samedi 8 novembre 2008

Saint Avakoum de Belgrade



Saint Avakoum naquit en 1794 à Knespolje près du monastère de Mostanitsa. Son nom était Lepoje. Jeune garçon, il quitta la maison et alla au monastère de Monastitsa, où il se prépara à la tonsure avec le moine Gennade. Il reçut cette tonsure dans ce même monastère.
Mostanitsa ne fut pas épargné après le soulèvement de 1808 qui fut écrasé dans le sang par les Turcs. L'higoumène Gennade et son fils Stoïan , le diacre Avakoum et sa mère, quittèrent le monastère en 1811 et allèrent au monastère de Trnova vers l'higoumème Païsi. 
Beaucoup de Serbes furent arrêtés par les Turcs pendant le soulèvement de Hadji-Prodan de 1814, et parmi eux se trouvaient Païsi, Gennade et son fils Stoïan et le diacre Avakoum. Tous furent enchaînés et envoyés à Belgrade où ils furent emprisonnés. Païsi (avec beaucoup d'autres Serbes) fut d'abord empalé, puis ce fut au tour de Gennade et de son fils Stoïan et du diacre Avakoum de subir le même sort. 
Gennade voulut sauver sa vie et celle de son fils, et tous deux acceptèrent de devenir musulmans. Ils demandèrent à Avakoum de prendre la même décision qu'eux, mais il refusa. Gennade et son fils furent immédiatement relâchés par les Turcs. Le père devint Moula Saliya et le fils Redzep.
Le diacre Avakoum était homme d'une  beauté indescriptible. Les Turcs voulait vraiment en faire un musulman et ils essayèrent de le convaincre de changer de religion avec de belles paroles et de belles promesses, mais en vain. Après tout cela, quand vint le temps de l'exécution, on donna à Avakoum un poteau à porter sur lequel il devait être empalé vif. Il le porta dans les rues de Belgrade en chantant à pleine voix:

Il n'est pas de meilleure religion que le christianisme!
Les Serbes appartiennent au Christ 
Et attendent avec impatience la mort;
O Turcs, le Jugement Dernier vous attend aussi.
Et faites ce que vous voulez!
Mais les Turcs seront bientôt défaits.
Dieu et Sa justice en sont témoins!

Sa pauvre mère s'approcha de lui à ce moment et commença à le supplier de devenir musulman et de sauver sa vie, lui disant que Dieu le pardonnerait, car il le ferait par grande nécessité! Ayant entendu ses paroles, le brave jeune homme recommença à chanter et répondit à sa mère par la chanson suivante:

Ma Mère!
Merci pour ton lait!
Mais je ne puis te remercier pour ces paroles.
Tu seras bientôt heureuse avec ton fils
Quand nous verrons la Face de Dieu;
La mort nous sauve de tous les malheurs,
Les fleurs du printemps ne viennent qu'après l'hiver.
Celui qui meurt jeune est heureux,
Il y a moins de peines et de péchés.
Et quoi que Dieu et la Foi te donnent,
Il y a plus de frères dans ce monde!

Quand ils furent arrivés au lieu de l'exécution, les Turcs essayèrent à nouveau de persuader Avakoum de devenir musulman car [disaient-ils] ce serait mal qu'un jeune homme meure avant que le temps ne soit pour lui arrivé.

"Vraiment? dit le jeune homme, les Turcs meurent-ils jamais? Si! Bien sûr! Alors, il en va de même tôt ou tard: plus tôt je mourrai, moins j'aurai de péchés!

Voyant une telle détermination inébranlable dans la foi et une telle absence de peur de la mort, les Turcs lui témoignèrent de la miséricorde (sic) et décidèrent de ne pas l'empaler vivant, mais le frappèrent au cœur et l'empalèrent mort et le mirent avec le reste des martyrs le long de la route qui conduisait de la Porte d'Istanboul à Teraziye. 

Telle fut la fin de vie héroïque du jeune diacre Avakoum.

Saint Diacre Avakoum, prie Dieu pour nous et pour la Serbie!

Version française: Claude Lopez-Ginisty

vendredi 7 novembre 2008

L'Eucharistie et les Pères Saints




La nourriture que nous appelons Eucharistie, personne n'est autorisé à la consommer sauf ceux qui croient que les choses que nous enseignons sont vraies, et qui ont été lavés pour le pardon de leurs péchés  et la naissance nouvelle, et qui vivent comme le Christ nous l'a enseigné. 
Car nous ne recevons pas ces dons comme pain banal ou comme boisson commune, mais comme Jésus-Christ notre Sauveur étant incarné par la parole de Dieu, prit chair  et sang pour notre salut, ainsi, il nous a été enseigné que la nourriture consacrée par la Parole de la prière qui vient de Lui, par laquelle notre chair et notre sang sont nourris, est véritablement la Chair et le Sang de Jésus incarné.
Saint Justin, martyr ( IIè siècle)

Si le Christ ne voulait pas envoyer les Juifs dans le désert sans nourriture, de crainte qu'ils ne périsse en route, c'était pour nous enseigner qu'il est dangereux d'essayer d'aller au Paradis sans le Pain du Ciel.
Saint Jérôme ( Vè siècle)

Puisque le Christ dit Lui-même en parlant du pain: " Ceci est Mon Corps," qui oserait rester dans l'hésitation? Et puisque avec une clarté égale, il affirme: Ceci est Mon Sang," qui osera entretenir le doute et dire que ce n'est pas Son Sang?... On vous a enseigné ces vérités. Imprégnés de la certitude de la foi, vous savez que ce qui semble être pain, n'est pas du pain, mais le Corps du Christ, bien qu'il semble que cela soit du pain lorsque l'on y goûte. Vous savez aussi que ce qui semble être du vin, n'est pas du vin, mais le Sang du Christ, bien que cela ait vraiment le goût du vin.
Saint Cyrille de Jérusalem ( IVè siècle)

L'eucharistie est un feu qui nous enflamme!
Saint Jean Damascène ( VIIIè siècle)

Il est bon et bénéfique de communier chaque jour et de participer au saint Corps et au saint Sang du Christ. Car il dit clairement: " Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle." 
Saint Basile le Grand ( IVè siècle)

[...] Voici la nourriture véritable: c'est la Chair du Verbe de Dieu, comme Il le dit Lui-même: " Ma Chair est vraiment nourriture et mon Sang est vraiment une boisson."
Origène ( IIIè siècle)

Il se répand Lui-même dans chaque croyant par Sa Chair, à travers le pain et le vin, se mêlant aux corps des croyants, pour assurer que par cette union avec l'Immortel, l'homme aussi, ait en partage l'incorruption.
Saint Grégoire de Nysse ( IVè siècle)

Version française Claude Lopez-Ginisty
Illustration: source 

jeudi 6 novembre 2008

Sainte Khadijah-Marie


Icône de la Vierge de Kazan, recouverte d'une protection métallique, la riza.

Parmi les néomartyrs bulgares, la martyre Khadijah-Marie, qui vécut au XIXème siècle a une place à part. Née dans une famille bulgare islamisée, Khadijah revint dans le sein de l'Eglise Orthodoxe. Pour rester secret, le baptême de Khadijah eut lieu dans la vieille chapelle à Vylkouchine. il y avait là un grand baril, et le prêtre Constantin ( Futur évêque et Métropolite de Xanphia Hilarion), qui vivait dans la maison de Memkin dans la famille Radkov, baptisa la jeune fille. La chrétienne nouvelle-née cacha ce baptême pendant toute l'année afin que personne ne le sache, et elle envoyait, par les autres chrétiens, des cierges et des prosphores à l'église tandis qu'à la maison elle priait et faisait des métanies.

Mais de bouche à oreille la rumeur se répandit dans tout le village. Les femmes l'appelaient secrètement Tijah-Marie ( Tijah étant la version bulgaure du prénom turc de la jeune fille), parce que son prénom chrétien était Marie. Cela parvint aux oreilles de ses frères fanatiques qui vinrent à Derekjoy, voulurent savoir si la rumeur était vraie, mais elle nia avoir été baptisée. 



L'année suivante elle se prépara à la Pâques: elle coloria des œufs, fit des gâteaux de Pâques, des cierges, une prosphore pour la communion en anticipation de la Fête des fêtes. Ses frères qui vivaient dans un autre village, vinrent vérifier si les rumeurs étaient vraies. 

Le Jeudi Saint, elle revenait de l'église et elle s'enfuit chez ses voisins pendant que ses frères entraient chez elle. Ils trouvèrent là les œufs de couleur, les gâteaux de Pâques, la lampade qui brûlait et furent certains qu'elle était devenue giaour (chrétienne). Ses frères se cachèrent dans la paille. 

Le soir, Tijah-Marie revint et après de longues prières, se mit au lit et s'endormit. Dans son sommeil, ses frères musulmans furieux commencèrent à l'étrangler. Quand elle fut à moitié suffoquée, ils remplirent sa bouche de chiffons, la trainèrent hors de la maison, la mirent sous un grand prunier en fleurs et la tuèrent de deux coups de feu. Le jour suivant, les femmes envoyèrent leurs enfants voir ce qui était arrivé chez Tijah. Ils la virent assassinée sous le prunier en fleurs. Elle gisait là et resta ainsi trois jours car tout le monde avait peur de venir voir la morte. 

Sur sa tombe un rosier fut planté, et le jour de la Saint Georges, les femmes venaient cueillir des fleurs sur sa tombe, qu'elle gardaient comme "remède", toute l'année.

Sainte Martyre Khadijah-Marie, prie pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Yuri Maximov
Saint Women of the Orthodox Church & Islam

mardi 4 novembre 2008

Sainte Elisabeth de Russie: un rêve prophétique

Grand Duchess Elizabeth Fyodorovna as a nun after her husband's death

Le Seigneur avait accordé à la Grande-Duchesse Elisabeth, sœur de la Tzarine martyre Alexandra, le don de discernement spirituel et de prophétie. Le Père Mitrophane Srebiansky raconta que peu avant la Révolution, il fit un rêve. Il était très vivant et très clairement prophétique, mais il ne savait comment l'interprêter, Le rêve était composé d'une suite de quatre images en couleur.

La première révélait une belle église. Soudain, elle fut entourée de langues de feu et toute l'église partit en flammes, terrifiant spectacle!
La seconde montrait un portrait de l'Impératrice Alexandra Feodorovna dans un cadre noir; les coins du cadre se mirent à bourgeonner, laissant apparaître des boutons de lys qui fleurirent, devenant si grands qu'ils cachaient le portrait.
La troisième montrait l'archange Michel tenant un glaive flamboyant. Dans la quatrième photographie, saint Séraphim de Sarov se tenait à genoux sur un rocher, les mains levées dans la prière.

Rendu perplexe par ce rêve, Père Mitrophane le décrivit à sainte Elisabeth un matin avant la Divine Liturgie. Sainte Elisabeth lui dit qu'elle comprenait ce rêve. 

La première image signifiait qu'il y aurait bientôt une révolution en Russie, qu'une persécution  s'en prendrait à l'Eglise, et que par suite de nos péchés et de notre incrédulité, le pays serait amené au bord de la destruction. 
La seconde  signifiait que sa sœur et toute la famille impériale recevrait une mort de  martyre.
La troisième  signifiait qu'il y aurait de terrible tribulations.
La quatrième image signifiait que par les prières de saint Séraphim et d'autres saints et des justes de la Terre Russe, et par l'intercession de la Mère de Dieu, le pays et son peuple obtiendrait miséricorde auprès du Seigneur.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Orthodox America
Vol XVI, N° 6,
Fevrier 1997, p.7

Saint Martyr Théodore ( Nestorovitch) de Vrchac

Teodor of Vršac

Pendant la guerre entre l'Autriche et la Turquie ( 1593-1606), beaucoup de Serbes souffrirent sous le joug des guerriers musulmans turcs. Les Serbes du Banat décidèrent de protéger leurs familles et demandèrent à leur évêque Théodore, de les conduire. Il se joignit à la rebellion contre les Turcs en 1593. 
Les Serbes libérèrent quelques villages, mais à la fin, ils furent défaits.
L'évêque Théodore et un groupe important partirent pour la Transylvanie. 
Les Turcs promirent alors qu'ils cesseraient de tuer des innocents si l'évêque revenait vers eux. 
Quand il revint, il fut saisi et tué d'une manière horrible: il fut écorché vif.
Saint martyre Théodore, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Orthodox Wiki

dimanche 2 novembre 2008

Nouveaux-Martyrs Serbes de la Seconde Guerre Mondiale


Icon Of The New Martyrs Of Serbia

Icône des martyrs Serbes de Jasenovac

UN GENOCIDE OUBLIE: 
LE GENOCIDE DES SERBES 
PENDANT 
LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE.

Les Nouveaux Martyrs Orthodoxes Serbes.


Les uns ont été cruellement tourmentés, 
ne voulant point racheter leur vie présente, 
afin d'en trouver une meilleure dans la résurrection. 
Les autres ont souffert les moqueries et les fouets, 
les chaînes et les prisons.
Ils ont été lapidés, ils ont été sciés,
ils ont été éprouvés en toute manière; 
ils sont morts par le tranchant de l'épée 
[ ... ] 
étant abandonnés,
affligés, 
persécutés,
eux dont le monde n'était pas digne... 
( Epitre de Saint Paul aux Hébreux , 11, 35-38 )

Le génocide du peuple orthodoxe Serbe durant la dernière guerre mondiale, reste assez largement ignoré et lorsqu'il est reconnu comme tel, on tente de lui donner un aspect purement politique alors que -les documents le prouvent- il fut la tentative d'extermination systématique d'un peuple à cause de son appartenance à la religion orthodoxe. Le Bienheureux Evêque Nicolas Velimirovic (il fut dès les premiers jours arrêté et déporté avec le Patriarche Gabriel, et en 1944 envoyé à Dachau) inscrivit de sa propre main dans le calendrier de l'Eglise, à la date du 31 Août ( ancien calendrier ) : Les 700 000 qui ont souffert pour la foi orthodoxe des mains des croisés romains et des oustachis pendant la deuxième guerre mondiale, ce sont les Nouveaux Martyrs Serbes"

Le 6 avril 1941, l'Allemagne nazie attaquait la Yougoslavie. Un officier Croate ayant livré aux nazis les plans des forces aériennes yougoslaves, toute l'aviation fut détruite au sol et Ante Pavelic poglavnik (Führer), Croate lui-même, incitait ses compatriotes à se joindre aux envahisseurs!
Le 8 avril, est annoncée la formation de l'Etat Indépendant de Croatie, le reste de la Yougoslavie étant occupé par les nazis allemands et les fascistes italiens, la Macédoine étant donnée à la Bulgarie et les provinces du Nord à la Hongrie.
Il convient de rappeler que Pavelic était l'instigateur de l'assassinat du Roi Alexandre de Yougoslavie et de Louis Barthou à Marseille et qu'il avait été de ce fait condamné à mort - par contumace -par la justice française. Il était à la tête d'une horde fascisto-nazie soutenue par la hiérarchie romaine de son pays et par Mgr Stepinac Archevêque de Zagreb en particulier. Le but clairement et hautement avoué du mouvement oustachi était la lutte par tous les moyens "contre l'orthodoxie, le libéralisme, la démocratie, la franc-maçonnerie, le judaïsme et le bolchevisme." Et de fait, une politique d'extermination des orthodoxes commença avec la bénédiction et l'aide de la hiérarchie et du clergé croate catholique. Avro Manhattan, Britannique, membre de la Société Royale des Auteurs Britanniques, de la Société Royale de Littérature, autorité mondiale dans le domaine du Catholicisme romain et de sa politique, mentionne dans son ouvrage Catholic Terror Today: "La transformation de la Hiérarchie Catholique en une hiérarchie Oustachie de facto, eut une signification terrible." 
Par ordre du Ministère de l'Intérieur, les Serbes de Zagreb, eurent douze heures, pour quitter la ville, tout Croate qui les cacherait, serait fusillé sur le champ.
Les Juifs de Croatie durent porter l'étoile jaune, les Orthodoxes Serbes un brassard avec la lettre P ( Pravoslavac = Orthodoxe ). L'écriture cyrillique fut interdite, même sur les monuments funéraires! L'inscription " Entrée interdite aux Serbes, aux Juifs, aux nomades et aux chiens." commença à fleurir dans tous les lieux publics. 
Le 18 Mai 1941, Pavelic alla offrir la couronne de Croatie au Roi d'Italie. Celui-ci la refusa et autorisa le Duc de Spoleto son neveu, à la recevoir, sous le nom de Tomislav II. Pavelic fut ensuite reçu, ce même jour par Pie XII. Ce dernier reçut aussi, également en audience privée, le futur Roi, la veille de son couronnement.
"Le 30 juin 1941, le Ministre de la Justice et des Cultes, envoya une lettre officielle à tous les évêques catholiques, dans laquelle le gouvernement confirmait ce qui avait déjà été conclu avec l'Archevêque Stepinac, c'est-à-dire la poursuite d'une politique de liquidation des élites de la population orthodoxe, ceci devant être accompli par le refus de les accepter dans l'Eglise Catholique. Le gouvernement souhaite, disait la circulaire, que tous les prêtres, les enseignants et de fait tous les intellectuels appartenant à l'Eglise Orthodoxe, en plus des hommes d'affaires, des industriels, des riches paysans, ne soient à aucun prix reçus dans l'Eglise Catholique. Seule la population orthodoxe pauvre doit être convertie." 

Le martyre du peuple serbe orthodoxe dépasse tout ce que l'on peut imaginer dans ses pires cauchemars. Dans les villages serbes de la région de Bjelovar, 250 personnes furent enterrées vivantes, dans le village d'Otecac, 331 Serbes furent massacrés avec leur prêtre, après que celui-ci ait été torturé à mort ( on coupa son fils en morceaux devant lui, on l'obligea à réciter la prière des agonisants puis, son fils étant mort, on lui arracha les cheveux, la barbe, on l'écorcha et on lui creva les yeux avant de l'achever ). A Kosinj, 600 Serbes furent exterminés, ceci seulement pendant les premiers mois de l'Etat Indépendant de Croatie... L'industriel Serbe Milos Teslic, réputé pour sa bonté, fut torturé, écorché vif, brûlé, et l'on peut voir ses bourreaux satisfaits sur une photo "souvenir ". L'un d'eux tient en sa main le coeur de l'industriel martyrisé!
A Dvor n/Uni, le commandant Oustachi était un prêtre catholique, Ante Djuric, qui donnait des instructions pour la conversion forcée et l'élimination des récalcitrants orthodoxes. Hélas, il ne fut pas un cas isolé et nous verrons que les tortionnaires et les assassins furent souvent des ministres du culte romain et plus particulièrement des moines franciscains!!!
A Susnjari, près de Glina, tout le village fut massacré à l'exception de 20 enfants, liés à des planches, approchés de meules de foin auxquelles on bouta le feu afin qu'ils grillent par les pieds...
Lucas Avramovic, ancien député et son fils furent crucifiés puis brûlés dans leur propre maison à Mliniste.
En Juin 1941 plus de 100 000 hommes, femmes et enfants Serbes furent tués en quelques jours... 
Le 4 Mai 1941, l'Archevêque Orthodoxe de Banja Luka, Mgr Platon, reçut des Oustachis, l'ordre de quitter immédiatement la ville. Il fit appel à l'évêque catholique local pour qu'il intercède auprès des autorités afin de lui donner plusieurs jours pour se préparer. L'évêque catholique donna sa parole, mais pendant la nuit six catholiques oustachis vinrent arrêter le hiérarque. 
Il fut ferré comme un cheval et dut ainsi traverser la ville. A quelques kilomètres de là, épuisé, il s'écroula, et ses bourreaux lui arrachèrent la barbe et allumèrent un feu sur la poitrine avant de commencer leur boucherie à coups de hachette. 

Il serait fastidieux et triste et honteux d'avoir à citer tout ce que la barbarie oustachie fit subir au peuple orthodoxe, les églises détruites, les conversions forcées, les fidèles rassemblées dans les églises ensuite enflammées!...

La résistance découvrit en Août 1941 entre Vlasenica et Kladanj, des bébés empalés sur les lattes d'un enclos, leurs petits membres encore tordus de douleur, tout comme des pattes d'insectes piqués sur les épingles. 

L'horreur ne semble pas avoir de limites. Le journaliste et écrivain italien Malaparte ( cf La Peau)  en reportage chez Ante Pavelic le voyait jouer avec des objets gluants dans une corbeille. Il lui demanda de quoi il s'agissait, et le monstre ignoble lui répondit que c'étaient des yeux de Serbes orthodoxes que ses fidèles Oustachis lui avaient envoyés. Il n'était pas rare en effet pour ces zélés serviteurs de la Nouvelle Croisade de se faire des colliers avec les yeux ou les langues des orthodoxes qu'ils tuaient.
Ce qui est le plus troublant, c'est en effet cet esprit de Guerre Sainte ou de Nouvelle Croisade que le clergé romain et sa hiérarchie de Croatie proclamèrent ouvertement, oralement et par écrit dans leurs diverses publications.
" Jusqu'à maintenant, mes frères, disait le Père Mate Mogus, de la Province de Lika, nous avons [ nous catholiques] travaillé pour notre religion catholique avec la croix et le Missel; le jour est venu de travailler à présent avec le revolver et le fusil."
" Jusqu'à présent, Dieu a parlé par les encycliques papales... Et... Ils ont fermé leurs oreilles... Maintenant Dieu a décidé d'utiliser d'autres méthodes. Il préparera des missions. des missions européennes. Des missions mondiales. Elles seront soutenues non par les prêtres, mais par les chefs des armées, conduits par Hitler. Les sermons seront entendus à l'aide des canons, des fusils, des tanks, des bombes. Le langage de ces sermons sera international." ( Prêtre Petar Pajic, dans l'organe de l'Archevêché de Sarajevo. )

La Veliko Krizarsko Bratstvo ( Grande Fraternité des Croisés ) voyait en Pavelic une sorte d'archange envoyé par la Providence. Le Hrvatski Glasnik ( La Voix Croate ),  journal de l'Action Catholique, énonçait clairement l'avantage pour l'Etat Croate et son église du nouvel état de fait:
" C'est tout d'abord l'élimination de l'influence néfaste de l'orthodoxie et du byzantinisme sur le peuple croate, survenue après la rupture des relations entre Croates et Serbes, qui représente par elle-même un des plus grands avantages éthiques de notre nouvelle situation." 

En 1942, Mgr Stepinac fut nommé par Pavelic aumônier principal des forces oustachies. Il était ainsi remercié du Te Deum qu'il avait fait célébrer quelques mois plus tôt pour remercier Dieu et lui demander de bénir le Poglavnik Ante Pavelic. L'Archevêque Ivan Saric, n'avait-il pas montré la voie aux fidèles avant son chef, en publiant une Ode au Poglavnik qui est un crachat sur la Face du Christ. Dans cette ode délétère, il célèbre Dieu, les Croates et "l'Oustachi magnifique" ( Pavelic).

L'archevêque Stepinac savait ce qui se passait avec les serbes orthodoxes, il savait que des prêtres et des moines tuaient et torturaient ou avaient accepté de diriger des camps de concentration. Il ne fit rien pour s'y opposer. 

A la radio de Londres, le 16 Février 1942, un Croate, Veceslav Vilder sauva l'honneur de ses concitoyens et exposa au monde l'infamie du prélat:
" Et maintenant autour de ce Stepinac, les pires atrocités se commettent... le sang fraternel coule en ruisseaux... Les orthodoxes sont convertis de force au catholicisme, et nous n'entendons pas la voix de l'Archevêque Stepinac prêchant la révolte. Mais nous lisons qu'il participe à des parades fascistes et nazies. Et ce qui est pire encore: l'évêque de Zagreb, Salis-Sevis, dans son discours de nouvel an, a directement glorifié Pavelic, et l'archevêque Stepinac n'a pas repris son évêque... et un autre archevêque catholique, Saric, à Sarajevo, a composé le 24 Décembre [ ! ], toute une longue ode à Pavelic." 
Ce que ce brave et authentique patriote yougoslave ignorait c'est l'étendue de cette collaboration et son horreur.

Le moine franciscain et prêtre Miroslav Filipovic, dirigea, aidé du père Zvonko Brekalo, du Père Lipovac et du Père Culina le Camp de Concentration de Jasenovac où périrent 40 000 hommes femmes et enfants. Ce prêtre tua de ses propres mains un enfant orthodoxe serbe dans le village de Drakulic, afin de montrer l'exemple à son bataillon d'Oustachis. En un seul jour, suivant son exemple, 1500 orthodoxes Serbes furent assassinés. Le prêtre Z. Bronkalo fut décoré par Pavelic lui-même de l'Ordre du Roi Zvonimir. 
En 1942, ce camp contenait jusqu'à 20 000 enfants orthodoxes, 12 000 d'entre eux furent tués de sang froid. Après la guerre, un pieux catholique croate, Ante Urban, accusé d'avoir tué des centaines d'enfants, déclara que l'accusation était un pur mensonge puisqu'il n'en avait tué que 63 personnellement! 
Le prêtre Grga Blazevic était second du Camp de Concentration de Bosanki-Novi. Mgr Dionis Juricev n'avait-il pas béni à l'avance ces prêtres tortionnaires, quand à Staza il avait annoncé "que tous les Serbes qui refusaient de se convertir au catholicisme devaient être mis à mort, parce que <<>>." 

Ante Klaric, moine franciscain de Tramosnica, déclara dans un sermon: " Vous êtes de vieilles femmes et vous devriez vous mettre en jupons, parce que vous n'avez pas encore tué un seul Serbe! Si vous n'avez pas tous d'armes servez-vous de haches, de faucilles, et, n'importe où vous rencontrez un Serbe, coupez-lui la gorge. " 

Le prêtre Srecko Peric, du monastère de Gorica près de Livno appelait lui aussi au massacre en ces termes: " Tuez tous les Serbes. Tuez d'abord ma soeur qui est mariée à un Serbe et puis ensuite tous les Serbes. Quand vous aurez fini ce travail, venez à l'église, je vous confesserai et je vous libèrerai du péché." 

De temps en temps ces étranges disciples de François d'Assise organisaient des concours d'égorgement d'orthodoxes. Le champion incontesté de ce divertissement pieux fut un membre de l'organisation militaro-religieuse des Krizari ( Les Croisés ), étudiant du collège franciscain de Siroki Brijeg, il égorgea dans la nuit du 29 août 1942, 1360 personnes, fut nommé "roi des égorgeurs" et reçut une montre en or, un service en argent, un cochon de lait rôti et une bouteille de vin.
Le camp de Jasenovac, dirigé par le prêtre franciscain Miroslav Filipovic, était équipé de fours de briqueterie. Ils servirent à brûler vif certains des détenus. Dès 1942, les enfants - Juifs en majorité - y furent brûlés. Les cendres des cadavres servaient à fabriquer du savon! 

Il est triste de devoir dire que les catholiques croates restèrent la plupart du temps muets devant les horreurs perpétrées par leurs coreligionnaires. Ce furent certains Musulmans qui protestèrent contre les persécutions des Serbes orthodoxes et des Juifs et qui leur offrirent assistance! ( d'autres mulsulmans étaient alliés aux hordes oustachies et certains eurent leurs propres divisions de SS aux côtés des nazis...)
" Prenez les armes contre les bourreaux oustachis, ouvrez les portes de vos foyers aux Serbes persécutés et sauvez leurs enfants et leurs biens. Le fauve oustachi avide de sang, s'est dressé aujourd'hui contre les Serbes, mais, demain, ce sera votre tour. " ( Omer Kajmakovic )

Un seul évêque Croate, Mgr Aloïs Misic condamna ce qui se passait dans son diocèse, par une lettre circulaire où il disait " la sainte Eglise ne veut et ne pourra pas absoudre ni libérer de leurs péchés tous ceux qui, contrairement aux lois divines, assassinent, anéantissent ou s'approprient les biens d'autrui." 

Un seul prêtre de Zagreb fit un sermon contre les persécutions, le Père Josip Loncar. Il fut arrêté et condamné à mort, sa peine étant commuée en travaux forcés à perpétuité ensuite. On aimerait que la liste soit plus longue... On souhaiterait que Mgr Stepinac le chef suprême des catholiques croates, ait fait entendre sa voix. On voudrait que le Vatican soit intervenu...

Le Dr Zelimir Mazuranic, Croate catholique et ancien Président du Sénat de Yougoslavie, se suicida parce qu'il " ne pouvait plus vivre dans un Etat de criminels ". 
Le Docteur Prvislav Grizogono, catholique Croate, ancien ministre, écrivit à Mgr Stepinac en 1942 pour demander au prélat " la condamnation la plus rigoureuse des prêtres qui, sans égards pour leur soutane et leur sacerdoce, ont participé, de quelque manière que ce soit, aux méfaits des Oustachis - et cela sans considération de leur rang dans la hiérarchie religieuse." 
Il ne reçut nulle réponse... Mgr Stepinac ne prit jamais aucune sanction contre ceux qui après tout étaient comme lui les zélotes de la nouvelle croisade contre l'Orthodoxie.

Les catholiques de Slovénie, rachetèrent leurs confrères de Croatie. Ils écrivirent à l'archevêque catholique de Belgrade " en le priant de bien vouloir le transmettre au Saint Siège un mémoire dont nous extrayons cette phrase: " Dans l'état indépendant de Croatie, tous les évêques et prêtres orthodoxes ont été soit tués, soit emprisonnés ou internés dans des camps de concentration, leurs églises et couvents détruits, leurs biens confisqués." Il n'y eut pas de réponse.

Beaucoup d'enfants serbes orthodoxes dont les parents avaient été martyrisés, furent incorporés à la masse Croate grâce à la société Caritas contrôlée par l'archevêché de Zagreb, ils ne furent jamais rendus à leur nation. 
Dans l'Etat Croate, 300 églises orthodoxes environ furent détruites, d'autres furent transformées en églises catholiques, d'autres transformées en latrines, d'autres en étables ou en abattoirs.
Selon les estimations, il y eut environ 750 000 à 800 000 Serbes Orthodoxes massacrés en Croatie, parmi eux environ 182 membres du clergé. Le Vatican resta muet tout au long de la guerre et après elle sur la boucherie croate de ses Oustachis, clercs franciscains, jésuites ou d'autres ordres. 

Une seule et unique voix à Rome, protesta contre l'extermination du peuple Serbe orthodoxe: celle du Cardinal Tisserant qui dans une conversation privée avec le Dr Rusinovic, Ambassadeur des Oustachis à Rome, lui fit part de son désaccord. Dans son rapport au ministre des Affaires Etrangères de l'Etat Croate, le 6 Mars 1942, celui-ci mentionne ce que lui a dit le prélat:
" J'ai appris, lui a dit Mgr Tisserant, qu'un prêtre Simic, a pris la tête d'un groupe d'homme armés qui ont détruit des églises orthodoxes. Je tiens également de source sûre, que les Frères Franciscains de Bosnie-Herzégovine se sont conduits d'une façon lamentable. De telles actions ne sauraient être commises par des hommes civilisés et cultivés, et, encore moins, par des prêtres." 
Ceci était une conversation privée. Il n'y eut jamais de condamnation formelle ou ex cathedra du génocide perpétré par les oustachis, par la hiérarchie latine, par le pape de Rome ou par ses cardinaux.

Ante Pavelic grâce à des complicités écclésiatiques put s'enfuir avec les richesses volées aux Orthodoxes, aux Juifs et aux Musulmans. Avec lui 4 000 de ses séides purent gagner des pays catholiques d'accueil. Certains furent cachés en Autriche. On dit que Mgr Garic mourut à Fribourg en Suisse, Mgr Saric s'en alla à Madrid dans un monastère. Ante Pavelic était toujours déguisé en soutane (!) dans les couvents de Saint-Gilgen en Autriche. Toujours en soutane, il gagna Rome où sous le nom de Pater Gomez ou Pater Benarez, il se cacha dans un couvent. "Lorsque les services secrets yougoslaves retrouvèrent ses traces, il se réfugia,- c'est un journaliste Italien qui l'affirme pour l'avoir rencontré et interviewé- à Castelgandolfo, résidence d'été des Papes. Il passa ensuite en Argentine grâce au clergé romain. Il avait alors un passeport délivré par la Croix-Rouge Internationale! Il résida à Buenos Aires sous le nom de Pal Aranyos. Il s'établit ensuite à Madrid où en 1959, il mourut muni des sacrements de l'église et après avoir reçu la bénédiction du bon pape Jean XXIII: il tenait dans sa main le rosaire que lui avait offert Pie XII lors de sa visite au Vatican. 
Certains furent capturés par les Alliés et emprisonnés, mais cependant,"... ce fut en masse que la pègre oustachie sortit des camps de concentration alliés, revêtus souvent, comme Pavelic, d'une soutane..." 

Mgr Stepinac arrêté fut condamné à 16 ans de prison. La machine de guerre vaticane fut mise en branle, la désinformation battit son plein, le soutien des bourreaux oustachis fut présenté comme le défenseur de la chrétienté. C'était le début de la guerre froide... 

Puis la Yougoslavie communiste en crise politique avec l'URSS, se rapprocha légèrement de l'Ouest, Mgr Stepinac fut remis en semi-liberté pendant l'hiver 1951 et en 1953 il fut fait Cardinal! ( "Nous formons pour vous des voeux paternels, chers fils, qui avez acquis tant de mérites." lui écrivit Pie XII ! ) Cette récompense du Pape suivait de peu la dignité de Grand Croix avec Etoile que le Poglavnik Pavelic venait d'attribuer à Mgr Stepinac pour services rendus à l'Etat Croate en tant qu'Archevêque de Zagreb!

Les réactions rapportées de Mgr Tisserant, "montrent bien que le Vatican connaissait parfaitement la situation. Le pape ne pouvait donc pas l'ignorer, d'autant plus qu'elle avait provoqué dans l'ensemble de l'opinion publique mondiale une véritable consternation. De toutes façons le délégué apostolique à Zagreb, l'abbé Marcone, ne pouvait pas ne pas être au courant; il en était tous les jours le témoin averti: massacres en masse de la population Serbe et Juive, assassinats de prêtres et d'évêques orthodoxes, camps de la mort, conversions forcées d'orthodoxes au catholicisme, pillages et destruction d'églises orthodoxes et de synagogues, confiscation de leurs biens. Il avait vu tout cela. En sa qualité de légat apostolique, n'envoyait-il pas régulièrement au Saint Siège des rapports sur ce qu'il avait constaté. Comment expliquer le silence de Pie XII? Avait-il pris le parti de se taire sous l'influence de l'aile droite de la Curie romaine qui sympathisait avec les fascistes, ou bien redoutait-il au cas où il aurait fait entendre sa voix, les représailles d'Hitler? Si le Pape avait crié son indignation, le dictateur allemand aurait-il riposté en persécutant les catholiques? Cette hypothèse ne semble pas devoir être retenue parce que les crimes de Pavelic étaient différents de ceux d'Hitler. Une condamnation pontificale urbi et orbi des crimes du régime oustachis aurait été bien accueillie à Berlin qui avait besoin de paix et d'ordre en Croatie. [ il convient de noter que les nazis et les fascistes italiens eux-mêmes furent épouvantés par les crimes oustachis à plusieurs reprises!!!] D'autre part, la hiérarchie catholique croate aurait certainement refusé son soutien à Pavelic dont le pouvoir aurait été condamné à mort dès le début.
La vérité du silence du Pape est ailleurs. C'est le journal suisse Basler Nachrichten qui, dans un de ses numéros de 1942, soulève un coin de rideau sur cette question troublante, bien qu'il ne l'aborde qu'au sujet de la Russie: "Une des questions que pose l'action allemande en Russie et qui intéresse le Vatican au plus haut degré, c'est l'évangélisation de la population de ce pays." C'était donc la conversions des orthodoxes au catholicisme, que ce fût en Russie ou en Croatie, qui intéressait le Pape. En ce qui concerne la Russie noatamment, le Vatican avait conclu, suivant les Messages de Pie XII au monde ( Ed. Spes), un accord avec Berlin à ce sujet, accord l'autorisant à envoyer des missionnaires catholiques dans la Russie occupée. " 
"Dans son étude The Realignment of Europe, Arnold Toynbee, historien et philosophe anglais, écrit à propos de ce génocide: "Des centaines de milliers de Serbes ont été massacrés par les oustachis de Pavelic, et des prêtres catholiques ont été impliqués dans ces assassinats. La hiérarchie catholique ne s'est jamais élevée contre ces forfaits et certains évêques sont allés jusqu'à faire l'éloge du régime institué par Pavelic. Des milliers de Serbes ont échappé à la mort en se convertissant au catholicisme, ce qui leur conférait automatiquement le statut national croate et annulait leur statut national serbe, le seul moyen de distinguer un Serbe d'un Croate étant la religion. Stepinac n'a pas protesté contre ces conversions massives et n'a jamais donné d'instructions à ses prêtres d'avoir à les refuser."

Il va sans dire que les conversions forcées, furent suivies d'un retour à l'orthodoxie dès que la soldatesque oustachio-franciscaine fut privée de son pouvoir... 
Le ravin dans lequel furent jetés 86.000 Martyrs de l'Orthodoxie à Jadovno est aujourd'hui un lieu de pélerinage de la Serbie orthodoxe: les reliques de ces Martyrs y dégagent un parfum...

Pourquoi parler de ces évènements passés?
Pour que soient vénérés nos frères Serbes Orthodoxes, Martyrs de notre Sainte Eglise: peu d'Orthodoxes en effet connaissent ce génocide du peuple Serbe. 

Il y a quelque années, le souverain pontife précédant du Vatican proposa comme modèle de l'unité des Chrétiens et comme leur saint patron en quelque sorte, l'ignoble persécuteur d'orthodoxes Joasaph Konsevic qui fut canonisé sans doute pour ses crimes inexpiables envers l'Orthodoxie. Il a canonisé ensuite le répugnant bourreau de nos frères Serbes Orthodoxes que fut l'immonde Stepinac.

Ne serait-ce que pour cela, nous ne devons pas oublier, surtout au moment où de plus en plus d'églises et de monastères sont détruits au Kossovo, et où des frères orthodoxes sont assassinés dans l'indifférence criminelle des grandes puissances... Pardonner, oui... sinon nous ne serions pas chrétiens...
Claude Lopez-Ginisty

Alors un des vieillards, 
prenant la parole, me dit:
Qui sont ceux qui sont vêtus de robes blanches?et d'où sont-ils venus? 
Je lui répondis: Seigneur, tu le sais.
Et il me dit:
Ce sont ceux qui sont venus ici après avoir passé par le grande tribulation, et qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'agneau.
C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu,
ils le servent nuit et jour dans son temple;
et celui qui est assis sur le trône
les couvrira comme une tente.
Ils n'auront plus ni faim ni soif, 
et le soleil ni aucun souffle brûlant 
ne les incommodera plus; 
parce que l'agneau, qui est au milieu du trône, 
sera leur pasteur, 
et il les conduira aux sources d'eau vivantes,
et Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux.
Apocalypse de Saint Jean le Théologien
VII, 13-17

Liste Sommaire et Incomplète des Nouveaux Martyrs Serbes Membres du Clergé de L'Eglise Orthodoxe:

Ajdukovic Ilija, prêtre, Sredna Gora ( Udbina )
Alagic Djuro, archiprêtre, Gornja Dubrava ( Ogulin )
Andric Jovan, prêtre, Tepljuv ( Knin )
Askrobic Dusan, diacre, Mostar
Babic Dane, prêtre, Svinjica ( Petrinja )
Babic Djordje, prêtre, Balajnice ( Nasice )
Ban Nikola, archiprêtre, Bjelovar
Banjac Milan, prêtre, Drvar
Banjac Simo, prêtre, Kamen ( Glamoc )
Barac Branko, archiprêtre, Sisak
Bilanovic Branko, étudiant en théologie, Monastère de Zitomislic
Bjegovic Jovan, prêtre, Bihac
Blagoje Dusan, prêtre, Stolac
Blazevic Dobrosav, prêtre, Donji Vakuf ( Bugojno )
Bobarevic Dusan, archiprêtre, Vlasenica
Bogic Djordje-Georgie, prêtre, Nasice
Bogunovic Nikola J. , prêtre, Donji Lapac
Bozic Milan, archiprêtre, Sarajevo
Brakus Danilo, prêtre, Bjelo Polje ( Korenica )
Brazin Branko, prêtre, Bolcin ( près de Bjelovar )
Budimir Ilija, prêtre, Crni Lug ( Bos. Grahovo )
Catic Risto, prêtre, Gubin ( Livno )
Cejovic Vladimir, archidiacre, Mostar
Culumovic Antin, moine, Monastère de Tavna
Cupovic Alexandre, archiprêtre, Bracevci ( Djakovo )
Curcic Stevan, prêtre, Ogulin
Cutilic Jovan, prêtre, Veliko Oborsko, Bijeljina.
Damjanovic Dimitrije, archiprêtre, Nisic ( Sarajevo )
Danilovic archiprêtre, Ljubija
Deretic Ilarion, Higoumène, Monastère de Zavale
Diklic Milos, prêtre, Kosinja ( Perunisic )
Djogovic Bogdan, prêtre, Kifino Selo ( Nevesinje )
Djuric Ignjatije, moine, Velika Jladusa
Djukic Milan, prêtre, Plaski
Djukic Vladimir, archiprêtre Srpske Moravice
Dobrosavljevic Branko, archiprêtre, Veljun ( Kordun )
Dokmanovic Mile, archiprêtre, Plaski
Dokmanovic Mile, prêtre, Perjasica ( Vojnic )
Dosen Milojko, prêtre, Pocitelj ( Gospic )
Eklemovic Gavrilo, moine, Privina Glava
Gajic Antonije, moine, Mala Tresnjevica
Gakovic Bogoljub, secrétaire du Tribunal écclésiatique, Plaski
Galogazy Petar, archiprêtre, Petrinja
Gavranovic Dusan, prêtre, Vagan ( Knin )
Golubovic Milan, professeur de religion, Drvar
Gospic Djordje, prêtre, Crnjeljevo ( Bijeljina )
Grozdanie Jovan, prêtre, Ragun ( Gospic )
Gutovski Mihailo, archiprêtre, Trebinje ( Vojnic )
Gvozdenovic Vladimir, archiprêtre, Mostar
Hajdinovic Ljubomir, prêtre, Capljina
Ilic Ilija, archiprêtre, Plaski
Ivanovic Branko, archiprêtre, Sid
Jaksic Ljubomir, prêtre, Han Pijesac ( Vlasenica )
Jerkovic Dimitrije, prêtre Siroka Kula ( Gospic )
Josipovic Emilijan, archiprêtre, Opatovac
Jovanovic Mihailo, prêtre, Jablanica ( Brcko )
Jovanovic Mihailo-Mika, prêtre, Brodac ( Bijeljina )
Jovanovic Platon, évêque de Banja Luka
Jovic Sevastijan, moine, Drnis
Katanic Pavle, prêtre, Bijeljina
Knjazev Jovan, prêtre, Zovik ( Brcko )
Kovic Sava, moine, Buhaca ( Slunj )
Kosanovic Djuro, archiprêtre, Plaski
Kosanovic Teofan, moine, Gomirje
Kovacevic Radovan, prêtre, Primislje ( Slunj )
Kovacina Vasilije, prêtre, Metkovic
Krnjevic Vojislav, archiprêtre, Mostar
Krnjic Ljubomir, prêtre, Kamensko ( Pakrak )
Lapcevic Radovan, archiprêtre, Blatusa ( Vrgin Most )
Lazarevic Jovan, prêtre, Korduk, Zvornik
Lavrnja Spasa, prêtre, Licka Guvaja ( Lapac )
Magarasevic Jovan, archiprêtre, Tuzla
Majstorovic Petar, archiprêtre, Licki Doljani ( Lapac )
Malobabic Dusan, archiprêtre, Kolarici ( Vojnic )
Mandic Milos, archiprêtre, Gracac
Manistulic Stavro, prêtre, Pocrnje
Marin Adam, prêtre, Koprivnica
Marjan Djuro, archiprêtre, Senj
Markovic Risto, prêtre, Lagon ( Bijeljina )
Maskijevic Dragomir, prêtre, Derventa ( Vlasenica )
Matic Simeon, archiprêtre, Trzic
Medan Vojislav, prêtre, Dubac ( Stolac )
Milojevic Djordje, prêtre, Novi Pavljan ( Bjelovar )
Milovanovic Sevastijan, prêtre, Duvno
Minic Miladin, prêtre, Biljesevo ( Zenica )
Momcilovic Rafailo, moine, Sisatovac
Nakarada Vasilije, prêtre, Madzvine ( Kordun )
Nasadil Stanislav, prêtre, Licke Jasenice ( Ogulin )
Neric Emilijan, moine, Monastère de Tavna
Neskovic Tihomir, prêtre, Janja
Ninkivic Petar, prêtre, Vojnic
Obradovic Pavle-Paja, archiprêtre, Nebljus
Okiljevic Novak, novice au Monastère de Zitomislic
Opacic Bogdan, prêtre, Bacuge ( Glina )
Ostojic Dragomir, prêtre, Zvornik
Panjkivic Vujadin, prêtre, Debelo Brdo ( Korenica )
Pantelic Dimitrije, prêtre, Cadjevica ( Bijeljina)
Pascan Roman, moine, Beocin
Pavlica Ilija, prêtre, Munjava ( Ogulin )
Pejak Makarije, diacre, Monastère de Zitolislic
Pejanovic Petar, prêtre, Mostar
Pekic Milorad, prêtre, Sibislica ( Brcko )
Petkovic Vukasin, prêtre, Mostar
Petrovic Milos, prêtre, Zuzani ( Derventa )
Peuraca Mile, prêtre, Grnji Budacki ( Vojnic )
Pintar Ilija, prêtre, Srpska Jasenica ( Bos. Krupa )
Popovic Marko, archiprêtre, Blagaj ( Bugojno )
Popovic Mihailo, prêtre, Poljaca ( Knin )
Popovic Milan, prêtre, Rmanj
Popovic Milenko, diacre, Bijeljina
Popovic Savo, prêtre, Brezovo Polje ( Brcko )
Popovic Stevan, archiprêtre, Medjasi ( Bijeljina )
Prodanovic Marko, étudiant en théologie, Monastère de Zitomislic
Radic Ognjen, prêtre, Mostar
Radmanovic Nikola, archiprêtre, Slusnica ( Slunj )
Rajakovic Dimitrije, prêtre, Nisic, Sarajevo
Rajcevic Milos, archiprêtre, Plaski
Rajcevic Uros, prêtre, Mogoric
Raseta Petar, archiprêtre, Bunic
Rasic Vojislav, prêtre, Tupnjevac ( Bjeljina )
Reljic Kiprijan, prêtre, Vera ( Vukovar )
Ristanovic Drago, étudiant en théologie, Ruplje ( Trebinje )
Samardzic Rodoljub, prêtre, Kulen Vakuf
Sarenac Bozidar, prêtre, Dracevo
Savic Janko, prêtre, Knezina ( Vlasenica )
Savic Milos, prêtre, Milici ( Vlasenica )
Semilutski Andrej, prêtre, Majur ( Djakovo )
Skakic Nikola, prêtre, Sarajevo
Skendzic Vukolaj, prêtre, Brinj
Skoric Ljubomir, prêtre, Modrani ( Bijeljina )
Skorupan Dmitar, prêtre, Cvijanovic Brdo ( Slunj )
Sokovic Dobrosav, prêtre, Sjeverin ( Rudo )
Spahic Relja, prêtre, Blazuj ( Sarajevo )
Stanisic Kosta, archiprêtre, Livno
Stanisavlevic Rade, professeur de religion, Korenica
Stanisavlevic Radivoje, prêtre, Korenica
Starovic Spiridon, archiprêtre, Avtovac
Stepanov Jasa, prêtre, Plaski
Stijacic Matija, archiprêtre, Smiljani ( Gospic )
Stojsavljevic Mirko, prêtre, Glamoc
Stojanovic Djuro, prêtre, Plaski
Stojanovic Jovan, archiprêtre, Pakrac
Strbac Damjan, prêtre, ( Bos. Grahovo )
Stulic Dositej, moine, Monastère de Krupa
Subotin Metodije, moine, Gomirje
Subotic Dusan, archiprêtre, Bosanska Gradiska
Susnjar Dusan, prêtre, Dunjac, ( Vojnic )
Svitlic Ljubomir, prêtre, Bijeljina
Todoric Konstantin, prêtre, Ugljenik ( Bijeljina )
Tovirak Petar, prêtre, Zabrdje ( Bibjeljina )
Trisic Milan, prêtre, Vrlika, Sinj
Trlajic Sava, evêque, Plaski
Vasic Mihailo, prêtre, Banja Luka
Visnjevac Vidak, archiprêtre, Gacko
Vojinovic Vojislav, prêtre, Osijek
Vranjesevic Bogdan, prêtre, Krupa na Vrbasu
Vucinic Petar, prêtre, Plaski
Vuckovic Nikola, prêtre, Drljace
Vucurevic Konstantin, moine au Monastère de Zitomislic (Mostar )
Vujevic Jefto, archiprêtre, Mostar
Vujic Milos, prêtre, Radovice ( Slunj )
Vukicevic Dositej, moine, Monastère de Zitomislic
Zagorak Nikola, prêtre, Petrovo Selo ( Korenica )
Zecevic Jovan, prêtre, Bozuca ( Tepce )
Zimonjic Petar, archiprêtre, Sarajevo
Zivadinovic Lazar, archidiacre, Zagreb
Zivkovic Gligorije, archiprêtre, Baluga
Zjalic Slavko, prêtre, Paklenice ( Novska )

à cette liste doivent s'ajouter toutes les centaines de milliers d'autres martyrs laïcs, hommes, femmes ou enfants, connus ou inconnus.


Par les prières des Nouveaux Martyrs Serbes,
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu,
aie pitié de nous et sauve-nous,
car Tu es bon et Ami de l'homme.
Amen!

BIBLIOGRAPHIE

En français:

Le meilleur ouvrage sur cette question est sans conteste le premier cité:

Hervé LAURIERE, ASSASSINS AU NOM DE DIEU, Editions la Vigie, Paris 1951

Branko MILJUS, LA REVOLUTION YOUGOSLAVE, L'Age d'Homme, Lausanne 1982

En anglais:

Paris EDMOND, GENOCIDE IN SATELLITE CROATIA 1941-1945, a record of Racial and Religious Persecutions and Massacres. Publié par The American Institute for Balkan Affairs. ( s. d. ) 

Avro MANHATTAN, CATHOLIC TERROR TODAY, Paravision Publications Limited, Londres 1969.

Martyrdom of the Serbs, Palandech's Press, Chicago 1943 !

Memorandum on crimes of genocide committed against the Serbian people by the Government of the Independant "State of Croatia" during World War II, addressed to Vth General Assembly of the United Nations 1950 by Adam Pribicevic, Honorary President of the Democratic Party of Yugoslavia and Dr Branko Miljus, former Yugoslav Cabinet Minister. ( rapport de l'O.N.U. )

Revues:

Orthodox Life # 1, 1983, Holy Trinity Monastery, Jordanville, N.Y., USA, contient un article assez détaillé sur le génocide ( en anglais ) 

Orthodox News, Vol 3, # 7, 64 Prebend Gardens, Londres W 6, contient un article condensé du même auteur- J. WERTZ -

Ce texte fut publié pour la première fois dans la Revue des Amis du Monastère Saint Antoine Le Grand dans les années huitante. 

Fin & Gloire à notre Dieu et à Ses glorieux Martyrs!