelles elles n'ont aucune juridiction ecclésiastique. Elles étaient composées non sur des motifs ethniques, mais en raison d'une situation particulière, et ne se basaient pas entièrement sur la race ou la langue. L'Eglise orthodoxe n'a jamais connu d'églises fondées sur la race... coexister au sein de la même paroisse, ville ou pays… 

Si nous examinons ces canons sur lesquels le gouvernement de l'Eglise est construit, on ne trouve nulle part en eux trace de racisme... De même, les canons des Églises locales, lors de l'examen de la formation, de l'union ou de la division des groupements ecclésiastiques, mis en avant pour des raisons politiques ou des besoins ecclésiastiques, ne sont jamais fondés sur des bases raciales… Au vu de tout ce qui précède, il est bien évident que le racisme ne trouve pas de reconnaissance dans le gouvernement et la législation sacrée de l'Eglise.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par 


Haïjin Pravoslave (133)



C'est dans le silence
Que tu entendras ton cœur
Battre au rythme saint

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Samedi 2 juin 2012 - 11 h. Pèlerinage à saint Rombaut Cathédrale Saint Rombaut - Malines


10 h.30 : 
Accueil à la cathédrale 
Saint Rombaut 
(Groote Mark –Mechelen) 
11h.00 : 
Moleben et Acathiste 
(Office d’intercession) 
Vénération des Reliques 
Pique –nique 
( Thomas –zaal / 6 varkensstraat) 
14h.30 : 
Visite de la cathédrale Saint Rombaut 

10 h.30 : 

Accueil à la cathédrale 

Saint Rombaut 

(Groote Mark –Mechelen) 

11h.00 : 
Moleben et Acathiste 
(Office d’intercession) 
Vénération des Reliques 
Pique –nique 
( Thomas –zaal / 6 varkensstraat) 
14h.30 : 
Visite de la cathédrale Saint Rombaut 
Présidé par l’archevêque SIMON de Bruxelles et Belgique 
(Eglise russe-Patriarcat de Moscou) 
Organisé conjointement par 
« La Fraternité Archevêque Jean - Diaconie du monastère orthodoxe de la Mère de Dieu Consolatrice des affligés - Pervijze » et 
« La Fraternité Orthodoxe - Tous les Saints de Belgique - Bruxelles» 
Modalités pratiques 
Inscription et renseignements 
Fraternité Archevêque Jean 
Roesdammestraat, 5 B-8630 Veurne : 
Adresse mail : bedevaart@orthodox.be 
Contact : Hendrik Blomme : 058 / 23 23 45 
soeur Elisabeth 

Modalités pratiques 
Inscription et renseignements 
Fraternité Archevêque Jean 
Roesdammestraat, 5 B-8630 Veurne : 
Adresse mail : bedevaart@orthodox.be 
Contact : Hendrik Blomme : 058 / 23 23 45 
soeur Elisabeth : 02/7627270 
Jean Luc Duyk : 071/590946 
Afin d’organiser la journée et la visite de la cathédrale la confirmation de votre inscription est souhaitable. 
Participation aux frais (Livret+ intendance+ visite guidée) : 12,00 Euros 
Compte bancaire : 068 – 2163545 – 84 
Broederschap Aartsbisschop Joan 
Il y a une possibilité de Parking - 6, varkensstraat – ne pas oublier d’avoir une pièce de 2 Euros pour sortir du parking.