mardi 22 août 2023

ST. SERAPHIM SUR LE JEÛNE ET LA PROTECTION DE L'ESPRIT

Photo : 1gr.tv

   Sur le jeûne

Le jeûne consiste non seulement à manger rarement, mais aussi à manger peu ; et non pas à manger une fois par jour, mais aussi à ne pas manger beaucoup. Il est déraisonnable le jeûneur qui attend une heure donnée, et à l'heure du repas, s'accorde à une alimentation insatiable. 

Dans le corps et l'esprit, notre esprit de raisonnement devrait veiller à ce qu'il ne choisisse pas entre des repas savoureux et ceux qui ne sont pas savoureux. C'est ce que font les animaux, mais ce n'est pas louable chez un humain rationnel. Nous refusons les aliments agréables afin d'humilier les membres belligérants de la chair et de donner la liberté aux actions de l'esprit. 

Un vrai jeûne consiste non seulement à épuiser la chair, mais aussi à donner aux affamés ce morceau de pain que l'on aimé manger. Heureux les affamés, car ils seront rassasiés (Matt. 5:6).

Notre maître en ascétisme et Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, avant de commencer le podvig [exploir spirituel] de l'humanité rédemptrice, s'est fortifié par un jeûne prolongé. Et tous les ouvriers en ascèse, avant de commencer à œuvrer pour le Seigneur, se sont armés du jeûne et n'ont jamais marché sur la voie de la croix sans l'œuvre du jeûne. Ils ont mesuré leurs succès dans l'ascétisme par leur succès dans le jeûne.

Les saints n'ont pas commencé un jeûne strict soudainement ; ils se sont progressivement, peu à peu, rendus capables d'être satisfaits des aliments les plus pauvres. 

En habituant son disciple Dosithée au jeûne, St. Dorothée lui a progressivement accordé sa nourriture en petites portions, de sorte que de quatre livres, son apport quotidien a finalement diminué à 86 grammes de pain. 

De plus, ces saints jeûneurs étaient étonnamment étrangers à la faiblesse, mais étaient toujours forts, forts et prêts pour le travail. Ils sont rarement tombés malades, et leur vie a duré extrêmement longtemps. Dans la mesure où la chair du plus grand jeûneur devient subtile et légère, la vie spirituelle atteint la perfection et se révèle dans des manifestations miraculeuses. Ensuite, l'esprit accomplit ses œuvres dans un corps sans corps. Les sens extérieurs se ferment tout simplement, et l'esprit, qui a renoncé au monde, est exalté au Ciel et est entièrement plongé dans la contemplation du monde spirituel.

Cependant, tous ne peuvent pas imposer une règle stricte d'abstinence en toutes choses sur eux-mêmes, ou se priver de tout ce qui pourrait servir à soulager les infirmités. Qui est capable de le recevoir, qu'il le reçoive (Matt. 19:12). 

Seuls ces aliments devraient être pris chaque jour afin qu'en recueillant des forces, le corps devienne l'ami et l'aide de l'âme en parfaite vertu. Sinon, il peut arriver qu'avec un corps épuisé, l'esprit devienne faible. Les vendredis et mercredis, en particulier dans les quatre jeûes, selon l'exemple des pères, ne prenez de la nourriture qu'une fois par jour - et un ange du Seigneur s'attachera à vous.

Sur la protection de l'esprit

Nous devrions sans cesse protéger nos cœurs des pensées et des impressions indécentes, selon les paroles des Proverbes : Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. (Prov. 4:23).

De la garde diligente du cœur, la pureté naît en lui, ce qui permet de voir le Seigneur, comme nous assure la vérité éternelle : Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu (Matt. 5:8).

Nous ne devrions pas faire ressortir ce qui est le mieux dans le cœur à la surface, car ce qui a été recueilli ne reste à l'abri des ennemis vus et invisibles que lorsqu'il est gardé comme un trésor dans les profondeurs du cœur. Ne révélez pas les secrets de votre cœur à tout le monde.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



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