mardi 15 juin 2010

Père Arnold James BERNSTEIN: Qu'est-ce qui exista d'abord, l'Eglise ou le Nouveau Testament? (15 & Fin)

Père James parmi ses paroissiens le jour de son anniversaire

L'heure des choix...

À ce stade de mes études, j'ai senti que je devais prendre une décision. Si l'Eglise n'était pas seulement une déviation ou un éclairage pour l'Ecriture, mais plutôt un participant actif dans son développement et sa préservation, alors il était temps de concilier mes différences avec elle et d'abandonner mes préjugés.

Plutôt que d'essayer de juger de l'Église selon mes idées préconçues au sujet de ce que la Bible disait, j'avais besoin de devenir humble et d'entrer en union avec l'Église qui avait produit le Nouveau Testament, et qu'elle me guide vers une compréhension correcte de l'Ecriture sainte.

Après avoir soigneusement exploré divers organismes ecclésiaux, j'ai finalement réalisé que, contrairement à la croyance de beaucoup de chrétiens modernes, l'Eglise qui a produit la Bible n'est pas morte. L'Eglise orthodoxe aujourd'hui a une continuité historique directe et claire avec l'Église des Apôtres, et elle conserve intacte à la fois les Écritures et la Tradition qui nous permet de les interpréter correctement.

Une fois que j'ai compris cela, je me suis converti à l'Orthodoxie et j'ai commencé à faire l'expérience de la plénitude du christianisme d'une façon je n'ai jamais connue auparavant. Bien qu'il ait inventé le slogan, le fait est que Luther lui-même ne pratiquait pas la sola scriptura. S'il l'avait fait, il aurait jeté les Credos et aurait passé moins de temps à écrire des commentaires. L'expression [sola scriptura] est née à la suite des luttes des réformateurs contre les traditions humaines ajoutés par le catholicisme. Naturellement, ils voulaient être sûrs que leur foi était exacte selon les normes du Nouveau Testament. Mais, isoler les Ecritures de l'Eglise, nier 1500 ans d'histoire, est une chose que le slogan de la sola scriptura et le réformateur protestant, Luther, Calvin, Wesley et, plus tard, n'eurent jamais l'intention de faire.

Pour ceux qui cherchent à s'appuyer dogmatiquement sur la sola scriptura, rejetant dans le processus l'Église, qui non seulement produisit le Nouveau Testament, mais aussi, par la direction de l'Esprit Saint, identifia les livres qui composent le Nouveau Testament, je dirais ceci: étudiez l'histoire de l'Eglise primitive et le développement du canon du Nouveau Testament. Utilisez, si possible, des documents source. (Il est incroyable de voir comment certains des plus "conservateurs érudits de la Bible" de la communauté évangélique se transforment en libéraux cyniques et rationalistes lors de l'examen du début de l'histoire de l'Église!) Examinez par vous-même ce qui est arrivé au peuple de Dieu après le chapitre vingt-huitième du Livre des Actes. Vous trouverez une liste des sources utiles à la fin de cette brochure. Si vous examinez les données et considérez avec objectivité ce qui s'est passé dans ces premiers jours, je pense que vous allez découvrir ce que j'ai découvert.

La vie et l'œuvre de l'Église de Dieu ne s'arrêta pas après le premier siècle et commença à nouveau au seizième siècle. Si cela avait été le cas, nous ne posséderions pas les livres du Nouveau Testament qui sont si chers à tous les croyants chrétiens.

La séparation de l'Eglise et la Bible qui est tellement répandue dans une grande partie du monde chrétien d'aujourd'hui, est un phénomène moderne. Les premiers chrétiens ne faisaient pas de telles distinctions artificielles.

Une fois que vous avez examiné les données, je vous encourage à en savoir plus sur l'Église historique qui a produit le Nouveau Testament, l'a conservé, et a choisi ces livres pour faire partie de son canon. Tout chrétien se doit à lui-même de découvrir l'Église chrétienne orthodoxe et de comprendre son rôle vital dans l'annonce de la Parole de Dieu à notre propre génération.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://stpaul-orthodox.org/frjames.php

Bibliographie

Bruce, F.F., The Canon of Scripture, Downers Grove, Illinois: InterVarsity Press, 1988.
Eusebius, Ecclesiastical History, Grand Rapids, Michigan: Baker Book House, 1990.
Farmer, William R. & Farkasfalvy, Denis, The Formation of the New Testament Canon: An Ecumenical Approach, New York: Paulist Press, 1983.
Gamble, Harry Y., The New Testament Canon: Its Making and Meaning, Philadelphia: Fortress Press, 1985.
Kesich, Veselin, The Gospel Image of Christ, Crestwood, New York: St. Vladimir's Seminary Press, 1992.
Metzger, Bruce Manning, The Canon of the New Testament: Its Origin, Development, and Significance, New York: Oxford University Press, 1987.
Meyendorff, John, Living Tradition, Crestwood, New York: St. Vladimir's Seminary Press, 1978.

1 commentaire:

  1. Je tiens à vous remercier pour la traduction de cet article du père Arnold. Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas reconnaitre les faits!

    Bonne continuation pour cet excellent blog que je consulte souvent.

    Samuel, un catéchumène

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