dimanche 9 octobre 2022

17e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE

St Jean le Théologien

Dimanches de Luc

Aujourd'hui, nous commençons les Dimanches de saint Luc. Toutes les lectures de l'Évangile du dimanche à la liturgie à partir de maintenant jusqu'au 28e dimanche après la Pentecôte sont tirées de l'Évangile de saint Luc. Le saint évangéliste, originaire d'Antioche, était médecin et très versé dans la culture grecque. Son origine ethnique a toujours fait l'objet de débats, mais il est probable qu'il était grec. Il a certainement écrit son Évangile en grec et, sur l'ordre du saint apôtre Paul, il a prouvé qu'il était un chroniqueur accompli en rédigeant les Actes des Apôtres. Les quatre premiers versets de son Évangile exposent les principes d'intégrité avec lesquels il aborde sa tâche. La tradition veut aussi que saint Luc ait peint un portrait de la Génitrice de Dieu, prototype de toutes les icônes de la Vierge Sainte.  Sous le règne de Constance, fils de Constantin le Grand, ses reliques, ainsi que celles des apôtres André et Timothée, furent transférées à Constantinople.

Saint Apôtre et Évangéliste Jean le Théologien

Le calendrier des saints nous offre aujourd'hui une autre commémoration importante, le repos en Christ du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien. Si quelqu'un s'interroge sur l'appellation Théologien, la lecture des dix-sept premiers chapitres de l'Évangile de saint Jean devrait lever tous les doutes. Jean était fils de Zébédée et de Salomé, fille de Joseph le Fiancé. Après la Dormition de la Mère de Dieu, Jean, et son disciple Prochore, partirent prêcher l'Évangile en Asie Mineure, vivant principalement à Éphèse. Leur prédication inspirée amena de nombreuses personnes à la foi en Christ, ce qui rendit furieux les païens locaux. Jean fut arrêté et envoyé à Rome. L'empereur Domitien ordonna qu'il soit torturé de diverses manières, mais le saint apôtre ne semblait pas en souffrir. L'empereur, dans sa superstition païenne, imagina que Jean était immortel et l'envoya en exil sur l'île de Patmos. C'est là qu'il rédigea son Évangile et le Livre de l'Apocalypse. Vers la fin du 1er siècle, l'empereur Nerva accorda une amnistie générale à tous les captifs. Jean put donc retourner à Éphèse pour y poursuivre son œuvre. À sa mort, il avait plus de cent ans. 

Ô apôtre bien-aimé du Christ Dieu, hâte-toi de délivrer un peuple sans défense. Que Celui qui t'a permis de t'incliner sur sa poitrine, te reçoive, prosterné dans la supplication. Implore-le, ô théologien, pour qu'il dissipe les ténèbres des nations qui nous assaillent, en demandant pour nous la paix et une grande miséricorde. (Tropaire - Ton 2)

Nouveau Hiéroconfesseur, Saint Tikhon Patriarche de Moscou

En ce jour de 1989, le patriarcat de Moscou glorifia officiellement  le Patriarche Tikhon comme saint, ratifiant ainsi la mesure prise par l'Église orthodoxe russe hors frontières en 1981. Vassili Ivanovitch Bellavine naquit en 1865. Il étudia d'abord au séminaire de théologie de Pskov et en 1888, à l'âge de 23 ans, il obtint un diplôme de l'Académie de théologie de Saint-Pétersbourg. En 1891, il fut tonsuré comme moine et reçut le nom monastique de Tikhon en l'honneur de saint Tikhon de Zadonsk. Le père Tikhon fut nommé évêque de Lublin en 1897 et, l'année suivante, il est devint évêque des îles Aléoutiennes et de l'Alaska. 

En 1900, l'évêque Tikhon réorganisa le diocèse, qui fut rebaptisé diocèse des îles Aléoutiennes et de l'Amérique du Nord. Jusqu'à cette époque, l'Église orthodoxe d'Amérique du Nord n'avait pas été organisée de manière exhaustive. L'évêque Tikhon voyagea beaucoup, s'occupant des communautés de diverses nationalités d'immigrants dispersées, établissant des paroisses et facilitant le retour des uniates dans l'Église. En 1901, il bénit la première pierre de la cathédrale Saint-Nicolas à New York. En tant que père spirituel, il était toujours disponible et il fut un véritable pionnier. Le projet du livre de prières Hapgood (Hapgood  Service Book, du nom de la traductrice Isobel Hapgood) fut béni par l'évêque Tikhon. Il s'agissait d'une première tentative de rendre les services religieux orthodoxes disponibles en langue vernaculaire. Il est clair qu'il était basé sur les modèles occidentaux d'un seul livre de base, tels que le Missel romain et le Book of Common Prayer [des Anglicans]. Toutefois, comme les offices byzantins sont plus longs, plus complexes et comportent davantage de parties modifiables, cela ne fonctionna pas vraiment. Ce facteur mis à part, l'audace de ce projet nous échappe aujourd'hui car presque tout est disponible en traduction. L'évêque Tikhon fut apostolique dans sa tentative clairvoyante de rendre le culte de l'Église aussi largement disponible que possible. 

Il fut élevé à la dignité d'archevêque en 1905 et retourna ensuite en Russie. En 1913, il fut nommé à la tête du diocèse de Vilno en Lituanie et le 21 juin 1917, il fut élu évêque titulaire de Moscou, devenant Métropolite de Moscou le 14 août 1917. Le lendemain, un Concile local de l'Église orthodoxe russe fut convoqué, au cours duquel la principale décision fut la restauration du patriarcat, attendue depuis longtemps. Le Métropolite Tikhon fut élu patriarche. Ce très bref résumé ne rend pas justice à la vie et au témoignage de ce saint de Dieu qui, en tant que patriarche, subit tant d'humiliations aux mains des bolcheviks, avant de rejoindre sa récompense éternelle le jour de la fête de l'Annonciation en 1925. On pensait que ses reliques étaient perdues, mais le 19 février, son cercueil fut découvert dans la crypte du monastère de Donskoï. Une fois ouvert, ses reliques se révélèrent être presque entièrement intactes. Elles sont maintenant convenablement conservées dans l'église principale du monastère. Son cercueil d'origine, très délabré, fut découpé et distribué comme reliques secondaires. Un petit fragment est incorporé dans l'icône du saint Patriarche Tikhon dans notre propre église.   

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Lecture: Évangile du dimanche est Luc 5, 1-11. 

Des foules cherchent à entendre le Seigneur parler. Comme une estrade ou une chaire n'est pas utile, étant près du rivage, le Christ a utilisé une barque à cette fin tout en instruisant le peuple. La barque appartenait à Simon Pierre. Au lieu de payer le propriétaire de la barque, le Seigneur lui accorda une double récompense : il lui donna une abondance de poissons et fit de lui un disciple.

Le Christ utilise les choses qui nous sont familières pour nous atteindre. Il utilisa l'étoile pour atteindre les Mages et, dans cet exemple, il a utilisé les poissons pour atteindre les pêcheurs. Pierre a instinctivement fait confiance au Seigneur. Non seulement il prêta sa barque à un étranger, mais il se soumit à sa demande de sortir à nouveau dans la barque et de rejeter le filet. Après une nuit décevante, l'épuisement aurait pu pousser Pierre à refuser, mais il ne le fit pas. Par pure confiance, il obéit et fut récompensé par une énorme quantité de poissons. Dans son humilité, Pierre exprima son indignité. Nous voyons ici le symbolisme du miracle.

La nuit précédente avait été morose. Les pêcheurs n'avaient rien pris. Le Seigneur arriva et tout changé. Dans ce miracle, la barque représente la synagogue des Juifs, et Pierre les docteurs de la loi. Jusqu'à ce moment-là, c'était bien la nuit, une nuit spirituelle. Avec la venue du Christ, la Lumière est apparue et les docteurs de la loi ont été remplacés par les saints apôtres. La barque est abandonnée et remplacée par l'Église. 

Le symbolisme se poursuit : " Jetez le filet ". L'Évangile est le filet. Un filet était une chose banale faite de corde, mais tissée ensemble en un filet, il avait une force et un but. Il capturait tant de poissons qu'il fallait de l'aide pour ramener la prise. Ainsi, les apôtres avaient besoin de plus d'aide pour répandre la parole et récolter les âmes. L'Évangile, comme le filet, est une chose simple composée de mots ordinaires, mais ensemble ils ont à la fois force et puissance.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

 Joy of All Who Sorrow Church 

in Mettingham. 

ENGLAND


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