samedi 17 avril 2010

Sainte Hilda, higoumène der Whitby (680)




Saint Hilda (614-680) fut higoumène de la grande abbaye de Whitby dans le nord de l'Angleterre au VIIe siècle. Elle était la fille de Hereric, neveu du roi Edwin de Northumbrie, et comme son grand-oncle, elle devint chrétienne par la prédication de saint Paulin d'York, vers l'an 627, quand elle avait treize ans.

Mûe par l'exemple de sa sœur Hereswith, qui était devenue moniale à Chelles, en Gaule, Hilda se rendit en East Anglia, dans l'intention de suivre sa sœur à l'étranger. Mais saint Aidan la rappela dans son propre pays, et après avoir mené une vie monastique pendant un certain temps sur la rive nord de la Wear et ensuite à Hartlepool, où elle dirigea un monastère double de moines et de miniales avec beaucoup de succès, Hilda s'engagea finalement à remettre de l'ordre un monastère à Streaneshalch, lieu auquel les Danois, un siècle ou deux plus tard donnèrent le nom de Whitby.

Sous la règle de sainte Hilda, le monastère de Whitby devint très célèbre. Les Saintes Ecritures étaient plus spécialement étudié là-bas, et pas moins de cinq des moines devinrent évêques, parmi lesquels saint Jean, évêque de Hexham, et de Saint Wilfrid, évêque d'York.

À Whitby, en 664, eut lieu le célèbre synode qui confirma, entre autres choses, le mode de calcul de la date de Pâques. La renommée de sagesse sainte Hilda était si grande, que de loin et de près, des moines et même des personnages royaux venaient la consulter.

Sept ans avant sa mort, la sainte fut frappée d'une fièvre grave qui ne la quitta point, jusques au moment où elle rendit le dernier soupir, mais, malgré cela, elle ne négligea aucun de ses devoirs envers Dieu ou envers ses enfants spirituels. Elle décéda paisiblement après avoir reçu les très Saints Mystères du Christ, et le tintement de la cloche du monastère fut entendu par miracle à Hackness à vingt kilomètres de là, où une religieuse également dévote nommée Begu vit l'âme de sainte Hilda emportée au Ciel par les anges.

La vie de sainte Hilda est racontée par Bède dans son Histoire de l'Église et des peuples d'Angleterre .

La vénération de sainte Hilda dans les temps anciens, est attestée par l'inscription de son nom dans le calendrier de saint Willibrord, écrit au début du VIIIe siècle.

Selon une tradition, ses reliques furent transportées à Glastonbury par le roi Edmond, une autre tradition veut que saint Edmond apporta ses reliques à Gloucester.

Sa fête est fixée au dix-septième jour de Novembre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (121)


Il y a plus de grâces en Dieu
Que n'en demandent ta prière
Au jour de désarroi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 16 avril 2010

Saint Dubrice, archevêque de Caerlon, Pays de Galles, (545)



Saint Dubrice, est aussi nommé Dubritius, Dubric, Dyfig, Dyfrig, Devereux.


Il était né à Moccas (Moch Rhos = Lande du Porc), près de Hereford, et mourut vers 545. Certaines généalogies anciennes montrent Dubrice comme arrière-arrière-petit-fils de Macsen Wledig et d'Elen of the Ways.

Saint Dubrice était un chef religieux important, moine, dans le sud du Pays de Galles et l'ouest du Herefordshire. Sa première fondation a été Ariconium (Archenfield, Hereford), mais ses centres les plus importants étaient à Hentland (Henllan) et Moccas dans la vallée de Wye. Dubrice a attiré de nombreux disciples aux deux monastères, et à partir d'eux, il fonda de nombreux monastères et églises.

Il a été associé à Saint Illtud (Fêté au 6 Novembre) et, selon la "vita" du 7e siècle de Saint-Samson, avec l'île de Caldey où il nomma Saint Samson (Fêté le Juillet) higoumène du monastère. Plus tard, il consacra Samson évêque. Une inscription ancienne, mais incomplète, à Caldey dit "Magl Dubr" ("le serviteur tonsuré de Dubrice").

Dubrice et saint Deinol (ou Daniel fêté le 11 Septembre) furent les deux prélats qui convainquirent Saint David (Fêté le 1er Mars) d'assister au synode de Brefi. Dubrice passa les dernières années de sa vie à Ynys Enlli (Bardsey) et y mourut.

[Dans les légendes médiévales tardives, il devient l'archevêque de Caerleon (Caerlon-on-Usk) et, selon Geoffroy de Monmouth, il couronne le "Roi" Arthur à Colchester (il est le grand saint des "Idylles d'un roi"), et la politique ecclésiastique du 12ème siècle le revendique comme fondateur du siège normand de Llandaff, où il a été l'un des quatre saints titulaires de la cathédrale. La "vita" tardive écrite par Benoît de Gloucester fait valoir que Dubrice était un disciple de saint Germain d'Auxerre (Fêté le 31 Juillet), mais c'est peu probable. La légende dit également que Saint-David a démissionné en sa faveur comme métropolite du pays de Galles. ]

Les reliques de Saint Dyfrig ont été transférées de Bardsey à Llandaff en 1120. Il est le "Dubrice le grand saint, Chef de l'Eglise en Grande-Bretagne" de "L'avènement d'Arthur" de Tennyson, et le toponyme Saint Devereux dans le Herefordshire est une corruption du nom du saint.

La dédicace de l'Eglise qui lui est consacrée à Gwenddwr (Powys) et Porlock (Somerset) donnent à penser que ses disciples ont été actifs dans l'expansion du christianisme à l'ouest et au sud-ouest, éventuellement en association avec la multitude des enfants de Saint Brychan Brecknock (Fêté le 6 avril).

Dans l'art Saint Dubrice est représenté tenant deux crosses et une croix archiépiscopale. Il est vénéré dans le Herefordshire, le Monmouthshire, et dans l'île de Caldey Island (appelée Ynys Byr en Gallois, d'après le nom d'un higoumène de son monastère).

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (120)



Que ton souffle toujours
Porte le Nom
Et ton esprit la Paix
Que donne sa psalmodie

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 15 avril 2010

Saint Piran, évêque de Padstowe en Cornouailles (480)



En Cornouailles et en Bretagne le 5 mars est célébrée la fête de saint Piran ou Perran et de nombreux chercheurs l'ont identifié avec Saint Ciaran. Parmi ceux-ci Jean de Tynmouth, qui a écrit sa biographie médiévale, attribue des histoires semblables aux deux saints, (si toutefois ils sont deux).

Ce qui est certain, c'est que Piran a été l'un des missionnaires qui vint en Cornouailles depuis l'Irlande et le Pays de Galles et il semble logique pour nous de simplement enregistrer ce que nous savons de ce saint, qui est le plus populaire des saints de Cornouailles et le patron, sinon de ce duché, du moins des mineurs.

Selon la légende, Perranporth est le lieu traditionnel d'arrivée de Piran sur une pierre de moulin, dans le style celtique véritable. Sur la terre ferme, entre les dunes de sable, est enfouie l'une des plus anciennes églises de ces îles, sa chapelle à Perranzabuloc. Au Moyen Âge, les reliques du saint qui étaient ensevelies sous l'autel étaient présentées aux pèlerins et c'était, avec le Mont Saint-Michel, le plus fréquenté des lieux saints.

Au XIIe siècle, cependant les sables ont englouti l'ancien édifice et les reliques ont dû être emportées dans une autre église, bien que l'ancienne croix soit restée au milieu des dunes. En 1834, les murs ont été découverts et fouillés et en 1910, elles (les reliques) ont été enfermées dans une coque en béton pour les protéger, mais maintenant elles sont à nouveau cachées sous le sable.

La prédication de ce saint homme et les miracles accordés par lui, ont amené tant de gens à Dieu qu'il existe de nombreux lieux qui lui sont consacrés en Cornouailles, en Bretagne et au Pays de Galles du Sud. Comme on pouvait s'y attendre, en Cornouailles, les lieux qui lui sont associés sont dans la région de l'estuaire Fal, qui fut le lieu d'embarquement habituel pour la Bretagne. Perrarworthal a un puits de Perran et puis il y a Perrannthnoe et Downs Perran. En Bretagne, Saint Perran est une petite localité au sud de Saint Brieuc.

Saint Piran est censé avoir été intéressé par les pierres et les roches diverses et il ramassa de nombreux rochers contenant des minéraux, en particulier un grand roc noir qui lui servait de foyer pour son feu et il fut étonné quand, sous l'effet de la grande chaleur, un flux de métal de couleur blanche est sorti, en forme de croix. Cette apparition de l'étain, fait de lui non seulement le patron des étameurs, mais elle inspira aussi son blason, une croix d'argent sur un fond noir qui est souvent utilisée pour la Cornouailles et qui symbolise l'Évangile chrétien, la lumière sortant des ténèbres, le bien du mal.



Saint Piran mourut dans son petit ermitage près de la plage. Ses reliques attiraient beaucoup les pèlerins, mais à cause de l'ensablement, elles furent déplacées à l'église paroissiale de Perran-Zabulo, construite pour les enchâsser.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (120)


Que la tristesse
Glisse sur ta journée
Comme un grain de chapelet
Entre tes doigts dans la prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 14 avril 2010

SAINTE MELANGELL, Apôtre du Pays de Galles


Les paysages celtiques ont une certaine manière de remuer le cœur humain avec leur majesté et leur grandeur. Ils évoquent dans l'esprit les saints courageux et très autonomes qui abandonnaient tout pour une vie de solitude et de prière dans des régions isolées, voire dangereuses. Ces saints, par leur vie sainte et non conventionnelle, ont apporté la paix sur la terre et aux créatures, parce qu'ils avaient été libérés, au moins en partie, de leur nature humaine déchue. Comme l'apôtre Paul le dit succinctement: "Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu." (Romains 8:19,21).

Sainte Mélangell (prononcer Mèl-èn-Geth) est l'une de ces saintes qui ont atteint une telle liberté. Grâce à sa vie consacrée, elle a contribué à libérer le peuple et la création dans les lieux de son combat spirituel, pour atteindre leur statut suprême de beauté et d'accomplissement en Dieu.

Bien qu'une vie importante de Sainte Mélangell n'ait pas été écrite avant le XVe siècle, il est probable que son culte a prospéré bien avant que sa vie ait été écrite, tant était grande l'estime dont elle jouissait auprès de la population locale.

L'époque véritable où elle vécut et la lignée de Sainte Mélangell sont contestées. Cependant, même dans l'ombre brumeuse de sa généalogie irlandaise et/ou galloise, il est certain qu'elle était de lignée royale ou noble et, par conséquent, qu'elle devait se marier. En réponse à l'appel de Dieu à une vie de prière et de solitude, Sainte Mélangell renonça à son statut royal pour la vie religieuse. Ignorant son audace, son père insista pour qu'elle se marie. Désireux avant tout d'être consacrée à Dieu seul, elle s'enfuit d'Irlande vers 590 et s'installa à Pennant, un des plus beaux lieux de solitude du Montgomeryshire (aujourd'hui Powys), à la tête de la vallée de Tanant dans le Nord du Pays de Galles. En cet endroit, qui en est venu à être appelé "Pennant Melangell", dormant sur la roche nue avec une grotte comme cellule, elle a vécu une vie de prière cachée pendant près de quinze ans.

Autour de 604, Sainte Mélangell a été "découverte" par le prince gallois de Powys Pengwern, Brochfael Ysgithrog, alors qu'il chassait dans la région de Pennant. Comme ses chiens poursuivaient leur proie, le lièvre courut de peur dans un fourré de ronces pour se mettre en sécurité. En recherchant le lièvre dans le fourré, le prince trouva de manière inattendue Sainte Mélangell. Elle était plongée dans la prière et n'avait pas entendu les chiens ou la trompe ou le bruit des pas de l'homme. Le lièvre essoufflé s'était caché dans les plis de sa robe et il regardait au dehors la meute féroce, confiant dans sa sainte protectrice. Le Prince Brochfael ordonna aux chiens de s'emparer du lièvre, mais ils n'osaient ni s'approcher de la sainte, ni tuer le lièvre. Conscient alors de la situation, Sainte Mélangell conduit bravement les chiens dehors. Le prince n'avait jamais rien connu de tel auparavant. Il était tout à fait surpris et prudemment il aborda l'anachorète pour obtenir une explication.
Après avoir entendu son histoire, le prince Brochfael, profondément ému par la beauté de Sainte Mélangell, par sa pureté et son amour de Dieu, n'avait pas d'autre choix que de reconnaître sa sainteté. Néanmoins, il suggéra qu'elle quitte sa solitude et se marie avec lui, mais elle refusa catégoriquement. Impressionné par sa sainteté et sa détermination, il fit don d'une parcelle de terrain, qui comprenait un cimetière et une vallée, afin qu'elle les utilise pour fonder un monastère. Le prince exprima le souhait fervent que la zone soit dédiée au service de Dieu. Il demanda également que la terre soit un lieu de refuge pour les personnes et les animaux, et particulièrement pour les lièvres, avec qui elle s'était liée d'amitié, bien avant la rencontre avec le Prince Brochfael.

Sainte Mélangell est réputée avoir vécu quelque trente-sept ans après cet incident de chasse. La région est en effet devenue un sanctuaire sous la tutelle de l'anachorète. Au cours de sa vie, aucun animal ne fut jamais tué sur son terrain. Ce fut un havre de sécurité notoire, non seulement pour les lièvres, mais pour toutes les créatures, et même les animaux sauvages qui vivaient dans la région furent apprivoisés.

Les hommes, eux aussi, demandèrent l'asile contre la persécution, confiant que ni prince, ni chef ne mettrait le pied à Pennant Mélangell pour tenter de les saisir violemment ou leur demander un injuste tribut. Avec le temps, Sainte Mélangell devint higoumène d'une communauté de vierges qui avaient été attirées par son exemple saint, recherchant leur liberté de filles de Dieu.

L'église de Pennant Mélangell est située près de Llangynog Powys. Dès sa première fondation au septième siècle, ce fut un lieu habituel de culte pour la communauté agricole locale. Pendant des siècles, personne ne tua un lièvre dans l'église ou à proximité de Pennant Mélangell. Aussi, si quelqu'un criait à un lièvre que l'on chassait "
Dieu et Mélangell soit avec toi", il était sûr de s'échapper. À ce jour, en l'honneur du saint, les lièvres sont respectés par les chasseurs locaux et on ne leur fait jamais de mal. Après sa mort, Sainte Mélangell est devenue la sainte tutélaire des lièvres. Aujourd'hui, elle est reconnue comme la protectrice celtique des animaux et de l'environnement naturel.

Grâce à sa détermination à maintenir son centre spirituel à tout prix, Sainte Mélangell atteignit une vie de "glorieuse liberté" à laquelle elle participa réellement en tant que fille de Dieu. La tradition locale veut que Sainte Mélangell ait été spécialement appelée par le Seigneur lui-même de rétablir le Paradis dans la vallée de Pennant. Par conséquent, sa présence elle-même imprégna la terre, les créatures et les personnes, de joie, de paix et d'un sentiment de sécurité. Sa communauté imita et commémora sa vie, léguant l'essence de la sainteté à cette région pour toujours.

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Mil engyl a Melangell
Trechant lu fyddin y fall.
(Mélangell avec mille anges
Triomphe de toutes les puissances du mal.)
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Tropaire à sainte Mélangell Ton 8 :

source

Préférant les rigueurs de la vie monastique
aux honneurs de monde et au mariage,
ô pieuse Mélangell,
tu restas quinze ans sur un rocher,

imitant l'exemple des stylites syriens.
C'est pourquoi, ô Sainte, prie

pour que Dieu nous donne la force
de Le servir comme Il le veut,
afin que nous soyons trouvés dignes
de Sa grande miséricorde.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (119)



Dieu ne se souvient
Que de ce que dans l'avenir
Tu es capable d'accomplir

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 13 avril 2010

Saint Aristobule, Apôtre de la Grande bretagne ( 1er siècle)



Saint Aristobule de Grande Bretagne (Titre complet: en grec, Aghios Apostolos Aristovoulos, Martyras, kai Protos Episkopos Vretannias; en Gallois, Arwystli Hen Episcob Cyntaf Prydain; en Latin: Sanctus Aristobulus Senex, Apostolus, Martyr, Episcopus Primus Britanniae; en anglais, Saint Aristibule the Old, Apostle, Martyr, and First Bishop of Britain.)

Saint Aristobule, est un des apôtres des Septante, vénéré pour avoir apporté la Foi Orthodoxe sur les rivages de la Grande Bretagne.

Aussi appelé saint Aristobule, Apôtre de la Grande Bretagne, est un saint juif chypriote, compté parmi les soixante-dix disciples, avec les Apôtres Urbain de Macédoine, Stachys, Ampliatus, Apelle d'Héraklion et Narcisse d'Athènes, il a aidé Saint André. Saint Aristobule était aussi le frère de l'apôtre Barnabé.

Il prêcha l'Evangile en Grande-Bretagne comme premier évêque et là, il reposa paisiblement dans le Seigneur.

Avant cela, il prêcha l'Évangile aux Celtes du Nord de l'Espagne, aux Celtibères, tandis qu'il se rendait en Grande-Bretagne.

Ses jours de fêtes sont célébrées le 16 Mars et le 31 Octobre (avec Amplias, Apelle, Stachys, Urbain, et Narcisse), et le 4 Janvier avec les Septante disciples.

La renommée de l'Apôtre Aristobule était telle était parmi les celtes brittoniques qu'une région fut nommée d'après lui: Arwystli, qui devint plus tard un petit royaume médiéval britannique, et qui existe encore à ce jour comme canton, ou plus précisément, cantref (terme gallois) dans le comté de Powys, au Pays de Galles.

Il est peut-être évoqué par saint Paul et est identifié avec Zébédée, le père des saints Jacques et Jean. Hippolyte écrivant en 160 après Jésus-Christ les martyrologes de l'Eglise grecque, (et autres) déclare qu'il a prêché en Grande-Bretagne. On croit qu'il fut martyrisé au pays de Galles, bien qu'il n'existe pas de documentation à cet effet.

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Tropaire des Apôtres
Ton 5

Acclamons Stachys, Apelle, Amplias,
Urbain, Narcisse et Aristobule:
comme une harpe à six cordes de l'Esprit
qui chantent les dons merveilleux de Dieu à l'humanité.
Et comme des apôtres divins, qui prient pour nous.

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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Hésychie (118)


Viatiques dans ce monde
La prière dans le cœur
Et à l'âme l'espérance

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 12 avril 2010

Saint Alban, Protomartyr des Îles Britanniques


Saint Alban, protomartyr

L'Église des îles Britanniques
ne commencera à croître
que lorsqu'elle commencera
à vénérer ses propres saints

(Saint Arsène de Paros † 1877)


SAINT ALBAN a été le premier martyr des îles britanniques, il fut mis à mort à Verulamium (maintenant appelé Saint Albans d'après lui), peut-être pendant la persécution de l'empereur Dioclétien en 303 ou 304, bien que certains disent qu'il a donné sa vie sous le règne de l'empereur Septime Sévère, autour de 209.

Selon l'histoire racontée par saint Bède le Vénérable, saint Alban mit à l'abri dans sa maison un prêtre qui fuyait ses persécuteurs. Il fut tellement impressionné par la bonté de son hôte qu'il reçut avec enthousiasme son enseignement et reçut le Baptême. Après quelques jours, il fut connu que le prêtre se cachait dans la maison de saint Alban, et des soldats furent envoyés pour le saisir. Là-dessus, saint Alban mis les vêtements du prêtre et se livra à sa place pour être jugé.

Le juge demanda saint Alban, "De quelle famille es-tu?"

Le saint lui répondit: "C'est une question sans intérêt pour toi. Je veux que tu saches que je suis chrétien. "

Le juge persista, et le saint dit: "J'ai été appelé Alban par mes parents, et j'adore le vrai Dieu vivant, Créateur de toutes choses."

Alors le juge dit, 'Si tu souhaites profiter de la vie éternelle, sacrifie aux grands dieux immédiatement!

Le saint répondit: "Tu sacrifies à des démons, qui ne peuvent apporter aucune aide ou bien une réponse aux désirs du cœur. La récompense de tels sacrifices est le châtiment sans fin de l'enfer"

Le juge, irrité à cause de l'évasion du prêtre, menaça de mort le saint, s'il persistait à abandonner les dieux de Rome. Il répondit fermement qu'il était chrétien, et qu'il ne ferait pas brûler de l'encens aux dieux païens. Il fut condamné à être battu, puis décapité.

Comme il était conduit sur le lieu de l'exécution (la colline sur laquelle abbaye de l'église Saint-Alban se trouve aujourd'hui), il est dit que, par les prières du martyr, la foule qui l'accompagnait à son lieu d'exécution fut en mesure de traverser la rivière Coln à pied sec. Ce miracle toucha tellement le cœur du bourreau qu'il jeta son épée, se jeta aux pieds de saint Alban, s'avouant lui-même chrétien, et il le pria de souffrir, soit pour lui soit avec lui. Un autre soldat prit l'épée, et selon les paroles de Bède, "la tête du vaillant martyr fut décollée, et il reçut la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui L'aiment."

Une source d'eau jaillit du lieu de l'exécution du martyr, et il est dit que, au moment où la tête du saint tomba à terre, les yeux de son bourreau tombèrent de leurs orbites. Devant ce spectacle, le gouverneur ordonna que la persécution des chrétiens cesse, et que les glorieux martyrs du Christ soit convenablement honorés. Depuis ce temps, de nombreux malades trouvèrent la guérison par les nombreux miracles opérés sur la tombe de saint Alban, et sa vénération se propagea à travers l'Angleterre et en Europe également.

Le sanctuaire de Saint-Alban était restée vide depuis la destruction des monastères anglais par le roi Henri VIII, mais en 2002 une partie des reliques du martyr y fut apportée l'église de Saint-Pantéléimon à Cologne, en Allemagne, où elles avaient été conservées pendant de nombreux siècles. Ces reliques se trouvent maintenant une fois de plus sur le lieu du martyre du saint.


Version française Claude Lopez-ginisty
d'après

Hésychie (117)



Que ta foi ne se dilue pas
Dans les discussions oiseuses
Mais qu'elle croisse lentement
Dans la louange et l'action

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Matouchka Maria de Gatchina La staritza des catacombes qui consolait les fidèles



Sainte Martyre Marie
commémorée le 26 Janvier
(† 1930)



Les afflictions intenses,
comme l'or dans la fournaise,
purifient l'âme, lui donnent vie,
la fortifient et la tempèrent.

Saint Nouveau Martyr Joseph de Petrograd

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À quelques quarante-cinq kilomètres de Pétrograd, il y a la petite ville de Gatchina, bien connue de tous les habitants de Pétrograd pour ses jardins, ses parcs et ses palais. Dans cette ville, avant la révolution a vécu Maria moniale, qui était connue non seulement des résidents de Gatchina, mais également de nombreux habitants de Pétrograd.

La Révolution de 1917 trouva Matouchka Maria sur son lit de malade. Après avoir subi une encéphalite (inflammation du cerveau), elle entra dans l'état de la maladie que l'on appelle maladie de Parkinson (du nom de Parkinson, médecin qui a décrit cet état): tout son corps est devenu comme enchaîné et immobile, le visage exsangue et comme un masque, elle ne pouvait parler, mais elle se mit à parler avec la bouche mi-close, à travers ses dents, en prononçant lentement et d'une voix monocorde. Elle était totalement invalide et avait constamment besoin d'aide et que l'on s'occupe d'elle. Habituellement, cette maladie produit de fortes changements psychologiques (irritabilité, obstination pénible consistant à répéter des questions stéréotypées, égoïsme et égocentrisme exagérés, manifestations de sénilité, etc), ce qui fait que ces patients qui se retrouvent souvent dans les hôpitaux psychiatriques.

Mais mère Maria, étant totalement invalide physiquement, non seulement elle n'a pas dégénéré physiquement, mais elle a révélé des caractéristiques tout à fait extraordinaires de sa personnalité et de son caractère, ce qui n'est pas une caractéristique de ces patients: elle est devenue extrêmement douce, humble, soumise, peu exigeante, concentrée en elle-même, elle s'absorba dans la prière constante, en supportant son état difficile sans le moindre murmure.

Comme pour la récompenser de cette humilité et de cette patience, le Seigneur lui envoya un don: la consolation des affligés. Des gens tout à fait inconnus, se trouvant dans les afflictions, la douleur, la dépression et le découragement, ont commencé à lui rendre visite et à s'entretenir avec elle. Et tous tous ceux qui sont venus sont partis consolés, avec le sentiment d'une illumination dans leur douleur, d'un apaisement de l'affliction, d'une accalmie de leurs craintes, de la disparition de leur dépression et de leur découragement. Les nouvelles de l'existence de cette moniale extraordinaire se sont progressivement étendues bien au-delà des limites de la ville de Gatchina.

Matouchka Maria vivait dans une petite maison de bois à la périphérie de la ville, où je lui ai rendu visite en Mars 1927. En attendant d'être reçu, j'ai examiné les nombreuses photographies dans la salle de réception et j'en a remarqué deux: celle du Métropolite Benjamin (de Pétrograd, le nouveau martyr) et celle du Métropolite Joseph (qui allait bientôt devenir le hiérarque du "mouvement Joséphite" ). Le Métropolite Joseph sur sa photographie avait écrit une dédicace touchante à Matouchka Maria, en citant largement son travail Dans les Bras du Père, tandis que le Métropolite Benjamin avait écrit brièvement: "Pour la très profondément respectée Matouchka Maria souffrante, qui, parmi tant d'autres personnes souffrantes, m'a consolé moi aussi, pécheur... "

J'ai eu la grande chance d'être présent à la manifestation de miracles de guérison d'âmes en peine. Un jeune homme, qui avait grandi découragé après l'arrestation et l'exil de son père qui était prêtre, a quitté Matouchka avec un sourire joyeux, ayant résolu d'accepter le rang de diacre. Une jeune femme, qui était en deuil, devint radieuse de joie, avec la même résolution de devenir moniale. Un homme âgé qui souffrait profondément de la mort de son fils quitta Matouchka droit comme un i et plein de courage. Une femme âgée, qui était venue en larmes, repartit calme et ferme.

Quand je suis allé vers elle, j'ai dit à Matouchka Maria qu'une dépression terrible m'attaquait souvent, qu'elle durait parfois pendant plusieurs semaines, et que je n'avais pu trouver aucun moyen de m'en débarrasser.
"La dépression est une croix spirituelle, me dit-elle, " elle est envoyée pour aider le pénitent qui ne sait pas comment se repentir, c'est-à-dire, celui qui, de nouveau, tombe après le repentir dans ses péchés antérieurs... Et donc, seuls deux médicaments peuvent traiter cette souffrance parfois extrêmement difficile de l'âme. Il faut soit apprendre à se repentir et à offrir les fruits de la repentance, ou bien porter cette croix spirituelle, sa dépression, avec humilité, douceur, patience et beaucoup de gratitude envers le Seigneur, se souvenant que la portée de cette croix sera comptée par le Seigneur comme fruit de la repentance... Et après tout, quelle grande consolation que de réaliser que votre découragement est le fruit non reconnu de la repentance, un auto-châtiment inconscient en l'absence des fruits qui sont exigés... À cette pensée, on devrait en venir à la contrition, et puis la dépression fond peu à peu et les vrais fruits de la repentance seront conçus... "

Avec ces paroles de Matouchka Maria, c'était comme si quelqu'un avait littéralement fait une opération sur mon âme et enlevé une tumeur spirituelle... Et je suis parti un autre homme.

Vers 1930 Matouchka Maria a été arrêtée. Elle a été accusée de propagande contre-révolutionnaire et de participation à une organisation contre-révolutionnaire, conformément aux paragraphes 10 et 11 de l'article 58 (du code pénal soviétique). Son frère a également été arrêté. "L'organisation "était composé de seulement deux personnes. Et la "propagande" contre le communisme était son don de consolation dans les afflictions. Ceux qui étaient présents lors de l'arrestation ont fait un tableau effrayant de la dérision et de la violence cruelle infligée à la patiente malade qui était paralysée et incapable de tout mouvement physique. Le "crime politico-religieux" de Matouchka Maria était aggravé par son refus de reconnaître le Métropolite Serge après sa fameuse Déclaration de 1927, qui a conduit à un schisme dans l'Église russe.

La pauvre moniale fut traînée par les bras, qui étaient tordus derrière son dos, le long du plancher et du sol, de son lit au camion par deux tchékistes... Balançant son corps paralysé et très souffrant, les tchékistes l'ont jeté dans le camion et l'ont emportée. Son frère a été emmené dans une autre automobile, surnommée "corbeau noir" (une limousine noire utilisée en particulier pour le transport des victimes d'arrestations effectuées dans les profondeurs de la nuit; décrite par Soljenitsyne dans le premier volume de L'Archipel du Goulag). La compassion Ceux qui aimaient Matouchka Maria, pleins de compassion, ont commencé à lui porter de modestes colis en prison. Ils ont été acceptés pendant un mois. Et puis, un jour, ils n'ont plus accepté les colis et ont dit brièvement: "Elle est morte à l'hôpital." (Les patients handicapés étaient généralement tués.) Le corps ne fut pas rendu.

Son frère, petit homme faible et raffiné, qui avait pris soin d'elle avec dévouement, et avait reçu les visiteurs, a reçu cinq ans d'emprisonnement dans un camp de concentration de Sibérie après neuf mois d'enquête.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
I.M.Andreyev
Russia's Catacomb Saints,
St. Herman of Alaska Brotherhood,
Platina, California.
USA 1982

Hésychie (116)


Comme les saints
Essaie de vivre
Comme si chaque instant
Devait être ta dernière prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)