dimanche 4 novembre 2012

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


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22 octobre / 4 novembre 
22ème dimanche après la Pentecôte 

 Fête de l’icône miraculeuse de N.D de Kazan; Saint Abercius, évêque d'Hiérapolis, thaumaturge, égal aux apôtres (vers 167) ; les 7 jeunes d'Ephèse : Maximilien, Jamblique, Martinien, Jean, Denis, Exacustodien (Constantine) et Antonin (vers 208 ; 408-450) ; saint Alexandre, évêque, saint Héraclius, soldat, saintes Anne, Elisabeth, Théodotie et Glycérie, martyrs (II-IIIème s.). 

 Lectures : Gal. VI, 11-18; Phil. II, 5-11; Lc. XVI, 19-31; Lc. X, 38-42, XI, 27-28

COMMÉMORATION DE L’ICÔNE DE N.D. DE KAZAN 
L’icône de la Mère de Dieu de Kazan est l’une des plus vénérées en Russie et est apparue à Kazan en 1579. La date de sa fête, le 22 octobre selon l’ancien calendrier, a été fixée au XVIIème siècle, en mémoire de la libération de Moscou et, par voie de conséquence, de la Russie, de l’invasion polonaise et ce le 22 novembre 1612. En 1579, une fillette du nom de Matrone, dont la maison familiale avait brûlé au cours de l’incendie de Kazan, vit en songe l’icône de la Mère de Dieu et entendit une voix qui lui ordonnait de chercher la sainte icône, dissimulée dans les cendres de la maison sinistrée. La sainte icône fut trouvée enveloppée dans un vieux tissu sous le poêle, où elle avait probablement été enterrée du temps de l’invasion des Tatares à Kazan. On amena solennellement l’icône à l’église paroissiale, dont le recteur était St Hermogène, le futur patriarche qui périt au temps des troubles. En ces jours difficiles où Moscou était occupée par les Polonais, le saint patriarche Hermogène, se trouvant sous surveillance, réussit à faire acheminer secrètement un appel à Nijni-Novgorod : « Écrivez à Kazan au métropolite Éphrem qu’il envoie aux boyards et à l’armée cosaque un message, afin qu’ils défendent fermement la Foi, qu’ils mettent fin au pillage, qu’ils gardent l’esprit fraternel et que comme ils l’ont promis ils donnent leur vie pour la maison de la Mère de Dieu (i.e. la Russie) et pour la Foi. Écrivez à toutes les villes... Parlez partout en mon nom». Les habitants de Novgorod répondirent à l’appel du patriarche. A l’armée dirigée par le prince Dimitri Pojarsky se joignirent les régiments de Cosaques qui avaient apporté avec eux une copie de l’icône miraculeuse de Kazan. Dans le froid de l’automne, l’armée russe se précipita à l’assaut de Moscou qui était occupée par les Polonais. Le jeûne de trois jours et la prière fervente devant l’icône de la Mère de Dieu de Kazan firent que le Seigneur eut miséricorde de son peuple. Dans le Kremlin assiégé par les armées russes se trouvait l’archevêque Arsène d’Élassona qui était venu de Grèce et était tombé malade du fait du choc et des émotions. La nuit, la cellule du hiérarque se remplit soudain de lumière et il vit St Serge de Radonège qui lui dit : « Arsène, nos prières ont été entendues ; par l’intercession de la Mère de Dieu le jugement de Dieu à l’encontre de la patrie est changé en miséricorde. Demain, Moscou sera dans les mains de ceux qui l’assiègent et la Russie sera sauvée ». La confirmation de la véracité de cette prophétie fut en quelque sorte la guérison de l’archevêque. Le jour suivant, le 22 octobre 1612, les armées russes remportèrent la victoire et prirent Kitaï-Gorod, et deux jours après, le Kremlin. Le dimanche 25 octobre, les escadrons russes entrèrent au Kremlin solennellement, portant l’icône de Kazan. En mémoire de la libération de Moscou fut instituée la fête en l’honneur de l’icône de Kazan le 22 octobre.

Tropaire du dimanche du 5ème ton 
 Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut: car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection ! 

Tropaire de l’icône de N.D. de Kazan, ton 4 
Toi qui nous protèges de tout cœur, Mère du Seigneur tout puissant, intercède auprès de ton Fils, le Christ notre Dieu en faveur de nous tous, et fais que nous trouvions le salut, nous qui accourons sous ta puissante protection. Dame souveraine, protège-nous tous, nous qui, dans le malheur l'affliction, la maladie et sous le poids de tant de péchés, avec tendresse te prions devant ton icône immaculée, avec larmes, le cœur contrit, fais reposer notre irréversible espérance sur toi: accorde- nous la délivrance de tout mal, et tout ce qui nous est utile et sauve-nous, Vierge Mère de Dieu, car tu es pour tes serviteurs la divine protection.

Kondakion du dimanche du 5ème ton 
 Ô mon Sauveur, Tu es descendu aux enfers, brisant ses portes comme Tout- Puissant ; et avec Toi, Créateur, Tu ressuscitas les morts, brisant l’aiguillon de la mort et libérant Adam de la malédiction, ô Ami des hommes! Aussi, tous nous Te clamons : Seigneur, sauve- nous! 

 Kondakion de l’icône de N.D. de Kazan, ton 8 
Accourons, fidèles, vers ce havre de sérénité, la protection de la Vierge, son aide empressée, le prompt salut qu'elle nous offre avec ardeur. Hâtons-nous vers la prière, empressons-nous vers le repentir, car la très Sainte Mère de Dieu fait jaillir sur nous la miséricorde qui ne tarit pas, avec prévenance, elle vient à notre secours, elle délivre de grands malheurs et d'immenses calamités ses serviteurs qui bien lui plaisent et cultivent la crainte de Dieu. 
 Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne 
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME 
L’ecténie des catéchumènes Le diacre : Catéchumènes, priez le Seigneur. Le chœur après chaque demande : Kyrie eleison. Le diacre : Fidèles, prions pour les catéchumènes. Afin que le Seigneur leur fasse miséricorde. Qu’Il leur enseigne la Parole de Vérité. Qu’Il leur révèle l’Évangile de justice. Qu’Il les unisse à Son Église sainte, catholique et apostolique. Sauve-les, aie pitié d’eux, secours-les et garde-les, ô Dieu, par Ta grâce. Catéchumènes, inclinez la tête devant le Seigneur. Le chœur : Devant Toi, Seigneur. Le prêtre dit cette prière à voix basse : Seigneur notre Dieu, Toi qui demeures dans les hauteurs et regardes ce qui est humble, Toi qui, pour le salut du genre humain, as envoyé Ton Fils unique, notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, jette les yeux sur Tes serviteurs les catéchumènes qui inclinent la tête devant Toi, et rends-les dignes, au temps convenable, du bain de la nouvelle naissance, du pardon de leurs péchés et du vêtement de l’incorruptibilité ; unis-les à Ton Église sainte, catholique et apostolique, et compte-les parmi le troupeau que Tu as élu. À voix forte : Afin qu’eux aussi glorifient avec nous Ton Nom très glorieux et magnifique, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Les catéchumènes Sont appelés ainsi ceux qui ont entendu parler du Christ et ont exprimé le désir d’être baptisés. Lors de la période qui précède le saint baptême, l’Église, par un enseignement approprié, prépare les catéchumènes pour devenir ses membres. Cet enseignement s’appelle catéchèse et celui qui le dispense, catéchète. Lors des temps apostoliques, la catéchèse était très brève. Il ne s’agissait habituellement que d’une homélie (comme celle de l’apôtre Pierre le jour de la Pentecôte). La catéchèse systématique des néophytes avait lieu alors après le saint baptême. Après les temps apostoliques, la catéchèse durait un certain temps. Les Constitutions Apostoliques mentionnent une catéchèse de trois années : « Celui qui doit être baptisé, qu’il le soit durant trois années. Si cependant il manifeste du zèle et éprouve un grand désir du saint baptême, qu’il soit reçu (plus tôt). Car ce qui a de l’importance n’est pas le temps, mais la manière » avec laquelle le catéchumène s’approche du saint baptême. La Tradition Apostolique mentionne également une catéchèse de trois années. Les catéchumènes n’ont pas encore la liberté d’approche de Dieu. Ils ont besoin de l’assistance et de l’intermédiaire des fidèles. Pour cette raison, le célébrant demande que l’on prie pour les catéchumènes. L’Église, telle une mère aimante « exhorte toute l’assemblée des fidèles à prier pour les catéchumènes, bien que ceux-ci soient encore étrangers ; ils n’appartiennent pas encore au Corps du Christ, ils ne participent pas aux Saints Mystères, ils sont encore séparés du troupeau spirituel... Ils se tiennent hors des demeures royales, loin de l’enceinte sacrée. Aussi les éloigne-t-on, quand arrive le moment des redoutables prières [de la sainte Anaphore]. Je t’exhorte donc à prier pour eux, afin qu’ils deviennent tes membres et qu’ils cessent d’être des étrangers et des profanes » (St Jean Chrysostome). 

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Matth. XXVIII, 16-20 ; Liturgie : Eph. II, 4-10 ; Lc. VIII, 26-39

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