vendredi 28 août 2009

Réactions à propos des modalités de distribution de la communion relativement à l’épidémie de grippe A (H1N1)



Nous avions publié sur ce blog la lettre du Métropolite Nicolas... Sur Orthodoxy.com, voici la lettre d'un hiérarque roumain en France et la réponse du Théologien Jean-Ckaude Larchet...

Le 21 août, le doyen pour la France de la Métropole roumaine a adressé au clergé et à un certain nombre de responsables laïcs de la métropole roumaine le message suivant :
«Chers pères et frères. Vous avez entendu qu’il y a une menace d’épidémie de grippe A. Nous devons prendre au sérieux ce que nos frères médecins nous disent et faire face à cette éventualité, parce que le Christ en son Église cherche toujours le bien des humains, dans son Église et dans son monde. Dès maintenant, en attendant ce que nous dirons nos évêques, nous pouvons nous habituer à donner la sainte communion avec encore plus d’attention que d’habitude : on peut éviter tout contact avec la cuillère (si on ouvre grand la bouche et se renverse un peu en arrière, le prêtre n’a qu’à verser la parcelle sans toucher pour autant les lèvres) ; le prêtre, aidé du diacre, peut essuyer systématiquement la cuillère après chaque personne. L’ensemble est surtout une question d’hygiène personnelle.»
La teneur de ce message a suscité une grande émotion parmi le clergé et les fidèles orthodoxes. Le théologien
Jean-Claude Larchet a adressé une lettre, qu’il a rendue publique, au métropolite Joseph.
Nous en publions les principaux extraits en raison de l’intérêt de son argumentation dans le contexte actuel et dans le contexte plus large de la théologie sacramentaire, et parce qu’elle contient une traduction d’une encyclique que le métropolite grec Nicolas Hadzinikolaou a récemment publiée à ce sujet.

« Éminence. [...] Il me semble que cet acte émanant, dans l’exercice de ses fonctions, d’un prêtre à qui des responsabilités ont été confiées vis-à-vis d’autres prêtres est suffisamment grave pour justifier de votre part une intervention non seulement privée mais publique. De nombreux fidèles risquent en effet d’être profondément troublés par ces propos du [doyen de votre métropole], et approcher de la sainte communion avec les doutes que de tels propos peuvent faire naître peut avoir des conséquences graves pour la vie spirituelle de ces fidèles, mais aussi pour leur santé. En effet, comme le disent les prières que nous faisons lorsque nous nous préparons à la sainte communion et comme nous l’enseignent les Pères, celui qui ne reçoit pas la sainte communion avec une foi pleine et entière et avec la confiance et la pureté intérieure requises, la reçoit non pour son salut et pour sa guérison, mais “pour son jugement et sa condamnation” et peut “devenir malade d’âme et de corps en y participant indignement” (1ère prière avant la communion, de saint Basile le Grand). Les mesures préconisées par le [doyen de votre métropole] loin de protéger les fidèles contre la maladie risquent donc au contraire de les rendre malades à cause du manque de foi qu’elles expriment et suscitent !
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