dimanche 11 septembre 2022

Saint George Karslidis

  


Le prêtre George Karslidis, par son amour de Dieu et des gens, gagna le Royaume de Dieu et fut déclaré saint. Ce fut l'un des plus grands saints moines et confesseurs de notre siècle.

 

Saint George avait vécu et exercé au saint monastère de la source de Vie [Ιερά Μονή της Ζωοδόχου πηγής] en Géorgie.

 

Il naquit en 1901 et à l'âge de 21 ans, il fut emmené en prison (après l'arrivée des Soviétiques). Il fut condamné à la torture et au peloton d'exécution. 

 

Mais la Très Sainte Génitrice de Dieu ne quitta pas le saint et il fut épargné. Après beaucoup d'efforts et de souffrances, il arriva en Grèce en 1929 dans la ville de Drama, dans le village de Sipsa (aujourd'hui Taxiarches) où il s'installa et servit dans son humble monastère de 1929 jusqu'à sa mort en 1959.

 

Pour l'activité et la vie de Saint Georges, nous avons reçu la bénédiction de la moniale Porphyria et nous mentionnerons ci-dessous quelques extraits de témoignages mentionnés dans la brochure correspondante publiée par le Saint Monastère de l'Ascension du Sauveur à Taxiarches de Drama.

 

Je ne peux pas décrire ce que j’ai vu, dit un fils spirituel du staretz. Au moment de la Divine Liturgie, tôt le matin, le staretz était lumineux et ne marchait pas sur le sol. Je me suis retourné et j'ai vu l'icône de la Mère de Dieu en larmes. Je n'en ai parlé à personne. Je ne comprenais pas. Le staretz était lumineux et rougeoyant tout autour et il n'y avait pas de lumières mais des cierges !   

 

Le staretz était très strict pendant la Liturgie et, en général, pendant tous les sacrements. Pendant le temps de la communion, il ne parlait pas, il faisait seulement des signes.

 

Il avait l'habitude de dire "le prêtre, quand il célèbre, ne doit pas voir les hommes, il doit se voir lui-même et son âme, [voir] combien d'anges il a autour de lui. Un prêtre ne célèbre jamais seul. Il a un visiteur céleste".

 

Dehors, dans la rue, il était toujours gai et heureux, à l'intérieur de l'église, il voulait un silence absolu et disait "digne est le ministre du Très haut". Même aux vêpres, ils étaient tous debout. Il était très strict en matière de foi et disait "au moment de la communion, nous devons soulever les enfants, le prêtre ne doit pas se pencher en tenant le Christ. Il ne donnait pas non plus la communion aux non confessés.

 

Le staretz avait un habit cramoisi très beau avec des anges d'or brodés, et avec cela il était enveloppé quand il dormait.

 

Le prêtre Athanasiadis Christos de Mavrovato à Drama en 1959 raconte : "Lorsque le staretz tomba malade, j'ai également servi ici au monastère. Trois fois j'ai servi avec le saint, en concélébrant bien sûr. Les fidèles étaient en foule et on ne pouvait pas comprendre si c'était une fête ou non. Les gens cherchaient la guérison et l'aide, et ils les trouvaient toujours. Je n'oublierai jamais, dit le prêtre, la première concélébration. Ces moments étaient accablants. J'avais peur de parler... Oui, je me souviens que je tremblais quand j'ai fait la Grande Entrée, je ne l'ai pas vu marcher, c'était comme si un souffle le poussait en avant. Lorsque nous sommes entrés dans le Sanctuaire, je me suis retourné pour voir comment il commémorait et je l'ai vu pleurer. Je pensais qu'il avait une sorte de contact vivant, que quelqu'un le regardait et lui parlait. Quand il a levé les yeux, il regardait quelque chose, mais je ne sais pas ce qu'il voyait. Avec cette crainte, j'ai dit : " Dieu, que le mystère soit terminé. Cet homme était un saint vivant."

 

Le staretz souffrait quand un homme avait un grand fardeau et ne se repentait pas. Il s'enfermait dans sa cellule et priait. Il savait avec qui il serait sévère et avec qui il serait indulgent, il était plein d'amour et demandait l'obéissance à ses enfants spirituels, faisant plusieurs fois une règle pour les personnes qui retombaient. Il avait l'habitude de dire "Je vous donne ce conseil, vous connaissez vos péchés, vous devez faire attention. Nous ne pouvons pas répéter les mêmes péchés avec l'idée que nous les dirons à nouveau au Père spirituel."

 

[…] Il appela une femme et lui dit : "Je t'enseignerai par des prières, je ferai de toi un demi-médecin. Elle apprit les Grandes Heures et par les deux tropaires des saints Haralampe et Blaise, et avec les bénédictions du staretz non seulement les gens mais les animaux furent également guéris."

 

À une mère qui avait dit au staretz que sa fille allait divorcer, il répondit : "Si elle ne peut pas vivre avec son mari, qu'elle divorce, mais qu'elle remplisse d'abord une bassine d'eau pour la faire bouillir et qu'après avoir enlevé ses vêtements, elle y entre, et si elle peut le supporter, qu'elle divorce. Maintenant qu'ils ont deux enfants, il n'est pas facile de divorcer."

 

Le staretz était aussi très clément. Pendant l'occupation bulgare, Vathilakos fut entièrement brûlé. Le staretz donna ensuite tout ce que le monastère possédait aux personnes touchées (lits, chaises, vêtements, nourriture, etc.) Il travailla de ses mains à Drama pour aider les œuvres de charité. Avec les croyants, ils préparaient de la nourriture et l'envoyaient aux personnes affamées et emprisonnées. Avant les vacances, il achetait des textiles, des vêtements et les envoyait par un des siens, en disant que personne ne devait le voir où qu'il aille.

Le saint baptisa de nombreux enfants et dit que ceux qui ne se font pas baptiser vont dans l'autre monde les mains liées. Une dame du village de Sipsa raconte : "Les riches venaient chez le staretz et lui donnaient de l'argent, il le distribuait avec amour aux pauvres du villag

 

La dormition du saint


L'un des enseignements bénis du staretz était : "Les richesses ne doivent pas vous impressionner, ni les gloires, mais marchez toujours dans la droiture. Mangez votre pain avec votre sueur honnête et non avec l'injustice. Faites la charité, ne pensez pas à ce que vous allez manger, à ce que vous allez porter ou à la grande maison que vous allez construire. Frappez à la porte des malades, des orphelins et des pauvres. Si vous faites de bonnes œuvres, vous aurez une grande récompense de la part de Dieu. 


Vivez toujours sans égoïsme, prenez toujours soin et aimez les vieillards, les orphelins, les malades et faites-vous amis avec les pauvres et avec les personnes qui sont humiliées par les autres."


 

Sa mémoire est commémorée le 4 novembre.

 

Version française Claude Lopez-Ginisty

D’après

ORTHODOXIA


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