dimanche 10 décembre 2023

27e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE


Saint Palladius


Chaque jour, de nombreux saints sont commémorés dans les offices de l'Église. Ils servent d'exemples de vertu, de repentir, de force d'âme et, dans le cas des martyrs, de constance jusqu'à la mort. Il est triste de constater qu'il existe aujourd'hui des personnes qui, tout en se disant chrétiennes, ne connaissent pas la vie des saints. Parmi les saints commémorés aujourd'hui figure saint Palladius, l'auteur de l'Histoire Lausiaque. Il est né en 363 ou 364 et a beaucoup voyagé dans ses premières années, visitant les moines et les moniales qui vivaient dans le désert.

 

Il fut évêque d'Hélénopolis au début du 5e siècle. Son livre relate la vie et la sagesse des ascètes de la Thébaïde (le désert égyptien). On l'appelle l'Histoire lausiaque parce qu'elle a été compilée à la demande de Lausus, chambellan à la cour de l'empereur byzantin Théodose II. Elle fut écrite à l'origine en grec, entre 419 et 420, mais en raison de sa popularité, elle fut rapidement traduite dans de nombreuses langues, dont l'arabe, l'arménien et le latin, entre autres. Notre bibliothèque possède une traduction anglaise, offerte par la Fraternité St Germain d’Alaska (Platina) en 1978. Paladius était un chroniqueur et un disciple de saint Jean Chrysostome, dont il écrivit également la biographie. Les hagiographes ont souvent écrit la vie des saints des années, voire des siècles plus tard. Palladius consigna les détails de son expérience personnelle. Pour utiliser une expression moderne, il fut un précurseur. Aujourd'hui, nous disposons donc d'une abondance de documents sur la vie des saints pour nous inspirer et, comme le dit l'inscription dans notre exemplaire de l'Histoire Lausiaque, "comme une arme pour le combat spirituel".


Saint Jacques le Perse


Nous commémorons également aujourd'hui saint Jacques le Perse, parfois appelé saint Jacques le Tronçonneur. Il naquit vers la fin du IVe siècle, dans une famille chrétienne pieuse. Sa femme était également chrétienne et ils élevèrent leurs enfants dans la piété, leur enseignant l'amour de la prière et le respect des Écritures. Jacques était bien éduqué et donc très respecté. Il occupait donc une position influente à la cour des empereurs perses Izdegerd (399-420) et de son successeur Barakhranes (420-438). Bénéficiant des faveurs de l'empereur, Jacques fut tenté de cacher ses véritables convictions et se joignit à l'empereur pour offrir des sacrifices aux idoles païennes. Sa femme et sa mère le réprimandèrent pour son apostasie et l'exhortèrent à se repentir. Réalisant son péché, Jacques pleura des larmes amères et implora le pardon du Christ. Lorsque l'empereur l'apprit, Jacques fut arrêté et interrogé. Il reconnut courageusement sa foi en Christ. Aucune persuasion ne put le forcer à renoncer au vrai Dieu. L'empereur ordonna qu'il soit exécuté en le découpant en morceaux. On lui coupa d'abord les doigts et les orteils, puis les membres, l'un après l'autre. Pendant la torture, Jacques ne cessa de remercier Dieu de lui avoir permis de se racheter de son péché. Enfin, il fut décapité. Il reçut sa récompense éternelle en ce jour de l'an 420.

 


Saint Virgile de Salzbourg


Saint Virgile était irlandais. Il naquit au début du 8ème siècle. Son nom est rendu de différentes manières : Vergil, Vergilius, Virgilius, Feirgil ou Fearghal. Il était connu sous le nom de "Géomètre" en raison de ses connaissances en géographie. La tradition rapporte qu'il était higoumène d'Aghaboe dans le comté de Laois. Comme beaucoup de ses compatriotes, Virgile se fit pèlerin et voyagea beaucoup sur le continent. En France, il fut accueilli favorablement par Pépin le Jeune, qui était maire du palais sous Childéric III. Virgile fonda le monastère de Chiemsee et devint ensuite higoumène de l'abbaye Saint-Pierre de Salzbourg. Missionnaire actif et enthousiaste, on lui attribue la conversion des Slaves alpins au christianisme. Il envoya également des missionnaires en Hongrie. En 766, il fut nommé évêque de Salzbourg. Il mourut en ce jour en 784.

 

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La lecture de l'Évangile du dimanche pour aujourd'hui est Luc 13 : 10 - 17 et raconte un autre des miracles du Christ. En tant que Dieu, le Christ voit et sait tout. Il connaissait la cause de l'état de la femme, car il dit "que Satan a liée". On nous dit que de tels châtiments sont autorisés par Dieu et que le Malin est sans doute prêt à s'y plier. Le Seigneur démontre son pouvoir de libérer la femme de son infirmité, c'est-à-dire de sa punition. Le Christ lui impose les mains afin que nous comprenions tous que le pouvoir de guérir et de libérer des péchés vient de Lui.  Cette action repoussa le pouvoir de Satan sur la femme et le Malin manifesta sa contrariété par la langue du chef de la synagogue. Cet homme, en tant que défenseur de la loi,  fut inspiré à faire preuve de mépris en critiquant la guérison de cette pauvre femme. Le Christ expose alors le double langage de ses détracteurs, mais cela, ainsi que la joie générale du peuple, alimente leur ressentiment. De telles guérisons indiquent l'état de l'âme, qui peut être liée par une infirmité spirituelle lorsque nous nous éloignons de ce qui plaît à Dieu. Le Seigneur a donc fait preuve de miséricorde et, ce faisant, a enseigné que faire du bien le jour du sabbat n'était pas contraire à la loi.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND

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