dimanche 16 septembre 2012

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

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3/16 septembre 15ème dimanche après la Pentecôte.

Saint Anthime, évêque de Nicomédie, martyr (302) ; saint Théoctiste, compagnon d'ascèse de saint Euthyme le Grand (467) ; sainte Phoebé, diaconesse de l'église de Cenchrée, port oriental de Corinthe (I) ; sainte Basilisse, vierge, martyre à Nicomédie (309) ; saint Aristion, évêque d'Alexandrie, martyr (II) ; saint Jean le Chevelu, fol en Christ de Rostov (1580) ; saint Joannice, patriarche de Serbie (1349)

Lectures : II Cor. IV, 6-15 ; Matth. XXII, 35-46

VIE DU SAINT HIÉROMARTYR ANTHIME

Saint Anthime dirigea l’Église au moment de la plus violente persécution des chrétiens, sous Dioclétien. Pour le bien de son troupeau, le saint se cacha quelque temps dans un village situé à proximité de Nicomédie, et de là, il envoyait des épîtres aux chrétiens qui étaient emprisonnés, les encourageant à recevoir la palme du martyre. A la fin, les persécuteurs des chrétiens eurent connaissance du lieu où résidait l’évêque et envoyèrent des soldats pour l’arrêter. Dans le village, ceux-ci rencontrèrent par hasard Anthime et lui demandèrent où se trouvait l’évêque. Promettant aux soldats de leur montrer le lieu où celui-ci demeurait, Anthime les invita dans sa maison, leur accorda l’hospitalité avec joie, puis leur révéla qui il était. Touchés par la bonté du vieillard, par son hospitalité et son courage, les soldats commencèrent à persuader Anthime de se cacher, lui promettant de dire aux persécuteurs qu’ils n’avaient pu trouver le lieu de sa résidence. Cependant, l’évêque manifesta une attitude strictement chrétienne envers la proposition des soldats païens. Leur montrant à quel point cela constituait un péché contre la vérité, et comme il était malhonnête pour eux, soldats, d’user de tromperie dans l’accomplissement de leur devoir, il les rassura en disant qu’ils n’étaient pas coupables, accomplissant les ordres qui leurs étaient intimés, bien que ceux-ci fussent iniques. Aussi, il les suivit courageusement. Sur la route, le saint vieillard ne cessait pas d’enseigner les soldats, et disposa à tel point leur cœur envers lui-même et la foi du Christ, que ceux-ci, alors qu’ils passaient près d’un cours d’eau, demandèrent à être baptisés immédiatement. Se livrant volontairement aux mains de ses ennemis, St. Anthime, après de terribles tortures, accompagnées de miracles, fut décapité en l’an 302.

Tropaire du dimanche du 6ème ton
Les Puissances angéliques apparurent devant Ton sépulcre, et ceux qui le gardaient furent comme frappés de mort. Marie se tenait près du tombeau, cherchantToncorpsimmaculé.Tuas dépouillé l’enfer, sans être éprouvé par lui ; Tu es allé à la rencontre de la Vierge en donnant la vie. Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à Toi !

Tropaire du saint hiéromartyr Anthime, ton 4
Émule des Apôtres dans leur vie, leur successeur sur leurs trônes, tu as trouvé dans la pratique des vertus, ô inspiré de
Dieu la voie qui mène à la contemplation. Aussi, dispensant fidèlement la parole de vérité, tu as lutté pour la foi jusqu’au sang, ô Hiéromartyr Anthime, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Tropaire de St. Théoktiste, ton 8
Par les flots de tes larmes, tu as fais fleurir le désert aride : par tes profonds gémissements, tu as fait rendre à tes souffrances des fruits au centuple. Tu es devenu par tes miracles un brillant flambeau pour l’univers. Prie le Christ Dieu, ô bienheureux Père Théoktiste, de sauver nos âmes.

Kondakion du saint hiéromartyr Anthime, ton 4
Toi qui parmi les prêtres vécus dans la piété et qui achevas la voie du martyre, tu mis fin au service des idoles, et tu fus le défenseur de ton troupeau, ô sage en Dieu. Aussi, celui-ci te crie-t-il mystiquement : délivre-nous des malheurs par tes prières, Anthime d’éternelle mémoire

Kondakion du dimanche du 6ème ton
Par Sa main vivifiante, le Donateur de vie a ressuscité tous les morts de leurs retraites ténébreuses, Lui, le Christ Dieu, qui a fait don de la résurrection à la race des humains, car, de tous Il est le Sauveur, la Résurrection et la vie et le Dieu de l’univers.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Élevons notre esprit au-dessus de ce qui est terrestre (suite)
La lecture sainte nous conduit à la cité du Royaume céleste. L’Évangile que nous écoutons est celui qui nous conduit à cette cité. Entrons-y avec sobriété et vigilance. Car « cette ville est royale et toute glorieuse... Ouvrons donc largement les portes de notre esprit, ouvrons notre ouïe, et avec beaucoup de crainte, comme il convient de pénétrer dans le vestibule, vénérons le Roi de cette cité... N’entrons pas en elle avec bruit et trouble, mais dans le silence mystique... Car il ne s’agit pas de la lecture des lettres de quelque roi terrestre, mais du Seigneur des Anges» (St Jean Chrysostome).
Je vous donne Ma paix
Par la bouche et la main du célébrant, le Christ donne Sa paix au fidèle qui lutte contre les passions : Je vous donne Ma paix (Jn. XIV, 27). « Je serai encore avec vous, même si Je suis absent corporellement... et Je vous élèverai au-dessus de tout trouble... Une force divine s’élèvera en vous et, tandis que l’intellect sera sans soucis et que le cœur sera serein, Je vous guiderai vers la révélation de ce qui est plus élevé que l’intellect humain » (St Cyrille d’Alexandrie).
Cette force divine qui se lève dans nos âmes est la paix de Dieu qui, dans la sainte Liturgie, devient notre guide pour la compréhension du mystère de l’Amour divin.
La paix offerte par le célébrant signifie « la grâce de l’impassibilité que Dieu donne aux saints, en récompense des labeurs de la vertu. De telle façon que, libérés de laguerre [avec les forces du diable], ils réorientent les puissances de leurs âmes vers la croissance spirituelle » (St Maxime le Confesseur).
Le peuple répond au célébrant : « Avec ton esprit ». Par cette parole, il souhaite également la paix de Dieu à son père et pasteur.
L’intellect de l’homme a besoin de la paix de Dieu. Car « ce ne sont pas les choses en soi qui nous agitent et nous troublent, mais bien la maladie de notre pensée. Sinon, il faudrait nécessairement que tous les hommes fussent dans le trouble. Nous naviguons tous sur la même mer » de la vie. « Si nous nous tenons donc prêts à toute sorte d’événements, nous ne serons nullement exposés aux hivers rigoureux et à la tempête, mais nous jouirons toujours d’un calme parfait » dit Saint Jean Chrysostome. C’est cette même sérénité que le même saint demande à ceux qui écoutent l’Évangile : « Je demande de vous cette sérénité qui doit être trouvée dans l’intellect et dans l’âme ».

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : 
Matines : Lc. XXIV, 12-35 ; Liturgie : II Cor. VI, 1-10 ; Gal. VI, 11-18 ; Matth. XXV, 14-30 ; Jn. III, 13-17

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