dimanche 29 septembre 2024

Père Andrey Lemeshonok: Faites appel Dieu quoi qu'il arrive


Vous souvez-vousde ce que le Christ a dit quand il venait de commencer son ministère ? Repentez-vous, alors que le Royaume de Dieu est proche (Matthieu 4:17). Mais qu'entendons-nous par repentance ?

Voici un autre fragment de l'Évangile qui nous en donne une idée. Un aveugle assis au bord de la route crie : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (Marc 10:47).

La route est notre vie, et nous sommes comme cet aveugle. Comment allons-nous rencontrer le Christ ? Nous ne pouvons pas voir ou entendre ; nous n'avons pas la moindre idée de la façon dont cela peut se produire. L'aveugle crie, et d'autres lui disent : « Vers qui crie-t-il ? Tes cris font mal au cœur. À qui demandes-tu pitié ? Qui se soucie de savoir si tu l'obtiendras ? » Pourtant, il crie d'autant plus : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus l'entend, Il vient à lui et ouvre les yeux. L'aveugle voit Dieu et Le glorifie.

C'est une histoire à laquelle nous pourrions tous nous identifier. n'en sommes-nous pas tous à crier vers Dieu ? Nous devons continuer à l'appeler, même lorsqu'il semble qu'Il n'entende pas. Nous avons pitié de nous-mêmes ; nous souhaitons nous allonger sur notre lit et ne jamais nous relever, mais nous devons tenir jusqu'à la fin. Nous sommes tentés de faire beaucoup de choses, et d'imaginer beaucoup plus, mais nous ne devons pas nous laisser séduire. Celui qui endure jusqu'à la fin sera sauvé (Matthieu 24:13).

Pour nous, chaque liturgie vient au prix de la mort. Il est assez difficile de nous démêler de nos tâches quotidiennes et de nos préoccupations mondaines qui sont sûres de nous éloigner de Dieu. Pourtant, nous arrivons à la Liturgie contre toute attente, comme les apôtres de la Cène, pour L'accepter en nous-mêmes. Sa miséricorde est notre seul espoir. Nous devons donc continuer à Lui crier : « Seigneur, aie pitié de moi ! » Les autres nous réprimanderont et nous feront taire, mais nous devons persévérer. Celui qui persévère, sera sauvé.

J'espère que nous ne nous arrêterons pas dans notre progression vers le salut. Pourtant, je ne peux pas vous promettre que cela deviendra plus facile au fur et à mesure. Au contraire, cela va presque certainement devenir plus difficile. Enfin, lorsque nous arriverons à notre Mont Golgotha, dans notre chair et notre sang, nous dirons : « Je ne peux pas aller plus loin. »

Mais alors le Seigneur viendra nous dire : « Ouvrez les yeux et suivez-moi ». Nous vacillons et nous tombons, nous nous promenons et errons, nous nous égarons et nous prenons de mauvais virages. Mais Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et à jamais. (Hébreux 13:8). Il nous dit : « C'est mon sang et c'est mon corps. Vivez dans la paix et la liberté ; réjouissez-vous, car je suis avec vous, et j'ai surmonté ce monde qui est limité. »

Malgré toute notre stupidité, notre cécité et notre surdité, nous savons toujours qui nous suivons et à qui nous faisons appel au cours de nos vies. Nous savons aussi à quoi nous attendre à la fin, et ce n'est pas une tombe et un néant, mais une nouvelle vie dans l'éternité. C'est une récompense qui vaut bien notre vie et notre travail acharné. Nous ne devrions pas épargner notre chair et notre sang pour cela - ils n'hériteront en aucun cas du Royaume des Cieux.

Alors préparons-nous pour la Pâque. Ayons la foi et l'espoir dans la résurrection du corps et de la vie éternelle, dont nous avons un avant-goût dans ce monde fini. Rien ne peut être plus important que ceux-ci. Alors ne nous inquiétons pas ou ne perdons pas notre sommeil en nous demandant : « Et ensuite ? Pourquoi ? Est-ce qu'Il m'aime ou pas ? Est-ce qu'Il me croit ? Est-ce que je vais obtenir une prolongation de mon contrat ? Est-ce qu'ils vont me licencier ou me donner une promotion ? »

Que la volonté de Dieu soit faite. Toutes choses sont entre ses mains, y compris nos vies. Nous ne savons pas si nous serons encore en vie demain ou non. Mais cela ne signifie pas que nous devrions abandonner nos vies aujourd'hui. Nous devons vivre d'une manière qui garde en vie en nous notre espoir et notre foi en Son amour, notre paix intérieure et notre loyauté envers Dieu, et aucune de ces choses ne nous quittera quand Il nous appellera.

Notre nature pécheresse habite toujours en nous et continue de semer la confusion, de nous égarer et de semer la colère, l'incompréhension et la discorde parmi nous. Alors veillons à ne pas céder pas à ses tentations. Le Christ est parmi nous, nous nous tenons ensemble, et Son amour est vivant en nous. Avec Son amour, nous surmonterons notre nature pécheresse.

Que Dieu nous sauve et nous protège!


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHODOX WORKBLOG

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