vendredi 9 septembre 2022

PERE AIMILIANOS : Ne pas se laisser troubler par ses pensées



Ne restez pas à vous juger pour quelque chose que vous avez fait - que ce soit bien ou mal, vertu ou péché - ou pour vous comparer avec les autres. 

Combien de fois devons-nous nous occuper de cette question ! Oublions ce qui s'est passé et ne nous intéressons pas à ce que nous avons fait. En analysant, nous découvrons que nous avons fait quelque chose d'important ou de mauvais, quelque chose de grand et de beau et de meilleur que ce que l'autre a fait ou quelque chose de moindre.

Si nous jugeons la chose en soi ou en relation avec notre frère, nous tomberons dans l'un des deux pièges : soit dans la fierté, si c'est quelque chose de bon et d'extraordinaire, soit dans le désespoir, dans la misère, dans la destruction de notre existence si ce n'est pas quelque chose de bon.

C'est parce que tant que nous pensons que nous sommes matures et que nous pensons avoir le pouvoir en nous-mêmes, nous portons la faiblesse d'Adam et d'Ève, l'ego tremblant dont nos ancêtres nous ont fait hériter.

Par conséquent, afin de rester sans être dérangé par les pensées, ne vous attachez jamais à elles  pour analyser ce que vous avez fait. C'est vrai pour tout ce qui nous arrive. Mais comment vais-je faire ma confession si je ne me juge pas ? À la confession, je ne fais pas l'analyse de mes actes, je ne fais que présenter mes péchés. C'est quelque chose de différent, car je n'apprécie pas mes actes, je ne fais que les raconter.

Je ne reste pas à penser à ce que j'ai fait le matin, à ce que j'ai fait et à ce que je n'ai pas fait, parce que cette chose provoque une atmosphère étouffante dans mon âme.

Si nous nous rendons compte que nous avons fait quelque chose de bien, vous comprenez dans quel grand égoïsme nous pouvons tomber. Le conseil de ne pas se mesurer dans aucun acte est la vraie sagesse.

 La plupart des gens quand ils sont tombés, l'ont fait pour cette raison. Ou bien nous l'utilisons pour justifier nos passions. Par exemple : j'ai péché une fois et après je me dis : à quoi sert la repentance pour moi ? Quelle misère ! Combien notre être est déchiré de cette façon !

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ATHONITE TESTIMONY

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