lundi 8 juillet 2024

L'ASSEMBLÉE DES SAINTS DE DIVEYEVO [8/14]


La vie du Hieromartyr Jacob Gusev (1887-1937), commémoration le 13/26 décembre

Le 19 octobre 1887, dans le village de Diveyevo, un fils est né du prêtre Ioann Feofanovich Gusev. L'enfant fut baptisé Jacob. Plus tard, un autre fils rejoindra la famille - le futur Hieromartyr Mikhail Gusev. La vie de la famille Gusev fut profondément entrelacée avec le monastère de Seraphim-Diveyevo.

Le proto-prêtre du monastère, Vasily Sadovsky, qui avait reçu une bénédiction de saint Séraphim pour prendre soin des « orphelines de Diveyevo », était apparenté aux Gusev. Après avoir terminé ses études au séminaire de Nijni Novgorod en 1910, Jacob épousa Elena Nikolaevna Vinogradova. Le couple eut la chance d'avoir trois enfants.

Le 30 janvier 1911, Jacob Ivanovich fut ordonné prêtre. Sa première paroisse fut l'église du village de Khudoshino dans le comté d'Ardatov. En plus de ses fonctions ecclésiales, il enseigna la loi divine [catéchisme]dans les écoles de Khudoshino et Kadyshevo zemstvo. Sa mission suivante l'amena à l'église Saint-Nicolas dans le village d'Elizarevo dans le comté d'Ardatov.

Les paroissiens tenaient leur jeune prêtre en haute estime pour son service pieux et appréciaient sa gentillesse et son approche. Ses sermons étaient prononcés d'une voix douce et de mots simples qui laissaient les fidèles se sentir renouvelés, non abandonnés et reconnaissants envers Dieu.

En février 1918, le pouvoir soviétique fut établi à Elizarevo. Comme tous les serviteurs religieux, le père Jacob fut dépouillé de son droit de vote.

En 1927, alors que le monastère de Seraphim-Diveyevo faisait face à sa sombre dissolution, le frère du père Jacob, le père Michael, fut placé en détention. Le père Jacob lui-même fut harcelé sans relâche, accusé d'incitation à l'agitation contre les Soviétiques, d'orchestrer le sabotage d'une ferme collective et d'entraver l'installation d'équipement radio.

En 1930, le nœud coulant se resserra encore plus - le père Jacob fut arrêté et emprisonné à Gorky, et sa maison saisie par l'État.

L'année suivante, il fut une fois de plus pris au piège par les autorités, stigmatisé comme « koulak » et dépouillé de ses biens.

En 1935, le gouvernement chercha à fermer l'église, mais les villageois résidents d'Elizarevo se rassemblèrent, et recueillirent des signatures en signe de défi. Cet acte de défi conduisit à l'arrestation du père Jacob une fois de plus, cette fois sur des accusations d'incitation des agriculteurs collectifs à porter plainte contre la réaffectation de l'église en tant qu'installation de stockage de céréales. Miraculeusement, il fut libéré, mais le sursis fut de courte durée. Deux ans plus tard, des témoignages et des protocoles d'interrogatoire furent annexés à son affaire pénale.

Le 20 novembre 1937, le père Jacob fut appréhendé directement dans l'église et accusé d'activités anti-soviétiques. Malgré les interrogatoires brutaux et humiliants qui suivirent dans la prison d'Arzamas, il refusa fermement d'avouer tout acte répréhensible. Le 26 décembre 1937, ce serviteur dévoué de Dieu et de Son Église rencontra son martyre devant un peloton d'exécution à Gorky. Son dernier lieu de repos reste une tombe non marquée.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

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