samedi 15 juin 2024

La Communion du lépreux!


 



Une autre histoire prouve la foi et la piété indubitables que le pieux Nicolas Planas avait dans l'accomplissement de ses devoirs sacrés.


Là, dans sa paroisse, dans une rue étroite, se cachait un lépreux dans un état grave. Ses lèvres avaient été détruites à cause de la terrible maladie.


Un jour, le père alla lui donner la Sainte Eucharistie, mais sa bouche détruite ne pouvait pas recevoir le Saint Corps du Seigneur, qui  tomba à côté. Sans hésitation, le père se pencha et prit dans sa bouche la gemme divine qui était tombée et la consomma.


Ceci pour être entendu par ceux qui hésitent à communier parce qu'ils ont peur des microbes !

C'est en effet un grand blasphème ! Le Dieu des vivants et des morts, qui a fait que le ciel et la terre vaincu par des microbes ! C'est un non-sens de la ténébreuse impiété.

En ce qui concerne cet homme malade, il fut découvert par la police et envoyé à l'asile pour les lépreux avec sa fille qui avait également été infectée et qui avait vu ses doigts détruits par la maladie. 

Malgré cela, le père [Saint Nicolas (Planas)] ne subit aucun préjudice.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


vendredi 14 juin 2024

Prêtre Constantin Sturzu: Ayons faim et soif de LUI

 



La nourriture est un acte qui peut nous rapprocher ou nous éloigner de Dieu et de nos semblables.

En soi, toute contrainte, toute pratique ascétique ne signifie rien.

Les apôtres ont été condamnés une fois parce qu'ils ne jeûnaient pas, mais le Sauveur a expliqué pourquoi : « Comment les invités de l'époux pourraient-ils se lamenter pendant qu'il est avec eux ? Le temps viendra où l'époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront (Matthieu 9, 15).

Nous jeûnons pour retrouver Dieu et être plus libres de nous unir à Lui.

Notre cœur se tourne beaucoup plus facilement vers la prière lorsque nous mangeons peu et seulement des aliments légers.

C'est la raison pour laquelle nous renonçons à certains aliments et non pas parce que quelque chose ne convient pas en eux.

Nous n'avons besoin d'aucun pseudo-argument pour jeûner et nous abstenir.

Le désir de Dieu seul suffit.

Ayons faim et soif de Lui !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

jeudi 13 juin 2024

Saint Théophane le Reclus: Les mauvaises pensées


C'est du cœur que naissent les mauvaises pensées.


Mais d'où viennent-elles dans le cœur ? Leur racine est dans le péché qui vit en nous et leur distinction, leur multiplication et leur variété viennent de notre propre volonté.

Que faire alors ? Pour commencer, coupez tout ce qui est lié à votre volonté. C'est comme si l'on arrachait les feuilles d'un arbre, que l'on coupait ses branches et son tronc jusqu'à la racine.

Ensuite, ne laissez pas apparaître de nouvelles pousses et la racine se desséchera. En d'autres termes, ne permettez pas aux mauvaises pensées d'émerger de votre cœur et celles qui en sortent les coupez-les et repoussez-les, et le péché qui vit en nous, ne recevant pas de nouveaux renforts, s'affaiblira et deviendra complètement impuissant : Soyez sur vos gardes, restez éveillés. La vigilance doit être associée au discernement.

Du cœur ne sortent pas seulement les mauvaises choses, mais aussi les bonnes. Cependant, toutes les bonnes choses que notre cœur inspire ne doivent pas se réaliser. Ce qui doit être réalisé est décidé par le discernement. Le discernement est le couteau du jardinier qui coupe certaines branches et en greffe d'autres.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

mercredi 12 juin 2024

Etre d'abord au service des autres

Saint Prophète Elie

Élie lui dit : « N'aie pas peur, rentre chez toi et fais ce que tu as dit.  Mais fais d'abord un petit pain pour moi avec ce que tu as et apporte-le-moi, puis fais quelque chose pour toi et pour ton fils' » (1 Rois : 17:13)

Méditation :

Quelle image étonnante ! Le prophète Élie s'adresse à la femme affamée et lui dit, dans l'attente du bien futur, de l'avoir d'avance. Son premier acte devait s'exprimer dans le don, et non dans l'acquisition. Elle devait d'abord travailler pour le bien d'autrui, pour le prophète : « Fais-moi d'abord un pain ». Ne nous en étonnons pas, ne voyons pas dans ces paroles l'indifférence du prophète à l'égard du besoin d'autrui ou l'oubli de la douleur d'autrui.

Au contraire, c'était l'expression de la compréhension la plus sensible du besoin d'une personne. 

L'abnégation doit être notre premier besoin, tant dans le monde spirituel que matériel. Tous nos chagrins viennent du fait que nous nous préoccupons trop de nous-mêmes. Lorsque nous nous concentrons sur nos difficultés et nos épreuves personnelles, nous ne recevons pas le soulagement souhaité. Mais en nous consacrant aux difficultés des autres et en essayant d'alléger le fardeau d'autrui, notre propre fardeau s'allège considérablement. En nous donnant aux autres, nous trouvons un remède à notre propre malheur.  En toutes circonstances, nous devons nous rappeler que les blessures des autres sont ouvertes, tout comme les nôtres, que les nuages sombres qui planent au-dessus de nos têtes projettent les mêmes ombres à côté de nous, et que nos frères, tout comme nous, ont besoin de soulagement, d'encouragement, d'affection et d'amour. 

Notre chagrin même nous apporte un grand cadeau : le don de la compassion. Offrons ce cadeau, répandons-le généreusement, et notre force en sera doublée. 

Sortons de nous-mêmes, oublions-nous, et alors, en revenant dans notre lieu intérieur de prière, nous le trouverons déjà illuminé par une nouvelle lumière et décoré d'un nouvel éclat, l'éclat de l'Esprit du Seigneur, l'éclat de l'Amour de Dieu.

Pour le prophète, homme fort et indépendant, il n'était peut-être pas facile de demander du pain à la pauvre veuve ; et il n'était pas facile pour elle d'oublier temporairement son besoin et de servir un autre dans son dénuement. 

Mais tous deux se sont soumis à la volonté de Dieu et cela leur a apporté un grand bien. Le prophète obéissant et humble est devenu le moyen d'un grand miracle, et la pauvre femme, désespérée et appauvrie, a vu dans ce miracle l'amour et l'attention de Dieu Lui-même à son égard. C'est ce qui arrive toujours lorsque, sans soutien visible, l'âme suit le chemin de l'obéissance.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthodox Cathedral St. John the Baptist

Washington

DC

mardi 11 juin 2024

« La Prière de Jésus selon les moines du Mont Athos », un nouveau livre de Jean-Claude Larchet paru aux éditions Salvator



Le Mont Athos est depuis plus de dix siècles « l’écrin de la Prière de Jésus »

Les grands spirituels athonites contemporains, dont les enseignements et les témoignages sont présentés ici, sont parmi les meilleurs héritiers de la tradition qui l’a transmise, mais aussi parmi ses meilleurs praticiens et en conséquence parmi ceux qui sont les plus aptes à en parler de manière adéquate. Ayant consacré la plus grande partie de leur vie à cette pratique (que certains considèrent avec humour comme étant leur « métier ») et ayant franchi toutes les étapes et les difficultés qui lui sont inhérentes et qui mènent à son accomplissement, leurs propos ne sont pas théoriques, mais fondés exclusivement sur leur expérience intime, ce qui leur donne une simplicité, une fraîcheur et un poids que n’ont pas les études historiques ou les synthèses abstraites. Leurs charismes confirment la valeur de leur expérience, et la sainteté de plusieurs d’entre eux a d’ores et déjà été reconnue par l’Église.

La première de ce livre, intitulée « La Prière de Jésus selon les grands spirituels athonites du XXe siècle » est un exposé synthétique qui présente successivement : 1) la nature et but de la Prière de Jésus (sa formule, ses avantages, son but, les modalités de sa pratique, ses étapes, la synergie qu’elle implique de l’effort humain et de la grâce divine ; 2) son contexte et ses présupposés orthodoxes (sa différence avec des pratiques analogues – yoga, méditation…–, ses prérequis ecclésiaux, ses prérequis et concomitants ascétiques) ; 4) ses fruits spirituels (et secondairement ses effets positif sur le psychisme et le corps).

La seconde partie, qui occupe le plus grand nombre de pages, intitulée « Petite Philocalie athonite contemporaine de la Prière du cœur », est un recueil des enseignements sur ce sujet de grands pères spirituels et higoumènes athonites du XXe et du XXIe siècles. Cette anthologie comporte un certain nombre de textes inédits en français ou qui ont fait l’objet d’une traduction nouvelle.

Cet ouvrage paru aux éditions Salvator, est le premier volume d’une nouvelle collection, « Voix de l’Orthodoxie », patronnée par le père Jivko Panev. Jean-Claude Larchet, La Prière de Jésus selon les moines du Mont Athos,  Salvator, Paris, 2024, 238 pages.

L’archevêque Théodose de Sébaste : « Nous nous opposons aux provocations contre le patriarche de Moscou »


« Ces derniers temps, nous avons assisté à des provocations sans précédent contre l’Église orthodoxe russe et son chef, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie », a déclaré l’archevêque Théodose de Sébaste du Patriarcat de Jérusalem.

Il a souligné que la majorité des auteurs de ces provocation sont des politiciens ou des représentants des médias occidentaux et qu’ils utilisent le conflit armé actuel comme prétexte pour attaquer le patriarche Cyrille et toute l’Église russe. « Nous sommes convaincus que ces accusations constituent une déformation et une falsification de la vérité et des faits. L’Église ne soutient jamais les guerres, mais appelle toujours à la paix. Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a appelé à plusieurs reprises à la paix, mais son devoir spirituel en tant que patriarche de Moscou est de défendre son pays et sa patrie, de condamner les conspirations et les plans occidentaux dirigés contre la Russie », a rappelé le hiérarque. Après avoir rappelé qu’il avait lui-même déclaré à plusieurs reprises qu’il était opposé aux guerres et qu’il espérait, entre autres, une fin rapide du conflit en question, « afin d’arrêter cette véritable tragédie humaine, dont la facture est payée par des civils innocents et sans défense », l’archevêque Théodose a poursuivi : « En même temps, nous condamnons de toutes les manières possibles l’utilisation du conflit militaire et politique comme instrument pour saper la position de l’Église orthodoxe russe, ainsi que sa mission spirituelle, humanitaire et pacifique ». Selon lui, ces tentatives constituent un « acte inacceptable et injustifiable ». « Sa Sainteté le patriarche Cyrille est le chef spirituel de l’Église russe, un fait accepté par la majorité des Églises orthodoxes, commémorant le nom de Sa Sainteté dans les saints diptyques. Par conséquent, nous percevons les provocations contre l’Église orthodoxe russe comme des provocations contre l’ensemble de l’Église orthodoxe », a souligné le hiérarque. Celui-ci a rappelé une fois de plus que les persécutions contre l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dépendant de Sa Béatitude le métropolite Onuphre ne cessent pas. Les hiérarques et les prêtres sont persécutés, les églises sont saisies. « Récemment, le monde entier a été témoin de la scène tragique où, sur ordre des autorités ukrainiennes, une église a été démolie L’église de « la Dîme » au centre de Kiev a été rasée dans la nuit du 16 mai par les autorités ukrainiennes – Orthodoxie.com», a également mentionné Son Éminence, confessant que ces scènes lui rappelaient « les pages sombres de l’époque bolchevique – le temps des plus lourdes persécutions contre l’Église du Christ ».

Après s’être prononcé catégoriquement contre les provocations évidentes contre le patriarche de Moscou et de toute la Russie, le hiérarque de l’Église de Jérusalem a souligné : « Nous croyons que toute divergence d’opinion doit être résolue non pas par des provocations, mais par la recherche de voies de dialogue. Cependant, il nous semble que les politiciens qui se livrent à des provocations de ce type poursuivent des objectifs prémédités, qui ne prévoient aucun dialogue. Ces personnes servent des idées hostiles à l’Église orthodoxe, cherchent à enraciner les désaccords en son sein et à saper sa position dans le monde actuel ». Les attaques hostiles contre le patriarche Cyrille « et certains hiérarques  qui sont liés à cette Église sœur sont un maillon de la chaîne des persécutions qui affectent toute l’Église orthodoxe », a déclaré encore le hiérarque. Comme il l’a indiqué, la persécution est menée à la fois en Ukraine et dans d’autres pays où l’Église russe a une présence spirituelle, par exemple en Estonie. Exprimant son soutien à l’Église estonienne et à ses évêques, l’archevêque Théodose de Sébaste a également qualifié de fausses et dépassant le cadre de ses fonctions les accusations portées par le ministre estonien de l’Intérieur, Lauri Läänemets, qui, à la mi-mai, a exigé que l’Église orthodoxe estonienne du Patriarcat de Moscou reconnaisse Sa Sainteté le patriarche Cyrille comme « hérétique ». « De quel droit le ministre estonien de l’Intérieur disposait-il pour porter ces fausses accusations, car cela sort du cadre de ses compétences ? Il est absolument inacceptable qu’un fonctionnaire d’Estonie accuse le chef de l’Église russe d’hérésie. Dans l’approche ecclésiastique, le mot « hérésie » indique un écart par rapport au dogme orthodoxe et à la foi chrétienne. L’hérésie est l’altération de la foi immaculée. Chaque évêque de l’Église connaît fort bien les saints canons formulés par les Conciles œcuméniques, en particulier en ce qui concerne le dogme de la Sainte Trinité et la présence constante du Seigneur Jésus-Christ dans notre Église et notre vie spirituelle. La propagation de la foi chrétienne a eu lieu par l’intermédiaire des saints apôtres, qui se sont réunis le jour de la Pentecôte à Jérusalem, d’où ils sont partis pour prêcher depuis l’Orient jusqu’à l’Occident et jusqu’aux confins de la terre. C’est de là, de la ville sainte de Jérusalem, où tous les lieux saints associés aux événements bibliques ont été préservés, que la bonne nouvelle du Sauveur Seigneur Jésus-Christ s’est répandue, et a atteint la Terre des Russes, où son baptême a eu lieu. Puis elle a acquis la vraie foi chrétienne et la conserve à ce jour sans tache malgré toutes ses périodes difficiles et les longs siècles de persécutions. Le hiérarque a caractérisé comme insensées et irresponsables les déclarations des autorités estoniennes dont le but est d’inciter aux querelles et aux scandales dans l’Église orthodoxe, soulignant que l’ingérence des autorités politiques dans les affaires internes de l’Église orthodoxe en Estonie est absolument inacceptable.

« Nous prions pour la fin de la persécution de l’Église orthodoxe en Ukraine, en Estonie et dans d’autres pays », est-il dit dans le communiqué. « Nous comprenons tous parfaitement que notre Église orthodoxe traverse aujourd’hui des temps difficiles en raison des divisions et des désaccords internes, dont la raison principale est précisément la politique de l’Occident, puisque c’est là que l’on a cherché à imposer la création d’une Église non canonique en Ukraine, et aujourd’hui on essaie d’imposer la même chose dans d’autres pays du monde », a déclaré le hiérarque. Il a appelé les primats des Églises orthodoxes locales « à proposer des initiatives concrètes pour éliminer ces divisions et y mettre fin, ainsi qu’à s’opposer ensemble à l’ingérence politique de l’Occident dans les affaires intérieures de l’Église orthodoxe, car leur objectif n’est que d’enraciner et d’approfondir les désaccords existants au sein de l’Église ».

Réitérant son rejet des guerres dans n’importe quelle région du monde et sa position pacificatrice visant à faire prévaloir l’amour et la fraternité entre les hommes, l’archevêque Théodose a mentionné : « Mais nous nous opposons également à l’utilisation des conflits et des guerres, comme en Ukraine aujourd’hui, afin de contrer l’Église russe et son patriarche, ainsi que d’aggraver les divisions existantes dans l’Église ».

« Plus que jamais, aujourd’hui, notre Église a besoin de la miséricorde et de l’intervention de Dieu. C’est ce que nous demandons à Jérusalem, devant le Saint-Sépulcre du Seigneur pendant les saints jours de la période pascale, afin que le Seigneur protège notre Église contre tous ses ennemis, visibles et invisibles. Nous avons besoin de dirigeants ecclésiastiques sages qui feront tous les efforts possibles pour essayer de guérir la blessure de l’Église qui s’est produite à la suite de l’intervention occidentale, dont le but est d’imposer une réalité ecclésiastique anti-canonique », a conclu le hiérarque.

Source

et

Orthodoxie.com

lundi 10 juin 2024

L'ASSEMBLÉE DES SAINTS DE DIVEYEVO 10

 

La vie de Hieromartyr Seraphim (Chichagov), métropolite (1856-1937), commémoration le 11 décembre (28 novembre Old Style)

Hieromartyr Seraphim (né Leonid Mikhailovich Chichagov) était destiné à une vie militaire dès sa naissance. Né en 1856 dans une famille de militaires, il a été préparé pour servir dans les forces armées. Après avoir obtenu son diplôme de l'Imperial Page Corps, il a combattu dans les Balkans pendant la guerre russo-turque de 1876-1878. À son retour à Saint-Pétersbourg, il est devenu un disciple spirituel de saint Jean de Kronstadt.

En 1879, dans un an plus tard, Leonid s'est marié. Sa mariée choisie était N. N. Dokhurova.

Leonid Mikhailovich s'intéressait vivement à la médecine, en particulier aux remèdes à base de plantes. Il a poursuivi son service militaire tout en étudiant la théologie de manière indépendante, servant en tant que mécène d'une église militaire. Au cours de cette période, il a développé sa pratique renommée de l'application d'herbes médicinales. Après avoir pris sa retraite avec le grade de colonel, Leonid Mikhailovich a embrassé la prêtrise en 1893.

Le religieux dévot a servi dans plusieurs églises de Moscou, se consacrant inlassablement à leur entretien et à leur embellissement. En 1895, il a enterré sa femme bien-aimée. Alors qu'il priait pour son repos et contemplait la vie monastique, il entreprit l'effort littéraire ardu de compiler la "Chronique du monastère de Séraphim-Diveyevo".

En 1898, le père Michel a pris des vœux monastiques, adoptant le nom de Seraphim et devenant hiéromoine à la Trinité-Sergius Lavra. Peu de temps après, maintenant archimandrite, le père Séraphim a assumé le rôle d'abbé au monastère de Suzdal Spaso-Euthymius. Pendant ces années, il a poursuivi son travail sur la "Cronique de Séraphim-Diveyevo" et s'est efforcé de la canonisation officielle de St. Séraphim.


Monastère de Suzdal Spaso-Euthymius

En 1905, l'archimandrite Séraphim a quitté le monastère, ayant été consacré comme évêque de Sukhumi. Cela n'a marqué que le début de son voyage épiscopal - en moins d'un an, il a atteint le rang d'archevêque et a pris le siège d'Oryol, suivi du siège de Kishinev en 1908 et du siège de Tver en 1912.

En 1917, les schismatiques l'ont évincé de son siège épiscopal. À la toute fin de cette année tumultueuse, Sa Sainteté le patriarche Tikhon a nommé l'archevêque Séraphim au siège de Varsovie. Cependant, en raison de la guerre, il n'a pas pu prendre le contrôle.

En 1921, le désormais métropolitain Seraphim a fait face à un destin douloureux : l'arrestation et l'exil dans la région d'Arkhangelsk. Un an plus tard, il est retourné à Moscou, mais a été arrêté une fois de plus. L'accusation était absurde : participation active à la glorification de St. Séraphin de Sarov.

En 1928, le métropolite Seraphim est revenu, cette fois pour diriger le siège de Leningrad. Ses sermons ont principalement élucidé l'importance d'une communion plus fréquente avec les Saints Mystères du Christ - un message crucial à une époque où de nombreux chrétiens n'y ont participé qu'une fois par an au milieu des tribulations du pays et de l'Église au début du XXe siècle.

En 1933, à l'âge de soixante-dix-sept ans, sa force physique s'est démuée, il a pris sa retraite dans une vie paisible. Ses années de repos dans la prière ont été passées dans une dacha près de Moscou. Gravement malade, saint Séraphim a consacré son temps à la prière, se préparant à rencontrer le Seigneur et, comme le Sauveur, a demandé pardon à ceux qui "ne savent pas ce qu'ils font".

En novembre 1937, l'aîné de quatre-vingt-deux ans a été arrêté une fois de plus. Il a été transporté à la prison de Taganka sur une civière. Il a refusé de reconnaître les accusations portées contre lui. Le 11 décembre 1937, le métropolitaine Seraphim a été exécuté par un peloton d'exécution à Butovo.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Saint Jean Damascène: L'astrologie (R)

 Прп. Иоанн Дамаскин


" A présent les grecs déclarent que toutes nos affaires sont contrôlées par le lever et le coucher et la collision de ces étoiles, c'est-à-dire par le soleil et la lune: car c'est de ces choses que se préoccupe l'astrologie. Mais nous, nous affirmons que nous recevons de la lune et du soleil le signe qu'il va y avoir de la pluie ou une sécheresse, du froid ou de la chaleur, de l'humidité et de la sécheresse et tous les vents qui soufflent, etc, mais rien du tout qui concerne nos actions. Car nous avons été créés par notre Créateur avec notre libre arbitre et nous sommes maîtres de nos actions.
En effet, si toutes nos actions dépendaient du mouvement des planètes, tout ce que nous ferions serait fait par nécessité et la nécessité exclut la vertu ou le vice.

Mais si nous ne possédons ni vertu ni vice, nous ne méritons ni louange ni punition, et Dieu se révèlera injuste, puisqu'Il donne de bonnes choses aux uns et afflige les autres. Non, Il ne continuera pas à guider ou pourvoir aux besoins de Ses propres créatures, si toutes choses sont faites sous l'emprise de la nécessité. 

Et la faculté de raisonner sera superflue pour nous: car si nous ne sommes maîtres d'aucune de nos actions, délibérer à propos de celles-ci devient tout à fait superflue. La raison en effet, nous est donnée uniquement pour que nous nous puissions choisir librement, et il en résulte que la raison implique le libre exercice de la volonté.

Et de ce fait, nous soutenons que les planètes ne sont pas les causes des choses qui arrivent, ni l'origine des choses qui adviennent, ni la destruction de ces choses qui périssent. Elles sont plutôt des signes concernant les averses et les changements de l'air. Mais peut-être que quelqu'un peut dire que bien qu'elles ne soient pas les causes des guerres, pourtant elles en sont les signes. Et en vérité, la qualité de l'air qui est produit par le soleil, et la lune et les étoiles produit de diverses façons des tempéraments différents, des habitudes différentes et des dispositions différentes. mais les habitudes font partie des choses que nous tenons dans nos propres mains, car c'est la raison qui les régit, et les dirige et les change.

in Exposition de la Foi orthodoxe
Traduction française Claude Lopez-Ginisty
d'après la version anglaise du site

dimanche 9 juin 2024

6ème DIMANCHE DE PÂQUES

Sainte Melangell

La lecture de l'Évangile lors de la liturgie est l'histoire de la guérison de l'homme né aveugle. Le calendrier des saints nous donne également une longue liste de noms, dont celui de sainte Melangell. 

Guérison de l'aveugle-né


Dans l'Évangile de saint Jean (16-2), nous trouvons ce qui suit : « ...un temps viendra où quiconque vous tuera croira rendre service à Dieu ». Ces paroles s'adressaient bien sûr aux vivants, mais le même principe s'applique aux hommes méchants qui ont profané et détruit les reliques des saints dans ce triste pays qui est le nôtre. Dans leur illusion, ils se sont convaincus qu'ils servaient Dieu. Aujourd'hui, les pèlerinages sont de nouveau organisés mais, souvent, il faut se contenter de visiter un lieu saint alors qu'il n'y a pas grand-chose à voir. Dans certains cas, un sanctuaire a été reconstruit en utilisant des morceaux de pierre sculptée récupérés de l'ancien sanctuaire, ou un sanctuaire/monument nouvellement construit, même s'il est vide, parce que les ossements du saint ont été détruits au XVIe siècle.

Pennant Melangell
 

On pense que sainte Melangell a vécu au 7ème ou 8ème siècle, mais il n'existe aucun document à ce sujet. La tradition affirme qu'elle était originaire d'Irlande et qu'elle s'est rendue au Pays de Galles (Royaume de Powys) pour échapper à un mariage arrangé. Elle y vécut en ermite et en vierge consacrée, recevant la tonsure monastique en tant que moniale. Elle fonda ensuite un couvent à un endroit qui fut connu sous le nom de Pennant Melangell

Sainte Melangell et le lièvre

Malheureusement, la documentation hagiographique qui nous est parvenue, l'Historia Divae Monacellae, ne date que du XVe siècle et doit donc s'appuyer en grande partie sur la tradition orale. Cependant, il existe des preuves matérielles solides de la dévotion à sainte Melangell. Monacella est la forme latinisée du nom de la sainte, qui signifie littéralement petite nonne. Elle est souvent représentée avec un lièvre, car la Vie rapporte que sainte Melangell a protégé un lièvre d'un chasseur princier qui le poursuivait. Une cellule a été érigée sur sa tombe. La partie la plus ancienne de l'ancienne église date du XIIe siècle, tout comme son sanctuaire de style roman, construit en pierre. Cela suggère qu'une dévotion locale à la sainte était déjà bien établie à cette date. Au XVIe siècle, la châsse fut démantelée et la pierre fut réutilisée dans les murs autour du site de l'église. Ces morceaux de pierre sculptée ont été rassemblés et replacés dans le chœur de l'église. 

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Guérison de l'aveugle-né


Aujourd'hui, nous avons une longue lecture de l'Évangile (Jean 9, 1-38), dans laquelle saint Jean nous raconte un autre miracle du Christ : la guérison de l'homme né aveugle. Cet homme ne s'est pas approché directement du Christ, mais c'est le Seigneur qui est allé vers lui. L'homme souffrait du double fardeau d'être né à la fois aveugle et pauvre.  Bien que ses parents étaient encore en vie, ils n'étaient manifestement pas en mesure de subvenir à ses besoins et il devait donc mendier dans les rues pour survivre.

À l'époque, les gens pouvaient être très superstitieux en ce qui concerne les malformations congénitales. Les disciples font allusion à cette attitude lorsqu'ils demandent qui, du péché de l'homme ou de celui de ses parents, est à l'origine de son état. Le Christ rejette rapidement l'idée que la cécité est une punition pour le péché, mais cela ne veut pas dire que l'homme et sa famille étaient parfaits et sans péché. Non, ils étaient comme l'ensemble de l'humanité. Comme le dit la litanie des défunts, « nul ne vit sans pécher ». 

Puisque le Christ est Dieu incarné, Il aurait pu guérir l'aveugle d'une simple parole, mais il ne l'a pas fait. Au lieu de cela, il nous a rappelé à tous que nous sommes formés de la poussière de la terre en faisant une pâte boueuse de poussière du sol et en oignant les yeux de l'aveugle. Ensuite, pour tester son obéissance, il a dit à l'homme d'aller se laver les yeux. Ce geste symbolise en outre le rituel du baptême, qui permet de se débarrasser des péchés. D'autres facteurs communs à cette histoire sont que, une fois de plus, c'était le jour du sabbat. Après avoir accompli le miracle, le Christ quitta discrètement la scène.

Ses compagnons furent stupéfaits de voir que l'homme, qui était né aveugle, voyait apparemment clair. Ils le traitaient comme on traite souvent les personnes handicapées. Ils parlaient de lui comme s'il n'était pas là. Ils discutaient de son identité.  Était-il vraiment le mendiant aveugle ? Certains dirent qu'il lui ressemblait. Nous commençons à voir la force de caractère de cet homme. Quelque peu irrité, il les interrompt en disant : « C'est moi ». Leur action suivante est de rapporter cet incident aux gardiens de la loi, les Pharisiens. Cela ne semble pas être une action particulièrement amicale.

Les Pharisiens cherchaient toujours des moyens de critiquer et de s'opposer au Christ. Au début, les questions qu'ils posaient à l'homme se concentraient sur ce qu'ils considèraient comme une violation de la loi sur le sabbat. Puis ils ont changèrent d'approche. Pour nier le miracle, les Pharisiens essayèrent ensuite de prouver que le mendiant était un imposteur et qu'il n'avait jamais été réellement aveugle. Ils interrogèrent ses parents, qui semblent avoir été intimidés par les pharisiens, pompeux et imbus d'eux-mêmes. Ils se retirèrent donc en disant que leur fils était assez grand pour parler lui-même. Lorsqu'il fut appelé à parler aux Pharisiens, l'homme se montra assez audacieux, voire provocateur. Après s'être fait poser plusieurs fois les mêmes questions, l'homme retourna la situation et se montra assez insolent. Il leur  demanda s'ils voulaient encore entendre les détails pour devenir disciples du Christ. La réponse des pharisiens fut très indignée et ils firent jeter l'homme dehors. Le Christ alla chercher l'homme et l'interrogea sur sa foi.  Jusqu'à présent, l'homme, qui était auparavant aveugle, avait considéré Jésus comme un prophète ou un enseignant, mais en tout état de cause comme un simple homme, même s'il s'agissait d'un homme de Dieu. Lorsque le Christ se révéla sous sa véritable identité, l'homme tomba à ses pieds en signe d'adoration et de reconnaissance de Dieu. Le Christ toucha et ouvrit les yeux physiques de l'homme, mais Il toucha également son cœur et son esprit, ouvrant les yeux spirituels de son âme.

Les pharisiens du passé ont de nombreux homologues modernes. De nos jours, de nombreuses personnes renient ou se moquent du Christ. L'homme né aveugle devrait être une source d'inspiration pour nous. Puissions-nous toujours être prêts à nous lever et à être comptés, sans jamais avoir honte de proclamer et de défendre la vraie foi. 

Ascension du Christ
  

Le jeudi de cette semaine (13 juin), nous célébrons le jour de l'Ascension. La lecture de l'Évangile à la liturgie est Luc 24, 36-53, dans lequel l'évangéliste donne un récit assez bref de l'Ascension. Ce sont les derniers versets de l'Évangile de saint Luc, qui semble se terminer de manière assez abrupte. 

Un récit plus complet de l'Ascension se trouve dans la lecture de l'épître de la liturgie (Actes : 1 - 1-12). Ensemble, nous obtenons une image complète et nous nous souvenons que le saint évangéliste Luc est l'auteur à la fois de l'Évangile et des Actes des Apôtres. 

Le passage de l'Évangile nous rappelle l'état traumatique des disciples après la crucifixion.  Le Christ vient à eux, pour apaiser leurs craintes et démontrer que la Résurrection est vraie et qu'Il n'est pas une apparition, bien qu'Il ne soit plus limité par des murs et des portes. Non seulement Il dit « touche-moi », mais Il demande de la nourriture et la mange, ce qu'un fantôme ne pourrait pas faire. 

Le Christ commence alors à préparer les disciples à la venue de l'Esprit Saint, en expliquant le sens de tout ce qui a été écrit dans la loi de Moïse, dans les psaumes et par les prophètes. 

Soyez tranquilles et sachez que je suis Dieu (Psaume 45:10). En outre, il leur dit de prêcher à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Ces instructions n'ont pas été données à l'occasion d'un événement unique, mais dans le cadre d'un processus qui s'est déroulé pendant les quarante jours suivant la résurrection. 

À l'Ascension, on nous dit que le Christ a béni les disciples et qu'Il s'est séparé d'eux, mais il s'agissait d'un tournant. Au début, ils étaient craintifs et se cachaient. Après l'Ascension, ils sont devenus audacieux et ils se rendaient quotidiennement dans le temple pour glorifier Dieu.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND



La persécution continue dans le silence assourdissant de Constantinople!


 
UN DÉPUTÉ UKRAINIEN FÉLICITE LES EMPLOYÉS EMPRISONNÉS DU SYNDICAT DES JOURNALISTES ORTHODOXES POUR LA JOURNÉE INTERNATIONALE DU JOURNALISME

6 juin 2024

Le jour de la Journée du journaliste, le député Artem Dmytruk a qualifié le travail de vrais professionnels des médias dans les réalités d'aujourd'hui de vraiment héroïque. Le député a posté une photo des journalistes de l'Union des journalistes orthodoxes (UOJ), prise lors d'une séance d'audience, sur sa chaîne Telegram.

« Sur cette photo, il y a de vrais journalistes qui sont actuellement en détention pour des accusations fausses et fausifiées. Je ne vous souhaite qu'une chose : la résilience ! » il a écrit.

Artem Dmytruk a souhaité aux prisonniers de conscience emprisonnés de la force et de la foi dans un avenir meilleur.

« Des millions d'Ukrainiens sont avec vous, et nous continuerons tous à nous battre pour votre libération ! » a noté le député.

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Le 14 mars 2024, six journalistes de l'Union des journalistes orthodoxes et militants des droits de l'homme, l'archiprêtre Sergiy Chertilin, Andrey Ovcharenko, Valeriy Stupnitsky, Ivan Rosada, Tatyana Bezmalenko et Vladimir Bobechko, ont été arrêtés et placés au centre de détention de la SBU soupçonnés de "travailler pour le FSB". La défense attend actuellement la nomination d'un nouveau juge, qui examinera l'affaire.

Une belle figure de démocrate

Le représentant de la SBU [GPU ukrainien]déplore qu'il n'y ait en fait aucun moyen légal de fermer l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique], et pendant ce temps, le monde entier apprend la persécution de l'État à son encontre, rapporte l'Union des journalistes orthodoxes.

Viktor Yagun, chef adjoint du service de sécurité de l'Ukraine (SBU) en 2014-2015, a déclaré dans un commentaire à la chaîne de télévision Espreso que dans divers pays, il y a une prise de conscience croissante de la persécution des chrétiens. Selon lui, "la situation nécessite de contourner tous ces aspects religieux et une résolution juridique claire de la question". Yagun pense que le problème serait résolu en adoptant le projet de loi n° 8371, visant à interdire  l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique], mais il n'y a aucun motif juridique à cela.

« Si nous adoptons une loi qui réglemente clairement les activités des structures religieuses affiliées au pays agresseur, le problème sera résolu très rapidement. Le problème est qu'il n'y a pas de fondement juridique. C'est quelque chose à quoi nos adversaires dans les pays où nous recherchons du soutien, principalement aux États-Unis, répondent », a déclaré l'ancien responsable de la SBU.

À son avis, un problème important est le fait que des informations sur la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne par les autorités ukrainiennes sont diffusées.

« Cette situation nécessite de contourner tous ces aspects religieux et une résolution juridique claire de la question. Et une résolution juridique claire dépend du parlement »,estime Yagun.

Une telle réflexion peut avoir été stimulée par la récente visite du Métropolite Tikhon (Eglise orthodoxe américaine) en Ukraine. Dimanche dernier, 3 Juin,le Métropolite Tikhon a servi la Divine Liturgie à la Laure de Potchaev. Dans son sermon après la liturgie, le Métropolite Tikhon a exprimé son soutien à Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, chef de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique], et a appelé les autorités ukrainiennes à respecter la liberté religieuse, a rapporté l'UOJ [ Union des journalistes orthodoxes]

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

https://orthochristian.com/160590.html

et

https://orthochristian.com/160591.html