dimanche 10 novembre 2024

20ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE

Laure de Potchaïev

Il a été répété à maintes reprises dans ces notes hebdomadaires, et en de nombreux autres endroits, que le but du Malin est de détourner les gens de Dieu. Satan connaît la vérité, mais il est le père du mensonge. Son modus operandi consiste à implanter toutes sortes d'idées déviantes dans la conscience des âmes imprudentes. 

À l'heure actuelle, nous sommes constamment assaillis par des mensonges insidieux qui se font passer pour la vérité et la vertu. La défense contre cela est notre connaissance de la vraie foi. Si nous avons une foi vivante, quelle que soit la durée de notre vie, nous ne cesserons jamais d'apprendre. Il fut un temps, dans ce pays, où les livres orthodoxes n'étaient pas si faciles à trouver, mais au cours des cinquante dernières années, de plus en plus de livres ont été publiés en anglais et les sources sont plus faciles à localiser. L'internet nous aide dans cette quête, mais l'invention de l'imprimerie, qui a permis pour la première fois de mettre à disposition de multiples exemplaires de livres, y a aussi contribué. Cela nous amène à l'un des saints commémorés aujourd'hui, saint Job de Potchaïev, qui est une source d'inspiration pour tous ceux qui sont engagés dans l'impression et la publication de matériel pédagogique orthodoxe.

Saint Job de Potchaïev


Saint Job est né à Kolomyia vers 1551. À l'époque, cette ville était sous domination polonaise. Son nom de baptême était Ivan (Jean), en l'honneur du Précurseur du Seigneur. Enfant, il étudia la vie de saint Jean Damascène, de saint Jean Climaque et d'autres modèles de piété. À l'âge de 10 ans, il quitta son foyer et se rendit au monastère de la Transfiguration d'Ugorniki, où il demanda à l'higoumène de l'accepter comme serviteur. Sa vertu et sa maturité étaient telles qu'il fut tonsuré à l'âge de 12 ans et reçut le nom monastique de Job. Avec patience, il  donna l'exemple de toutes les vertus et fut ordonné prêtre à l'âge de 31 ans. La toile de fond de sa vie est l'après-Concile de Brest, lorsque les autorités civiles mirent tout en œuvre pour inciter les chrétiens orthodoxes à reconnaître la papauté et à accepter le statut d'uniate. Cette menace s'aggrava par les activités des protestants, qui nient de nombreuses doctrines de la vraie foi et cherchent à éloigner les croyants de la vérité. 

Encouragé par un aristocrate, défenseur de l'orthodoxie, nommé Konstantin Ostrzhsky, Job se rendit au monastère de l'Exaltation de la Croix, près de Dubno, où il fut ensuite élu higoumène. Il occupa cette fonction pendant deux décennies, au cours desquelles il écrivit des ouvrages théologiques afin de promouvoir une plus grande connaissance de la foi. Plus tard, il se retira à Pochaïev à la recherche d'une plus grande solitude, où il passa du temps dans une minuscule grotte exiguë qui ne lui apportait aucun confort. 

On rapporte que son disciple Dosyfey (Dosithée) fut témoin d'une lumière surnaturelle qui brillait au fond de la grotte de Job. En 1623, Job participa au synode de Kiev, qui fut convoqué pour défendre l'Église orthodoxe contre l'uniatisme. 

Reliquaire et reliques incorrompues
de saint Job


Le saint homme reposa en ce jour en 1651. Plus tard, il apparut deux fois au métropolite Dionysius de Kiev pour demander que sa dépouille mortelle soit levée, mais le hiérarque ignora sa demande. En 1659, après la troisième apparition du saint, le métropolite ordonna l'ouverture de la tombe, où l'on découvrit que le corps de saint Job était incorrompu et dégageait un parfum merveilleux et céleste. Les précieuses reliques furent transportées à la cathédrale de la Trinité de Pochaïev pour être vénérées par les fidèles. De nombreux miracles furent enregistrés au fil des ans, attestant de la sainteté de ce grand défenseur de la foi. Pour ses écrits et ses publications en faveur de l'orthodoxie, il est vénéré à juste titre et sert de modèle à tous ceux qui cherchent à diffuser la connaissance de la vraie foi.

SAINT JOB DE POTCHAÏEV - PRIE DIEU POUR NOUS ! 

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Aujourd'hui, la lecture de l'Évangile du dimanche est Luc 8 : 26 - 39

Le Christ se trouvait près de la ville de Gadara, d'où l'appellation de « pays des Gadaréniens ». Les païens constituaient la majorité de la population de la région. Il y avait là un homme possédé par des démons qui était si sauvage qu'il vivait parmi les tombes. Ce symbolisme était utilisé par le Malin pour créer la fausse croyance que les âmes des morts deviennent des démons. Parlant par la voix de l'homme, les démons défient le Christ, mais ils ont peur. Ils auraient pu être renvoyés directement dans l'abîme, mais ils demandèrent plus de temps pour rester sur terre dans le troupeau de porcs voisin. L'ancienne condition de l'homme guéri est également symbolique. Porter des vêtements et vivre dans une maison, c'est bien, mais il ne porte pas de vêtements et habite dehors, parmi les tombes des morts. Tel est l'état spirituel de ceux qui se livrent à de mauvaises actions : ils se dépouillent de leur robe de baptême et vivent en dehors de l'Église. Ils vivent parmi des tombes symboliques, des maisons closes et des lieux de mauvaise réputation qui sont en fait des tombes d'iniquité.


La perte des porcs inquiéta évidemment les bergers. Ils rapportèrent l'incident à leurs employeurs et la nouvelle se répandit rapidement dans la population locale, qui sortit pour confronter le Christ. Ils eurent l'occasion d'apprendre la vérité grâce au miracle de la guérison de l'homme possédé, mais ils ne comprirent pas. Tout ce qu'ils virent, c'est la perte de leur profit à cause de la noyade des porcs. Même le fait de voir l'homme guéri ne les impressionna pas. L'homme, nous dit-on, était vêtu et sain d'esprit. Il reconnut pleinement le Christ et demanda à rester avec Lui, mais le Seigneur l'utilisa comme missionnaire pour répandre la Parole. Le bienheureux Théophylacte conclut son commentaire par l'observation suivante.. :


C'est pourquoi, lorsque vous faites quelque chose de bien pour quelqu'un, ne désirez pas que cela devienne public ; mais celui qui est le bénéficiaire de cette bonne action doit être poussé par la gratitude à le dire aux autres, même si vous ne voulez pas qu'il le fasse.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND


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