lundi 6 mars 2023

Souvenirs de la bienheureuse Gérondissa Taxiarchia


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Gérondissa Taxiarchia (Dukas) vint aux États-Unis en provenance du monastère grec de Panagia Hodigitria en 1989 par la bénédiction de son père spirituel, le staretz athonite Ephraim (Moraïtis) de Philothéou,  fils spirituel du grand staretz Joseph l'Hésychaste. Gérondissa Taxiarchia est devenue la première habitante et higoumène du monastère de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu à Saxonburg, en Pennsylvanie. Ce monastère fut la première des vingt établissements fondés par le staretz Ephraïm de Philothéou et d'Arizona sur le sol américain.


La bienheureuse gérondissa Taxiarchia acquit les dons de la prière incessante, de la guérison du corps et de l'âme humains, de la clairvoyance, de foi fervente et d'amour du Christ. Gérondissa œuvra aux podvigs [exploits ascétiques] monastiques pendant de nombreuses longues années. Il y a des cas connus où ses prières ont guéri les patients atteints de cancer. Après la dormition bénie de Gérondissa Taxiarchia, le Seigneur attesta de la véracité de ses podvigs par l'apparition d'un myrrhon parfumé sur son visage. Vous trouverez ci-dessous un recueil de souvenirs de Gérondissa, par ceux qui la connaissaient bien.


Eleana Mitchell, fille spirituelle du staretz Ephraim :


La bienheureuse Gérondissa Taxiarchia naquit et grandit dans le village grec d'Agria, près de la ville de Volos. Dans sa petite enfance, pendant la guerre civile, elle resta sans père. Son nom dans le monde était Aphrodita Dukas. La gerondissa bénie était généreusement dotée de beauté, à la fois externe et interne. Elle était, dès son plus jeune âge, comme on dit, une véritable épouse du Christ.



Dans sa petite enfance, on lui diagnostiqua une maladie cardiaque grave. Une lutte pour sa santé commença à partir de cette époque. De temps en temps, elle devait rester à l'hôpital de Thessalonique pendant au moins deux mois. Au début, étant encore assez jeune, elle devait se rendre à l'hôpital de Thessalonique toute seule, en raison d'un manque de fonds dans sa famille. Personne ne lui rendait visite, comme les autres patients, et elle n'a reçu aucune correspondance. C'est alors que la bravoure de son âme se manifesta pour la première fois.

Toute seule dans une ville étrangère, au milieu de personnes inconnues, devenant faibles, émaciées, avec des joues creuses, la jeune fille  combattit seule sa maladie, ne rêvant que de voir sa mère plus tôt et de lui parler de toutes ses souffrances. Cependant, lorsque ce jour tant attendu arriva finalement, et que sa mère vint la voir, Aphrodite entendit comme la voix de Dieu, ce qui l'éclaira à s'abstenir de parler de ses souffrances. C'est comme si son ego était mis au second plan.

Elle commença à raisonner avec une sagesse surprenante pour son jeune âge : « Oh, comme je pleure pour ma maman, pauvre veuve ! Après tout, ne m'aime-t-elle pas ? Ne s'inquiète-t-elle pas pour moi ? » Et, reconnaissant dans cette voix intérieure la voix de Dieu, Aphrodite dit à sa mère : « Oh, chère maman ! Je vais bien à l'hôpital : ils prennent soin de moi et me nourrissent ici ! Il y a plusieurs femmes qui me rendent visite et m'apportent des bonbons, des chocolats et des livres. Le temps est passé si vite ! » « Alors, Aphrodite, tu n'étais pas contrariée que je ne puisse pas souvent te rendre visite ? » « Non, maman, je n'ai pas eu le temps d'être triste ou contrariée ! » Ses paroles réconfortèrent grandement sa mère et elle rentra chez elle l'âme en paix.

La jeune fille fut de nouveau laissée seule, mais maintenant sa maladie et ses besoins n'étaient d'aucune conséquence par rapport à la joie de voir et de réconforter sa mère.

À ce moment-là, elle priait tous les jours, comme elle nous le disait elle-même, pour que le Seigneur la retire de cette vie, parce qu'elle se considérait comme isans mérite et sans valeur et ne compliquant que la vie de sa mère, de ses frères et de ses sœurs.

Mais le Dieu Omniscient n'accéda pas à sa demande, mais lui permit plutôt d'accepter le schéma angélique au monastère de la Panagia Hodigitria, non loin de Volos, avec la grande gérondissa Makrina, qui lui enseigna et nourrit en elle, avec les autres sœurs du monastère, les vertus du sacrifice, d'amour, de patience et d'obéissance.

Si je me souviens bien de ses paroles, elle a dit : « Savez-vous quand j'ai compris pourquoi le Seigneur ne m'a pas pris alors ? Quand le staretz Éphraïm m'a dit, qu'à l'âge de cinquante ans, je devrais vivre en Amérique ! »


Béni soit le Seigneur Dieu, qui laissa cette âme bénie sur terre, afin qu'il nous soit accordé de la rencontrer et de la connaître ! La gérondissa bénie était un pieuse staritza, chaste, bonne et noble, encline au sacrifice de soi. Elle était la gardienne des orphelins ici aux États-Unis.

Les bonnes choses du monde et les points de vue mondains ne l'intéressaient pas du tout. La seule préoccupation de la mère était le salut de tous et de sa propre âme. Jour et nuit, bien qu'elle ait été fatiguée au point d'être épuisée, elle s'aonnait à une prière sincère. « Avez-vous déjà dormi debout, les yeux ouverts ? » Gérondissa nous demanda, souriant de son sourire béni qui remplissait nos cœurs de bonheur céleste. « Non, Gérondissa, jamais ! » « Cela m'est arrivé », répondit cette âme bénie.

Sans violence, rigueur, condamnation ou reproche, mais seulement avec sa gentillesse et sa douceur, elle pouvait facilement ouvrir l'âme d'une personne et la purifier. Et elle savait comment faire vivre chaque jour de vos journées avec elle à la gloire de Dieu ! Dès que le soleil se lève à l'aube, vous dites immédiatement et involontairement : « Que puis-je faire aujourd'hui pour remercier Dieu ? » et vous le faites automatiquement, de tout votre cœur.





Elle s'est endormie dans le Seigneur le 3 août 1994. De l'hôpital au monastère, d'énormes ruisseaux de pluie purs ont accompagné son exode. Il y eut un autre miracle - que de nombreuses gouttelettes de myrrhon odorantes, scintillant au soleil, sont apparues sur son visage après la mort. Nous avons tous vécu ce bienheureux « chagrin joyeux ».


Gérondissa Théophano, l'higoumène actuelle du monastère de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu :

En juillet 1989, Gérondissa Taxiarchia est venue en Pennsylvanie, et je suis venu en mars 1990, de New York. Au début, nous avions juste une petite maison en bois avec deux chambres à coucher, et rien de plus. Nous étions trois moniales.

Lorsque le staretz Éphraïm est venu visiter notre monastère pour la première fois (à cette époque, il passait trois mois en Amérique et neuf mois au monastère de Philothéou sur le Mont Athos), je lui ai dit à propos de Gérondissa Taxiarchia : « C'est vraiment une sainte ! » ce qui était évident à première vue. Et il m'a répondu : « J'ai envoyé ici une de mes meilleures moniales... Non, c'est ma meilleure moniale. »

Gérondissa Théophano

Gérondissa Taxiarchia était vraiment une personne sainte. Elle avait une maladie cardiaque, et à son arrivée en Amérique, ils ont découvert qu'elle avait un cancer du sein. D'autres femmes atteintes de cancer ont été guéries par ses prières. Par exemple, il y a eu un cas où trois ou quatre pèlerins nous ont rendu visite pour rencontrer Gérondissa. Parmi eux se trouvait une moniale, la mère d'une de nos sœurs, à qui l'on avait découvert un cancer. Elle voulait en parler à Gérondissa, mais celle-ci ne lui a rien permis de dire, mais elle a seulement répété : « Ce n'est rien, rien. » Et donc, ne demandant rien, Gérondissa a touché l'endroit où le cancer avait été découvert.

Les moniales évitent généralement de se toucher, mais Gérondissa a touché précisément l'endroit souffrant et lui a dit : « Ne t'inquiète pas, matouchka, vous êtes toute saine. » Lorsque matouchka est rentrée chez elle, les médecins n'ont pas trouvé le moindre cancer.

Une autre pèlerine, qui avait également un cancer du sein, est venue nous voir dans le prolongement du même groupe. Gérondissa Taxiarchia donnait quelque chose comme bénédiction, et cette femme voulait faire la queue. Ici, Gérondissa commença à la pousser hors de la queue. Cette pèlerine fut assez surprise et, au bout d'un certain temps, elle revint et se remit à la fin de la ligne. Gérondissa lui demanda de nouveau  de partir. Cela se répéta plusieurs fois, puis Gérondissa lui dit : « Tu n'as plus de cancer. »

Un autre miracle s'est produit avec une famille du Tennessee que nous connaissons bien. Pendant de nombreuses années, ils n'ont eu aucun enfant, et Gérondissa leur a dit : « Ne vous inquiétez pas ! L'année prochaine, vous viendrez me voir avec un enfant. » Et c'est ainsi qu'un an plus tard, ils sont venus avec leur fille nouvelle-née.
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Il y a eu un autre cas de guérison déjà après la mort de Gérondissa. Il y avait une femme qui travaillait dans un salon de beauté comme coiffeuse. Après avoir travaillé avec des produits chimiques pendant tant d'années, elle eut de sérieux problèmes avec ses ongles. Elle prit de l'huile de la lampade que nous avions allumée à l'église pendant les funérailles de Gérondissa. Nous ajoutons toujours de l'huile à cette lampade. Alors, cette femme oignit ses doigts avec l'huile de la lampade et après cela, elle fut guérie.

Il y avait une autre femme, qui est déjà décédée, qui, dès sa jeunesse, souffrait d'une forme très grave d'asthme. Elle avait aidé le staretz Éphraïm à construire notre monastère. Avant que Gérondissa ne naisse au Ciel, cette femme lui demanda : « Gérondissa, puis-je te demander une faveur ? S'il te plaît, faut disparaître mon asthme ! » Alors, après la dormition de Gérondissa, et cette femme avait déjà environ quatre-vingts ans, son asthme l'a quittée pour toujours.

Nous avons recueilli beaucoup de ces histoires. Elle était sainte, une vraie sainte. Tout comme  Géronda Ephraim, elle pouvait lire nos pensées. Elle était tout amour.

Parce qu'elle fut la première des moniales du staretz à déménager en Amérique, et aussi à cause de son amour dévorant, des femmes d'endroits complètement différents sont venues la voir, d'endroits où d'autres monastères du staretz Éphraïm ont été construits par la suite - de New York, de Chicago, etc. Parfois, elle disait à ces pèlerines : « Lorsque vous construirez un monastère pour votre maison, n'oubliez pas que vous devrez aider votre gérondissa tout comme vous m'aidez. » Elle les préparait donc à l'avance à cette mission.

Un jour, un homme nous a apporté une vieille icône de la Très Sainte Mère de Dieu. Il ne s'est pas rendu compte de quel genre d'icône il s'agissait. C'était un homme orthodoxe marié à une protestante. Sa femme voulait jeter toutes les icônes. Il est ainsi arrivé que deux moniales, mère et fille, passaient par là  et entendirent leur conversation, alors qu'il essayait de convaincre son épouse de ne pas jeter les icônes. Elles lui suggérèrent de donner les icônes au monastère.

L'homme arriva au monastère avec l'icône enveloppée et dit à Gérondissa : « Je ne l'ouvrirai pas avant demain. » Il ne se rendait pas compte du trésor qu'il avait. Le lendemain, nous fêtions l'icône  de la Mère de Dieu Fleur Inflétrissable. Elles déballèrent le paquet et virent qu'il s'agissait précisément de la même icône, Fleur Inflétrissable. Lorsque Gérondissa prit l'icône, tout le monastère fut rempli d'une douce fragrance. Vous pouviez la sentir partout - en haut, en bas, même au sous-sol. Cette icône est toujours dans notre monastère.

Gérondissa Taxiarchia est partie vers le Seigneur le 3 août 1994 à l'âge de cinquante-huit ans. Probablement un millier de personnes sont venues ici pour ses funérailles. Chaque personne s'est sentie plus que tout aimée par Gerontissa...

Lorsque Gérontissa est née au Ciel, avant que nous ne l'ensevelissions, des gouttelettes de myrrhon sont apparues sur son visage, qui exhalaient un parfum merveilleux. J'ai recueilli ce myrrhon avec du coton que j'ai conservé jusqu'à présent. Cela fait vingt et un ans, et cet coton à ce jour est toujours flagrant.


Moniale Nektaria, la plus ancienne résidente du monastère de Panagia Hodigitria à Portaria :

Gérondissa Makrina et Gérondissa Taxiarchia

Je connus Gérondissa Taxiarchia dès son arrivée dans notre monastère. Elle avait une maladie cardiaque et avait dû subir deux chirurgies cardiaques : l'une alors qu'elle vivait encore dans le monde, et la seconde après être devenue moniale. Avant la première opération, elle  fit un vœu : si l'opération était couronnée de succès, elle passerait six mois dans un monastère, aidant les sœurs et priant, remerciant ainsi la Très Sainte Mère de Dieu.

Ayant passé six mois à Portaria, elle se rendit compte qu'elle aimait la vie monastique et qu'elle voulait rester ici. Elle commença à demander à Gérontissa Makrina de l'accepter dans le monastère. Au début, Gérondissa avait peur de la garder, craignant que son cœur faible ne puisse supporter le mode de vie monastique strict. Mais elle supplia tellement et fut si gentille et obéissante qu'à la fin Gérondissa accepta, et le staretz Éphraïm lui donna la bénédiction pour rester.

Gérondissa Taxiarchia fut très rapidement jugée digne de tonsure dans le schéma, parce que, selon les paroles de Gérondissa Makrina, "elle était complètement prête pour cela".

Elle avait des obédiences dans la cuisine et la maison d'hôtes. Gérondissa Mkcrina avait beaucoup de sucre dans le sang, et sœur Taxiarchia apréparait sa nourriture. Elle effectuait cette obédience très attentivement, mesurait tout méticuleusement - combien de ce qu'il faut ajouter pour ne pas violer les ordres du médecin. Elle aimait beaucoup sa gérondissa.

Travail inachevé de Gérondissa Taxiarchia

Elle était très douée pour broder, chose qu'elle avait commencé à faire alors qu'elle était encore dans le monde. Sa broderie avait l'air de ne pas être créée par des mains humaines. Lorsque Gérondissa Taxiarchia vécut dans notre monastère, elle broda de ses propres mains des tissus d'autel dorés pour la Sainte Montagne. Elle avait beaucoup de dons et de grâces de la part de Dieu. Elle aimait tout le monde et était également gentille avec tout le monde.

Sa deuxième obédience dans le monastère était de rencontrer les hôtes et les pèlerins. Elle avait le don des mots. Elle pouvait trouver un cheminement vers n'importe quelle personne, et ses paroles étaient toujours éclairées par l'amour ; c'est-à-dire qu'elles éclairaient les autres. Elle aidait les sœurs dans d'autres obédiences - elle s'empressait toujours d'aider là où on avait besoin d'aide.

C'était une personne de Dieu et une grande femme de prière. Elle se distinguait par sa  noblesse, sa miséricorde et son sacrifice. La prière sortait continuellement de sa bouche. Lorsque on lui parlait,  on sentait que le Saint-Esprit habitait en elle.

Elle dut subir une deuxième opération avant de partir pour l'Amérique. Elle avait tellement confiance en Dieu qu'elle n'avait même pas un peu peur de cette opération. Après son départ pour l'Amérique, nous avons continué à communiquer, en nous écrivant des lettres.

D'après l'histoire d'Elena Xenu de Volos, soixante-cinq ans, fille spirituelle du staretz Éphraïm pendant douze ans :

Gérondissa Taxiarchia venait du village voisin, Agria. On disait qu'enfant, elle était très gentille et douce. Dès l'enfance, son futur caractère était évident - très facile et accommodant.

C'était une iconographe très talentueuse et elle brodait à la main des icônes. Les visages du Christ, de la Mère de Dieu et des saints venaient d'elle comme des visages vivants, parce qu'elle le faisait avec la prière.

Elle avait une sorte de douceur particulière sur le visage, et ses paroles étaient très réconfortantes - on avait le sentiment comme de parler avec un ange. C'est pourquoi le staretz Éphraïm choisit de l'envoyer en Amérique lorsqu'il y ouvrit son premier monastère. Elle y vivait seule au début.

Je connaissais sa sœur selon la chair, qui est déjà partie vers le Seigneur. Elles vivaient toutes deux à Agria. Sa sœur m'a montré une brindille séchée d'un arbre, que Gérondissa Taxiarchia lui avait envoyée dans l'une de ses lettres d'Amérique. Elle écrivaitt : " Ma chère sœur, vois-tu cette brindille ? Cette brindille provient de l'un des arbres qui poussent ici, autour de mon monastère. Chacun d'eux a été abondamment arrosé par les larmes de ma solitude."

Staretz Ephraïm

Elle ne connaissait pas la langue ou les coutumes, rien. Le staretz décidait, et elle faisait preuve d'obéissance inconditionnelle - c'est ainsi que le premier monastère du staretz Ephraïm apparut en Amérique. Elle ne s'opposa pas à la décision du staretz, pas la moindre parole. Elle l'accepta en paix. Elle partit pour l'Amérique pour y vivre ; et là, elle y mourut.

Après un certain temps, les Grecs et les immigrants locaux apprirent l'existence du monastère et commencèrent à y aller pour les offices du dimanche. Au début, ils sont apparus dans le monastère bien habillés, avec des coiffures élégantes, et ils venaient au monastère pour socialiser les uns avec les autres. La diaspora grecque en Amérique à cette époque avait sérieusement dévié [de la Voie Orthodoxe] et était tombée sous l'influence de l'Église catholique. Gérondissa en a très rapidement refaits des chrétiens orthodoxes.

Certaines moniales plus âgées de Portaria m'ont raconté cette histoire sur Gérondissa Taxiarchia. Au cours de sa deuxième chirurgie cardiaque en Grèce, un prêtre grec orthodoxe était là à côté d'elle. Lorsqu'elle est revenue à elle-même après l'opération, elle a beaucoup souffert de douleur. C'était si douloureux qu'elle a perdu connaissance. À ce moment-là, alors qu'elle venait de se rétablir, ce prêtre l'entendit dire : « Ô, Mère de Dieu, comme tu es belle ! Tu es la plus belle, la plus belle de la terre ! » Elle avait vu la Mère de Dieu juste devant elle. Elle avait vu les saints apôtres et leur avait parlé : « Ô saints apôtres Pierre et Paul, comme vous êtes beaux, comme vous êtes beaux ! Oh, comme c'est beau ! »

Gérondissa Taxiarchia œuvra en Amérique pendant cinq ans et mourut en raison de sa mauvaise santé. Après sa mort, immédiatement après ses funérailles, des miracles commencèrent à se produire à sa tombe. Quelques jours après ses funérailles, une famille qui avait déjà rendu visite à Gérondissa  vint au monastère. Leur fille avait de l'eczéma. Ils ont découvert que Gerontissa était morte et ils furent bouleversés. La peau de la jeune fille fut ointe avec de l'huile de la lampade qui brûlait sur sa tombe. Son eczéma disparut immédiatement et n'est pas encore revenu. Il y eut beaucoup d'autres miracles.


Ioannis Devorak, un Américain d'origine russe vivant près du Monastère de Saint-Antoine en Arizona :

Lorsque mon épouse et moi sommes allés pour la première fois au monastère de Pennsylvanie, je ne savais rien de Gérondissa Taxiarchia. Je n'avais même pas vu de photo d'elle. Nous n'avions pas passé beaucoup de temps dans le monastère, nous avions déjà l'intention de partir et sommes montés dans la voiture lorsque ma femme m'a demandé de retourner à l'église et d'acheter des cierges. C'était déjà le soir et l'église était déserte. Il n'y avait personne d'autre à l'intérieur, sauf une moniale âgée qui était assise et faisait des chapelets de prière. Au loin, j'ai repéré trois cerfs paître paisiblement.

Je suis allé voir la moniale pour lui dire bonjour et prendre sa bénédiction. « As-tu vu ces trois cerfs ? Ils viennent ici tous les soirs quand je m'assieds ici et que je fais ces chapelets de prière. Sais.tu comment faire des chapelets de prière ? » me demanda-t-elle. J'ai répondu que je ne savais pas comment, alorss elle m'a demandé : « Veux-tu que je t'apprenne? » J'ai répondu que, malheureusement, nous partions à ce moment-là, et qu'ils m'attendaient. Elle a dit : « Ok, alors je t'apprendrai la prochaine fois que tu viendras me rendre visite dans un an. »

Je n'avais pas l'intention de revenir ici, mais je ne me suis pas opposé, j'ai poliment dit au revoir, j'ai acheté des cierges, et nous sommes partis. Quelque temps plus tard, j'étais chez une amie et j'ai vu une photo de Gérondissa Taxiarchia, et j'ai été surpris de la reconnaître comme la même moniale qui m'avait parlé en Pennsylvanie. J'ai commencé à poser des questions à son sujet et j'ai été encore plus surpris d'apprendre qu'elle était déjà morte. Et après un an, je suis vraiment retourné au monastère. Exactement un an plus tard, c'était l'invention des reliques de la bienheureuse Gérondissa Taxiarchia ; les startsy Éphraïm et Païssios m'ont invité à les accompagner, et, bien sûr, j'ai accepté.


Par les prières de nos Pères Saints, Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, aie pitié de nous !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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