samedi 1 juin 2024

Jean-Claude Larchet a reçu le titre de docteur honoris causa de l’Université d’Alba Iulia

 


L’Université d’Alba Iulia (Roumanie) a décerné le 14 mai à Jean-Claude Larchet le titre de docteur honoris causa.

La cérémonie s’est déroulée dans le cadre d’un colloque scientifique international organisé du 13 au 15 mai par la Faculté de théologie sur le thème « Théologie et médecine. Les dimensions bioéthiques et thérapeutiques de la foi et de la science », où ont été présentées 80 communications – 10 en séances plénières et 70 en panels. Invité en tant que « keynote speaker », Jean-Claude Larchet a ouvert le colloque par une conférence intitulée : « La question de la souffrance : enjeux théologiques, spirituels et pastoraux ».

Lors d’une séance solennelle tenue le 14 mai, le titre de docteur honoris causa de l’Université d’Alba Iulia a été décerné à Jean-Claude Larchet, sur proposition de la Faculté de théologie, par le professeur Daniel Breaz, recteur de l’Université, ancien ministre de l’Éducation et ancien ministre de la Culture, le professeur Attila Tamas-Szora, président du Conseil de l’Université, et le professeur Mihai Himcinschi, doyen de la Faculté de théologie, en présence du corps enseignant de l’Université, « en témoignage de haute appréciation de sa carrière d’enseignement et de recherche dans le domaine de la spiritualité et de la morale chrétiennes, en tant que spécialiste internationalement reconnu en bioéthique et en psychothérapie pastorale et spirituelle ».

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vendredi 31 mai 2024

Parution aux éditions des Syrtes

 

31 mai 2024 Aux Editions des Syrtes


Parution le 31 mai 2024


Description

En 1976, le père Mitrophane entreprend, avec 9 autres moines du Mont Athos, un voyage en URSS, et sa visite est la première d’un moine athonite depuis la révolution de 1917. Le moine décrit la vie de l’Église dans un contexte de militantisme athée et de persécution intense, inédite dans l’histoire chrétienne. Néanmoins, une minorité a su préserver sa foi, assurant la survie et la prospérité de l’Église orthodoxe. Ce livre offre un témoignage unique sur la vie de l’Église orthodoxe russe sous le régime soviétique. Ce récit spirituel puissant interroge aussi sur la préservation de notre vie intérieure et spirituelle dans une société qui semble avoir délaissé Dieu. Servies par un style vivant, les réflexions du moine Mitrophane enrichissent ce témoignage exceptionnel.

Le père Mitrophane (Milan Mišulić dans le siècle) est né en 1923 en Serbie. Chrétien fervent et anticommuniste convaincu, il participe aux combats de la guerre civile dans son pays. Il quitte la Serbie après l’arrivée au pouvoir du parti communiste en 1945, et vit en exil à Munich. En 1961, il rejoint le monastère serbe de Chilandar sur le Mont Athos, dont il parvient à régénérer la communauté monastique. Décédé en 1999, il a eu une influence déterminante dans l’édition par son monastère, d’ouvrages théologiques, philosophiques et historiques.

Saint Sophrony l'Athonite sur l'Eglise

Saint Sophrony

***

Saint Sophrony l'Athonite (+1993)

Sa vie,

[Fête le 11 juillet]

Né à Moscou le 22 septembre 1896 dans une famille russe orthodoxe, l'archimandrite Sophrony fréquenta l'école des beaux-arts de Moscou. Après la révolution d'octobre, il s'installe à Paris où il connaît le succès en tant que peintre. Il s'éloigne de la foi de son enfance en s'engageant pour un temps dans les religions orientales, mais il se repent de cette incursion et revient à l'Orthodoxie. Après une brève période d'études théologiques à Paris à l'Institut Saint-Serge, il part en 1925 pour devenir moine au Mont Athos en Grèce. Ordonné diacre par saint Nicolas (Velimirovitch) en 1930, c'est à cette époque qu'il rencontre le staretz Silouane, qui devient son père spirituel. C'est sous la direction de saint Silouane que le père Sophrony connut l'illumination divine, la connaissance de Dieu. Il passa quinze ans dans un monastère et, à la mort du staretz Silouane en 1938, il quitta le monastère et passa sept ans en tant qu'ermite "dans le désert" de l'Athos. En 1941, il fut ordonné prêtre et, peu après, il fut élu confesseur spirituel de quelques communautés monastiques du Mont Athos. De retour en France en 1947, il édite et publie les écrits de saint Silouane. Incapable de retourner sur la Sainte Montagne en raison d'une grave maladie, il s'installa en Angleterre en 1959 et fonda le monastère de Saint-Jean-Baptiste à Tolleshunt Knights, où il vécut jusqu'à sa dormition le 11 juillet 1993.


Il n'y a qu'une seule et véritable Église, 

fondée par le Christ, qui maintient intact 

l'enseignement du Christ 

et possède la plénitude 

de la connaissance, 

de la grâce 

et de l'infaillibilité.

 

À l'heure actuelle, une partie importante du monde chrétien tend à accepter l'une des hérésies les plus dangereuses [l'œcuménisme]. Elle consiste à dire que de nos jours, il n'y a pas une seule Église qui ait gardé pleinement le véritable enseignement du Christ, ou qui possède une connaissance complète du mystère de la vie chrétienne sainte et pleine de grâce sur le plan éthique et ascétique. On suppose que beaucoup d'Eglises qui sont nominalement chrétiennes ont la même grâce, et c'est pourquoi nous devrions procéder à l'union des Eglises sur la base d'un programme commun. L'une des questions les plus fréquentes est celle de savoir qui sera sauvé et qui ne le sera pas. Ces personnes pensent généralement que ce ne sont pas seulement les orthodoxes qui seront sauvés (selon l'enseignement orthodoxe), ni seulement les catholiques (selon l'enseignement catholique), mais toutes les personnes vertueuses en général qui croient au Christ. Ce point de vue est passé des protestants aux fidèles des autres Églises. Parmi les orthodoxes, nombreux sont ceux qui partagent cette opinion.

 

Certains pensent qu'aucune des Églises existantes ne peut recevoir la plénitude de la connaissance et de la grâce, parce que chacune d'entre elles, à un degré ou à un autre, s'est écartée de la vérité. Ils pensent que ce n'est que maintenant, "à la fin des temps", qu'ils (ces sages) ont pleinement saisi l'esprit de l'enseignement du Christ, et que le monde chrétien tout entier a été égaré pendant de nombreux siècles jusqu'à aujourd'hui. Que le temps est venu de réunir toutes les parties séparées en une seule Église universelle et apostolique, qui aura la plénitude de la vérité dans tous ses aspects, même si cette union n'englobera que ce qui est commun à toutes les Églises. Pire encore, certains d'entre eux méditent dans leur cœur une certaine conception élevée, supra-ecclésiale, mystique, de la religion chrétienne, qui... Je n'en dirai pas plus.

 

J'ai fait cette digression pour une seule raison : vous dire que je souhaite vivement (et je prie Dieu pour cela) que vous ne soyez pas trompés par tout cela, mais que vous soyez fermement convaincus dans votre cœur et votre esprit qu'il existe sur cette terre une seule et véritable Église fondée par le Christ ; que cette Église maintient intact l'enseignement du Christ, qu'elle possède dans sa totalité (et non dans ses membres individuels) la plénitude de la connaissance, de la grâce et de l'infaillibilité. [Je veux que vous soyez convaincus] que ce qui, pour plusieurs personnes, semble être incomplet dans son enseignement n'est rien d'autre que la possibilité d'une élaboration savante de ses richesses inépuisables et infinies - ce qui, cependant, ne contredit en rien ce que j'ai dit plus haut sur le fait qu'elle possède la plénitude de la connaissance.

La forme définitive d'expression de l'enseignement de l'Église lors des Conciles œcuméniques ne peut être soumise à aucun changement. Tout travail académique futur doit obligatoirement se conformer à ce qui a été donné dans la révélation divine et dans l'enseignement des Conciles œcuméniques de l'Église. Il en va de même en ce qui concerne la grâce : seule la seule et unique Église peut avoir la plénitude de la grâce.

 

Quelques erreurs

du catholicisme [romain]

selon saint Sophrony

 

" Mais dans le catholicisme romain (par rapport à l'Orthodoxie), il y a beaucoup d'erreurs fondamentales, tant du point de vue dogmatique que du point de vue de la vie ecclésiale (spirituelle). Le point de vue [catholique romain] sur la repentance et la pratique de la confession n'est pas en accord avec l'esprit du Christ (tel que je le comprends), et cela est lié à une vision incorrecte de l'œuvre de la rédemption de l'homme. Il y a une certaine approche "mondaine", "juridique", pour résoudre ces questions. Les anomalies et même les délires franchement grossiers dans la vie morale et ascétique sont acceptés comme des grâces données, et pris comme critères de sainteté (par exemple le phénomène des stigmates.) Et en même temps, les pratiques spirituelles des ascètes orthodoxes sont piétinées, ridiculisées et répudiées. Plusieurs des saints Pères les plus avancés dans cette activité noétique de la prière intérieure sont traités comme des hérétiques particulièrement invétérés (par exemple, saint Grégoire Palamas). "

 

Version française Claude Lopez-Ginisty

Extrait de

The Orthodox Witness Concerning Catholicism

« The Orthodox Patristic Witness Concerning Catholicism

Testimony from the Lives and Writings of the Saints

and Elders,

Decisions of the Ecumenical Councils

And Other Authoritative Sources

Uncut Mountain Press

© 2024

LE MÉTROPOLITE TIKHON (OCA) VA CONCELEBRER AVEC LE MÉTROPOLITE ONUPHRE DANS L'OUEST DE L'UKRAINE


Le Primat de l'Église orthodoxe en Amérique, Sa Béatitude le Métropolite Tikhon de Washington et de toute l'Amérique et du Canada, concelébrera avec le Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine, dans l'ouest de l'Ukraine plus tard cette semaine.

Le diocèse orthodoxe ukrainien de Tchernivtsi et de Bucovine "attend la visite du Primat de l'Église orthodoxe en Amérique les 1er et 2 juin 2024. Des offices solennels auront lieu dans la cathédrale de la descente du Saint-Esprit à Tchernivtsi, avec la participation des deux Primats. »

Le Saint-Synode de l'Église orthodoxe en Amérique rejette officiellement la communion avec les schismatiques de "l'église orthodoxe en Ukraine [créée par le patriarche de Constantinople] ", ne reconnaissant que l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique sous le Métropolite Onuphre.

Le Primat ukrainien a été l'invité d'honneur au 18e All-American Council de l'OCA en juillet 2015.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

jeudi 30 mai 2024

Père Seraphim [Rose]: Etre Chrétien

 



"La souffrance est 
l'indication
[qu'il existe]
un autre royaume
vers lequel 
nous aspirons.

Si être chrétien
signifiait être
"heureux
dans cette vie",
nous n'aurions pas besoin 
du Royaume 
des Cieux.

Père SERAPHIM
[ROSE]
*
Source:


« LAISSEZ-LES POURSUIVRE SAINT-LUC LUI-MÊME »

  HIERARQUE DE L'EGLISE ORTHODOXE UKRAINIENNE CANONIQUE POURSUIVI POUR AVOIR CITÉ SAINT LUC DE SIMFÉROPOL


Tcherkasy, province de Tcherkasy, Ukraine, 28 mai 2024     


Son Éminence Théodose Métropolite de Tcherkasky de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique fait actuellement face à une troisième série d'accusations pour "incitation à l'inimitié religieuse".

La dernière accusation contre lui est particulièrement absurde, le Métropolite Théodose a déclaré dans son discours devant le tribunal, considérant que ce pour quoi il est poursuivi était une citation textuelle de St. Luc de Simferopol.

Dans son allocution devant le tribunal le 22 mai, le Métropolite a expliqué que St. Luc est vénéré non seulement dans l'Église orthodoxe ukrainienne, mais dans tout le monde orthodoxe, et en particulier en Grèce, rapporte l'Union des journalistes orthodoxes, en référence à la vidéo de son discours.

« Actuellement, des centaines d'églises ont été construites en son honneur en Ukraine, en Grèce, en Europe, en Amérique et en Asie. La Société des médecins orthodoxes nommée d'après St. Luc est en cours d'établissement. Des institutions médicales sont ouvertes en son honneur, des conférences internationales sont organisées et des livres sont publiés. La mémoire de St. Luc est perpétué dans la province de Tcherkasy », a-t-il déclaré.

« Toute l'absurdité de cette situation est que l'église orthodoxe d'Ukraine [schismatique] honore également St. Luc, construisant des églises en son honneur. Et en même temps, ils n'aimaient pas la citation littérale de St. Luc. Comme cela révèle leur insuffisance écclésiologique théologique, ils la perçoivent comme une incitation à l'hostilité religieuse contre eux. »

« Laissez-les poursuivre St. Luc lui-même », a souligné Son Éminence.

Il est à noter que dans tous les cas contre lui, les soi-disant "victimes" sont une famille, dont le père a été suspendu de service après être devenu apostat auprès des schismatiques.

Ce n'est pas le Métropolite Théodose qui incite à l'inimitié religieuse, a déclaré le hiérarque, "mais les représentants del'église orthodoxe d'Ukraine [schismatique], qui se font passer pour des victimes dans cette affaire".

Le fait de la procédure pénale indique également que la branche de Tcherkasy du service de sécurité ukrainien a un intérêt personnel à retirer le Métropolite Théodose de son poste de hiérarque régnant du diocèse de Tcherkasy.

Rappelez-vous que le Métropolite a beaucoup fait pour attirer l'attention internationale sur les faits de la persécution d'État de la sainte orthodoxie en Ukraine. Il fait partie des hiérarques fondateurs de l'association internationale des droits de l'homme Church Against Xenophobia and Religious Discrimination et s'est adressé à plusieurs reprises aux Nations Unies.

Le Métropolite Théodose a été assigné à résidence 24 heures sur 24 pendant une grande partie de 2023, et a été assigné à résidence de nuit depuis lors.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

mercredi 29 mai 2024

Un simple petit bonheur chrétien...

 


Il y a deux jours, visite de Père M. accompagné d'autres visiteurs bienvenus. 

Ce qui nous rassemble, c'est notre foi. Notre conversation parle des saints, des startsy et des miracles de notre foi. 

Il n'y a aucune exaltation, mais une simple joie par cette incursion dans nos vies de l'Autre Monde éclairé par l'Autre Soleil.

La Grâce est tangible dans ces moments privilégiés qui nous entent à la Vie.

Même le temps venu de la séparation est saint, car en Lui rien ne nous sépare dans ce monde qui ne sait que diviser pour le règne du Vide.

Cher Père M., chers visiteurs du Royaume à venir, que Dieu nous accompagne jusques à notre prochaine rencontre dans Son Amour ineffable.


Claude Lopez-Ginisty

Saint Jean Chrysostome: Le roi et le moine

 



Saint Jean Chrysostome

DANS UN TRAITÉ intitulé "Comparaison entre un roi et un moine", saint Jean Chrysostome écrit : 

Mais celui qui s'est donné à Dieu et qui a choisi la vie solitaire domine la colère, l'envie et l'amour de l'argent, du plaisir et des autres maux, toujours vigilant et attentif.

Ayant mis la crainte de Dieu à la tête de ses passions, il pense sans cesse aux choses les plus nobles. C'est pourquoi le roi et le moine se gouvernent de telle sorte qu'il est plus juste d'appeler le moine roi que celui qui porte la pourpre, la couronne et siège sur un trône...

 Et s'il arrive qu'une personne soit en détresse... elle évite le roi comme s'il était mort et s'enfuit vers la demeure des moines, comme quelqu'un qui échappant à un loup, s'enfuit vers le chasseur qui porte l'épée à la main.

Car la prière est au moine ce que l'épée est au chasseur. En effet, l'épée n'est pas aussi redoutable pour les loups que les prières des justes le sont pour les démons.  

C'est pourquoi, non seulement nous nous réfugions auprès des saints moines en cas de besoin, mais les rois eux-mêmes s'adressent à eux lorsqu'ils ont peur, comme les mendiants [vont] vers la maison du riche en temps de famine


Version française Claude Lopez-Ginisty

mardi 28 mai 2024

Staretz Gabriel du monastère de Koutloumousiou, Mont Athos, Grèce

Staretz Gabriel du Mont Athos

*
Texte 1

 Un jour, George a voulu aller à la Sainte Montagne [de l'Athos]. Il demanda à son ami où il pouvait trouver un staretz clairvoyant. Il voulait vraiment être témoin d'une sorte de miracle comme ceux dont d'autres pèlerins parlaient avec enthousiasme. Il écoutait leurs histoires avec beaucoup d'intérêt... et avec une pincée de doute. « Je ne le croirai pas tant que je ne le verrai pas par moi-même ! »

« Va rendre visite au staretz Gabriel », lui dit son ami. « Ce sera bon pour ton âme. Mais attention, parle-lui avec respect, et s'il te plaît, pas de bêtises. Je te connais... »

Et ainsi, quelque temps plus tard, George et ses amis qui l'accompageaient s'approchaient de la cellule du staretz, non loin de Karyes.

Ils furent accueillis par un modeste moine athonite leur offrant des loukoums et de l'eau pure. Les pèlerins étaient assis à l'air frais dans la cour lorsqu'ils furent invités dans la cellule un par un pour parler avec le staretz.

Bien sûr, George s'est dépêché d'y aller en premier !

Il a pris une bénédiction de l'Ancien, s'est assis près de son lit et a commencé à lui poser des questions sur sa vie...

Le staretz feuilletait des lettres sur sa table (deux piles entières d'entre elles) tout en écoutant George. Il répondit à quelques questions pour lui et lui donna quelques conseils spirituels.

La conversation touchait à sa fin, et rien d'inhabituel ne s'était passé. Mais George avait tellement entendu parler du staretz par son ami et d'autres pèlerins ! Enfin, il demanda les prières du staretz et se dirigea vers la sortie.

Il était très déçu. Le pauvre homme regrettait de ne pas avoir vu de « miracle », et saisissant la poignée de la porte, il pensa :

« Tu parles d'un staretz célèbre... Nous sommes venus si loin pour rien. »

Et alorss il entendit la voix calme du père Gabriel :

« Et qu'est-ce que tu voulais ? Que je dise ton nom - George ? Et alors tu y croiras ? »

L'homme se figea sur place...

Le staretz avait répondu à ses pensées.

Et l'avait appelé par son nom !

George ne s'était pas présenté quand il entra, et n'avait jamais dit son nom pendant la conversation.

Et c'était la première fois aussi pour ses amis sur l'Athos...

« Pardonne-moi, Géronda », murmura le malheureux pèlerin et il quitta la cellule avec un visage stupéfait.

Le Seigneur lui avait garanti de trouver parmi les vivants, comme il l'a dit plus tard lui-même, l'un des derniers startsy humbles et remplis de grâce de la grande génération d'ascètes athonites, qui a déjà failli nous quitter - le staretz Gabriel du mont Athos.

Que le Seigneur ait pitié de nous, pécheurs, par ses saintes prières !

***

Texte 2

Geronda Gabriel : "S'ils croient que le Pape est une Église et qu'il a des mystères [id est sacrements] et [que] nous devons nous unir, ce ne sont pas des bergers mais des loups déguisés en bergers. 

Quel que soit le patriarche ou l'archevêque qui dit quelque chose que les Pères et l'Évangile n'ont pas dit quand ils disent que le Pape [le papisme latin] est une Église et a des mystères et que nous devons nous unir... et même s'il jeûne, s'il dit ceci [ou cela] même s'il jeûne, même s'il prophétise, et même s'il pratique la virginité, fait des signes, fait des miracles, c'est un loup et non un berger [...] 

Que dit l'Église ? Le 45e canon apostolique [dit] : "Si un évêque, un presbytre ou un diacre, réuni avec un hérétique, prie conjointement avec des hérétiques, il est excommunié et déposé".

Préposé à la cellule : "Si le Patriarche fait la Liturgie [et] devant lui se trouve [un] cardinal, des papistes, n'est-ce pas une prière commune ?"

" Geronda Gabriel : "Bien sûr ! Ils [les papistes] doivent quitter l'Église ou nous ne devrions pas être là, nous prions ensemble. Nous sommes excommuniés par le 45e canon [apostolique]. 

Que disent les saints ? Saint Grégoire Palamas [dit] qu'il y a trois types d'athéisme. Premier type d'athéisme, les athées qui disent que Dieu n'existe pas, Deuxième type d'athéisme est l'hérétique, troisième type d'athéisme, c'est lorsque la foi est en danger, et que je suis silencieux [et] que je ne parle pas. 

Saint Théodore le Studite dit : "C'est un commandement de Dieu de ne pas se taire, de ne pas rester silencieux quand la foi est en danger. Nous ne devons pas nous taire. "



premier texte:

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

deuxième texte:

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


Le témoignage orthodoxe sur le catholicism

pages 934-935

Uncut Mountain Press

lundi 27 mai 2024

Archimandrite Gregorios (Estephan): "LES DIACONESSES DANS L'ÉGLISE PRIMITIVE ÉTAIENT APPARENTÉES AUX FEMMES MYRRHOPHORES"

 

Higoumène du Monastère Orthodoxe 
de la Sainte Dormition de Bkeftine, 

au Liban


Le Christ est ressuscité des morts, par la mort  Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la Vie.

 

Aujourd'hui [dimanche dernier], le deuxième dimanche après Pâques, nous commémorons les femmes myrrhophores qui, comme nous le disent les Saintes Écritures, se sont consacrées au service du Seigneur Jésus-Christ. Elles l'ont suivi, l'ont servi et ont servi ses disciples.

 

Après avoir créé Adam et lui avoir conféré l'autorité, Dieu a créé Ève pour qu'elle soit l'aide d'Adam. Ainsi, Dieu a assigné un service à l'homme et un autre à la femme, afin qu'ils se complètent l'un l'autre. L'Église a suivi cet ordre que Dieu a déterminé pour Sa création. Cependant, de nos jours, nous assistons à un renversement de cet ordre et à une distorsion du système que Dieu a établi depuis le début de la création.

 

Aujourd'hui, nous assistons à une poussée en faveur du sacerdoce féminin dans les cercles de l'Église, tant de la part du clergé que des laïcs. Récemment, nous avons entendu parler de l'ordination d'une diaconesse dans l'Église orthodoxe du Zimbabwe, qui dépend du patriarcat d'Alexandrie. Cette diaconesse participe au service liturgique, lit les prières et administre le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus-Christ aux fidèles. Il convient de noter que les diaconesses de l'Église primitive s'apparentaient aux femmes myrrhphores et que leur service se limitait à assister les évêques lors du baptême des femmes et à les oindre de saint chrême, afin que l'évêque ne touche pas le corps de la femme. À cette époque, de nombreux convertis au christianisme étaient des adultes. Cependant, à mesure que le christianisme s'est répandu dans l'Empire, la nécessité de ce service a diminué, car le baptême des enfants est devenu plus courant que celui des adultes. C'est alors que l'Église a cessé d'ordonner des diaconesses.

 

Aujourd'hui, l'Église promeut des pratiques étranges qui n'ont jamais fait partie de son histoire ou de sa tradition. Ces ordinations sont des innovations qui relèvent de l'hérésie. On entend des voix qui réclament l'égalité entre les hommes et les femmes, comme si l'Église avait fait du tort aux femmes en leur attribuant un rôle spécifique ! Nous assistons à une inversion des rôles, à une inversion du service. Dieu, comme je l'ai dit au début, a assigné à chacun son rôle, mais maintenant chacun cherche à prendre le rôle de l'autre. Nous constatons également une promotion significative de l'homosexualité, du transgendérisme et de l'ordination des femmes par le clergé et les laïcs orthodoxes.

 

Les évêques et les prêtres sont nommés par Dieu en tant que serviteurs de Sa parole et gardiens de la tradition de l'Église. Tout évêque, prêtre ou laïc qui trahit cette confiance et déforme la foi de l'Église et la Sainte Tradition est un serviteur de Satan, et non du Christ. Il n'y a pas de juste milieu dans le christianisme. Le Christ a dit : "Vous êtes avec moi ou avec le Diable". Quiconque déforme la foi et la Tradition et profane les Saints Sacrements, comme l'a fait l'évêque orthodoxe de l'archidiocèse américain relevant du Patriarcat œcuménique en baptisant des enfants adoptés par un couple de même sexe, est un serviteur de Satan et un profanateur des mystères de l'Église.

 

C'est ce qui se passe de nos jours, et l'on s'attend à ce que d'autres événements se produisent. La Bible nous parle d'un temps d'apostasie. Cette apostasie consiste à s'éloigner de la vraie foi en Jésus-Christ, le vrai Dieu, et à promouvoir un Christ déformé. Les évêques et les prêtres qui promeuvent un Christ déformé sont les serviteurs des dirigeants de ce siècle, les serviteurs d'un nouvel ordre mondial qui cherche à changer tout l'ordre de la création, et les serviteurs de l'esprit du siècle qui veut moderniser l'Église, l'Église céleste du Christ, et la transformer en une institution mondaine qui n'est pas différente des autres institutions, organisations et partis mondains.

 

L'Église doit rester fidèle à tout ce qu'elle a reçu du Christ, à l'image des femmes myrrhophores qui ne se sont pas écartées de l'obéissance au Christ et n'ont pas innové, mais ont servi le Seigneur et Ses apôtres de toutes leurs forces. Les apôtres du Christ ont prêché et administré les sacrements, devenant ainsi le fondement de l'expansion de l'Église du Christ.

 

Quiconque déforme la foi et la Tradition et profane les saints sacrements, comme l'a fait l'évêque orthodoxe de l'archidiocèse américain relevant du patriarcat œcuménique en baptisant des enfants adoptés par un couple de même sexe, est un serviteur de Satan et un profanateur des mystères de l'Église.

 

C'est ce qui se passe de nos jours, et l'on s'attend à ce que d'autres événements se produisent. La Bible nous parle d'un temps d'apostasie. Cette apostasie consiste à s'éloigner de la vraie foi en Jésus-Christ, le vrai Dieu, et à promouvoir un Christ déformé. Les évêques et les prêtres qui promeuvent un Christ déformé sont les serviteurs des dirigeants de ce siècle, les serviteurs d'un nouvel ordre mondial qui cherche à changer tout l'ordre de la création, et les serviteurs de l'esprit du siècle qui veut moderniser l'Église, l'Église céleste du Christ, et la transformer en une institution mondaine qui n'est pas différente des autres institutions, organisations et partis mondains.

 

Chacun d'entre nous doit affronter cet esprit mondain et satanique qui cherche à détruire toute la tradition de l'Église et les fondements de la foi. Nous assistons aujourd'hui à une dangereuse dérive de la foi. Le silence est encore plus dangereux. Tout évêque orthodoxe qui garde le silence sur ce qui se passe est complice de cet acte. La mission première d'un évêque est de préserver la foi, et s'il garde le silence, il est, volontairement ou non, complice de cette trahison. Ceux qui sont nommés gardiens de la foi deviennent des profanateurs de la foi et des Mystères de l'Église, célébrant tout ce qui contredit la Sainte Tradition de l'Église et devenant les mercenaires de l'esprit du temps.

 

Tous ceux qui y contribuent ne connaissent pas la Tradition et n'en vivent pas. Ils veulent une Église qui accepte toutes les hérésies et les transformations de ce temps. Ils deviennent ainsi les enfants d'un esprit satanique et les serviteurs de Satan, qui cherche à affaiblir l'Église du Christ pour imposer son règne et sa loi dans ce monde.

 

L'Église est fortifiée par sa foi et par la préservation de la Sainte Tradition. C'est ainsi qu'elle reste fidèle au Christ et qu'elle affronte les dominateurs de ce temps. Mais si elle laisse les hérésies entrer et détruire la foi, les portes de l'enfer auront raison d'elle. C'est ce que désirent Satan et ses agents, de la part des évêques, des prêtres et des laïcs qui ont succombé à l'esprit du siècle.

 

Ne vous laissez pas influencer par toutes ces choses issues de la logique humaine, qui n'appelle qu'un faux amour. Le véritable amour est dans le Christ et il est le fruit de la vraie foi en Lui. Celui qui ne croit pas en Jésus-Christ ne peut que s'aimer lui-même. Celui qui aime le Christ lui sera fidèle, ainsi qu'à ses commandements et à la tradition de l'Église. C'est ainsi que nous aimons le Christ et que nous nous aimons les uns les autres, en soumettant notre volonté à celle du Christ et en devenant de fidèles serviteurs.


Version française Claude Lopez-Giniosty

d'après

ORTHOCHRISTIAN