samedi 26 octobre 2024

Saint Basile le Grand: Discours sur l'avarice

Святитель Василий Великий 

Saint Basile





Ils disent: "A qui fais-je du tort en gardant ma propriété?"


Dis-moi, qu'est-ce qui est ta propriété? Où l'as-tu trouvée pour la porter dans ta vie? Juste comme quelqu'un au théâtre, qui avait un siège et qui ensuite arrêtait ceux qui entraient, jugeant que ce qui se trouve commun pour que chacun l'utilise, était sien: les hommes riches sont de même nature. Ils ont d'abord pris possession de la propriété commune, et puis ils l'ont gardée aussi comme la leur propre parce qu'ils ont été les premiers à la prendre. Si on avait pris ce qui est nécessaire pour couvrir ses besoins... et que l'on avait laissé le reste à ceux qui sont dans le besoin, personne ne serait riche, personne ne serait pauvre, personne ne serait dans le besoin.


N'est-il pas vrai que tu es sorti nu, du sein? N'est-il pas vrai, que nu tu retourneras à la terre? D'où vient ta propriété actuelle? Si tu penses qu'elle est venu à toi d'elle-même, tu ne crois pas en Dieu, tu ne reconnais pas le Créateur et tu n'es pas reconnaissant envers Celui Qui te l'a donnée. Mais si tu es d'accord et que tu confesses que vous l'as de Dieu, dis-nous pourquoi Il Te l'a donnée.


Dieu est-il injuste, divisant inégalement les biens de notre vie? Pourquoi es-tu riche, tandis que l'autre est pauvre? N'est-ce pas, sinon pour toute autre raison, pour te faire gagner une récompense pour ta gentillesse et la fidèle providence, et pour qu'Il soit honoré avec la grande récompense de la patience? Mais toi, après avoir tout rassemblé à l'intérieur du giron de l'avarice, qui est toujours vide, penses-tu que tu ne fais de tort à personne, tandis que tu dépouilles tant de gens?


Qui est la personne cupide? C'est celui, qui ne s'est pas contenté de ce qu'il a. Et qui dépouilles? Celui qui vole ce qui appartient aux autres. Et tu penses que tu n'es pas gourmand, et que tu n'as pas dépouillé les autres. Ce qui t'a été accordé , afin que tu prennes soin des autres, tu l'as pris et tu l'as fait tien. Qu'en penses-tu?


Celui qui dépouille ceux qui sont vêtus, doit être appelé voleur. Comment devrions-nous le nommer, celui qui est capable d'habiller ceux qui sont nus et ne le fait pas, a-t-il mériter un autre nom? Le pain que tu possèdes appartient à ceux qui ont faim. Les vêtements que vous thésaurises dans des boîtes, appartiennent à ceux qui sont nus. Les chaussures qui pourrissent chez toi, appartiennent à ceux qui sont nu-pieds. L'argent que tu caches appartient à quiconque dans le besoin. Tu fais du tort à beaucoup de gens que tu pourrais aider.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


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