jeudi 7 novembre 2024

UN PRÊTRE UKRAINIEN BATTU ET BLESSÉ AU CENTRE DE RECRUTEMENT MILITAIRE APRÈS AVOIR REFUSÉ DE REJOINDRE LES SCHISMATIQUES

 

Photo : spzh.live

Chortkiv, province de Ternopil, Ukraine, 6 novembre 2024     

Un prêtre de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique a eu une côte cassée lors de sa détention dans un centre de recrutement militaire de la province de Ternopil, dans l'ouest de l'Ukraine, dans un schéma de pression sur le clergé de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] dans la région.

L'archiprêtre Oleg Melnik, 55 ans, a été arrêté et emmené au Centre de recrutement territorial le samedi 2 novembre, apparemment pour clarifier s'il avait subi une commission médicale militaire. Bien qu'ayant une documentation valide de son statut, le Père Oleg a été détenu à son arrivée, a-t-il déclaré à l'Union des journalistes orthodoxes.

Pendant sa détention, les responsables l'ont poussé à être transféré à "l'église orthodoxe d'Ukraine" schismatique, ce qui suggère qu'il pourrait servir comme aumônier militaire s'il changeait de juridiction. « Je ne transférerai pas à "l'église orthodoxe d'Ukraine" [schismatique] même sous la menace d'exécution »,  a répondu Père Oleg, défendant sa foi orthodoxe.

Le prêtre a déclaré qu'on lui avait refusé de la nourriture pendant environ 24 heures, que son téléphone et sa carte d'identité avaient été confisqués et qu'il avait finalement été agressé physiquement. Bien que brièvement emmené à l'hôpital lorsque sa tension artérielle a grimpé, il a été renvoyé au centre de recrutement où les abus se sont poursuivis. Il est maintenant à la maison en train de se remettre d'une côte cassée pendant l'incident.

Père Oleg n'a pas pu servir la liturgie du dimanche en raison de ses blessures.

Cette affaire s'ajoute à un nombre croissant de rapports de l'ouest de l'Ukraine où les prêtres de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique ont été spécifiquement ciblés pour la mobilisation militaire, ce qui soulève des inquiétudes quant à la discrimination religieuse. Les observateurs locaux suggèrent que ces incidents pourraient faire partie d'un modèle plus large de pression sur le clergé qui reste fidèle à l'Église orthodoxe ukrainienne canonique plutôt que de rejoindre l'OCU [secte créée par Constantinople et Poroshenko NdT] soutenue par l'État.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

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