samedi 10 juin 2023

La société s'effondre

Cet article est tiré d'un périodique grec [Sotir, périodique Orthodoxe Grec] et se réfère spécifiquement à la Grèce. Cependant, il présente un intérêt général en raison des événements survenus en Europe occidentale et aux États-Unis.

Les cas de crimes odieux qui ont secoué notre pays ces derniers temps ont été accueillis avec horreur, dégoût et répulsion. Ces crimes sont commispar des personnes au sein du cercle familial proche des victimes : les maris contre les femmes, les enfants contre leurs parents et - aussi horrible que cela puisse paraître - même les parents et les grands-parents contre leurs enfants et petits-enfants. Les victimes sont le plus souvent des femmes non protégées, les personnes âgées invalides et de gentils petits enfants. Ce sont des victimes qui perdent la vie entre les mains brutales d'un meurtrier impitoyable ou qui - parce qu'elles ne sont pas en mesure d'opposer une véritable résistance - deviennent la proie des appétits voraces de leurs séducteurs pervers.

De tels crimes, dont nous entendons parler tous les jours ou que nous lisons dans les nouvelles, nous font nous détourner avec dégoût. Ils étaient inédits dans notre pays autrefois, du moins pas dans cette mesure et à cette échelle. Bien sûr, tout le monde est maintenant préoccupé à désigner les coupables; c'est la faute de quelqu'un d'autre. Certes, l'État porte une responsabilité considérable, car il met en œuvre des dispositions législatives qui sont déraisonnablement indulgentes envers ces criminels impitoyables, au point qu'elles n'équivalent essentiellement à une absence de sanction.

Mais la cause première du mal ne devrait pas être recherchée là. Malheureusement, toute la situation a des racines beaucoup plus profondes. La réalité grecque d'aujourd'hui pue de le base au sommet. Au cours des dernières décennies, une guerre non déclarée mais vicieuse a été menée contre le fondement du tissu social : les valeurs et les traditions du pays, la tradition orthodoxe grecque, l'Église et les piliers moraux de la société. L'institution de la famille, noyau principal de la société, est continuellement érodée, ces derniers temps par une législation visant à défaire la vision traditionnelle de la famille et par l'importation de structures alternatives dévoyéees.

L'éducation, de plus, est littéralement chancelante, ayant adopté une attitude dédaigneuse à l'égard de la loi de l'Évangile et des traditions morales du pays. Au lieu de cela, un nouveau concept de victimisation sans restriction a été introduit, selon lequel chaque personne peut définir son identité comme bon lui semble, sans aucune contrainte ou entrave morale.

La télévision et Internet sont à l'avant-garde de la séduction des jeunes, faisant la promotion des contenus les plus putrides, pour autant qu'il fasse appel aux instincts humains les plus bas. Cette tactique permet souvent que les chaînes diffusent du matériel aussi scandaleux en toute impunité, au nom de la liberté.

Dostoïevski a fait valoir que, si Dieu n'existe pas, alors tout est permis. Le retour sur investissement de notre apostasie est la moisson que nous récoltons maintenant, avec cette terrible corruption et une société qui s'effondre. Il est temps que nous revenions à la raison. Nous devrions sortir de cet état dégénéré et exiger un retour aux Commandements du Christ, pour le bien de la jeune génération et du pays dans son ensemble. Nous devons faire revivre les institutions saintes de notre tradition orthodoxe grecque, car c'est le seul moyen de nous remettre sur la bonne voie.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PEMPTOUSIA

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