samedi 24 avril 2021
Saint Ephraïm de Katounakia: l'humble simplicité de la grotte de Bethléem
vendredi 23 avril 2021
Le gardien de l’icône myrrhoblite de Moscou : « Un prêtre est venu pour recueillir du myrrhon, et nous avons vu que le coton était rouge »
Au cours de ce Grand Carême, un miracle s’est produit à
Moscou : l’icône de la Mère de Dieu « Adoucissement des cœurs
mauvais » qui donne du myrrhon depuis plus de vingt ans, a commencé à
exsuder du myrrhon de couleur rouge. Le gardien de l’icône, Sergueï Fomine, a
raconté au site Pravoslavie.ru comment cela s’est produit et a évoqué également
les cas tout récents de guérisons par les prières accomplies devant l’icône
miraculeuse.
L’épouse de Sergueï, Margarita, a acquis cette icône dans un
simple magasin d’objets ecclésiastiques en 1990. L’icône a commencé à exsuder
du myrrhon en 1998, et depuis lors, cela continue pratiquement sans
interruption. Une petite chapelle destinée à cette icône a été construite
maintenant dans un nouveau quartier de Moscou.
- Serge, comment avez-vous découvert que la couleur du myrrhon
était devenue rouge ?
- Le deuxième samedi du Grand Carême, mon épouse a recueilli le
myrrhon et n’avait constaté aucun changement. Mais deux jours après, le lundi,
dans notre petite église dédiée à l’icône « Attendrissement des cœurs
mauvais », dans le village de Batchourino, dans le nouveau Moscou, est
venu un prêtre d’une autre paroisse. Il avait un fils malade du cancer, et il a
demandé précisément du coton imbibé de myrrhon, et non pas seulement du myrrhon
tel quel. Nous l’avons sorti du cadre de l’icône et il s’est avéré que le coton
était entièrement rouge, alors que de telles gouttes n’étaient pas
particulièrement visibles sur l’icône. Cela dit, nous n’avons rien remarqué de
particulier : tout était comme d’habitude, et il m’est difficile de dire
ce qui s’est passé. Mais il en a été ainsi. Nous prions.
- Avez-vous remarqué précédemment quelque chose de
semblable ?
- La première fois, cela s’est produit le 12 août 2000, le
jour même où le sous-marin « Koursk » a coulé dans la mer de Barents.
Ensuite, des gouttes de myrrhon rouge sont apparues pendant la guerre en Tchétchénie,
lorsqu’il y eut les attaques terroristes à Moscou, mais cela a cessé ensuite. Durant
les dix dernières années, des gouttelettes isolées sont rarement apparues, mais
en tout cas jamais comme maintenant. Or, depuis Pâques de l’an passé, des gouttes
de couleur sanglante sont apparues de temps à autre, soit sur l’icône même,
soit sur la vitre du cadre, à l’intérieur, parfois plus, parfois moins. Ces
derniers jours, il n’y en avait pas, ni sur l’icône elle-même, ni sur la vitre,
mais il y en avait beaucoup sur le coton.
- Quelle était votre réaction et celle des autres personnes,
lorsque vous avez vu ces gouttes ?
- Nous sommes restés perplexes. Le prêtre qui est venu chez
nous ce jour-là, ne vient pas souvent, il a été également étonné et a demandé
quelle en était la raison. Bien sûr, c’est alarmant. J’ai placé une photo sur Facebook,
sans pour autant attirer l’attention à ce sujet. Mais cela a eu du
retentissement, les gens ont commencé à réagir.
- À en juger par les commentaires sur
Facebook, les gens ont été effrayés…
- Bien sûr, cela provoque une sorte d’angoisse, car il n’y a
rien eu de tel depuis assez longtemps.
- L’an passé a été inhabituel pour tous. Beaucoup l’appelle
le « carême du coronavirus ». Mais les gens attendent l’icône,
partout et toujours. Avez-vous effectué des pèlerinages avec elle ?
Comment les gens ont-ils changé en sa présence ?
- Dieu soit loué, malgré toutes les difficultés, nous sommes
parvenus à voyager un peu avec l’icône en Russie, et elle a donné du myrrhon
assez fortement. Nous sommes allées à Sotchi, en Crimée, dans les régions de
Nijni Novgorod, Kalouga, Ivanovo, et encore d’autres régions, et bien sûr dans
la banlieue de Moscou. Il est évident que les gens s’ennuyaient. Il y avait
partout des restrictions, par endroits plus, ailleurs moins, certains avaient
peur d’aller à l’église en raison du coronavirus. Mais lorsque vient l’icône,
tous reviennent bien sûr avec une grande joie et gratitude à l’église, ils
prient et reçoivent consolation.
Ces derniers temps, il y a eu des guérisons miraculeuses tant
du cancer que du coronavirus. Par exemple, une femme, à Moscou, était atteinte
d’une lésion pulmonaire à 60%. Elle a communié, elle a été ointe avec le myrrhon,
et le soir même, ses poumons étaient entièrement guéris, le taux d’infection
était de 0%. Après cela, le médecin principal de l’hôpital où cette personne
avait été prise en charge, nous a invités avec l’icône. Nous avons fait une
procession autour du pavillon du « covid » de l’hôpital en question.
- Y a-t-il quelque chose de changé en vous-même ces derniers
jours ? Avez-vous perçu le changement de couleur du myrrhon, comme un
fait, comme quelque chose de mérité ?
- Bien sûr, ce n’est pas mérité, mais indubitablement, je
suis alarmé. Mais, Dieu soit loué, nous avons des plans de pèlerinage avec
l’icône en divers lieux. Peu importe qu’il n’y en ait qu’un petit nombre, mais
tout est déjà prévu pour l’avenir proche. Nous voyagerons, nous prierons, afin
que le myrrhon soit pur, parfumé, et non pas de couleur sanguine. Bien sûr, la
Mère de Dieu a appelé les gens à l’église afin qu’ils n’aient pas peur et
viennent aux offices.
Version française Bernard Le Caro
d'après
Sur Orthodoxie.com: À l’occasion du 9e anniversaire de son enlèvement : « Un moment de prière avec le métropolite Paul Yazigi »
Huit ans se sont écoulées aujourd’hui depuis le 22 avril 2013, lorsque le métropolite d’Alep Paul, frère de l’actuel patriarche d’Antioche Jean, et l’évêque syro-jacobite Youhanna Ibrahim ont été enlevés alors qu’ils revenaient ensemble à Alep pour le dimanche des Rameaux, la Semaine Sainte et Pâques. Dans un communiqué, le Patriarcat d’Antioche a mentionné à cette occasion : « Nous nous rappelons de tout cela avec un cœur brisé, qui n’a pas été cicatrisé par le temps – une période de huit ans – et il ne le sera pas. Nous avons présenté cette question devant l’opinion publique locale et internationale. Nous le mentionnons pour rappeler à chacun, que nous avons frappé à toutes les portes, diplomatiques, sécuritaires, politiques, sociales et autres. Jusqu’à ce moment, il n’y a aucun résultat à cet égard ». Le seul message qu’avait réussi à envoyer le métropolite Paul avec son téléphone portable était que « nous avons été enlevés par Al-Qaida et ils nous emmènent en Turquie. Malgré les informations qui ont circulé de temps à autre sur le sort des deux métropolites, aucune d’entre elles n’a jamais été confirmée jusqu’à maintenant, et les deux métropolites sont portées officiellement « disparues ».
En ce triste anniversaire, le père Bassam Nassif, de l’Université Saint-Jean-Damascène de Balamand, a écrit les lignes suivantes : « Nous nous tenons sur le seuil de la Grande Semaine. Le Seigneur Jésus-Christ entre triomphalement à Jérusalem afin de nous relever et de nous sauver par Sa sainte Crucifixion et Sa glorieuse Résurrection. « L’heure » est venue et le Seigneur prie dans le Jardin de Gethsémani : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure » (Jn XII, 27). En ces jours, nous nous rappelons d’une autre « heure », l’heure de l’enlèvement du métropolite Paul Yazigi à Alep. C’était vers trois heures de l’après-midi du 22 avril 2013, alors que le métropolite était courageusement entré à Alep, accompagné par l’archevêque Youhanna Ibrahim, afin de faire libérer deux prêtres innocents, détenus comme otages alors qu’ils servaient le peuple de Dieu pendant la terrible guerre en Syrie. L’heure de la Crucifixion et l’heure de l’enlèvement font revenir dans ma mémoire un moment de prière avec le métropolite Paul. Lors de l’un des premiers matins du Grand Carême, en 2001, je suis entré à l’église de la Dormition de la Mère de Dieu au monastère patriarcal de Balamand, et le soleil s’était levé. En tirant la porte latérale, j’ai vu l’ombre du métropolite Paul qui se tenait sereinement debout sur sa stalle en bois, attendant le début des Matines. Il semblait être un pilier de patience, à l’instar du saint patron de son diocèse, Syméon le Juste d’Alep [S. Syméon le Stylite, ndt]. De même qu’il enseignait que la Liturgie commence avant elle et finit après elle, je l’ai vu tenant un long chapelet dans sa main gauche, disant la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Ses yeux étaient fixés sur l’icône de la Sainte Croix, qui se trouvait au milieu de l’iconostase, entourée des icônes de la Très sainte Mère de Dieu et S. Jean, le disciple bien-aimé. J’étais le premier à entrer dans l’église, alors je restai immobile, contemplant tranquillement cette scène, craignant que le bruit de mes pas n’interrompe la prière intime qui s’épanchait d’un cœur enflammé par l’amour du Roi de Gloire. C’était une heure d’intimité avec le Crucifié. À ce moment, j’ai réalisé à quel point le métropolite Paul luttait dans la prière. Les signes d’épuisement ressortaient clairement sur son visage, du fait qu’il avait à peine dormi la nuit. Il avait reçu des dizaines de jeunes hommes et jeunes femmes qui étaient venus de différents endroits du Liban et de Syrie jusqu’à Balamand pour recevoir une direction spirituelle et participer aux offices, désirant goûter à la douceur de la vie en Christ par la confession et le repentir. Même si la veille avait été emplie de troubles et de préoccupations, le métropolite, comme un père spirituel, voyait la présence de la jeunesse comme une priorité. Il recevait lui-même chaque visiteur le soir, l’un après l’autre, le guidant avec une patience paternelle et un amour sacrificiel, écoutant ses problèmes, effaçant ses larmes, et le guidant dans le voyage de la vie. Sa préoccupation principale n’était pas de réconforter son propre corps épuisé, mais de servir avec force comme un médecin spirituel qui aime ses enfants. Le métropolite, au demeurant, rappelait aux séminaristes de Balamand que leur travail sacerdotal consistait à agir comme pères spirituels, dont la première préoccupation est le salut des âmes et la direction du fidèle sur la voie du repentir, de la sainteté et de la joie. Je me faufilais dans l’église, essayant d’apercevoir son visage. Ses yeux enflammés fixant le Roi de Gloire crucifié étaient semblables à une rencontre personnelle et vivante avec Dieu, l’Espoir des désespérés, le Refuge des déplacés, l’Ancre dans les tentations, le Guérisseur dans une pandémie, le Protecteur sur un champ de bataille et le Consolateur dans une période de détresse. Ses lèvres priantes soupiraient la prière de Jésus dans un rythme ascendant, comme s’il se trouvait dans une arène tumultueuse, luttant fermement pour le salut de ses bien-aimés. Face à la Crucifixion, ses prières ardentes s’élevaient comme l’encens pour le salut de la jeunesse devant l’Autel de la Croix, comme l’offrande d’un sacrifice. Il suppliait la miséricorde Divine et implorait le Seigneur crucifié pour élargir le cœur de ses enfants spirituels et les aider à percevoir le Seigneur ressuscité, afin qu’ils demeurent dans la Vérité qui les libère, afin qu’ils acquièrent l’esprit du Christ qui les rend obéissants à Sa volonté. La jeunesse actuelle est ballotée dans une mer d’idéologies conflictuelles qui pourraient piéger leurs âmes et les égarer. Ils sont influencés par des les attraits et les conseils trompeurs présentés comme des séductions par un monde conduit par les médias. Dans l’un de ses messages forts à la jeunesse, le métropolite Paul appelle chaque jeune homme et jeune fille à faire l’expérience de l’amour et la liberté parfaites dans le Christ. Ses paroles, emplies de son amour et de sa tendresse paternelles, portent une dose d’encouragement dans des temps troublés : « O héros de la liberté : le prix de l’amour parfait est de sacrifier toute sa vie. L’amour parfait est un témoignage indispensable pour le monde d’aujourd’hui ! C’est la décision de chacun de choisir librement combien il désire aimer ! Le martyr est l’être humain le plus aimant et le plus libre ! Jésus est notre modèle. Jeunes bien-aimés : vous êtes les héros de la liberté, héros de choix puissants. Soyez libres ! Connaissez la Vérité et elle vous libérera. Rebellez-vous contre la captivité, l’oisiveté et les tentations alléchantes… Jésus vient pour nous relever, aussi relevons-nous alors qu’Il descend vers nous. Amen ». Maintenant, « l’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié » (Jn XII, 23). Levons-nous à Sa rencontre, par les prières du métropolite Paul. Amen ». Sources
En ce triste anniversaire, le père Bassam Nassif, de l’Université Saint-Jean-Damascène de Balamand, a écrit les lignes suivantes : « Nous nous tenons sur le seuil de la Grande Semaine. Le Seigneur Jésus-Christ entre triomphalement à Jérusalem afin de nous relever et de nous sauver par Sa sainte Crucifixion et Sa glorieuse Résurrection. « L’heure » est venue et le Seigneur prie dans le Jardin de Gethsémani : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure » (Jn XII, 27). En ces jours, nous nous rappelons d’une autre « heure », l’heure de l’enlèvement du métropolite Paul Yazigi à Alep. C’était vers trois heures de l’après-midi du 22 avril 2013, alors que le métropolite était courageusement entré à Alep, accompagné par l’archevêque Youhanna Ibrahim, afin de faire libérer deux prêtres innocents, détenus comme otages alors qu’ils servaient le peuple de Dieu pendant la terrible guerre en Syrie. L’heure de la Crucifixion et l’heure de l’enlèvement font revenir dans ma mémoire un moment de prière avec le métropolite Paul. Lors de l’un des premiers matins du Grand Carême, en 2001, je suis entré à l’église de la Dormition de la Mère de Dieu au monastère patriarcal de Balamand, et le soleil s’était levé. En tirant la porte latérale, j’ai vu l’ombre du métropolite Paul qui se tenait sereinement debout sur sa stalle en bois, attendant le début des Matines. Il semblait être un pilier de patience, à l’instar du saint patron de son diocèse, Syméon le Juste d’Alep [S. Syméon le Stylite, ndt]. De même qu’il enseignait que la Liturgie commence avant elle et finit après elle, je l’ai vu tenant un long chapelet dans sa main gauche, disant la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Ses yeux étaient fixés sur l’icône de la Sainte Croix, qui se trouvait au milieu de l’iconostase, entourée des icônes de la Très sainte Mère de Dieu et S. Jean, le disciple bien-aimé. J’étais le premier à entrer dans l’église, alors je restai immobile, contemplant tranquillement cette scène, craignant que le bruit de mes pas n’interrompe la prière intime qui s’épanchait d’un cœur enflammé par l’amour du Roi de Gloire. C’était une heure d’intimité avec le Crucifié. À ce moment, j’ai réalisé à quel point le métropolite Paul luttait dans la prière. Les signes d’épuisement ressortaient clairement sur son visage, du fait qu’il avait à peine dormi la nuit. Il avait reçu des dizaines de jeunes hommes et jeunes femmes qui étaient venus de différents endroits du Liban et de Syrie jusqu’à Balamand pour recevoir une direction spirituelle et participer aux offices, désirant goûter à la douceur de la vie en Christ par la confession et le repentir. Même si la veille avait été emplie de troubles et de préoccupations, le métropolite, comme un père spirituel, voyait la présence de la jeunesse comme une priorité. Il recevait lui-même chaque visiteur le soir, l’un après l’autre, le guidant avec une patience paternelle et un amour sacrificiel, écoutant ses problèmes, effaçant ses larmes, et le guidant dans le voyage de la vie. Sa préoccupation principale n’était pas de réconforter son propre corps épuisé, mais de servir avec force comme un médecin spirituel qui aime ses enfants. Le métropolite, au demeurant, rappelait aux séminaristes de Balamand que leur travail sacerdotal consistait à agir comme pères spirituels, dont la première préoccupation est le salut des âmes et la direction du fidèle sur la voie du repentir, de la sainteté et de la joie. Je me faufilais dans l’église, essayant d’apercevoir son visage. Ses yeux enflammés fixant le Roi de Gloire crucifié étaient semblables à une rencontre personnelle et vivante avec Dieu, l’Espoir des désespérés, le Refuge des déplacés, l’Ancre dans les tentations, le Guérisseur dans une pandémie, le Protecteur sur un champ de bataille et le Consolateur dans une période de détresse. Ses lèvres priantes soupiraient la prière de Jésus dans un rythme ascendant, comme s’il se trouvait dans une arène tumultueuse, luttant fermement pour le salut de ses bien-aimés. Face à la Crucifixion, ses prières ardentes s’élevaient comme l’encens pour le salut de la jeunesse devant l’Autel de la Croix, comme l’offrande d’un sacrifice. Il suppliait la miséricorde Divine et implorait le Seigneur crucifié pour élargir le cœur de ses enfants spirituels et les aider à percevoir le Seigneur ressuscité, afin qu’ils demeurent dans la Vérité qui les libère, afin qu’ils acquièrent l’esprit du Christ qui les rend obéissants à Sa volonté. La jeunesse actuelle est ballotée dans une mer d’idéologies conflictuelles qui pourraient piéger leurs âmes et les égarer. Ils sont influencés par des les attraits et les conseils trompeurs présentés comme des séductions par un monde conduit par les médias. Dans l’un de ses messages forts à la jeunesse, le métropolite Paul appelle chaque jeune homme et jeune fille à faire l’expérience de l’amour et la liberté parfaites dans le Christ. Ses paroles, emplies de son amour et de sa tendresse paternelles, portent une dose d’encouragement dans des temps troublés : « O héros de la liberté : le prix de l’amour parfait est de sacrifier toute sa vie. L’amour parfait est un témoignage indispensable pour le monde d’aujourd’hui ! C’est la décision de chacun de choisir librement combien il désire aimer ! Le martyr est l’être humain le plus aimant et le plus libre ! Jésus est notre modèle. Jeunes bien-aimés : vous êtes les héros de la liberté, héros de choix puissants. Soyez libres ! Connaissez la Vérité et elle vous libérera. Rebellez-vous contre la captivité, l’oisiveté et les tentations alléchantes… Jésus vient pour nous relever, aussi relevons-nous alors qu’Il descend vers nous. Amen ». Maintenant, « l’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié » (Jn XII, 23). Levons-nous à Sa rencontre, par les prières du métropolite Paul. Amen ».
jeudi 22 avril 2021
Métropolite Athanase de Limassol: APPRENEZ À DIRE / ça suffit pour aujourd'hui!
mercredi 21 avril 2021
Prêtre Andrei Chizhenko: QUE FAIRE SI UN PÉCHÉ CONFESSÉ CONTINUE DE PERTURBER VOTRE CONSCIENCE ?
Andrei Nikolaevich Mironov./ LaConscience
Un péché a été confessé, mais il continue à perturber votre conscience. Que devez-vous faire ? Faut-il le confesser une seconde fois ? Le père Andrei Chizhenko examine la question.
***
Les saints Pères comparent le péché à une mauvaise herbe dans un jardin, et le jardin, par conséquent, au cœur. Ils ont parlé de la lutte contre le péché qui se poursuit jusqu'à la mort. Tout comme un jardin a besoin d'être désherbé constamment, nous devons lutter contre nos péchés, tout d'abord par une confession fréquente.
Ici, chers frères et sœurs, je voudrais dire que dans la pratique sacerdotale, vous êtes souvent confrontés au fait que dans l'esprit des paroissiens, le sacrement de la Confession est souvent inséparable du sacrement de la Communion. Ils pensent qu'ils doivent se préparer à la Confession aussi strictement qu'à la communion aux Saints Mystères du Christ, c'est-à-dire jeûner, lire les canons, et ainsi de suite.
Bien sûr, ce n'est pas vrai. Tout cela doit être fait en préparation du sacrement de la communion, et le sacrement de la confession est inclus dans cette préparation. Mais si vous voulez vous confesser sans communier, alors il suffit de vous rappeler les péchés qui tourmentent votre âme, et sans aucune préparation de jeûne et de prière, il suffit de venir à l'église et de demander au prêtre de vous confesser. Il est souhaitable de se confesser souvent - autant que nécessaire. Après tout, nous aussi, nous péchons souvent !
La pratique monastique habituelle, par exemple, consiste à se confesser au moins chaque semaine, et plus souvent si nécessaire.
En général, les saints pères ont comparé l'âme d'un homme qui se confesse fréquemment à une source qui coule, où l'eau est toujours fraîche et propre ; et l'âme d'un homme qui ne se confesse pas à un marécage moisi avec de l'eau stagnante.
Parlons maintenant des péchés. Nous avons vu que les saints Pères comparaient le péché aux mauvaises herbes. Bien sûr, il y a des péchés qu'un homme commet, il se brûle, et ne les répète plus jamais. Par exemple, la fornication, l'avortement, la tentative de suicide, les bagarres violentes, et d'autres péchés graves. Il se brûle, confesse ce péché, et par la prière d'absolution du prêtre, le Seigneur lui enlève ces péchés. S'il ne les répète pas, alors il n'a plus besoin de confesser ces péchés. Ne manquons pas de foi, nous devons avoir confiance en la miséricorde de Dieu et en Son pardon.
Mais, par exemple, si un homme n'a pas commis d'adultère mais (qu'il sent) que la passion de la luxure est encore forte en lui, alors, bien sûr, il faut le confesser. Cela signifie que la racine du péché est restée dans son cœur. Et tant qu'elle agite l'âme, elle doit être confessée. Ou bien, par exemple, un homme n'a tué personne, mais il condamne régulièrement et s'irrite et se met en colère - après tout, ces passions sont aussi une violation du commandement "Tu ne tueras pas". Malheureusement, nous en faisons l'expérience presque tous les jours.
Nous devons confesser non seulement les péchés en actes, mais aussi nos paroles et nos pensées, afin de déraciner un péché déjà dans sa phase embryonnaire, lorsqu'il s'est attaché à nos pensées ou à nos sentiments. Qu'est-il écrit dans le 136e psaume, connu sous le nom de "Sur les fleuves de Babylone" et souvent utilisé dans les services divins des semaines préparatoires du Grand Carême ? Versets 9 et 10 : "Fille de Babylone, qui vas être détruite, heureux celui qui te récompense comme tu nous as servis. Heureux celui qui prend et frappe tes petits enfants contre les pierres."
Ces versets du psaume sont un appel pour nous à la confession. La fille de Babylone est notre nature passionnée, déchue, pleine de vice, qui désole l'âme ; et aussi les attaques démoniaques contre nous. Les "petits" de la fille de Babylone sont des provocations hostiles, diaboliques, semées dans nos cœurs par Satan, ainsi que nos sentiments et nos pensées personnelles, qui s'apparentent à ces provocations et commencent à grandir dans nos cœurs d'abord comme des bébés, puis comme des bêtes géantes. C'est pourquoi les passions doivent être étouffées dans l'œuf. Il faut les écraser contre une pierre.
Quelle est cette pierre ? C'est le Christ. Et lorsque nous nous prosternons devant Lui dans le Sacrement de la Confession et que nous brisons les bourgeons de nos péchés contre cette pierre sacrée par des larmes de repentir, nous recevons du Seigneur le pardon et la guérison de nos passions. Nous recevons la béatitude, c'est-à-dire la plus haute joie du repos en Dieu.
Souvenons-nous, chers frères et sœurs, que si nous sentons qu'un péché continue à nous blesser mentalement et sensuellement, alors, bien sûr, il est préférable de le confesser à nouveau. Rappelons-nous aussi que cette lutte se poursuivra jusqu'à notre mort.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après