samedi 8 avril 2023

Parole du staretz Thaddée

 


"Nous devons toujours essayer 
d'être de bonne humeur 
et joyeux, 
car les démons veulent 
que nous soyons
tristes tout le temps".

(Staretz Thaddée + 2003)


vendredi 7 avril 2023

Higoumène Nikon (Lazaru): COMMENT RENDRE VOTRE PRIÈRE FRUCTUEUSE

L'higoumène Nikon est le supérieur de la kellia athonite Kellia de St. Spyridon, qui appartient à New Skiti, et un disciple du staretz  Ephraim de Philothéou et d'Arizona.


     Toutes les vertus nous préparent à l'union avec Dieu. C'est le but de nos vies - l'union avec Dieu, ou la théosis comme l'expriment les théologiens. Toutes les vertus... Cependant, quelque chose de miraculeux se produit avec la prière ! La prière nous unit à Dieu, et ne nous prépare pas simplement à l'union avec Lui. Par conséquent, nous devons nous préparer à rencontrer Dieu, en faisant attention à la façon dont nous apparaîtrons devant Dieu. C'est important. Ce n'est pas rien.

Nous ne disons pas que la prière est une activité purement spirituelle, se rapportant uniquement à l'âme. Non ! Un homme instruit m'a dit un jour :

« Quelle différence cela fait-il dans la façon dont je me tiens à la prière ? Ce qui compte, c'est la façon dont mon âme apparaît. »

Oui, mais il y a quelque chose que ni lui ni moi ne savions, et c'est une vérité très importante qu'un saint de l'Église a découverte : l'âme simule le corps. L'âme prend la pose du corps. Nous ne pouvons pas nous asseoir dans la position du lotus comme le font les hindous et dire : « Seigneur, Jésus-Christ, aie pitié de moi. » Non. Restons debout,  les bras croisés, et signons-nous du signe de la Sainte Croix et prions.

Abbé Nikon (Lazaru)     

Le corps doit aussi apprendre à prier, pas seulement l'âme. Gardons cela à l'esprit, pour le mettre en pratique. Par exemple, nous ne nous sentons pas toujours bien, nous ne voulons pas toujours prier : peut-être sommes-nous fatigués, ou l'indifférence à la prière nous a submergés, ou peut-être est-ce une tentation du Diable, qui nous amène à un état de misère, de tristesse et de sécheresse spirituelle. Que devrions-nous faire alors si nous ne voulons pas prier ?

Ensuite, nous nous signons et disons : « Seigneur, Jésus-Christ, aie pitié de moi. » Nous nous prosternons au sol et nous nous levons à nouveau : « Seigneur, Jésus-Christ, aie pitié de moi ! » - une prosternation, et à nouveau nous nous levons. « Seigneur, Jésus-Christ, aie pitié de moi ! » - et encore une fois, nous nous prosternons et nous nous levons. Et le corps tire l'âme avec lui. L'âme commencera également à faire des prostrations. L'âme commencera également à faire des prosternations et à se relever avec le corps. Nous nous préparons ainsi à nous tenir correctement dans la prière. C'est la première chose Passons maintenant à la seconde.

Avant de commencer à prier, oublions tout le mal que nous avons enduré des autres. Si nous nous souvenons de quelqu'un qui nous a offensé pendant la prière, notre prière sera vaine. Ne nous souvenons pas du mal ! Luttons pour cela tous les jours, toute notre vie, et surtout pendant la prière. Savez-vous ce que disent les Pères ? Celui qui se souvient du mal se suicide - il se tue. Par conséquent, oublions tout mal qui nous a été fait.

Un Père de l'Église dit que celui qui prie et se souvient du mal est comme l'homme qui sème sur un endroit rocheux. Il y aura autant de racines qui pousseront à partir d'une graine semée parmi les rochers, que de fruits qu'apportera la prière d'un homme qui se souvient du mal.

Que disons-nous dans la prière du Seigneur ? « Et pardonnez-nous nos dettes, comme nous pardonnons à nos débiteurs. » Comprenons-nous ce que nous disons ? Nous prions Dieu de nous pardonner dans la mesure où nous pardonnons nous-mêmes, qu'il nous pardonnerait comme nous pardonnons. Réfléchissez à ce que nous disons ! Nous Le prions  de nous pardonner et de le faire dans la mesure où nous pardonnons nous-mêmes. Malheur à nous !

C'est pourquoi ce que je vous ai dit est si important :  nous devons nous relèver correctement (la première étape de la préparation) et que nous oubliions tout mal que les autres nous ont fait (la deuxième étape). Ensuite, nous commencerons à prier. Soyons toujours attentifs à ces points.

Et par quoi commençons-nous notre prière ? Commençons toujours par l'action de grâce. Par-dessus tout, remercions Dieu ! Avant de faire ou de dire quoi que ce soit, rendons  tout d'abord grâce à Dieu.

Pourquoi devrions-nous Le remercier ? Avec tout ce qui se passe autour de nous, avec tout ce que nous endurons, avec toutes les maladies que nous avons ? Pourquoi ? Pensez-y ! Avons-nous des raisons de Lui être reconnaissants ? Nous regardons généralement ce qui nous manque. Et nous faisons bien de nous battre pour cela, pour y parvenir. Mais avons-nous déjà pensé à ce que nous avons déjà ? Par exemple, pourquoi Dieu nous a-t-il donné ces yeux ? Quoi, nous doit-Il quelque chose ? Avons-nous déjà remercié Dieu du fait que nous pouvons voir ? Et pourquoi avons-nous besoin de voir ? N'aurions-nous pas pu être nés aveugles ? Qu'avons-nous fait pour recevoir ce cadeau ? Absolument rien ! Nous sommes nés avec la vue. Nous n'avons même pas commencé à faire quoi que ce soit pour mériter ce cadeau de la vue. Avons-nous déjà remercié Dieu du fait que nous pouvons voir ?

Le saint apôtre Paul dit que nous devrions remercier Dieu pour tout (cf. 1 Thes.. 5:18). Il se réfère ici aussi aux choses désagréables qui nous arrivent. Merci à Dieu  pour tout ! Nous avons atteint une telle impiété que nous ne remercions même pas Dieu pour Ses dons. Et nous pensons toujours que nous sommes de bons chrétiens ! Voyons donc ce qui nous manque ; prions Dieu pour qu'Il réalise nos désirs. Mais remercions-Le pour ce que nous avons déjà reçu.

Dieu attire les êtres reconnaissants à Lui-même avec amour - ceux qui ont appris à dire : « Gloire à toi Seigneur-Dieu! » - et répond immédiatement à leurs demandes. Dieu accorde rapidement les demandes des êtres reconnaissants, parce qu'Il sait qu'ils ne se sépareront pas de Lui. Mais Dieu est lent à satisfaire les désirs des ingrats qui n'ont pas appris à dire : « Gloire à Toi, ô Seigneur ! », qui ne remercient pas Dieu pour Ses dons. Les ingrats, qui n'ont pas appris à dire : « Gloire à Toi, ô Seigneur ! », prient et prient, mais Dieu est lent à répondre à leurs prières. Et Il le fait intentionnellement, pour les garder en prière le plus longtemps possible, pour les garder près de Lui aussi longtemps que possible.

Alors, voulons-nous que Dieu nous entende ? Alors commençons par : « Gloire à toi, Seigneur ! Je te remercie, Seigneur, de pouvoir voir et d'entendre, d'avoir une maison, d'avoir des vêtements à porter, d'avoir un lit sur lequel dormir, d'avoir des amis, de parler et d'entendre ! » Ensuite, nous passerons à la deuxième étape de la prière - la confession. Nous confessons nos péchés devant Dieu - Dieu les connaît, mais pour que nous puissions les réaliser nous-mêmes, parce que nous aimons oublier ce que nous avons fait. Et nous nous considérons toujours comme meilleurs que nous ne le sommes. C'est pourquoi nous n'acceptons pas les critiques des autres.

L'action de grâce est suivi d'une confession, puis d'une prière : "Seigneur, je veux ceci, je veux cela. Aide-moi à réussir ici. Aide-moi à y parvenir. » Et n'oublions pas que le Christ Lui-même nous exhorte : Demandez, et il vous sera donné (Mt. 7:7).

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


« NE QUITTEZ PAS LA LAURE, NE DEVENEZ PAS DES TRAÎTRES » - LE MESSAGE D E L'HIGOUMENE DEPUIS SON ASSIGNATION À RÉSIDENCE

Photo : pravlife.org

Photo : pravlife.org

Kiev, le 6 avril 2023     

Restez avec l'Église canonique et restez avec la Laure des Cavernes de Kiev, a recommandé l'higoumène du monastère dans une déclaration vidéo publiée lors de l'assignation à résidence plus tôt cette semaine.

Son Eminence le Métropolite Pavel de Vyshgorod, qui est higoumène de la Laure depuis 30 ans, a été officiellement informé samedi matin qu'il faisait l'objet d'une enquête pour avoir incité à l'inimitié religieuse avec ses critiques du Patriarcat de Constantinople et de "l'église" d'Ukraine schismatique, et pour avoir prétendument justifié l'agression armée de la Russie.La procédure s'est développée inhabituellement rapidement, et déjà ce soir-là, il a été condamné à deux mois d'assignation à résidence dans un village à l'extérieur de Kiev, sans possibilité d'assister aux services divins, tandis que l'enquête préliminaire se poursuit contre lui.

Dans sa vidéo publiée mardi, Vladyka Pavel a remercié tout le monde pour leurs prières, soulignant  "cela me réconforte beaucoup, me donne de la force, de l'esprit, de la vigueur et de la fermeté dans la foi".

Son Éminence a également rappelé que le Seigneur Jésus-Christ a prédit de telles souffrances pour les croyants, pour lesquelles nous recevrons des récompenses au Ciel.

S'adressant aux laïés qui défendent courageusement la Laure tous les jours depuis une semaine maintenant, le Métropolite Pavel lancé un appel : «Chers frères et sœurs, tenez-vous-en à la sainte Église canonique, à son primat, à sa béatitude le Métropolite Onuphre, et aux fidèles évêques et à la prêtrise de notre sainte Église. »

Et se tournant vers les moines de la Laure, il les a exhorté également à continuer à rester forts : « Mes chers frères, mes bien-aimés, le conseil spirituel, les prêtres, tous les monastiques, les novices... Je suis avec vous. Une chose que je vous demande : ne quittez pas la Laure, ne devenez pas des traîtres. Quand le Christ était sur la Croix, tout le monde s'est enfui, le laissant seul. Ne le quittez pas aujourd'hui. »

Malheureusement, un moine, l'archimandrite Avraamy, a décidé de quitter l'Église et de rejoindre les schismatiques, étant nommé abbé de leur propre organisation surnommée la « Lauredes cavernes de Kiev ».

Vladyka Pavel a également eu un message pour les opposants à l'Église, leur disant qu'un jour ils auront honte de leurs actions. « Si vous n'êtes pas allsé à l'église pour prier, n'y allez pas pour votre propre condamnation. »

Et parlant pour lui-même, le Métropolite Pavel a dit : « Je ne suis pas découragé. Je n'ai rien à craindre... Je ressens une vague de force spirituelle. Ce qui se passe est un don de Dieu pour renforcer ma foi et, peut-être, pour édifier autrui pour être plus fort dans la foi. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

jeudi 6 avril 2023

ATHOS : UN STARETZ ROUMAIN VÉNÉRÉ REPOSE AUPRES DU SEIGNEUR


Photo : prodromu-athos.roPhoto : prodromu-athos.ro     

Le hiéromoine Iulian (Lazăr), l'un des pères les plus aimés de la skite roumaine de Prodromou sur le mont Athos, au reposé auprès du Seigneur, le 10 mars, rapporte la skete.

Père Iulian, originaire de Botoșani, dans le nord-est de la Roumanie, et a passé 46 ans sur la Sainte Montagne, il avait 97 ans.

« De nombreux moines roumains et d'autres, ainsi que des laïcs qui sont venus au Mont Athos, ont trouvé en Père Iulian de Prodromou un père spirituel plein d'amour, dont chaque âme a besoin sur le chemin du Royaume", écrit l'agence de presse du Patriarcat roumain.

Les funérailles de Père. Iulian [eurent lieu le lendemain]. Que sa mémoire soit éternelle !

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Photo : prodromu-athos.ro
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Le hiéromoine Iulian naquit le 8 janvier 1926 dans la ville de Vorona, dans le comté de Botoşani. En 1946, à l'âge de 20 ans, il a déménagé dans le célèbre monastère de Sihăstria à Neamț.

En 1950, il a terminé son service militaire obligatoire. Après 10 ans de prière et d'obéissance, il a été ordonné au diaconat et à la prêtrise en 1956.

En 1977, à l'âge de 50 ans, Père Iulian a déménagé au Mont Athos, où il est resté le reste de sa vie. Il a d'abord passé 4 ans à l'Ermitage de Lacu, puis a déménagé en 1981  à Prodromou, où il est devenu père confesseur.


Version française Claude Lopez

f'après

ORTHOCHRISTIAN

mercredi 5 avril 2023

Saint Côme d'Etolie: La garde des vertus



Ceux qui ont la maîtrise de soi, se gardent de la gourmandise; ceux qui ont renoncé aux biens, à l'avidité; ceux qui sont calmes ont renoncé à la loquacité; les purs à l'auto-complaisance; les modestes à l'impudicité; les auto-dépendants, à l'avarice; les doux à l'agitation: les humbles,à l'estime de soi; les obéissants, à se quereller: ceux qui pratiquent l'auto-critique, à l'hypocrisie. 

De même, ceux qui prient sont protégés contre le désespoir; les pauvres, d'avoir beaucoup de biens; les confesseurs de la foi, de son reniement; les martyrs, de l'idolâtrie. 

Voyez-vous comment toute vertu qui est gardée jusques au point même de la mort n'est rien d'autre que de s'abstenir du péché? 

Maintenant, s'abstenir du péché est un travail pour nos propres forces naturelles, mais pas quelque chose qui nous achète le Royaume.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 4 avril 2023

Néophyte métropolite de Morphou: UN MOINE M'A EXPLIQUÉ LA LUMIÈRE INCRÉÉE

     

Même aujourd'hui, il y a le peuple de Dieu, le peuple saint. Il ressent et voit Dieu, et entend la voix du Christ dans son cœur. Bien sûr, ce n'est que lorsque le cœur est purifié par le Saint-Esprit.

Par la grâce de Dieu, il m'a été accordé de rencontrer certains de ces saints, à Chypre et en d'autres endroits. Je vais vous parler de l'un d'eux.

C'est un moine. Un humble moine. Un moine crucifié. Je le connaissais avant de devenir moi-même moine. Nous avons le même âge, mais il a fait preuve de diligence et s'est épanoui spirituellement. Je suis monté sur le trône épiscopal, mais il est descendu à l'humilité du Christ, à l'extrême humilité. Ce n'est que là que le Seigneur se révèle. Et il m'a décrit comment il vit la Lumière incréée de la Sainte Trinité. Mais j'étais ignorant à l'époque et je ne pouvais pas le comprendre, alors il m'a dit :

Despota*, pour comprendre à quoi ressemble la Lumière du Christ, imagine des gens plongeant dans l'eau, ou plutôt, nageant et plongeant là, dans les profondeurs de la mer. Ils sentent les eaux des profondeurs les embrasser, les engloutir et les envelopper. Ils ont l'impression de nager dans les eaux sans limites de la mer. C'est similaire à la Lumière Divine, lorsqu'un homme est jugé digne d'y entrer. C'est une lumière infinie et sans fin ni commencemrnt , n'ayant pas de commencement. Comme le Seigneur n'a ni commencement ni fin, ainsi est Sa Lumière. Lorsqu'un homme entre dans cette Lumière, il sent avec tout son corps comment la Lumière l'embrasse et l'enveloppe.

« Mais comment peut-on nager dans cette lumière ?! Comment peut-on y entrer et s'y déplacer ? »

« Cette lumière, a-t-il dit, est remplie d'informations. On peut poser différentes questions à cette lumière et elle y répondra - des questions de nature expérimenale, scientifique, éthique, religieuse, spirituelle. Et on sera rempli de telles réponses que votre esprit ne peut pas comprendre, que votre bouche ne peut pas parler ; votre bouche ne peut pas les dire. Mais petit à petit, elles sont ressenties, comprises et perçues par le cœur. »

J'ai été impressionné par ce qu'il m'a dit.

« La connaissance de Dieu et la contemplation de la Lumière se produisent progressivement. »

De même, il n'y a pas de fin à la croissance spirituelle, ni dans cette vie ni dans la vie après la mort. C'est pourquoi le Credo dit : « Dont le Royaume n'aura pas de fin. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN



NOTE

Despota terme signifiant Maître, utilisé en s'adressant à un évêque.

Les bons ukrainiens à la Laure

Le vendredi 31 mars, un homme s'est présenté avec un sweat à capuche sur lequel on lit: "Avez-vous un moment pour parler de notre Seigneur et Sauveur Satan."

Photo: news.church.uaPhoto: news.church.ua    

« Sur ces photos, vous pouvez clairement voir qui est leur dieu : satan. Symboles sataniques sur les vêtements, signes sataniques. Tout ce que vous devez savoir sur qui est vraiment en guerre avec les chrétiens orthodoxes en Ukraine aujourd'hui », a commenté le Département d'information et d'éducation de l'église orthodoxe ukrainienne canonique .


Source Orthochristian

Ukraine. Sans commentaire!


La vidéo ci-dessus est particulièrement choquante. Elle montre une femme à genoux tenant une croix à la Laure de Kiev, priant pour la fin de la persécution de son église [canonique], tandis que des militants néo-nazis la narguent en dansant et en chantant autour de cette croyante courageuse.

lundi 3 avril 2023

La Contrefaçon de Bartholomée

Το φιλί του Ιούδα 


Bartholomée savait qu'il y avait de l'animosité des nazis autoproclamés en Ukraine contre l'Église orthodoxe légitime, et il a exploité cette animosité. Les moines souffrant de la Laure des Cavernes de Kiev en sont le résultat.

Personne n'est d'accord avec ça. Personne.

Il y a une raison pour laquelle il ne doit y avoir qu'une seule église dans une région donnée. C'est précisément pour éviter ces choses. Mais Bartolomée s'en moque. Il prend ce qu'il veut, se contentant toujours d'une contrefaçon. Jamais il n'obtient de l'authentique, car Dieu ne le lui donnera pas.

Pourquoi cela n'embarrasse-t-il pas les Grecs ? Pourquoi ne font-ils pas quelque chose ? Il y a quelque chose d'indigne à ce qu'Elpidophoros aille se faire voir avec enthousiasme à la Maison Blanche alors que la vie même des moines est en jeu.

Bartolomée a créé une situation où il y a deux métropolites, du même titre, tous deux primats : l'un non ordonné et schismatique ; l'autre, selon tous, est un saint. Un saint qui a présidé le saint synode de l'Église orthodoxe ukrainienne, élu par scrutin secret au siège métropolitain de Kiev, en tant que Métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine, primat de l'Église orthodoxe ukrainienne...

En 2014.

Laissez-vous convaincre : Bartholomée a donné à un schismatique non ordonné le titre qui appartient à juste titre à un primat de vie sainte, existant, canoniquement élu et universellement reconnu.

Pourquoi l'aurait-il fait, si ce n'est pour saper le Métropolite Onuphre et l'Église canonique ? [...]

Et il l'a fait pour affaiblir l'Église orthodoxe russe. Son vitriol contre l'Église russe est définitivement palpable. Ça me fait envie de frémir. Il pense persuader les gens, mais le troupeau reconnaît la voix d'un pasteur, et ce n'est pas celle de quelqu'un qui parle ainsi de l'Église canonique.

Lui aussi est maintenant un schismatique, et à un moment donné, quelqu'un le dira officiellement : Bartholomée a provoqué un grand schisme et s'il fait ce qu'il a déjà annoncé qu'il fera en 2025, il provoquera le PLUS GRAND SCHISME de l'histoire de l'Église.

Au lieu d'unir les deux et de guérir le Grand Schisme de 1054, il jettera lui avec François, et tous ceux qui les suivent, hors de l'Église, et cette porte ne s'ouvrira peut-être plus.Il ne peut pas faire ce qu'elle veut, ou ce qui signifie quelque chose, sans le soutien de ses frères évêques.

Ici, les orthodoxes devront discerner qui dit la vérité et qui ne la dit pas, car sur Google, ils ne trouveront plus rien qui ressemble de loin à la réalité. L'histoire de l'Église orthodoxe russe en Ukraine est désormais presque effacée.

C'est Bartolomée qui a dit à Epiphane que le Métropolite Onuphre était dehors et qu'il était lui Epiphane à l'intérieur [de l'Eglise].

Mais il y a deux problèmes avec cela : (1) l'Église dans le monde ne reconnaît que le métropolite Onuphre, pas Epiphane, et (2) l'"église orthodoxe d'Ukraine [schismatique]" n'a jamais reçu une véritable autocéphalie. L'"église orthodoxe d'Ukraine" ne peut pas faire un pas sans Bartholomée selon son propre tomos. Epiphane n'est à la tête de rien, peu importe à quoi ressemblent les choses, et il se sent sans doute coincé. C'est la fausse église de Bartholomée.

L'incursion de Bartholomée sur le territoire d'un autre évêque a alimenté une situation déjà tendue en opposant une église avec "l'approbation de l'État" à l'Église canonique. C'est pourquoi il est impossible pour l'Église orthodoxe ukrainienne de prendre (assez) ses distances avec les Russes pour plaire à Zelensky, et c'est pourquoi la vie des pauvres moines à la Laure des Cavernes est en danger.

Si Bartholomàe n'était pas intervenu, l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, reconnue de plein droit par toute l'Église, ne serait pas plus en danger que l'Église catholique.

Bartolomée pouvait rappeler les chiens ; dire un seul mot en faveur des moines. Mais il ne bougerait pas le petit doigt pour aider l'Église canonique.

Demandez-vous : quel évêque blesse autant l'Église canonique et ignore ensuite la douleur qu'il a lui-même causée ?

La bonne réponse : un évêque qui sera bientôt déposé.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Quelques pensées sur les faux moines et faux évêques

Remplaçons le terme "moine" par patriarche et pensons à un satrape phanariote actuel... 

Le Christ Extrême Humilité


Qu’est-ce qu’un faux moine ? C’est un chrétien (orthodoxe en l’occurrence puisque c’est ici l’objet de mon blog) qui a poussé l’hypocrisie à son comble. 

Lorsque résonne le « que Ta volonté soit faite », je pense qu’aucun chrétien ne peut se dire sérieusement qu’il a, en toute occasion, oublié sa propre volonté pour suivre celle du Père. 

Nous sommes toujours tiraillés entre notre voix intérieure malade, et la volonté divine, pas toujours simple à percevoir. Ceci scelle notre hypocrisie. 

Si la volonté de Dieu est parfois complexe à saisir, néanmoins, comme lors d’un péché majeur, il n’est nul besoin de recevoir une communication angélique majeure pour savoir que notre volonté diverge de celle de Dieu. 

[...]

Ce sont les moines qui deviennent évêques. Donc, nous nous retrouvons avec des évêques provenant de ce monachisme artificiel et aboutissons à un épiscopat artificiel qui pose le problème de l’obéissance. 

Il me semble compliqué d’obéir à une escroquerie spirituelle. Car le but de l’obéissance au père spirituel, est d’incarner une obéissance au Christ. Mais si les moines n’obéissent pas au Christ dans leur vie, alors leur obéir n’est pas une obéissance au Christ non plus. 

On décèle les conséquences funestes de cet épiscopat relativement au pseudo concile de Crète de 2016, et dans l’affaire ukrainienne. Si nous avions de vrais moines, nous aurions de vrais évêques, et cet hérétique de Bartholomée qui occupe le trône de Constantinople aurait été déposé depuis bien longtemps. Mais non. Nos évêques et patriarches tergiversent. Ils attendent. Ils souhaitent préserver la communion. 

Nos Saints Pères, vrais moines et vrais évêques, la plupart martyrs, ceci explique peut-être cela, ont rompu et anathématisés immédiatement les ariens, les nestoriens, les monophysites, les monothélites, les iconoclastes, etc. Lorsque paraîtra l’Antéchrist, il se peut que ce ne soit pas seulement sa puissance spirituelle diabolique qui agisse sur l’Église, mais bien la lâcheté consubstantielle de nos faux moines et de nos faux évêques, qui permette à celui-ci de réaliser sa funeste mission. 

Un message à ceux qui liront cette page : avant d’admirer un moine et de le ou la prendre comme père spirituel, demandez vous si vous avez en face de vous un vrai moine. Le proverbe « l’habit ne fait pas le moine » n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. A l’époque du monastère Stoudion, ce sont les moines, qui contre le clergé mondain ont sauvé l’Eglise de tous ses travers. 

Aujourd’hui, là où l’évêque restait muet, c’est le professeur de théologie dogmatique de la faculté d’Athènes qui a déclaré que le patriarche Bartholomée était sur des positions non canoniques (un gentil mot pour dire hérétique). A méditer.

Source: Théologie Blog

dimanche 2 avril 2023

CINQUIÈME DIMANCHE DU GRAND CAREME - STE MARIE D'EGYPTE


La vie de sainte Marie d'Égypte, avec des détails graphiques, est rapportée par saint Sophronios, patriarche de Jérusalem au VIIe siècle. 

La première partie du récit nous parle de saint Zossimas, qui était hiérarque en Palestine au Ve siècle. Enfant, il avait été emmené dans un monastère et y avait passé toute sa vie. Comme il menait une vie ascétique très stricte, faite de prières et de jeûnes, les gens venaient lui demander des conseils spirituels. Ayant passé plus de 50 ans au monastère, il pensait avoir appris tout ce qu'il y avait à savoir sur la vie spirituelle. Le pèlerinage de sa vie le conduisit dans un autre monastère, près du Jourdain. La coutume des moines de ce monastère était d'aller passer tout le Grand Carême dans la solitude du désert, pour ne revenir au monastère que le dimanche des Rameaux.

Il se trouve que Zossimas priait seul dans le désert lorsqu'il aperçut une silhouette humaine à quelque distance. Sa solitude étant envahie, il alla voir par qui. La personne s'enfuit et le moine fit de même. L'inconnue finit par révéler qu'elle était une femme et qu'elle était nue. Elle s'adressa au moine par son nom et lui demanda d'emprunter son manteau par souci de pudeur. Le fait qu'elle connaisse son nom choqua Zossimas plus que son sexe et son état, mais il comprit qu'elle avait dû recevoir de Dieu le don de la vue spirituelle. C'est ainsi qu'ils commencèrent à parler. Elle s'appelait Marie et était née en Égypte. À l'âge de 12 ans, elle avait abandonné ses parents et s'était rendue à Alexandrie. Dans cette ville, pendant 17 ans, elle vécut une vie de dépravation totale. 

Un jour, Marie vit des gens se presser au port pour embarquer. En réponse à ses questions, elle découvrit qu'ils se rendaient à Jérusalem pour la Vénération de la Croix et elle décida de les accompagner. À Jérusalem, elle constata qu'une barrière invisible l'empêchait d'entrer dans l'église. Voyant l'icône de la Mère de Dieu à l'entrée de l'église, Marie pria et promit de se repentir de son ancien mode de vie. Ainsi, elle put entrer dans l'église et vénérer la précieuse Croix du Christ. Conformément à son vœu, Marie se rendit dans le désert au-delà du Jourdain et passa les 47 années suivantes, complètement seule, dans la prière et le jeûne, jusqu'à sa rencontre avec saint Zossima. 

L'Église utilise l'histoire de Sainte Marie d'Égypte pour nous enseigner deux leçons. Dans le cas de Marie, à Alexandrie, elle vécut une vie aussi éloignée que possible de la vertu chrétienne, mais elle s'en repentit et revint sur la voie du salut. Nous nous souvenons donc d'elle comme d'une sainte parce qu'elle nous montre que, même si nous nous éloignons de la vie chrétienne, il n'est jamais trop tard pour se repentir. L'exemple de Zossimas est un avertissement pour nous. Il pensait avoir progressé dans la vie spirituelle, mais cela l'avait rendu orgueilleux. C'est alors qu'il rencontra une personne tout à fait improbable, mais qui était bien plus avancée que lui dans la vie ascétique. Cela lui apprit l'humilité. Si vous n'avez pas lu la vie complète de Sainte Marie d'Égypte, nous vous recommandons de le faire.   

Il y a deux passages de l'Évangile aujourd'hui, l'un pour le dimanche, Marc 10, 32-45, et l'autre pour la sainte, Luc 7, 36-50. 

Dans le passage de saint Marc, le Seigneur commence à préparer les disciples à ce qui va advenir. Il le fait pour atténuer leur angoisse. Il a connu à l'avance Sa passion, il est donc clair qu'il pouvait y échapper, mais il montre qu'il accepte volontiers la souffrance et la mort. La consolation qu'il offre est qu'il ressuscitera le troisième jour.

Nous lisons ensuite la question posée par Jacques et Jean. Dans son récit de cet incident, saint Matthieu dit que les disciples ont emmené leur mère avec eux et qu'elle a posé la question au nom de ses fils. L'implication est qu'ils imaginent que le Royaume est terrestre et qu'ils demandent un statut mondain. 

Le Christ ne les appelait pas à l'honneur et à la gloire, mais à tout sacrifier pour lui, et il leur a dit que c'est ce qui se passerait. Nous voyons que même les disciples sont sujets à la faiblesse humaine. Deux d'entre eux cherchaient à obtenir un avantage et dix étaient contrariés parce qu'ils se sentaient exclus. Il nous est facile d'imaginer que les saints étaient tous et toujours parfaits. Nous voyons ici qu'ils sont très humains et qu'ils souffrent des mêmes tentations et difficultés que le reste d'entre nous. La différence est qu'ils finissent par triompher alors que nous continuons souvent à lutter. Comme le dit Théophylacte : Le Christ les guérit, en les calmant d'abord en les appelant à Lui, puis en leur montrant que la recherche des honneurs et le désir de la première place sont le comportement des Centilss. (Par Gentilss, on entend généralement des païens).

Dans l'Évangile de saint Luc, nous rencontrons un pharisien qui, bien qu'il ait invité le Seigneur dans sa maison, n'a pas été franc et honnête dans ses intentions. Il a démontré son manque de foi lorsqu'il a dit de manière désobligeante du Christ : "S'il était un prophète..." Le Seigneur accepte les services de la femme dont l'offrande venait de son cœur. Il confronte ensuite le pharisien à son manque de courtoisie envers un invité et lui montre qu'Il connaît le cœur de la femme, qu'il compare favorablement à celui du pharisien. Le Christ ne dit pas à la femme : "Je te sauverai", mais il lui dit : "Ta foi t'a sauvée ; va en paix".



Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND