mercredi 9 juin 2021

Le Métropolite Niphon propose trois raisons pour une possible glorification par l'Eglise du prince roumain Michel le Brave

Le métropolite Nifon propose trois raisons pour une possible canonisation du prince roumain Michel le Brave


La piété du prince Michel le Brave, le soutien qu'il a offert à l'Orthodoxie roumaine et les actes héroïques par lesquels il a protégé le christianisme européen sont les raisons de sa possible glorification, a déclaré le métropolite Niphon après le service commémoratif qu'il a servi pour le prince jeudi dernier, 420 ans après son martyre.

L'office a eu lieu au monastère de Dealu, où le chef du grand unificateur est précieusement conservé. Le hiérarque a rappelé les faits et gestes de ce premier rassembleur des Roumains, soulignant qu'il avait réussi à conjurer la puissance de l'Empire ottoman et à offrir de l'espoir à tous les chrétiens d'Orient.

« Sa vie spirituelle, intense et attachante, pleine de piété, l'héroïsme de ses faits d'armes, sa grande contribution au soutien de la mission pastorale de notre Église, ainsi qu'à la défense du christianisme et de l'Europe dans les temps sombres, justifient le processus de glorification pour le voïvode Michel le Brave », a déclaré le métropolite Niphon.

Il a expliqué comment le prince soutenait substantiellement la mission de l'orthodoxie roumaine :

« Il a constamment aidé les Roumains de Transylvanie en conférant aux prêtres orthodoxes le même statut dont jouissaient les clercs des autres confessions. Il a réintégré l'éparchie de Transylvanie dans la métropole de Târgoviște, comme c'était le cas sous le règne du prince Mircea l'Ancien, il a nommé des hiérarques roumains pour les diocèses de Muncaci et de Vad, il a amené des prêtres valaques dans les paroisses de Transylvanie précédemment libérées, il a étendu l'autorité du Métropolite d'Alba Iulia, a fondé de nombreuses églises et monastères, parmi lesquels l'ensemble métropolitain de la ville d'Alba Iulia, le monastère du prince Mihai à Bucarest, les églises des villes d'Ocna Sibiului et de Târgu Mureș et l'église du monastère de Râme.”

Le métropolite Niphon a également présenté les volumes dédiés au prince par la maison d'édition de l'archidiocèse de Târgovişte et en a offert des exemplaires à l'école « Michael le Brave » de Târgoviște.

La cérémonie s'est poursuivie avec le chant « La dernière nuit de Michel le Brave », interprétée par la chorale de la cathédrale métropolitaine de Târgoviște, et avec un défilé militaire organisé par la garnison de Târgoviște en l'honneur du prince.

Photo : archidiocèse de Târgoviște

La première union politique des Roumains se fit le 27 mai 1600, sous le règne de Michel le Brave. Luttant pour éliminer la domination ottomane sur sa principauté, il réalisa qu'il ne pouvait y parvenir qu'en unifiant les trois principautés roumaines en un État plus puissant.

Le professeur Ioan Aurel Pop, président de l'Académie roumaine, a déclaré en 2018 que le prince était considéré dans les cercles diplomatiques comme un protecteur de Constantinople et implicitement de tout le christianisme contre l'expansion de l'empire des Turcs ottomans.

Le monastère de Dealu, près de Târgoviște, dans le sud de la Roumanie, a été fondé par le prince Radu le Grand. Cette année, il fête ses 520 ans d'existence. Entre 2000 et 2008, il a été restauré à l'initiative et sous la coordination du métropolite Niphon.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Michel Ier le Brave — Wikipédia

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