samedi 8 octobre 2011

L'Ermitage du cœur (288)


Tes pensées

Cesseront lorsque
Dans la prière de ton cœur
Tu feras un avec le Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 7 octobre 2011

La dernière lettre de Père Porphyrios à ses enfants spirituels



Mes chers enfants spirituels,

Maintenant que je suis toujours en possession de mes facultés, je veux vous donner quelques conseils.

Depuis que je suis enfant, j'ai toujours été dans le péché. Quand ma mère m'a envoyé pour surveiller les animaux sur la montagne, (mon père était allé en Amérique pour travailler au canal de Panama pour nous ses enfants, parce que nous étions pauvres), là où je gardais les animaux, je lisais lentement, mot après mot, la vie de saint Jean le Callybite et j'aimais beaucoup saint Jean.
J'ai dit beaucoup de prières, comme jeune enfant lorsque j'avais, douze ou quinze ans, je ne me souviens pas trop bien. Je voulais suivre son exemple. Alors, avec beaucoup de difficulté, j'ai secrètement quitté mes parents et je suis venu à Kavsokalyvia sur la Sainte Montagne [de l'Athos].
Je me suis mis sous l'obédience de deux startsy, les frères véritables, Pantéléimon et loannice.

Il se trouvait qu'ils étaient très pieux et pleins de vertu, je les aimais beaucoup et à cause de cela, avec leur bénédiction, je leur ai montré une obéissance absolue. Cela m'a beaucoup aidé. J'ai également ressenti un grand amour pour Dieu et on s'entendait très bien.
Cependant, à cause de mes péchés, Dieu a permis que je devienne malade, et mes startsy m'ont dit d'aller chez mes parents dans mon village de Saint-Jean, en Eubée [saint Jean le Russe]. Bien que j'ai commis beaucoup de péchés, quand j'étais petit enfant, quand je suis rentré dans le monde, j'ai continué à commettre des péchés qui, aujourd'hui, sont très nombreux. Le monde, cependant, a une haute opinion de moi, et tout le monde crie que je suis un saint.

J'ai cependant l'impression que je suis la personne la plus pécheresse du monde. Bien sûr, tout ce dont je me rappelais je l'ai confessé, et je sais que Dieu m'a pardonné. Mais maintenant, j'ai le sentiment que mes péchés spirituels sont très nombreux, et je demande à tous ceux qui m'ont connu de prier pour moi, parce que, aussi longtemps que j'ai vécu, j'ai humblement prié pour vous aussi.

Maintenant que je pars pour le Ciel, j'ai le sentiment que Dieu me dira: "Que fais-tu ici?" Je n'ai qu'une seule chose à lui dire, "je ne suis pas digne d'être ici, Seigneur, mais quoi que veuille Ton Amour, je l'accepterai." Dès lors, je ne sais pas ce qui arrivera. Je souhaite toutefois que l'Amour de Dieu agisse.

Je prie toujours que mes enfants spirituels aiment Dieu, Qui est tout, afin qu'Il nous rendre dignes d'entrer dans Son Eglise terrestre incréé.
Nous devons commencer à partir de là. J'ai toujours fait l'effort de prier, de lire les hymnes de l'Eglise, l'Ecriture Sainte et les Vies des Saints. Puissiez-vous faire de même. J'ai essayé, par la grâce de Dieu, de me rapprocher de Dieu et puissiez-vous également faire de même.

Je vous prie tous de me pardonner pour tout ce que je vous ai fait qui a pu vous fâcher.

Hiéromoine Porphyrios
Kavsokalyvia, Juin 4 / 17 1991
[Sainte Montagne de l'Athos]

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (287)


La mémoire de Dieu
En ton cœur
Est dès ici-bas
Le Royaume promis

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 6 octobre 2011

Archimandrite Chéroubim (Karambelas): Quand le staretz Daniel de Katounakia fut guéri par la sainte ceinture de la Mère de Dieu


La Panaghia [Toute Sainte Mère de Dieu] est particulièrement honorée à Vatopaidi. Son catholicon [église principale] est dédié à l'Annonciation, tandis que ses icônes miraculeuses (Vimatarissa, Esphagmeni, Antiphonitria, Paramithia, etc) sont chargées d'histoires merveilleuses. La miraculeuse ceinture (ceinture ou écharpe) de la Génitrice de Dieu est également gardée là, elle qui dans les temps anciens était à Constantinople, "dans sa vénérable maison qui est à Chalkoprateia", aux Blachernes.
[Le staretz Daniel Katounakiotis] était à peine arrivé [au monastère de Vatopaidi] qu'il souffrit d'une crise aiguë de néphrite. Son "écharde dans la chair" le piquait très gravement cette fois, et il fut immobile dans son lit pendant des semaines.

Les Pères du monastère le soignèrent avec un grand amour. Un Amour encore plus grand lui fut montré, cependant, par le grand médecin de la Sainte Montagne, la Génitrice de Dieu.
Staretz Daniel de Katounakia ( Mont Athos)
Père Daniel était spécialement consacré à la Notre Dame Génitrice de Dieu, avec le dévouement, la même confiance et la vénération que tous les saints ont nourri à son égard. Par conséquent, il la supplia de lui rendre visite dans sa souffrance, il supplia avec larmes et chaleur du cœur. Il était sûr de sa réponse, car il connaissait ses promesses. Était-il possible pour elle de ne pas les accomplir? Et vraiment, le 31 août, le jour où le monastère célébrait la fête de sa sainte Ceinture, le malade fut instantanément guéri. La guérison fut complète, plus jamais il ne fut troublé par sa terrible maladie, qui l'avait tourmenté pendant dix ans. Quels dignes paroles pouvait-il trouver avec lesquelles remercier et louer la Mère Toute-Pure des moines?

"Tu es la joie de ceux qui sont dans la douleur, la délivrance des faibles, ô Vierge Génitrice de Dieu; Sauve ta ville et ton peuple, toi la paix des assiégés et l'apaisement de ceux qui souffrent, toi la seule Protectrice des fidèles"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Cherubim (Karambelas
Contemporary Ascetics of Mount Athos (vol. 1), pp. 237-239
[Ascètes contemporains du Mont Athos] 
cité par
***
Video (en grec): La Ceinture (Zoni) de la Mère de Dieu

L'Ermitage du cœur (286)


C'est dans le silence
Que tu vas entendre
La voix du cœur apaisé
Et t'agréger au chœur divin


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sur le blog de Maxime…matière à réflexion!


QU'EST-CE QUE L'ORTHODOXIE ? par Père André BORRÉLY

"Pour être pleinement orthodoxe,
 la théologie, inséparable de la sagesse et de la prière,
 exclut deux comportements hélas fort répandus : le dualisme et le juridisme.

Lire l'article 

mercredi 5 octobre 2011

Père Lybios: Pourquoi ne voulons-nous pas guérir?




Γιατί δεν θέλουμε να θεραπευθούμε;



L'Evangile du paralytique, comme on l'appelle dans l'expérience ecclésiale de la communauté - est un récit et, peu importe combien de fois j'ai pu le lire, j'y trouverai toujours de quelque chose de nouveau, quelque chose de rayonnant et de contemporain de ma propre histoire ! Probablement la chose la plus importante à faire maintenant - aujourd'hui - est que la Parole du Christ devienne l'histoire des gens, leur itinéraire, leur chemin...

Un des nombreux points où l'on peut trouver de la consolation intérieure et être grandi existentiellement est une question que le Christ pose très fréquemment dans les récits des Évangiles, pour être plus précis, dans plusieurs cas de guérisons.

Avant de tenter de guérir une personne, le Christ lui demande souvent: "Veux-tu atteindre la pleine santé?" Veux-tu aller mieux, être guéri?

Une question logique qui se pose dans les esprits de beaucoup de gens (et je dois avouer dans la mienne aussi, autrefois) est la suivante:? "Mais pourquoi Christ leur demande-t-il ceci? Ya-t-il quelqu'un qui souffre et qui est dans la douleur - et surtout dans les cas de maladies graves - qui ne désire pas être guéri? "

La réponse la plus fréquente - mais je dois avouer inadéquate, à mon avis - qu'ils ont utilisée pour nous répondre dans les écoles de théologie, c'est que le Christ respecte la liberté de chaque personne, ce qui explique pourquoi il ne veut pas accomplir de miracle sans le consentement de la personne malade. Je ne dis pas que cette interprétation soit erronée, cependant, je sens que ce n'est pas la seule raison pour que le Christ insiste tellement sur le consentement du patient, sur la voie de sa réhabilitation.

Je pense que le Christ le lui demande, parce qu'il sait que la thérapie (comme acte extérieur par l'homme qui peut transformer sa vie et changer ses habitudes ainsi que les formes des choses fausses qui lui paraissent évidentes) n'est pas une affaire simple. En d'autres termes, il n'est pas évident que toutes les personnes, au niveau le plus profond de leur être, désirent en fait être guéries - même au moment où elles  persistent à le demander.

Assez souvent, une maladie est beaucoup plus "pratique" que la santé; de nombreuses personnes ont appris à vivre et à exister (au sens littéral du terme) en jouant le rôle de victime, de personne "malheureuse," "malchanceuse," "faible..." Elles cherchent à dessein, à se sentir incapables de faire face aux exigences de la vie, à ses responsabilités, à sa dureté, à son incertitude... Elles préfèrent l'infirmité: le "problème", "l'incapacité", parce que sans cela, elles auront à prendre une position et une attitude importantes dans la vie. Elles auront à lutter contre les cauchemars internes et externes. Et il y a beaucoup de nos compatriotes  qui ne peuvent pas supporter cela; ils ne peuvent pas le souffrir. Le stress, la peur et la panique que les responsabilités et la cruelle réalité appelée "vie" causent à leur existence est insupportable.

Etant conscient de tout ce qui précède, le Christ sait aussi bien qu'une maladie, achèvera le processus de réhabilitation, seulement quand notre chemin de vie malade sera [également] changé.

L'essence de la thérapie s'installe, quand notre vie, nos relations et notre association avec des personnes et des événements, notre ego,  la société, la nature... et la vie se sont transformés! Sinon, nous sommes confinés à la surface de la symptomatologie - (c'est-à-dire la coquille entourant l'essence cachée) - l'essentiel étant nul autre que notre présence à plein dans cet art appelé "la vie".


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

L'Ermitage du cœur (285)


Tu n'es jamais seul
Et le Ciel est proche
Avec ses anges et ses saints
Qui soutiennent ta prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Appel!


Un appel du doyen de l'Institut Saint-Serge

Archipretre_nicolas_cernokrak_6À la veille de la rentrée académique, le doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, l'archiprêtre Nicolas Cernokrak, a adressé un appel à l'aide aux amis de l'établissement. L'Institut qui commence son année universitaire avec "cinquantaine de nouveaux inscrits venant s’ajouter aux effectifs de l’année précédente d’une cinquantaine d’étudiants réguliers et de plus de 200 à distance et par correspondance" a besoin du soutien pour pouvoir poursuivre ses activités. Pour télécharger et lire la lettre, cliquez ICI 

mardi 4 octobre 2011

Deux "Signes" de l'Orthodoxie en Turquie!

1) L'icône de la très sainte Mère de Dieu


l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu, avec le titre turc superposé "MUCIZE!", ce qui signifie "miracle!"
+
Le miracle de la Très Sainte Mère de Dieu
(Extrait d'un article du journal turc Hürriyiet daté du 9 Mars 2010)


Il y a plusieurs années, un couple marié de Turquie et plus précisément de la région d'Antioche, émigra à Paris où ils trouvèrent des emplois et ils installérent à Garges-lès-Gonesse, en banlieue de Paris. Les noms du couple sont Esat et Sevim Altindagoglu.

On voit des foules de gens chez les Altindagoglu aujourd'hui, tandis que de nombreux visiteurs viennent pour voir un très curieux (pour eux) événement. Cet événement, qui a été caractérisée par la presse turque elle-même de miracle, c'est qu'une icône orthodoxe byzantine de la Très Sainte Mère de Dieu que le couple avait trouvé à Antioche et avait ramenée avec eux - même s'ils sont musulmans - a commencé à "pleurer", des larmes coulant des yeux de l'icône de la Très Sainte Mère de Dieu. L'icône de la "Vierge Marie" - comme le couple turc l'a nommée - est devenue un lieu de pèlerinage et en fait, elle a également acquis un caractère thaumaturge. 
L'événement est devenu largement connu et des pèlerins de l'Allemagne toute proche et de Belgique viennent également visiter la maison pour vénérer l'icône orthodoxe de la Très Sainte Mère de Dieu. 
Esat Altindagoglu raconte comment il y a quelque temps, une femme mariée est venue vers l'icône de la Sainte Mère, car elle n'avait pas été en mesure de concevoir un enfant et elle était désemparée parce que son mariage était en danger de rupture. La femme s'est mise à genoux devant l'icône et a prié pendant une période de temps considérable. Quelques temps plus tard, la femme a téléphoné aux Altindagoglu et leur a dit qu'elle était ravie parce qu'un miracle s'était produit et qu'elle attendait un enfant.


2. Le scandale concernant la rénovation d'une mosquée

Le 25 août 2011 un énorme "scandale" - c'est ainsi que cela a été évoqué - a éclaté en Turquie (article dans le journal Zaman, daté du 25/8/2011). La restauration de la mosquée de la ville d'Alatsata près de Smyrne.


L'église de l'extérieur
Lorsque les Grecs vivaient là, la mosquée était à l'origine une église dédiée à Saint Constantin. En raison de l'étendue des dommages survenus au cours des dernières années, les autorités locales avaient attribué les travaux de rénovation à une équipe spécialisée. Mais, au lieu de la restauration de la mosquée musulmane, l'équipe de restauration turque est allée de l'avant et a rétabli l'iconostase délabré, mais complexe de l'église, de même, au lieu d'une mosquée, les restaurateurs ont essentiellement livré... une église grecque, réparée et dans son état original.

Cet événement a été critiqué comme "scandale" par les médias turcs.
La photo d'en haut est celle de l'extérieur de la mosquée d'Alatsata, qui était à l'origine de l'église de Saint Constantin, et en dessous vous pouvez voir une vue panoramique de l'iconostase complexe à l'intérieur de l'église, qui a été restauré par l'équipe de restauration turque et qui a outragé les médias turcs.

  
L'image ci-dessus est l'article qui a été publié par le journal turc Zaman le 23/8/2011 et qui se réfère au «scandale» de la restauration de la mosquée musulmane à Alatsata, avec le titre caractéristique: «Restorasyon camiyi kiliseye çevirdi" - qui signifie "Restauration de la mosquée transformée en église".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Nick Chiladakis,
Journaliste - Ecrivain- Turcologue
in

L'Ermitage du cœur (284)


Que la prière
Sois en ton cœur
Comme une respiration
Essentielle et vivifiante

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 3 octobre 2011

Archimandrite Zacharie de Maldon (Grande Bretagne): L'humanité véritable

ArchimandriteZachariasZacharou

Soyons humbles. Ayons la certitude de notre propre néant devant Dieu, sachant que la seule chose qui nous rende véritablement humains est le souffle que notre Dieu et Créateur a insufflé en nous. A tous les autres égards, nous sommes de la terre, et la terre est foulée aux pieds. Ce qui nous rend vraiment précieux est le souffle de Dieu, reçu par nous au moment de notre création et notre re-création dans le saint baptême.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Zacharias Zacharou
“The Hidden Man of the Heart (1 Peter 3:4): 
The Cultivation of the Heart in Orthodox Christian Anthropology” 
Mount Thabor Publishing
184 Saint Tikhon's Road
Waymart, PA
USA
2008

Reste avec Dieu
Que lorsque dans l'épreuve
Tu as la tentation du désespoir
Et garde ton cœur dans Son Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

L'Ermitage du cœur (283)


Dieu est même
Dans la crainte que tu as
Qu'il ne soit plus présent

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Fr. Hildo Bos et Jim Forest (éd.), «For the Peace from Above: An Orthodox Resource Book on War, Peace and Nationalism»

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Fr. Hildo Bos et Jim Forest  (éd.), «For the Peace from Above: An Orthodox Resource Book on War, Peace and Nationalism», Orthodox Research Institute, Rollingsford, 2011, 474 p.
Ce livre est une anthologie de textes chrétiens et orthodoxes, réalisée par deux auteurs orthodoxes (dont l'un est prêtre) qui militent depuis longtemps pour la paix, sur les thèmes de la guerre, de la paix, et du nationalisme. Le nationalisme est ici associé aux deux thèmes précédents dans la mesure où il est presque innévitablement un facteur de conflits. Plusieurs passages du livre ont pour objet l'ethno-phylétisme, qui est une forme religieuse de nationalisme, qui a été condamné par le concile de Constantinople de 1872, mais reste malgré tout très vivace au sein des diverses Églises orthodoxes et y a de nombreux effets pervers.
Les éditeurs recensent successivement, en rapport avec ces thèmes, tous les passages de l'Écriture Sainte, les canons des conciles œcuméniques et des synodes locaux, les textes des Pères de l'Église, les prières et les textes liturgiques et les textes d'auteurs orthodoxes modernes (ecclésiastiques, théologiens, philosophes..), avant de donner les textes de déclarations ou d'appels récents de synodes, de patriarches ou d'évêques. Le dernier chapitre rassemble des essais de divers auteurs modernes appartenant à diverses Églises locales.
Ce livre constitue, sur les sujets abordés et sur les points de vue orthodoxes que l'on peut avoir vis-à-vis d'eux, une véritable encyclopédie. Il s'en dégage un bel hommage à l'idéal de paix que l'Église orthodoxe ne cesse de prôner, tout en sachant que si les chrétiens doivent être, comme le disent les Béatitudes, des «artisans de paix», la véritable paix qu'il faut atteindre est «la paix qui vient d'en-haut» – c'est-à-dire de Dieu –, selon une formule qui revient sans cesse dans les prières liturgiques et qui a donné son titre à ce volume ; une paix qui n'est pas la simple absence de conflit ou de trouble, mais un état spirituel ou les passions (qui sont les sources premières de toutes les  formes de conflit) sont surmontées.
Jean-Claude Larchet
sur Orthodoxie.com

dimanche 2 octobre 2011

Traiter les causes cachées de nos passions



Les Pères de l'Église parlent constamment de contrôler nos pensées comme un moyen de contrôler nos passions. Ces pensées ne sont généralement pas prévisibles, mais elles semblent surgir de nulle part, car elles sont cachées à notre vue. Nous savons que quand elles surviennent, ils ont de la force par les circonstances extérieures et par des stimuli. Dans le cas de la luxure nous pouvons n'avoir aucune conscience de telles pensées dans notre cœur, mais alors que nous recevons un regard tentateur ou un coup de notre corps, une pensée latente interne peut être enflammée par une passion incontrôlable. Conscient de cette réalité, la façon dont nous contrôlons nos circonstances extérieures est importante pour le contrôle de nos passions.

*

Saint Théophane [Le Reclus] nous donne les conseils suivants:

1. Ne donne pas libre cours à tes sens, en particulier les yeux et les oreilles. Ne leur permets pas de tout voir, tout entendre et d'être concerné par tout indistinctement.

2. Hâte-toi immédiatement d'effacer le stimulus et de réprimer les pensées... après que le flux de stimuli ait été arrêté, bien sûr.

3. Une fois qu'une personne a subi des dommages découlant de stimuli, elle ne devrait pas volontiers se laisser mettre en présence à nouveau des objets qui les ont causés.

4. Apprends à réinterpréter tout ce que tu rencontres pour que tu puisses le rencontrer dans le sens spirituel. Saint Ephrem le Syrien, après avoir rencontré une femme habillée de manière séduisante dit à ses disciples: "Vous voyez comment elle prend soin d'embellir son corps, qui sera bientôt poussière, comment pouvons-nous ne pas être soucieux de parer notre âme immortelle?"

Surmonter les passions ne veut pas dire que nous devons nous isoler comme un reclus. Nous devons apprendre à vivre avec la réalité d'une vie entière dans ce monde, vécue dans l'esprit et non pour la satisfaction de nos passions.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

18ème anniversaire de la naissance au Ciel de Vladika Antony, Archevêque de Genève et d'Europe Occidentale


Vladyka Antony

Sur le blog du moinillon: biographie rédigée par Bernard Le Caro
André Bartochevitch, le futur archevêque Antony, naquit en novembre 1910 à Saint-Pétersbourg. Ses parents, Georges Bartochevitch, ingénieur militaire et colonel de l’armée impériale, et Xénia, née Toumkovsky, étaient tous deux des gens pieux. Au début de la révolution, le jeune André partit, avec sa mère, chez sa grand-mère à Kiev, tandis que son père s’était engagé dans l’Armée Blanche. A l’époque de la « NEP », André parvint à quitter l’URSS en compagnie de sa mère et à trouver refuge en Allemagne, puis en Yougoslavie, où son père travaillait comme ingénieur à Belgrade. André Bartochevitch termina le lycée russo-serbe en 1931, puis étudia trois années à l’école des ingénieurs de l’Université de Belgrade. C’est alors qu’il décida de consacrer sa vie au service de l’Église, et, quittant l’école des ingénieurs, entra à la Faculté de Théologie de Belgrade.
lire la suite sur le blog du moinillon ICI

L'Ermitage du cœur (282)


Que ta prière soit véritable
Simple et directe
Mais pleine du feu
Que le Christ apporta dans les âmes 

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)