samedi 24 juillet 2010

Staretz Gédéon le Grec: L'Eglise et le Bateau


L'Eglise est l'Arche du salut

+

Un jour, un Russe du nom de Père Tobie, qui vivait dans la Skite, est venu aux Vigiles, et a révélé au Père Gédéon qu'il s'ennuyait parce qu'il ne comprenait rien à l'office. Père Gédéon le consola ainsi:

"Cela ne fait rien: ne t'afflige pas, parce que tu ne comprends pas. Assieds-toi dans ta stalle, continue à prier et ne sois pas troublé parce que tu ne comprends pas. Regarde un navire sur la mer, il a plusieurs passagers: des Grecs, des Roumains, des Russes, des Arabes. Ils ne se comprennent pas, mais ils sont dans le même bateau, assis ensemble, et le navire les amène tous au port. Il en va de même avec l'Eglise, cela n'a pas d'importance, qui est à l'intérieur, qu'ils comprennent ou non, l'Eglise les amènera tous au port du Royaume des Cieux."

Version française
Claude Lopez-Ginisty
d'après
Staretz Gédéon le Grec ( +1896)
in
Hieromonk Antony of the Holy Mountain,
Lives of Nineteenth Century Athonite Ascetics of Piety
Holy Trinity Monastery,
Jordanville 1988

On se souvient de saint Jean de Changhaï en Chine!


Photo of St. John Maximovitch

Le 1er Juillet 2010, à la veille de la Journée de Commmémoration de Saint Jean de Changhaï, l'Archiprêtre Alexis Kisselevitch, doyen de la Communauté orthodoxe de l'Eglise Saint-Nicholas de Changhaï a célébré un moleben (office d'action de grâce), avec un acathiste à ce saint homme de Dieu.

Des prières ont été faites par les représentants de la communauté orthodoxe de Changhaï, et des invités de l'exposition universelle EXPO-2010 en provenance de pays orthodoxes. Des représentants des pouvoirs locaux étaient également présents dans l'église.

"Balkanopolis", chœur de musique traditionnelle balkanique de Serbie a chanté les répons et à la fin du moleben a donné un concert d'hymnes spirituelles.

Depuis le 1er mai de cette année, les autorités de Changhaï ont permis à la communauté orthodoxe locale d'avoir régulièrement des offices au moment de l'EXPO-2010,. Le groupe créatif"Balkanopolis" est venu à Changhai, en liaison avec «la Journée de la Serbie" à l'EXPO.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

St. John Maximovitch

Hésychie (218)



La Mère de Dieu
Dans son icône
Ourle ta prière
D'un liseret de douceur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 23 juillet 2010

Saint Luc le Chirurgien, archevêque de Crimée



"Lorsque nous examinons la science contemporaine telle qu'elle est développée par des scientifiques tels que Lamark et Darwin, nous voyons l'antithèse et je dirais le désaccord complet qui existe entre la science et la religion, sur des sujets qui concernent les problèmes les plus fondamentaux de l'existence et de la connaissance. Pour ce faire, un esprit éclairé ne peut pas accepter en même temps l'un et l'autre, et il doit choisir entre la religion et la science. "

Un zoologiste allemand bien connu, Ernst Haeckel (1834-1919), qui était un bon disciple de Darwin, a écrit ces quelques mots il y a 65 ans, dans son livre, "L'énigme de l'Univers" qui fut un grand succès et qui semblait, avait prouvé que la foi était absurde. C'est ce que dit Haeckel... "tout homme éclairé doit choisir entre la science et la religion et doit suivre l'une ou l'autre". Il jugeait nécessaire que de tels hommes refusent la religion, car un homme logique ne peut pas nier la science.

En vérité, est-ce nécessaire? Non, pas du tout, car nous savons que beaucoup de grands scientifiques ont été en même temps de grands croyants. Par exemple, tel était l'astronome polonais Copernic qui a jeté les bases de toute l'astronomie contemporaine. Copernic ne fut pas seulement croyant, mais il a également été clerc. Un autre grand savant, Newton, quand il mentionnait le mot Dieu, enlevait son chapeau [en signe de respect]. C'était un grand croyant. Un grand bactériologiste de notre temps et presque contemporain, Pasteur, qui a jeté les bases de la bactériologie moderne, commençait tous les travaux scientifiques par une prière à Dieu. Il y a dix ans un grand savant décéda, c' était notre compatriote, le physiologiste Pavlov, qui fut le créateur de la nouvelle physiologie du cerveau. Lui aussi était un grand croyant. Haeckel oserait-il donc dire que ces hommes n'ont pas éclairé les esprits, parce qu'ils croyaient en Dieu?

Alors que se passe-t-il maintenant? Pourquoi, aujourd'hui encore, y a-t-il des scientifiques, des professeurs d'université que je connais personnellement et qui sont de grands croyants? Pourquoi tous les scientifiques ne nient-ils pas la religion, mais seulement ceux qui pensent la même chose que Haeckel? Parce que ces gens ne croient qu'au matérialisme et nient le monde spirituel, ils ne croient pas en la vie après la mort, ils n'acceptent pas l'immortalité de l'âme, et bien sûr, ils n'acceptent pas la résurrection des morts. Ils disent que la science est capable de tout, qu'il n'y a pas de secret dans la nature que la science ne puisse découvrir. Que pouvons-nous répondre à cela?

Nous allons y répondre de cette façon. Vous avez tout à fait raison. Nous ne pouvons pas limiter l'esprit humain qui étudie la nature. Nous le savons qu'aujourd'hui, la science ne connaît qu'une partie des choses que nous avons de la nature. Nous comprenons également que les possibilités de la science sont grandes. En cela, ils ont raison et que nous n'en doutons pas. Quand doutons-nous alors? Pourquoi ne pas nier la religion comme eux et la considérer comme contraire à la connaissance scientifique?

C'est parce que nous croyons sincèrement qu'il existe un monde spirituel. Nous sommes certains que, hormis le monde matériel, il y a un monde spirituel infini et infiniment supérieur. Nous croyons en l'existence d'êtres spirituels qui ont plus d'esprit que nous les humains. Nous croyons sincèrement qu'au-dessus de ce monde spirituel et matériel il y a le Dieu Grand et Tout Puissant.

Ce dont nous doutons, c'est le droit qu'a la science d'étudier, avec ses méthodes, le monde spirituel. Parce que le monde spirituel ne peut pas être étudié avec les méthodes utilisées pour la recherche du monde matériel. De telles méthodes sont totalement inadaptées à la recherche du monde spirituel.

Comment savons-nous qu'il existe un monde spirituel? Qui nous a dit qu'il existe? Si cela nous est demandé par des personnes qui ne croient pas en la Révélation Divine, nous y répondrons ainsi: "Notre coeur nous l'a dit". Car il y a deux façons de savoir quelque chose, la première est celle qui est mentionnée par Haeckel, qui est utilisée par la science pour apprendre du monde matériel. Il y a cependant une autre façon qui est inconnue de la science, et qu'elle ne veut pas connaître. C'est la connaissance par le cœur. Notre coeur n'est pas seulement l'organe central du système de circulation, il est un organe avec lequel nous connaissons le monde des autres et dont nous recevons la plus haute connaissance. Il est l'organe qui nous donne la possibilité de communiquer avec Dieu et le monde d'en haut. C'est seulement en cela que nous sommes en désaccord avec la science.

Faisant l'éloge des grands succès et des réalisations de la science, nous ne doutons pas du tout de sa grande importance et nous ne limitons pas les connaissances scientifiques. Nous disons seulement aux scientifiques "Vous n'avez pas la capacité avec vos méthodes d'étudier le monde spirituel, nous le pouvons cependant avec notre coeur."

Il y a beaucoup de phénomènes inexplicables qui concernent le monde spirituel qui sont réels (comme le sont certains types de phénomènes matériels). Il y a donc des phénomènes que la science ne sera jamais en mesure d'expliquer, car elle n'utilise pas les méthodes appropriées.

Que la science explique comment les prophéties ont été faites concernant la venue du Messie, et qui ont toutes été remplies. La science pourrait-elle nous dire comment le grand prophète Isaïe, quelque 700 ans avant la naissance du Christ, a prédit les événements les plus importants de sa vie et pour lesquelles il a été nommé l'évangéliste de l'Ancien Testament? Pourrait-elle expliquer la grâce clairvoyante possédée par les saints, et nous dire avec quelles méthodes physiques, les saints ont hérité de cette grâce et comment ils pouvaient comprendre le coeur et lire les pensées d'une personne qu'ils venaient de rencontrer pour la première fois? Ils voyaient une personne pour la première fois et ils l'appelaient par son nom. Sans attendre que le visiteur ne le demande, ils donnaient une réponse à ce qui le troublait.

S'ils le peuvent, qu'ils nous l'expliquent. Laissez-les expliquer avec quelle méthode les saints prédirent les grands événements historiques qui ont été fidèlement accomplis comme ils ont été prophétisés. Qu'ils expliquent les visites de l'autre monde et l'apparition des morts aux vivants.

Ils ne nous l'expliqueront jamais, parce qu'ils sont trop loin de la base de la religion - de la foi. Si vous lisez les livres de scientifiques qui tentent de reconstituer la religion, vous verrez combien ils voient les choses d'une manière superficielle. Ils ne comprennent pas l'essence de la religion, pourtant ils la critiquent. Leurs critiques ne touchent pas l'essence de la foi, car ils sont incapables de comprendre les types, les expressions du sentiment religieux. L'essence de la religion, ils ne la comprennent pas. Pourquoi pas? Parce que le Seigneur Jésus-Christ dit: "Nul ne peut venir à moi, si mon Père qui m'a envoyé ne l'attire à moi" (Jean 6:44).

Il est donc nécessaire que nous soyons attirés par le Père céleste, et il est nécessaire que la grâce du Saint Esprit éclaire notre cœur et notre esprit. Pour habiter dans notre cœur et notre esprit par cette illumination, le Saint Esprit et ceux qui ont été jugés dignes de recevoir le don de l'Esprit Saint, ceux dont le cœur vit en Christ et son Père, connaissent l'essence de la foi. Les autres, qui sont extérieurs à la foi ne peuvent rien comprendre.

Écoutons les critiques contre Haeckel d'un philosophe français Emile Boutroux (1845-1921). Voici ce que dit Boutroux: "Les critiques de Haeckel concernent beaucoup plus les moyens, que l'essence, qu'il (les moyens) observe avec une telle vision matérialiste et étroite, que cela ne peut pas être accepté par des gens religieux. Ainsi, la critique de la religion par Haeckel n'est pas fondée, pas même dans l'un des principes qui constitue la religion. "

C'est donc notre opinion au sujet de livre de Haeckel "L'énigme de l'univers", qui jusques à ce jour est considéré comme la "bible" pour tous ceux qui critiquent la religion, qu'ils nient et trouvent contraire à la science. Voyez-vous quels arguments pauvres et insipides ils utilisent? Ne soyez pas scandalisés lorsque vous entendez ce qu'ils disent sur la religion, car eux-mêmes ne peuvent comprendre son essence. Vous, qui n'avez pas grand chose à faire avec la science et ne savez pas grand chose de la philosophie, rappelez-vous toujours le début le plus fondamental, qui était bien connu des premiers chrétiens. Ils considéraient comme pauvre, la personne qui connaissait toutes les sciences mais ne connaissait pas Dieu. D'autre part, ils considéraient comme bénie la personne qui connaissait Dieu, même si elle ne connaissait absolument rien des choses de ce monde.

Gardez cette vérité comme le meilleur trésor du cœur, marchez tout droit sans regarder à droite ou à gauche. Ne nous préoccupons pas de ce que nous entendons contre la religion, jusques à perdre nos repères. Tenons-nous en à notre foi qui est l'indiscutable Vérité éternelle. Amen.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

+
+
Albocicade, propose, "dans la foulée de Mgr Luc", quelques citations du Père Virgil Georghiu.

+

Virgil Gheorghiu en 1979
Père Virgil

+

Hésychie (217)


Dieu exauce toujours
Les prières que tu fais
Par tes actes et tes paroles
Pour devenir digne de Lui


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Tropaires et Kondakia aux nouveaux saints glorifiés par l'Eglise Serbe


Popovic

Saint Justin de Tchélié

Tropaire Ton 4

Comme douceur orthodoxe et nectar divin, Vénérable Père,
Tu coules dans le cœur des croyants comme une richesse:
par ta vie et tes enseignements
tu te révèles être un livre vivant de l'Esprit, très sage Justin;
Prie donc le Christ et Verbe
Afin que le Verbe demeure en ceux qui t'honorent.


Autre Tropaire, Tone 1

Rendons hommage avec splendeur au théologien divinement inspiré,
le sage Serbe Justin, qui, par la faux de l'Esprit Saint
a abattu l'erreur de l'athéisme et l'insolence des Latins,
étant un mystique de l'homme-Dieu
et l'amant de la piété, en criant:
Gloire au Christ, Qui t'a glorifié,
gloire à Lui Qui t'a couronné,
gloire à Celui Qui a fait de toi une lumière
pour ceux qui sont dans les ténèbres.


Kondakion Ton 1

Fidèles proclamons la fontaine inépuisable des doctrines orthodoxes,
et un homme semblable aux anges et rempli de zèle divin,
le divin Justin, le fruit des Serbes,
qui par un enseignement et des écrits profonds,
a affermi la foi de tous dans le Seigneur.

+

Saint Syméon de Dajbabé

Simeon-dajbabski

Tropaire ton 8

Maître de l’Orthodoxie
Docteur de la piété et de la pureté
Luminaire de l’univers
Ornement inspiré des moines
Très-sage Syméon ;
Par ton enseignement, tu nous as tous illuminés,
Trompette spirituelle,
Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes!


Kondakion, ton 2

Par le jeûne, les veilles, et les ardentes prières,
Tu as vaincu les tentations des démons,
Et vivant chastement, tu es devenu le vase de l’Esprit Saint,
Ayant reçu la grâce de guérir
Et le don du Seigneur de la céleste clairvoyance,
Très-bienheureux Père Syméon,
Tu es devenu le luminaire de l’Eglise de Dieu,
Aussi, prie pour nous
qui avec amour glorifions ta sainte mémoire.

+

jeudi 22 juillet 2010

Une lettre manuscrite de saint Séraphim de Sarov


+
Copie de la Lettre originale de saint Séraphim

En 2006, une copie photographique d'un manuscrit a été publiée contenant des conseils spirituels rédigés de la main de saint Séraphim de Sarov († 1833), à celui qui était alors le jeune hiéromoine Antoine (1792 à 1877), qui rendait régulièrement visite au saint et sollicitait ses conseils. En 1831, saint Philarète, Métropolite de Moscou, choisit comme son père spirituel, le père Antoine et le nomma recteur de la Laure de la Sainte-Trinité, près de Moscou (le Métropolite était alors higoumène du monastère). Le Père Antoine, servit dignement comme archimandrite la célèbre Laure, et le monachisme russe, plus généralement, pendant plus de quarante ans, jusqu'à sa sainte dormition.

Il semble que le texte original ait été trouvé dans les archives personnelles du Père Antoine à la Laure. Nous n'avons pas de plus amples renseignements sur l'original ou sur la copie photographique, néanmoins, les exhortations spirituelles remplies de grâce de ce texte sont tout à fait compatibles avec les Instructions [Spirituelles] bien connues de saint Séraphim.

Copie de la lettre manuscrite originale ( voir plus haut) et traduction anglaise du texte ci-après.
+

1. Apprends la prière noétique du cœur que les saints Pères enseignent dans la Philocalie, car la prière de Jésus est une lumière sur notre chemin et une étoile qui nous conduit au Ciel.

2. Apprends à pratiquer la prière de Jésus tout en respirant par le nez, les lèvres fermées; cette technique est un fléau contre la chair et les désirs charnels.

3. Ajoute "par la Théotokos [Génitrice de Dieu] aie pitié de moi" à la prière de Jésus habituelle.

4. La prière extérieure à elle seule ne suffit pas, car Dieu est attentif à l'esprit. Ainsi, les moines qui n'unissent pas la prière extérieure à la prière intérieure ne sont pas des moines, mais "de petites têtes noires."

5. Fuis comme le feu de la Géhenne ces corneilles peintes [les femmes], car elles transforment souvent les soldats du Roi en serviteurs de Satan.

6. Garde à l'esprit que la vrai mandyas d'un moine, c'est l'endurance patiente de la diffamation et du dénigrement [supportés] dans la joie, [car] là où il n'y a pas d'afflictions, il n'existe pas non plus de salut.

7. Fais tout progressivement, calmement, et non pas tout de suite. La vertu n'est pas une poire, on ne la dévore pas d'une seule bouchée.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Princess Natalia Vladimirovna Urusova,
Materinskii Platch Svyatoi Rusi
[Maternal Lamentation for Holy Russia]
[Lamentation Maternelle pour la Sainte Russie]
(Moscou: Edition “Russkii Palomnik,” [Le Pèlerin Russe]
2006, pp. 80-81.
cité sur

Archimandrite Antoine
+

Hésychie (216)




L'Amour du Christ
C'est voir en tout homme
Le visage lumineux
Du Christ ressuscité


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Hésychie (215)




Ecoute la Voix du Maître
Trouve la Voie du cœur
Et tu chemineras sûrement
Vers l'ineffable Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 20 juillet 2010

Vladika Ambroise, évêque de Vevey

Premier anniversaire
de la naissance au Ciel
de
Vladika Ambroise
Evêque de Vevey

+

ВЕЧНАЯ ПАМЯТЬ!
MEMOIRE ETERNELLE!

+


Abba Moïse: La Voie du salut



Abba Moïse a donné les sept préceptes suivants à Abba Poemen, qui, s'ils sont suivis conduiront au salut toute personne qu'elle soit au cenobium, ou en solitude ou dans le monde:

1. En premier lieu, comme il est écrit, aime Dieu de tout ton cœur et de tout ton esprit.

2. Aime ton prochain comme toi-même.

3. Mets à mort tout le mal en toi.

4. Ne juge pas ton frère en cas de dispute.

5. Ne fais pas de mal à autrui.

6. Avant de quitter cette vie, purifie-toi de toute faute de l'esprit ou du corps.

7. Aie toujours un cœur humble et contrit.

Ces choses peuvent être obtenues par toute personne qui pense à ses propres péchés et non pas à ceux de son voisin, et se confie en la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui, avec le Père et le Saint-Esprit vit et règne dans les siècles des siècles. Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Saint Nicolas de Jitcha: Le moine qui ne jugeait pas



Feast of the Uncondemning Monk (March 30)

Ce moine était paresseux, insouciant, et manquait à sa vie de prière, mais pendant toute sa vie, il ne jugea personne. En mourant, il était heureux. Quand les frères lui ont demandé: "Comment se fait-il qu'avec tant de péchés, tu meures heureux?" Il répondit: "Je vois des anges qui me montrent une lettre avec mes nombreux péchés. Je leur ai dit:" Notre Seigneur a dit: Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés (Luc 6:37). Je n'ai jamais jugé personne , et j'espère par la miséricorde de Dieu qu'il ne me juge pas. "Et les anges déchirèrent le papier. En entendant cela, les moines furent étonnés et en tirèrent un enseignement profitable.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint-Nicolas Velimirovich, Prologue
in

Hésychie (214)




Aux jours de détresse
Souviens-toi que le Golgotha
Fut suivi lumineusement
Du matin de Pâques

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 19 juillet 2010

Père Job: Pourquoi le moine reçoit-il un nouveau nom à la tonsure?



Le monachisme est une libre volonté de renoncement aux biens et aux valeurs du monde. À la tonsure le futur moine fait des vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance à son père spirituel.

Le départ du monde ancien est une image de la mort. Celui qui est né à une vie nouvelle reçoit un nouveau nom. Selon la Sainte Écriture, un nom n'est pas simplement une marque distinctive pour une personne, mais il exprime l'essence et la signification de celui qui est nommé.

Le Seigneur a dit au Patriarche: "Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations. On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d'une multitude de nations." (Genèse 17:4-5).

Un nom est donné à celui qui est tonsuré. Le futur moine entend son nom pour la première fois au cours de la tonsure. A partir de ce moment, il se sent une personne nouvelle.

Il en va de même avec la tonsure au grand schème. Bien que les vœux du grand schème soient les mêmes que ceux du petit schème, des règles plus strictes sont établies pour celui qui est tonsuré. Cela signifie encore une autre naissance, qui est accompagnée par un changement de nom.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (213)




Ce ne sont pas tes connaissances
Mais tes prières ferventes
Et ta compassion pour le prochain
Qui importent à Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 18 juillet 2010

Saint Séraphim de Sarov


Trouve la paix,
et des milliers
autour de toi
seront sauvés.

Saint Séraphim

EUROPE ORTHODOXE: 10.000 saints occidentaux proclament la foi orthodoxe


St John the Wonderworker Church

"Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte". (Hébreux 12, 1)

INTRODUCTION
Le Seigneur Dieu a daigné nous révéler les noms et les actes de quelques-uns de Ses saints. Parmi les centaines de millions de saints du début des temps à travers le monde, nous connaissons les noms de peut-être seulement quelques centaines de milliers d'entre eux. Et beaucoup de ces personnes qui nous ont été révélées, nous les voyons seulement à travers "un verre, obscurément", il ne reste seulement que des noms sans détails. Néanmoins, en Europe occidentale, il y a quelque dix mille saints sur lesquels nous en savons plus et dont la vie finira par être mentionnée sur ce site.

Certains d'entre eux, comme saint Irinée de Lyon ou saint Ambroise de Milan sont connus internationalement et sont vénérés dans le monde orthodoxe.

D'autres, comme sainte Geneviève de Paris ou saint Alban de Vérulamium sont connus surtout à l'échelle nationale, c'est-à-dire seulement dans leur propre pays.

D'autres, comme saint Aignan d'Orléans ou saint Goar d'Oberwesel ne sont généralement connus que dans une seule région de leur pays.

D'autres encore, comme saint Cuthman de Steyning ou saint Pardoux de Guéret, sont pratiquement inconnus en dehors de leur village.

Mais que les saints de l'Europe occidentale soient connus internationalement, nationalement, régionalement ou localement, ils parlent encore avec une seule et même voix, en confessant et en proclamant la foi orthodoxe, la foi du premier millénaire, la foi des Sept Conciles, La foi de l'unique Église du Christ, car ce sont tous des saints orthodoxes.

L'interprétation chrétienne orthodoxe des SAINTS

Un saint est tout simplement un chrétien orthodoxe qui est saint. Bien évidemment, tous les orthodoxes ne sont pas saints, mais tous les saints sont orthodoxes. Un terme comme "saint catholique" est vide de sens pour un orthodoxe, car la conception orthodoxe du terme saint désigne un saint orthodoxe. Il ne s'agit pas de nier que parmi ceux que les catholiques romains qualifient du terme de saints, il n'y ait pas de nombreuses personnes qui sont pieuses, justes, sincères, talentueuses et remarquables. Cependant, aucun de ces mots ne signifie "saint". Ainsi qu'un saint orthodoxe et thaumaturge contemporain, saint Jean de San Francisco (+ 1966) l'a dit:

"La sainteté n'est pas simplement la justice, pour laquelle le juste mérite la jouissance de la béatitude dans le Royaume de Dieu, mais plutôt une telle hauteur de justice que les hommes sont remplis de la grâce de Dieu au point qu'elle se déverse sur ceux qui s'associent avec eux. Grande est leur béatitude, elle procède de l'expérience personnelle de la Gloire de Dieu. Etant remplis aussi d'amour pour les hommes, cet amour qui procède de l'amour de Dieu, ils répondent aux besoins des hommes, et dans leur supplication, ils apparaissent aussi comme des intercesseurs et des défenseurs pour eux devant Dieu ».

Quant à l'un des principaux phénomènes, la stigmatisation, qui est caractéristique de ceux qui sont connus sous le nom de "saints catholiques", l'écrivain jésuite et expert des saints catholiques, le Père Herbert Thurston, a écrit:

"Chez eux une fois qu'elle a été portée à la connaissance des contemplatifs qu'il était possible d'être physiquement conformes aux souffrances du Christ, en portant les marques de Ses blessures dans les mains, les pieds et le côté, alors l'idée de cette forme d'union avec le divin Maître a pris forme dans l'esprit de beaucoup. Elle est devenue en fait une obsession pieuse, si bien qu'en fait, dans un petit nombre d'individus exceptionnellement sensibles l'idée conçue dans l'esprit a été réalisée dans la chair".

En d'autres termes, selon cet expert catholique, les "saints catholiques ne reflètent pas la sainteté de la Gloire de Dieu, les énergies de la lumière divine, mais ils montrent les manifestations physiques d'un désir psychique ou mental", l'obsession "de paraître ressembler au Christ". Ils ne vivent pas intérieurement "en Christ", comme les orthodoxes l'exprimeraient, mais ils cherchent plutôt à "imiter le Christ" extérieurement.

Ainsi, nous voyons que la notion de sainteté dans l'Eglise orthodoxe est très différente de celle du catholicisme. Toutefois, il est aussi un fait que quelques 90% des Européens de l'Ouest vénérés par l'Eglise orthodoxe en tant que saints, sont aussi vénérés par le catholicisme. En effet, le fait est que, après que les chrétiens d'Europe occidentale, se soient séparés de l'Eglise orthodoxe dans le courant du XIe siècle, devenant catholiques romains, la sainteté semble se tarir. Même selon la conception catholique de la sainteté, le fait frappant est qu'il y a très peu de saints catholiques. Depuis le onzième siècle, les villes et de nombreuses régions d'Europe occidentale n'ont même pas connu un "saint catholique". Leurs derniers saints dataient d'avant cette époque, de l'époque de l'Europe occidentale chrétienne orthodoxe. De plus, aujourd'hui, l'Europe occidentale est quasiment devenue une zone sans saints.

L'Église orthodoxe reconnaît comme saints occidentaux, tous ceux qui étaient vénérés comme saints à l'époque, soit localement, en Europe occidentale ou dans le monde orthodoxe, avant le milieu du VIIIe siècle. Après cette période, quand Charlemagne est arrivé au pouvoir en 764, et jusqu'en 1054, date de la séparation officielle de la chrétienté occidentale de l'Eglise orthodoxe, nous avons à étudier très attentivement dans la vie de ceux qui sont appelés saints des signes chez eux d'opposition à la foi chrétienne orthodoxe. S'ils étaient opposés au christianisme orthodoxe, il est clair qu'ils ne peuvent pas être vénérés comme saints. Des questions comme les suivantes doivent être posées:

°Ont-ils été honorés comme saints à l'époque, ou étaient-ils seulement appelé saints, après la séparation du XIe siècle?

°Ont-ils pris part à la promulgation de l'iconoclasme?

°Ont-ils accepté consciemment le Filioque et la mentalité filioquiste, rejetant ainsi l'Église orthodoxe et la foi des sept conciles œcuméniques?

°Ont-ils été acceptés comme des saints simplement parce qu'ils avaient des liens politiques avec Charlemagne?

°Ont-ils été des pionniers du Filioque du XIe siècle, comme le pape Léon IX, qui, bien qu'il soit mort dans l'année 1054 elle-même, est à l'origine du schisme de l'Occident?

Si la réponse à une de ces questions est oui, alors ces personnes ne peuvent être acceptées comme saints par l'Eglise orthodoxe et vénérées par les fidèles. Les orthodoxes ne peuvent vénérer que ceux qui étaient des modèles de foi orthodoxe.

CONCLUSION

À aucun moment dans l'histoire des nations occidentales, la redécouverte de la sainteté de l'Occident n'a été aussi importante. Les saints transportent l'âme ou l'identité spirituelle, "l'hypostase", de chaque peuple dont ils sont issus. Ce n'est pas un hasard si à un moment où les saints d'Europe occidentale ont été oubliés, les nations d'Europe occidentale semblent perdre leur identité dans les mouvements de la mondialisation. La restauration de la vénération des saints de l'Occident conduirait à un triple restauration:

La restauration de l'unité dans la diversité du Dieu trinitaire, adoré par les saints.

La restauration du principe de l'Incarnation du Fils de Dieu, de la vie en Christ.

La restauration de la connaissance en Occident de l'Esprit Saint qui procède du Père et vient par le Fils.

La restauration de la vénération des saints, fondateurs spirituels de l'Occident qui apporte avec elle la restauration des nations de l'Occident dans la connaissance que nous sommes maintenant dans les derniers temps, car notre préparation à ce qui est à venir, ne peut venir qu'à travers les saints:

"Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux". (Apocalypse 6, 11)


Père Andrew Phillips,
St Felix et St Edmund Church,
Felixstowe,
Angleterre.
+
Décollation du saint Prophète et Précurseur Jean Baptiste,
29 août / 11 Septembre 2002
+
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (212)



Garde mémoire de Dieu
Par la prière du cœur
Et le Royaume sera présent
Ici et maintenant


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)